surfeur51
| Les choristes |
DVD sorti le
27/10/2004 |
| Le Film :
9/10 |
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Résumé : En 1949, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, est nommé surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Particulièrement répressif, le système d'éducation du directeur Rachin peine à maintenir l'autorité sur des élèves difficiles. En familiarisant les pensionnaires à la magie du chant choral, Mathieu va transformer leur vie... et la sienne.
Avis : Si "Les Choristes" ont connu un tel succès, ce n'est pas grâce à son scénario, simple et linéaire même s'il est bien construit, mais grâce à une charge émotionnelle intense, portée par des acteurs professionnels excellents, par des enfants incroyables de naturel, recrutés pour l'occasion dans les écoles de Clermont Ferrand, et par un petit prodige à la voix exceptionnelle, le jeune Jean-Baptiste Maunier qui illumine le film.
Le côté nostalgique des années après guerre ajoute au charme de cette histoire de la vie de tous les jours dans un modeste pensionnat pour enfants difficiles. Même si certaines situations sont caricaturales, la reconstitution historique est très bonne, et le réalisateur Christophe Barratier (dont c'est le premier long métrage) aborde avec beaucoup de délicatesse les problèmes de ces pensionnats, l'autorité mal assumée, les châtiments corporels, et même les risques d'actes pédophiles.
"Les Choristes" est inspiré de "La cage aux rossignols", réalisé par Jean Dréville en 1945, avec Noël Noël dans le rôle du surveillant, et deux personnages portent tout le film. D'abord Gérard Jugnot, dans le rôle de Clément Mathieu, un surveillant particulièrement humain, aimant sincèrement les enfants, lui qui n'en a pas eus. Il ne croit pas à la brutalité pour exercer l'autorité, mais cherche, à travers le chant, à canaliser l'énergie des pensionnaires et à créer un esprit de groupe. Ensuite, Jean-Baptiste Maunier, qui ne fut trouvé à Lyon qu'après de longues recherches, lors d'une visite aux petits Chanteurs de Saint-Marc, et qui incarne le jeune Pierre Morhange. Ce garçon n'a pas seulement une voix exceptionnelle, mais aussi, à quatorze ans, une excellente maîtrise du jeu d'acteur. Il est incontestable qu'il a été un élément déterminant dans le bouche à oreille qui a fait le succès, plutôt inattendu, du film. On notera également les performances de François Berléand en proviseur adepte des gifles et du cachot, de Marie Bunel, qui joue la mère de Pierre, dont Clément va tomber secrètement amoureux , de Kad Merad, incarnant Chabert, un autre surveillant et enfin de Maxence Perrin (Pépinot), le fils très doué de Jacques Perrin, producteur du film..
"Les Choristes" est un peu à contre-courant des films à grand spectacle et effets spectaculaires qui sont le plus généralement présentés dans les salles. On n'est pas captivé par l'action, mais saisi par l'émotion (beaucoup de mouchoirs sont de sortie), et c'est une composante au moins aussi efficace pour laisser un souvenir marquant et donner envie de revoir plusieurs fois ce petit morceau d'anthologie particulièrement touchant.
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| L'Image :
3/3 |
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Détails techniques
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Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1
Avis :
Image dotée d'une excellente définition, aux couleurs contrastées, des noirs profonds, et bénéficiant d'un transfert numérique presque optimal, même si l'on constate quelques légers défauts de compression dans certains arrière-plans. De nombreux effets numériques ont été utilisés pour transformer des scènes tournées en plein mois d'août en scènes d'hiver sous la neige, mais ils restent totalement invisibles. Beaux décors naturels, le film ayant presque entièrement été tourné au Château de Ravel, à mi-chemin entre Clermont-Ferrand et Thiers. Les cadrages et gros plans sont très réussis dans l'ensemble, et donnent beaucoup de présence aux personnages.
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| Le Son :
3/3 |
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Détails techniques
:
Dolby Digital et DTS (mi-débit) 5.1, et Dolby Digital 2.0 en Français – Pas de sous-titres
Avis :
La musique de Bruno Coulais est merveilleusement mise en valeur par une bande son quasi parfaite, enveloppante, précise et dynamique (en 5.1). Les dialogues sont bien séparés, mais ce sont bien sûr les chants, et spécialement ceux interprétés par Jean-Baptiste Maunier, qui ont le plus de relief et qui portent le plus de contenu émotionnel.
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| L'Interactivité
:
1.5/3 |
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L'ergonomie des menus :
Menus animés, avec des passages de la musique du film et des chants. Le film est découpé en 16 chapitres. Pas de possibilité de changer de version audio à la volée. Le film se lance par défaut avec la version stéréo, il faut donc obligatoirement passer par le menu pour profiter des versions 5.1.
Les bonus :
Version simple du DVD, avec néanmoins quelques bonus, le plus notable étant l'excellent commentaire du réalisateur. Rien à reprocher à l'éditeur qui a mis en même temps sur le marché une version Collector avec un disque de bonus supplémentaire.
Commentaires de Christophe Barratier. Le réalisateur nous parle sans interruption pendant tout le film, et donne de nombreuses anecdotes de tournage (on apprend que les scènes d'hiver sous la neige ont été tournées en plein mois d'Août, avec trucages et effets spéciaux. Les acteurs devaient porter pulls et écharpes en pleine canicule…). Barratier parle des jeunes acteurs, des personnages du film, de ce qu'il a voulu faire passer, et du travail de l'équipe technique. Un commentaire de haut niveau, qui éclaire beaucoup de choses sur ce film et sur la réalité des pensionnats d'après-guerre.
Films annonces de "Les Choristes" et "Deux Frères", en format 4/3.
"Les Tombales", court métrage de Christophe Barratier, d'une durée de 13 minutes, en 1.85 4/3, avec Lambert Wilson et Carole Weiss. Dans un club de gentilshommes, autour d'un verre, un homme raconte à ses amis sa brève aventure avec une femme rencontrée au cimetière du Père La Chaise. Exercice de style, pas vraiment inoubliable.
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| Les Visuels :
0.5/1 |
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La pochette / Le packaging
Boîtier amaray transparent, ce qui permet de présenter la liste des chapitres imprimé sur le verso de la pochette. Le visuel est tiré de l'affiche du film, une photo de classe très dans le style des années 50. Les illustrations du verso du boîtier rappellent l'école de l'époque, avec les écritures en pleins et déliés et les ardoises où l'on écrivait à la craie.
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La sérigraphie
Belle sérigraphie, fine, avec des morceaux de photos tirées du film. Le rond central est imprimé, les textes sont discrets, les logos rassemblés sous le titre ne se font pas trop remarquer. Une réussite.
[ Voir
le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
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Commentaires concernant cette critique
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- le 15/11/2004 à 09:09 par dam51 : Encore une fois, bravo. Dommage de ne pas avoir critiqué la version collector car le documentaire du second disque mérite tous les éloges...
- le 12/11/2004 à 20:03 par Aérochouf : Merci pour ton avis sur ce film (que je n'ai pas encore regardé) j'ai acheté le collector sans regret car j'imaginais bien que c'était un film à voir et à revoir et aussi hors normes, une loupe qui est très objective ;)
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