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DVD A LA LOUPE


LA COLLINE A DES YEUX (1977) - EDITION COLLECTOR 2004 / 2 DVD

Lui écrire Hotkiller

La colline a des yeux (1977) - Edition collector 2004 / 2 DVD DVD sorti le 19/10/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
MGM

Année de production : 1977

Durée du film : 1 h 30 min.

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Nombre de visites :
3302


   

Le Film : 9/10

Résumé : Après un accident, une famille qui se rendait en Californie se retrouve bloquée dans un paysage désertique, entouré de collines. La nuit va tomber, période propice à réveiller la folie meurtrière d'une famille qui les observe depuis le début de l'après-midi...

Avis : Second film de Wes Craven (après "Last house on the left" et bien avant "Nighmare on Elm Street" ou "Scream"), la colline a des yeux (qui pour une fois est la traduction fidèle du titre américain du film) a rapidement acquis ses lettres de noblesses indépendamment de films comme The Texas Chainsaw Massacre réalisé quelques années auparavant. Non pas que le film soit particulièrement génial mais tout simplement parce qu'il fut réalisé à une époque où ce type de film était largement banni des circuits habituels de distribution. Ainsi, frôlant avec le "X" de la MPAA, Craven dut-il faire quelques coupes dans son film afin d'obtenir un "R" lui évitant de se retrouver en distribution avec les pornos de l'époque. Le montage original de Craven a depuis lors disparu.

Alors qu'est-ce qui fait que ce film est aujourd'hui considéré comme un grand classique du cinéma d'horreur des 70's ? Peut-être parce que "la colline" est à l'origine de bon nombre de films qui ont pour moteur la survie d'êtres humains dans un environnement hostile, face à un ennemi dont ils ignorent la puissance et la cruauté (jusqu'au récent Blair Witch Project par ex.). Mais surtout parce que par delà les images, le réalisateur s'attache à véritablement raconter une histoire dans l'histoire. Le profane dirait simplement qu'il s'agit de filmer une famille cannibale qui s'attaque à une famille typiquement américaine et rien de plus. C'est faux. Sans donner trop de profondeur au propos de Craven, ses images servent un discours plus évolué. D'une part, en s'inspirant d'une histoire vraie écossaise du XVIème siècle, Craven, un peu à la manière de Boorman dans son Delivrance s'intéresse à la désocialisation de l'être humain et ses conséquences sur son environnement immédiat. Perte des repères sociologiques, marginalisation, retour à la vie sauvage sont autant de facteurs qui conduisent cette famille à perpétrer des meurtres inommables. D'autre part, en observant les réactions de la famille qui est attaquée, Craven met en avant la frontière ténue qui existe entre l'homme civilisé et le primitif. A bout de nerfs, isolés, perdus, les personnages de cette famille "bien sous tout rapport" auront un comportement assez proche de celui des "attaquants" au point d'en perdre leur propre système de valeur. Ainsi, selon Craven, dans tout homme civilisé, il y a un fauve qui sommeille : discours simpliste certes, mais servi par une mise en scène efficace.
Car c'est bien là le point fort du film : avec un budget ridicule d'environ 300.000 dollars, Craven signe un film très abouti qui détaille une tension nerveuse allant toujours crescendo. Pour celà il présente au départ cette famille américaine dans laquelle bon nombre de spectateurs pourraient s'identifier. Peu à peu, les attaques vont se faire de plus en plus violentes : on commence par un berger allemand eviscéré pour peu à peu s'en prendre aux personnages civilisés. Détail génial : Craven rajoute une maman accompagnée de son bébé. La force des images lors des scènes d'attaque décuple alors la barbarie de celles-ci, mettant à rude épreuve les nerfs du spectateur tout acquis qu'il est à la résistance de cette jeune maman. Une crucifixion, une tentative de viol et deux meurtres plus tard, Craven ne relâche pas la tension du spectateur puisqu'il lui impose la torture morale la plus effrayante qui soit en lui montrant ce bébé aux mains de cette famille cannibale et dégénérée. A partir de cet instant, la barbarie s'inverse. L'horreur ne provient plus des images montrées par le réalisateur mais plutôt du comportement sauvage et violent qui guidera l'esprit de vengeance de nos trois survivants. La boucle est alors bouclée et le discours de Craven atteint son but : l'horreur pour Craven réside plus dans le changement de comportement d'une personne civilisée, qui, acculée dans ses retranchements, en vient à remettre en cause tout ce qui a fait son éducation pour adopter la violence et la sauvagerie afin de sauver sa vie.

Quelques mots sur le casting pour finir : symbole de ce film, l'acteur Michael Berryman qui avec son faciès si particulier (il fut atteint de 26 malformations à sa naissance) fait peur à lui tout seul. Ainsi son personnage de Pluton et sa prestation sont-ils pour beaucoup dans le succès du film. Citons également Dee Wallace dont c'était le second film et qui par la suite se fera remarquer dans d'autres films d'horreur de série B (Hurlements, Cujo, Critters....) avant de rester dans nos mémoires comme la maman du petit Eliott dans E.T de Spielberg. Un dernier mot enfin sur l'acteur Robert Houston qui interprète le "fils" de la famille : il est curieux de voir combien il ressemble au Mark "Skywalker" Hammill de Lucas dont le film Star War sortira sur les écrans la même année. Autre fait ressemblant, cette façon qu'ont les 2 réalisateurs de nous décrire la "Force" qui entourent leur personnage.
Celle de Craven appartient au "Dark Side"....pour notre plus grand plaisir.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format video : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Wild Side nous gratifie d'une image parfaitement restaurée. Le master est véritablement débarrassé de la moindre poussière ou de drop disséminés ça et là. La pellicule présente quand même un certain grain sur quelques gros plans tandis que d'autres paraissent plus lisses. Néanmoins, une bonne partie du film se passant la nuit, on ne remarquera aucun défaut dans les noirs, ceci est d'autant plus surprenant pour un film de cet âge.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : DD 5.1 en anglais - DTS 6.1 en anglais - DD 2.0 (Dual mono) en anglais et en français

