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DVD A LA LOUPE


ASSAUT - EDITION COLLECTOR REMASTERISéE / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Assaut - Edition collector remasterisée / 2 DVD DVD sorti le 18/03/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Fravidis
Distributeur :
Fravidis

Date de sortie en salle : 5 Juillet 1978
Durée du film : 1 h 20 min.

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Nombre de visites :
2047


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Retranchée dans un commissariat isolé dans un faubourg de Los Angeles, privée de téléphone, une poignée de policier affrontent les membres de plus en plus nombreux d’un gang pour lequel tout témoin gênant doit être éliminé. Pour survivre et repousser les attaques, ils n’ont pas le choix ; ils doivent pactiser avec deux prisonniers, l’ennemi public numéro 1 et un condamnée à mort. Armes à la main, flics et bandits n’en sont qu’aux premières heures d’un siège qui pourrait durer toute la nuit.

Avis : Premier véritable long métrage de John Carpenter (ce pape de la série B américaine n’avait alors réalisé que DarkStar, court métrage d’étude transformé en moyen métrage grâce au financement du producteur du film actuel), « Assault on Precinct 13 » est pur objet de cinéphilie, un film dont la critique bien pensante et gavée de blockbuster à la noix parlent peu voire pas du tout et que seul un groupe d’intéressé est capable de vous citer. J’en veux pour preuve : avez-vous vu ou entendu quelque part, lors de la sortie cinéma et/ou DVD de « nid de guêpes » que celui-ci n’était qu’un remake inavoué de celui précité ????? Nulle part.

Il a vraiment fallu attendre la sorti récente d’un avatar officiel au cinéma « assaut sur le central 13 » pour qu’on réentende parler dans la presse spécialisée ou non de l’illustre ancêtre .
Pourtant, à sa sortie, malgré un manque de moyen flagrant (le film a été tourné pour 100000$), celui-ci a durablement marqué les esprits par un scénario unique et une mise en scène d’une sobriété efficace. Pourtant, le scénario n’a rien d’exceptionnel : il se contente de détourner les codes du western (notamment « Rio Bravo », que Carpenter avoue très clairement) dans le milieu urbain, ce qui lui vaudra d’ailleurs l’appellation de western urbain. Ce qui a surtout frappé lors de sa sortie en 1976, c’est tout d’abord le fait que le héros soit un noir, cette association policier/truand, l’absence de manichéisme qui en découle (le prisonnier a un sens de l’honneur et du devoir) et surtout le côté visionnaire de Carpenter quant à la violence urbaine : des années avant les émeutes de Los Angeles, un film parlait de guerre des gangs et d’attaque de policiers. Ensuite, malgré les annonces accrocheuses sur les affiches du film (« la violence à son paroxysme »), le film n’est pas un concentré d’action pur. Le rythme est même très lent car Carpenter prend le temps de bien filmer les lieux et les relations interhumaines pour mieux rendre le climat claustrophobique.

Parlons maintenant de l’esthétique visuelle du film. Je disais tout alors que la mise en scène restait classique mais cela ne voulait pas dire inintéressante ! Pour masquer son manque de moyens, Carpenter a du s’appliquer du mieux possible et par un travail ardu de mouvements de caméras et un montage ciselé au scalpel, a su faire de son film l’égal de n’importe quel grande réalisation. C’est quelque chose qui restera une constante dans sa filmographie future, si on pourra reprocher un manque de scénario ou des idées dérangeantes, la qualité de son travail visuel sera toujours de bonne qualité…la « faute » à un bon début ????

Il y ensuite l’environnement sonore et les partis pris qui font de ce film une œuvre à part. Le fait de ne pas entendre les coups de feux des assaillants seulement leurs impacts trouble le spectateur non habitué à ce genre de pratique. De même, toujours à propos de ces tirs, Carpenter a préféré montrer leurs impacts sur l’environnement (les murs, les papiers qui volent)…et c’est souvent bien après les fusillades qu’on découvre que tel ou tel personnage est tombé sous les balles. La façon de se mobiliser comme des ombres des voyous ainsi que le parti pris de ne pas montrer et expliquer qui ils sont et ce qu’ils veulent réellement se rajoute à l’étrangeté de l’ambiance.
Tout cet ensemble réuni permet de rendre l’atmosphère de ce film presque irréel comme si les perceptions, nos sens étaient perturbés et c’est à mon avis ce qui a permis à cette réalisation d’atteindre le statut de film culte (on ne compte pas les remakes plus ou moins officieux, et les scènes influencées dans le cinéma mondial), et maintenant, je pense qu’on peut le compter parmi les classiques

