DVD A LA LOUPE

Résumé : En 2013, alors qu’un gouvernement ultra catholique gouverne les USA, Snake Plissken arrive à Los Angeles, devevue, après un grand tremblement de Terre, une île où sont parqués les bannis. Sa mission : retrouver dans le décor apocalyptique de L.A la boîte noire dont dépend l’avenir de la planète.

Avis : Beaucoup ont reproché à Los Angeles 2013 de n’être qu’un remake de New-York 1997, réalisé aussi par John Carpenter mais 13 ans plus tôt…mais je n’ai jamais lu qu’il reniait ça. Ce qu’il faut comprendre dans ce film, c’est qu’ol s’agit bien d’une suite :remake mais avec une idéologie adaptée aux circonstances actuelles et encore plus visionnaire que jamais. C’est tout d’abord des moyens supplémentaires avec des décors et des effets spéciaux cent fois supérieurs au premier épisodes mais si dans ce films, ils prêtent des fois à sourire au regard des canons actuels : les maquettes sont privilégiées par rapport aux effets 3D donc il y a un petit côté rétro non négligeable. Mais ce côté retro s’intègre parfaitement à l’esprit du film. En effet, je considère ce film comme un véritable hommage à tous les genres du cinéma Bis Un peu à la manière de Tarantino avec son gigantissime Kill Bill, Carpenter insuffle dans chaque scène un type de film : on a le droit à une chevauchée à moto et un duel qui font littéralement penser à du western, une scène de chirurgie esthétique tirée tout droit des meilleurs films d’horreur qu’on ait pu voir avec Bruce Campbell himself s’il vous plait. Le film d’arnaque est le fil conducteur du scénario et tout le cinéma d’aventure est passé au crible. Un véritable melting-pot pur lequel J.C nous crie son amour mais qu’il s’amuse en même temps à détraquer, autant que les valeurs morales de l’Amérique actuelle.

Car c’est là qu’est aussi toute la force de ce film…c’est qu’il s’agit d’un véritable brûlot contre l’Amérique bien pensante, un film anar comme on n’en fait plus, qui tire à boulet rouge sur toutes les morales des films hollywoodien. Un peu à l’instar de Xander Cage (XXX), Plissken est un hors la loi qui pour éviter les emmerdes avec la justice est obliger de se plier aux volontés de l’état. Mais là où le premier devenait un apôtre de cet état contre lequel il se battait auparavant, Snake reste quant à lui.fidèle à ses idéaux et n’hésite pas à se retourner à la toute dernière fin contre ses commanditaires et remettre à niveau égal la Terre entière ??..... au dépend des superpuissance dont il fait pourtant parti. Il est le héros typique du héros « je sauve le monde » …mais à ma façon, bien loin des Schwarzy et autres Willis. Et puis, vous ne trouvez pas que le président des Etats-Unis ressemble terriblement au neuneu actuel qui gouverne là-bas ??? Avec ses convictions religieuses extrèmes, ses discours moralisant, sa guerre contre le terrorisme, son rejet de la différence….quand je parlais d’une oeuvre visionnaire, ce film a été réalisé en 1996, soit 4 ans avant Georges W. Carpenter ne s’est pas gêner pour tirer aussi sur les institutions qui font la gloire des USA : la vision de Los Angeles détruite est vraiment apocalyptique et il s’est amusé à glissé à chaque coin d’image un établissement ou une rue célèbre devenue bien sur un endroit fait de sang et de violence (Mulholland Drive, Beverly Hills, le grand stadium devenu une arène à gladiateurs…j’en passe et des meilleurs).

Côté acteurs, on a le droit à la crème du cinéma bis : Kurt Russel, Steve Buscemi, Peter Fonda, Pam Grier, George Corraface… tous impeccables et complètement investis par leur rôle respectif…mention spéciale pour Pam Grier en transexuelle..poilant La réalisation est plutôt bien adaptée au film, nerveuse sans être trop tape à l’œil et l’ambiance glauque est vraiment là. Un petit plus pour la BO majoritairement écrite par Carpenter lui-même et qui colle vraiment au personnage.

En conclusion, Los Angeles 2013 est un formidable film d’aventure, totalement subversif, délicieusement anarchiste, bigrement bien foutu, totalement intransigeant et honnête avec lui-même et ses idées. Une oeuvre à voir et à revoir.

 
Los Angeles 2013