Résumé : Fin du 20ème siècle - Bienvenue à Detroit, ville du cauchemar, devenue totalement incontrôlable. Les criminels mettent la ville à feu et à sang. Les dirigeants sont corrompus et la police officielle incapable d'enrayer la montée de la violence. Il reste une dernière chance : Robocop, flic mi-homme mi-robot créé à partir du corps d'Alex Murphy, policier mort en service. Indestructible et puissamment armé, Robocop nettoie la ville de Detroit avec une efficacité redoutable. Mais si ce flic a l'apparence d'une machine, il n'en possède pas moins l'âme d'un homme, hanté par son passé et décidé à se venger.
Avis : Pris au premier degré, Robocop est un film policier teinté de science fiction, particulièrement violent mais avec des actions spectaculaires et un suspense soutenu. Somme toute une excellente série B réalisée avec professionnalisme par un metteur en scène de talent. Mais si Robocop est devenu avec le temps un film culte, c'est par une lecture au second degré, où l'on s'attache avant tout à la critique cinglante d'une société capitaliste générant des golden boys sans scrupules et donnant naissance à une grande délinquance qui mène tout droit à des réflexes sécuritaires démesurés. Ainsi, les représentants des firmes industrielles avides de pouvoir et d'argent ne valent pas mieux que les gangsters prêts à massacrer en série pour assurer leur main mise sur les différents trafics auxquels ils s'adonnent. Derrière la violence des images, on peut remarquer beaucoup d'humour grinçant et de dérision, en particulier dans les conflits de pouvoir et de personnes au sein des différentes instances présentées. Dans Robocop, (tourné à Dallas alors que l'action est censée se dérouler à Detroit), Verhoeven montre des qualités indéniables dans la direction d'acteurs et le travail de mise en scène. Sa manière de placer la caméra pour faire ressortir les personnages et son sens du cadrage sont ici particulièrement remarquables. Peter Weller (Murphy/Robocop) et Nancy Allen (Anne Lewis), bien que n'étant pas les acteurs choisis initialement, jouent très bien les deux héros. Ronny Cox (Dick Jones, patron de l'OCP, Omni Consumer-Products) est un méchant détestable, manipulateur et corrompu derrière son apparence respectable, et Miquel Ferrer (Bob Morton, l'inventeur du Robocop) incarne le yuppie dans tous ses excès, auto satisfait et préoccupé par sa seule personne. Quant à Kurtwood Smith (Clarence Boddicker), il est Satan personnifié, face à la représentation christique de Murphy, qui ressuscite en Robocop après avoir été assassiné sauvagement par Boddicker. Verhoeven ne se cache pas d'avoir voulu établir ce parallèle, et s'en explique dans le making of et les commentaires.
L'Image :
2/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1
Avis :
Bon rendu des couleurs et définition très correcte, mais quelques petits défauts de pellicule demeurent. Bonne image néanmoins pour un film assez ancien n'ayant pas bénéficié d'une restauration poussée. Le transfert numérique est correct, avec néanmoins quelques défauts de compression.
Le Son :
1.5/3
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français et Anglais - Sous-titres : Français, Anglais, Hollandais
Avis :
Le remixage en 5.1 en VO permet une bonne ambiance sonore pour ce film aux effets spectaculaires, grâce à une utilisation importantes des voies arrières et du caisson de basses, comme par exemple lors des séquences de mitraillage. Beaucoup de bruitages et une excellente musique due à Basil Poledouris assurent un bon spectacle sonore. Par contre, la VF est moins dynamique, avec également des bruitages qui ressortent moins bien.
L'Interactivité
:
2/3
L'ergonomie
des menus :
Au lancement du DVD, on a la possibilité de regarder le film soit en version cinéma, soit la version Director's cut avec quelques secondes supplémentaires dans trois scènes violentes, dont la mort de Murphy et celle du "méchant" Clarence Boddicker, censurées au cinéma pour violence excessive. Le menu principal est animé, les autres sont fixes. Le film est découpé en 32 chapitres, ce qui permet une recherche précise.
Les bonus :
Nombreux bonus intéressants, mais manque flagrant de sous-titres sur plusieurs d'entre eux.
Commentaires de Paul Verhoeven, du scénariste Ed Neumeier et du producteur Jon Davison, en VO sans sous-titres. C'est très dommage car fort intéressant mais réservé aux anglophones. Verhoeven donne beaucoup de détails sur les conditions du tournage et ce qu'il a voulu montrer dans ce film.
Chair et acier - les coulisses de Robocop : documentaire en VOst de 35 minutes, tourné à l'époque du film. Nombreuses interviews dont celles de Verhoeven qui nous fournit beaucoup d'anecdotes sur la genèse du film, le choix des acteurs et les conditions de tournage rendues difficiles par la chaleur (Dallas en plein été) ainsi que les relations difficiles entre certains membres de l'équipe. Il parle de ce qu'il a voulu montrer à travers la violence du film, et critique l'imposition des coupures de certaines scènes qui dénaturent son message (c'est pourquoi il vaut mieux regarder le film en version longue). On y parle également de la cuirasse de Robocop, son design et les difficultés rencontrées par Peter Weller pour la porter et des effets spéciaux pour filmer l'ED-209. Ce documentaire très complet rattrape un peu l'absence de sous-titrage dans les commentaires du film.
Le tournage de Robocop : documentaire en VOst de 8mn permettant de voir des images du tournage du film, que l'on ne trouve pas dans le making of.
La création de Robocop : documentaire en VOst de 8mn complétant le précédent.
Bandes annonces en VO uniquement, et au format 4/3 de Robocop et ses suites Robocop 2 et Robocop 3.
Quatre scènes inédites en VOst : Conférence de presse de l’OCP (1 minute), Une religieuse dans la rue (15 sec), Pizza topless (30 sec) et Dernier flash spécial (1 minute), cette dernière séquence étant une fin alternative. En plus de ces quatre scènes, différentes prises destinées à monter les scènes rallongées de la version Director's cut sont présentées dans un petit montage de 11 minutes.
Comparaison avec le story-board, en VOst, de la scène où l'on assiste à la présentation (sanglante) de l'ED-209.
Six galeries de photos, par thèmes: Acteurs, Paul Verhoeven, Conception, ED-209, Effets spéciaux, En coulisse. Comme souvent, la plupart sont petites et remplissent peu l'écran.
Les Visuels :
1/1
La pochette / Le packaging
La version analysée ici est identique dans son contenu à la version Collector, mais non indiquée en tant que telle. Boîtier amaray transparent, sans étui carton comme dans la version Collector. Le visuel est un montage photo très esthétique, avec Robocop en sujet principal et des petites photos du film sur une bande horizontale. L'intérieur de la pochette est imprimé et donne la liste des chapitres.
La sérigraphie
Sérigraphie fine et stylisée, avec le rond central imprimé. Le titre n'est pas imprimé et ressort en argent, avec un effet très réussi.