Par contre, pour moi, il ne peut pas rentrer dans la catégorie chef d’œuvre dans le sens où il y a beaucoup de défauts inhérents au fait qu’il s’agit tout d’abord d’un premier film, ensuite qu’il s’agit d’un film fauché. Si les idées sont bien là, l’inexpérience par exemple de biens des acteurs (hormis les deux protagonistes principaux, la plupart sont amateurs) plombe un petit peu l’ensemble. Ensuite, le film reste plutôt ancré dans son époque pré-80’s qui même si à l’époque pouvait être considéré comme réac’ (la guerre du Viêt-Nam s’était terminé il n’y a pas si longtemps et on préférait les baba coolitudes au désespoir d’une bande de flic assailli par une bande de voyous). Pour finir, je pense que si Big John avait bénéficié des moyens nécessaires, là, le film serait devenu le chef d’œuvre du genre, à l’instar du « nid de guêpes » du français Florient-Emilio Siri.
En conclusion, ce film est à redécouvrir d’urgence, il vous permettra d’une part de mieux comprendre les bases du cinéma actuel, d’autre part, de voir la gestation d’un des plus grands réalisateur (même s’il reste en marge des grands studios) du cinéma américain contemporain.

NB : le film nous est présenté dans sa version longue, inédite en France avec le plan du pacte de sang, et le meurtre d’une fillette en pleine rue.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 – Ratio : 1.85:1

Avis : Il s’agit là d’une version recardée en 1.85 alors que le film était en 2.35….format qui convenait beaucoup mieux au côté western du film. L’édition dans ce format existe mais est d’une qualité exécrable. En attendant, le master est de haute tenue avec des défauts rédhibitoires, peu de grain (vive le réducteur de bruit !!!) et une colorimétrie intéressante. Le bon point du dvd.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby digital 5.1 et DTS mi-débit en français, Dolby digital 5.1 et DTS plein débit en anglais – Sous titres : français imposés sur la VO

Avis : Ce dvd est un bel exemple pour tous ceux qui déclament qu’il ne sert à rien de remasteriser un piste en DTS sur un film ancien !!! Pour un dvd de cet âge là, il faut avouer qu’il a de quoi séduire, tant en VO qu’en VF. Par contre les VF utilisent presque trop (du moins de façon peu naturelle) les surround arrières. Le doublage français étant médiocre, je vous conseille la VO DTS.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Sur le disque du film les menus sont en 16/9ème sonorisés et animés. Une cible rouge se déplace sur un fond de murs grisâtres. Excellente lisibilité de l’ensemble. Sur le disque de bonus, les menus sont fixes, en 4/3 mais sonorisés avec la musique emblématique du film.


Les bonus :

Ils sont entièrement répartis sur le deuxième disque.

  • Passionnante interview du critique est excellent réalisateur Christophe Gans qui, en VF et en l’espace d’une demi heure nous brosse un portrait complet du réalisateur, du film, de ses influences, de comment il a modifié la face du cinéma contemporain…. Le gros morceau des bonus.
  • Médiocre interview de Carpenter d’habitude si prolixe mais qui là semble s’en foutre royalement et agacé par le journaliste.
  • Tiré de la série « les réalisateurs » un doc complet mais convenu sur Carpenter
  • Pour finir, des choses plus banales : Biofilmographie, notes, photos et affiches ainsi qu’une BA en VO

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray 2 dvd transparent avec un surétui qui a la même jaquette : encart gris/bleu avec au centre en relativement petit l’affiche original du film. Vraiment pas du plus bel effet

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies reprennent le même thème que la jaquette et le surétui. Si le rond central est sérigraphié, malheureusement c’est l’affiche du film qui se retrouve à ce niveau et indubitablement elle est coupée en son milieu. L’ensemble aurait pu être mieux travaillé.


    Note Finale : (16/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 29/03/2005 à 10:58 par ninnin4 : exact hotkiller, je sais qu'il existe un zone 1 plutôt intéreesant parraît il mais je n'ai jamis eu l'occasion de le tester.
    - le 29/03/2005 à 10:44 par Hotkiller : Bonne critique pertinente ninnin4 mais si je comprends bien, entre une ancienne version non anamorphosée et pourrie et celle-ci qui est recadrée...on n'aura jamais la chance de voir ce film de façon décente en Z2 France. Quelle misère....

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