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DVD A LA LOUPE


NID DE GUêPES - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Nid de guêpes - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 22/01/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 6 Mars 2002
Nombre d'entrée : 321 000 env.

Durée du film : 1 h 43 min.
Acteurs: Samy Naceri

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Nombre de visites :
2279


   

Le Film : 10/10

Résumé : Jeudi 14 juillet. Mission des forces spéciales : escorter au tribunal européen Abedhin Nexhep, le ponte de la mafia albanaise accusé de proxénétisme international. Pendant son transfert, ses hommes, mystérieux et puissamment armés tentent de le libérer dans un guet-apens savamment orchestré. Les policiers acculés sont contraints de se réfugier avec leur prisonnier dans un entrepôt isolé. Là, les forces spéciales se retrouvent face à une bande de braqueurs qui tentent un casse de matériel informatique. Les tueurs de Nexhep encerclent alors l’entrepôt. Entre policiers et braqueurs pris au piège, une seule issue : s’associer pour combattre le pire....

Avis :  « Nid de guêpes » est le deuxième long métrage de Florent-Emilio Siri après « une minute de silence » (dont j’ai fait la loupe il y a quelques semaines) et avant « Otages » avec Bruce Willis qui devrait sortir dans le courant de l’année. Ce film, n’est ni plus ni moins qu’un remake officieux et non avoué du premier film de John Carpenter : « Assaut » (loupe faite il y a quelques jours), déjà remake, avoué par contre, de « Rio Bravo » de H. Hawks. On retrouve en effet une forte inspiration et ce sur plusieurs plans : les malfrats qui aident les flics, le noir qui s’échappe par les égouts mais qui se fait prendre, les assaillants qu’on n’aperçoit que comme des ombres, les huis clos oppressant dans un local fermé et sans issu, la fin avec la chaudière, le façon qu’ont les assaillants de franchir le grillage….tout n’est qu’un calque du film précité. Mais ce film mérite la note maximale car s’il a simplement repris les idées de départ, il a su les transcender par un génie visuel et artistique, une description des relations humaines approfondies, un réalisme dans les actions et un jeu des acteurs surprenant pour la plupart d’entre eux.
J’ai lu un certain nombre de fois que bon nombre de personnes déploraient le manque de scénario et je voudrai remettre les choses à leur place….Pourquoi, quand il s’agit de Rio Bravo, tout le monde crie au chef d’œuvre et pourquoi pas là. Certes, la trame est relativement simpliste mais l’enchaînement des actions, la mécanique générale de l’histoire sont parfaitement huilées, sans l’ombre d’une incohérence….ce qui n’est déjà pas si mal. Ensuite, le réalisateur a privilégié un traitement approfondi des personnages et ce à part égales pour chacun d’entre eux ce qui fait de ce film une oeuvre chorale par excellence. Ainsi, chaque temps de pose à l’intervalle des phases d’assauts est l’occasion de découvrir les liens qui unissent chacun, leur caractère, leurs forces et leurs faiblesses…le tout sans tomber dans des stéréotypes à la mord moi le nœud…(autre point positif du film). Ainsi, à y regarder de plus près, le film est pour chacun d’entre eux le moyen de remettre en cause leur existence, voir aller à l’encontre de leurs convictions. Ainsi, le pompier traumatisé par la mort de sa fille dans un incendie réapprendra à maîtriser le feu, le jeune meneur de bande va apprendre ce qu’est la chute, la perte du contrôle et la souffrance. Santino sera obligé de vaincre sa peur viscérale des armes pour pouvoir survivre, Laborie saura ce qu’est de connaître la peur (il faut voir son visage lorsqu’elle se retrouve dans la cave à la fin du film) et d’être surpassée. La jeune beure lui apprendra à exprimer sa féminité et inversement cette dernière apprendra ce qu’est le contrôle de soi. Elle en profitera pour régler ses comptes avec les personnes qui l’ont maltraité dans sa jeunesse. Sami Bouajila sera se repentir de ses fautes en apprenant ce qu’est le courage. Quant au policier allemand, il sera obligé de prendre des initiatives et donner son opinion (choses qu’il refusait au début du film) pour aider ses comparses. Tout ceci est largement rendu plus crédible par un jeu d’acteurs sans failles.
Tiens, parlons en des acteurs…A, l’instar du scénario, il va à l’encontre de bien des idées reçues. Ainsi, si on pouvait craindre le pire en découvrant les noms au générique en croyant se retrouver face à un film de « djeunes des banlieues » (cf la mentale, film intéressant mais plombé par un langage trop « cités »), on ne peut qu’être surpris par la sobriété et la justesse de l’ensemble de ces derniers. Sami Nacéri, Sami Bouajila ainsi que Anisia Uzeyman sont plus que probants dans leurs rôles de petits voleurs au sens de l’amitié profond. Nadia Farès, actrice qui d’habitude m’insupporte au plus haut point m’a vraiment impressionné dans son rôle d’officier au caractère plus que trempé mais qui au fond d’elle cache une grande part de féminité. Mais je voudrais donner une mention spéciale à Benoît Magimel et Pascal Greggory, tout deux impeccables dans leurs rôles d’hommes au parcours mouvementé, au passé lourd mais dont on ne sait presque rien. Le mafieux albanais est d’une animalité rarement rencontrée et l’acteur qui l’interprète magistralement lui donne une dimension presque diabolique.
Je tiendrai à signaler quand même que si les personnages font preuve de courage voire pour certain de témérité, nous n’avons jamais affaire à des super héros. Le type qui se prend une balle souffre et se retrouve plus ou moins handicapé selon l’endroit ou la balle a frappé. Ceci rajoute une dose de réalisme encore plus forte à cela.
Ajoutez à cela, l’environnement presque futuriste de l’entrepôt, une ambiance lourde à couper au couteau et une furie qui va crescendo, et vous obtenez un ensemble de la plus haute qualité qui soit. Mais ce film ne serait rien sans la mise en scène qui l’accompagne.