Avis : Profusion de pistes sonores pour cette édition. Wild Side a réussi à nous caser les remixages de l'édition Z1 (Anchor Bay) du film. Je ne suis habituellement pas un grand fan des films remixés pour lesquels la piste originale était en mono. Mais dans le cas présent, quelle que soit la piste 5.1 envisagée, nous avons affaire à un remixage intelligent qui n'en fait pas trop. La dynamique est assez bonne et les enceintes arrières savent s'allumer au bon moment. La piste mono n'est pas en reste et même si ce n'est qu'un 1.0, les dialogues sont bien retranscrits et même l'ambiance globale du film passe clairement.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Après le traditionnel rappel sur les droits façon Wildside (caractères et bruits d'une machine à écrire), le menu principal apparaît. Il est accompagné d'une musique expérimentale bien faite et nous montre deux vignettes d'extraits du film. Celle de gauche est en couleur tandis que celle de droite qui reprend la même scène est en "solarisation". L'accès aux chapitres fait k'objet d'une transition (chien qui aboie) et les chapitres sont présentés sur 4 vignettes sonorisées par les dialogues du chapitre selon la sélection effectuée.
L'ensemble est donc bien présenté et tout à fait dans le ton du film.


Les bonus :

Sur le DVD n°1 :

  • Commentaire audio de Wes Craven et de Peter Locke : un bon commentaire audio parce qu'il est à la fois technique et anecdotique : les deux compères s'en donnent à coeur joie et leur discours demeure très instructif.
  • Partie CD-ROM : une page htm vous fait accéder à de sphotos et des économiseurs d'écran, mais le plus intéressant est le scénario du film accessible via l'explorateur windows au format pdf.


  • Sur le DVD n°2 :
  • Portrait de Wes Craven (58mn - 16/9) : long portrait du réalisateur qui revient sur sa carrière et sa filmographie. Interviews et extraits de films ponctuent régulièrement ce bonus.
  • Retour sur la colline a des yeux (54mn - 16/9) : c'est la reprise du bonus figurant sur l'édition Z1 d'Anchor Bay. Belle initiative de Wild Side car c'est un documentaire passionnant où tous les acteurs interviennent et tous sont d'accord pour dire que ce film leur laisse un souvenir mémorable...! Pas mal d'infos anecdotiques sont présentées (casting, tournage....) et le tout est très agréable à regarder.
  • Fin alternative (10mn - 4/3) : la pelloche présentée est sérieusement abîmée (on se rend encore mieux compte du boulot de restauration d'un film). D'un point de vue artistique celle-ci est plus "optimiste" que celle finalement retenue mais c'est un document à voir néanmoins.
  • Galerie de photos : 30 photos (16 couleur et 14 en NB) qui sont surtout des photos de tournage plus que des photos d'exploitation.
  • Bandes annonces et spot tv : outre une BA allemande (4/3), retenons la BA américaine (16/9), dont la voix off ne peut s'empêcher de délivrer un petit message patriotique au spectateur du style "regardez comment un famille US peut résister à l'horreur"...!
  • Affiches : 27 documents sont présentés mais outre les affiches on trouve des extraits de journaux, des lettres....original et enrichissant.
  • Storyboard : 35 dessins se suivent : c'est du storyboard très sommaire mais très marrant à voir.
  • Module de restauration : les 4 premières minutes du film (16/9) présentées en split-screen qui permettent d'apprécier le remarquable travail de restauration opéré sur le film.
  • Un petit bonus caché nous offre une anecdote supplémentaire racontée par Robert Houston...très révélatrice d'un certain mode de pensée US...!


  • Superbe édition que nous propose Wild Side dans cette collection des Introuvables : non seulement le film est bien restauré, mais les bonus sont intéressants et bien présentés (16/9 et STF).
    Par ailleurs cette édition comprend un ouvrage d'une centaine de pages de Julien Dupuis (collaborateur de Mad Movies) : le livre est d'une qualité remarquable tant dans la pertinence du texte qua dans la qualité des photos qui agrémentent les pages.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Le coffret proposé par Wild Side est assez épais : normal, il contient un ouvrage richement documenté sur le film rédigé par Julien Dupuy. Le recto du fourreau nous présente le visage inquiétant de Michael Berryman en totale adéquation avec le titre du film...!

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies des deux disques sont identiques et différentes : identiques car elles reproduisent le regard de Pluton, mais différentes, l'une étant rouge et blanche (le film) et l'autre, kaki et blanche. La qualité est au RDV et les quatre logos et les mentions légales ne sont pas trop voyants. Travail très correct.


    Note Finale : (18/20)

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