Résumé : Automne 1942. Une ville, une seule, sépare encore Hitler de la victoire totale en Europe. Qu'elle tombe et la guerre sera gagnée. Vassili, un jeune soldat Russe, doué d'une stupéfiante adresse au tir, devient une légende. L'état major allemand dépêche son meilleur tireur d'élite, le major König, pour l'abattre. Entre ces deux hommes s'engage alors un duel sans merci.
Avis : Stalingrad est plus l'histoire d'un affrontement entre deux tireurs d'élite qu'un film relatant une des batailles les plus terribles de la seconde guerre mondiale. De ce point de vue, le scénario s'apparente à celui d'un western, néanmoins Annaud sait montrer avec réalisme les horreurs de la guerre, impliquant femmes et enfants dont certains feront le sacrifice de leur vie pour sauver leur patrie. Les décors dantesques d'une ville en ruine, les conditions de vie misérables des combattants qui se terrent dans des abris et qui circulent dans des tuyauteries pour échapper aux balles constituent un témoignage accablant sur l'absurdité de la guerre. Le film n'est pas avare en détails historiques, mettant en jeu, en plus des héros basés sur des personnages réels, des figures historiques tels que Kroutchev, et montrant le rôle joué par les femmes-soldat et les enfants. Par contre, il passe assez vite sur l'aspect tactique de la bataille dans son ensemble, traité principalement lors des vingt premières minutes du film, pour se focaliser ensuite sur le duel des deux snipers. Sur cet ensemble se greffe une histoire d'amour, et celle de la rivalité entre deux hommes qui combattent pour la même cause mais qui aiment la même femme. Jude Law et Ed Harris interprètent avec talent les deux tireurs, d'un côté un homme du peuple, humble, surdoué au tir, et très humain dans ses rapports avec la belle Tania et le jeune Sacha, de l'autre côté un aristocrate implacable qui fait lui aussi son devoir sans états d'âme, mais sans pour autant paraître réellement antipathique. Rachel Weisz, Joseph Fiennes, Bob Hoskins et le jeune Gabriel Thomson complètent avec succès le générique principal.
Jean-Jacques Annaud a reconstitué le centre détruit de Stalingrad sur un terrain militaire près de Berlin pour le tournage du film, et y fait preuve d'une virtuosité remarquable dans la mise en scène, ainsi que de son perfectionnisme habituel. Il ménage un suspense permanent jusqu'au dénouement et sait émouvoir le spectateur avec des scènes intimistes comme celles entre Vassili et Tania ou des scènes tragiques comme le sort réservé à Sacha.
L'Image :
3/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1
Avis :
Qualité technique parfaite, avec une image très bien contrastée, et avec de belles couleurs quand les scènes s'y prêtent, mais la plupart sont dans des tons gris peu lumineux, restituant avec réalisme les ruines de Stalingrad sous un ciel triste d'hiver. Aucun défaut de compression et définition impeccable.
Le Son :
3/3
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 et DTS en Français et en Anglais - Sous-titres : Français
Avis :
Pistes sonores très dynamiques, avec une bonne spatialisation et une sollicitation importante du caisson de basses à chacune des nombreuses explosions. Les dialogues sont bien séparés, et la musique de James Horner est parfaitement en adéquation avec l'action. Pas de différence notable entre VO et VF.
L'Interactivité
:
3/3
L'ergonomie
des menus :
Menus animés et musicaux, esthétiques mais avec des transitions un peu trop longues. Le film est découpé en 19 chapitres. Les langues et le commentaire d'Annaud sont accessibles directement à la télécommande. Par contre on ne peut pas mettre les sous-titres à la volée quand on regarde en Anglais.
Les bonus :
Nombreux bonus, répartis sur les deux disques.
Sur le disque 1:
Commentaires du réalisateur, Jean-Jacques Annaud se montrant à la fois prolixe et enthousiaste. Il ne cache rien de son film, et commente pratiquement sans discontinuer toutes les scènes, en fournissant de très nombreuses anecdotes très intéressantes dans tous les domaines (scénario, acteurs, décors, tournage, effets spéciaux).
Possibilité de visionner les scènes supplémentaires dès l'apparition à l'écran d'un petit viseur. Ceci n'est possible que si l'on regarde le film en VOst. Compte tenu de la différence de qualité de l'image et de l'absence d'une transition adéquate, ceci casse un peu le rythme du film. Il est en fait préférable de regarder ces scènes séparément sur le disque 2.
Sur le disque 2:
Affiches étrangères : Une série de 14 affiches de différents pays.
Bandes annonces de plusieurs films de J.J.Annaud : Stalingrad en VO et VF, Sept ans au Tibet, L’Amant, La Guerre du Feu, Le Nom de la Rose et de L’Ours.
Filmographies de Ed Harris, Joseph Fiennes, Jude Law, Jean-Jacques Annaud, Ron Perlman, Bob Hoskins et Rachel Weiz. Assez peu détaillées, rien d'autre que la liste de leurs films.
Documentaire historique exclusif de 25 minutes en VF. Découpé en 14 chapitres, il présente de nombreux films d'archives N&B commentés par un historien, donnant des précisions sur la réalité historique de la bataille de Stalingrad. C'est le bonus le plus intéressant de ce disque car il permet de bien resituer le cadre du film.
8 Scènes inédites en VOst. Intitulées "Sur la jetée", " La plaque de Sacha", " Dans les tranchées", " En embuscade", " Les pleurs de Tania", " Tenir bon", " Le rapport Danilov", "Chats Noirs", ces scènes supplémentaires permettent d'approfondir quelques épisodes du film, sans être vraiment indispensables.
Storyboard : Comparaison entre 14 dessins du storyboard et les photos filmées correspondantes. Dommage que ces images soient si petites (2 dessins plus 2 photos par page).
Making of de 28 minutes environ, avec des interviews des acteurs principaux et de Jean-Jacques Annaud. Les acteurs parlent des conditions du tournage et de leurs rapports mutuels. Intéressant, mais nettement moins que les commentaires du réalisateur sur le disque 1.
Les Visuels :
0.5/1
La pochette / Le packaging
Boîtier Amaray transparent, à deux alvéoles pour les disques, avec fourreau cartonné de protection. La jaquette reprend l'affiche du film et est imprimée au verso pour montrer la liste des chapitres par transparence. Sobre et de bon goût, ce type de packaging est l'idéal pour s'insérer dans une collection de DVD.
La sérigraphie
Les deux disques ont une sérigraphie semblable, d'un grain très fin, plus tournée vers les scènes de guerre sur le disque 1 et les personnages sur le disque 2. Les ronds centraux ne sont pas imprimés, et les logos et inscriptions sont un peu envahissants.
Note Finale
: (17.5/20)
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