Ce chef d’oeuvre est un sommet du film d’action qui peut rivaliser avec « piège de cristal », « Volte face » ou « l’impasse », que ce soit en terme de montage, de linéarité de l’action ou de cadrages. J’en veux pour exemple le magnifique plan séquence qui suit l’accident sur l’autoroute et qui part du VAB pour arriver, par un long mouvement de grue, sur l’impact de la balle au niveau du front du conducteur de bus. Les cascades rivalisent aussi aisément avec les plus grands comme « M :I-2 » ou encore « Police Story » pour son côté destructeur par exemple. Il fallait avoir un certain cran pour oser filmer la moto stoppée nette par un câble en acier. Les performances de Martial (qui est doublé…..moi qui ait longtemps cru que c’était l’égal d’un Yamakasi) sont vertigineuses et je n’ai jamais vu des fusillades aussi éprouvantes, rendant la tension encore plus grande par leur démesure.
Les partis pris esthétiques sont aussi fortement intéressants et contribuent largement à l’ambiance glauque du film. Les ombres gigantesques des assaillants qui défilent sur les murs des bâtiments voisins, leurs masques IL aux yeux rouges à l’aspect insectoïdes faisant directement référence au titre du film et créant un climat d’inconfort, de presque fantastique. Mais ces partis pris ne s’arrêtent as qu’à la vue….tout l’environnement sonore, extrêmement travaillé mérite d’être cité, une fois n’est pas coutume, dans cette loupe. Du choix de n’entendre quasiment que l’impact des balles, que ces balles sifflent quasiment comme un insecte qui vole, le tout ajouté à une musique stridente et que les impacts sonnet comme un dard qui piquerai sa cible crée un ensemble plus que cohérent avec ce que l’on voit et fait de ce film une œuvre parfaite visuellement et sonore.

En conclusion, ce film est pour moi le meilleur film d’action français que j’ai jamais vu, du niveau des plus grands film américains ou Hongkongais (pour parler de ce que je connais). Il s’agit d’un excellent film de genre mais dont le détail de chaque personnage et l’intensité qu’il laissent transparaître lui permet rivaliser sans contexte avec n’importe quel film d’auteur. Du très grand spectacle, beau, visuellement fort, intelligent et qui ne prend pas le spectateur pour un con. Si vous aimez ce film, revoyez le encore et encore, si vous ne l’aimez pas, j’espère que ma loupe vous redonnera envie de le redécouvrir, si vous ne saviez pas quoi en penser, faite attention à la précision de l’ensemble et à la qualité de ce chef d’œuvre. Si vous ne l’avez jamais vu…et bien qu’attendez vous, ruez vous dessus !!!!


[ Voir le Logo Détourné pour ce DVD ]

L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Une pure merveille. Entre des noirs d’une profondeur sans égale, un master de haute volée, une compression sans faille, on atteint des sommets. On a rarement vu mieux. Le format 2.35 est particulièrement bien adapté pour ce film.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et DTS en français, – Sous titres : anglais

Avis : Le top du top pour un film français. Une spatialisation extraordinaire, une précision du tonnerre et rendu des basses impressionnant. Le top du top. Préférez le DTS encore plus rond et précis.

[ Voir le Top Son pour ce DVD ]


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus en 16/9ème sonorisés, en 5.1 s’il vous plaît, avec la musique du film et sur fond d’images de l’entrepôt. Sur les deux disques, les menus arrivent après une succession d’images symboliques du film. Très belles transition entre chaque page des menus.


Les bonus :

Sur le disque 1 :

  • Le commentaire audio du réalisateur, assez instructif techniquement, plutôt complémentaire du making-of mais qui a vite tendance à paraphraser l’action.
  • La bande annonce du film et le teaser, le tout en 16/9ème.
  • Des filmographies.


  • Le disque 2 se taille la part du lion et avec ses près de 3h de bonus transforme cette édition en un pur objet de cinéphile avide de savoir.
  • Making-of de 53’, intitulé « La ruche », qui malgré une langue de bois trop prononcé, revient sur les conditions de tournage, de la mise en place à la finalisation du film.
  • Scènes inédites, toutes introduites intelligemment par le réalisateur et qui complètent toutes encore plus la psychologie des personnages. Certaines sont vraiment très belles et émouvantes.
  • 40’ d’entretien avec les 6 acteurs principaux, si principaux il y a. Complètent le making-of mais sont parfois redondant en terme d’images et de paroles. Dommage !
  • Story-board interactif en multi angle des principales scènes d’action. Moi qui ne suis pas fan de ce genre de bonus, j’ai trouvé celui-ci relativement intéressant.
  • Sont ensuite regroupés sous l’intitulé « en savoir plus », lui-même répartis en 4 modules avant/A l’intérieur/à l’extérieur/après, chaque module étant lui-même divisé un en nombre variable de bonus allant de 2 à 15 minutes 1h45 de bonus consacrés aux cascades, aux masques, aux armes, aux effets spéciaux numériques et pleins d’autres images du tournage, bref, retraçant tout le parcours du film, de la rencontre des comédiens à la postsynchronisation et la direction de la musque Ce tout formant un ensemble bien plus intéressant et bien plus technique que la première partie des bonus, il me semble indispensable de le visionner.
  • Il est quand même dommage de noter qu’il n’est nulle part question d’Assaut et que si Florent-Emilio Siri s’attarde à nous montrer son savoir faire (indéniable), il n’est jamais question de ses influences (Woo par exemple dans l’assaut final) comme si ce monsieur était un autodidacte. Je ne pense pas qu’il y ait de honte à revendiquer une inspiration…Tarantino le fait fort bien tout en restant distant et autonome par rapport à celles-ci.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray 2 dvd transparent avec un surétui à la jaquette différente mais bien plus belle et avec le titre écrit en relief sur la face avant et sur la tranche. Il est vraiment dommage que nous n’ayons pas bénéficié d’un digipack car ce dvd aurait pu bénéficier de la note maximale.



    La sérigraphie

    Très belle sérigraphies qui reprennent les impacts de balles éclairés de l’entrepôt. Malheureusement, il y a multitude de logos et le rond central n’est pas sérigraphié. Pathé aurait pu faire un effort éditorial et nous offrir un produit à l’égal de son contenu.


    Note Finale : (19/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 14/04/2005 à 10:17 par chu : Je rejoins à 100% l'avis de ninnin4. Ce film est selon moi l'une des meilleures mises en scène que j'aie vu ces dernières années. Même Nacery et Fares sont crédibles, c'est dire !...
    - le 08/04/2005 à 08:30 par Hotkiller : Belle loupe que voilà et bien argumentée. Personnellement je n'ai pas vu ce film et ton enthousiasme donne envie....et ça c'est bien !

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