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DVD A LA LOUPE


IRRéVERSIBLE - EDITION COLLECTOR

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Irréversible - Edition collector DVD sorti le 18/02/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle : 22 Mai 2002
Nombre d'entrées : 600 000 env.

Durée du film : 1 h 39 min.
Acteurs: Monica Bellucci Vincent Cassel

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Nombre de visites :
3524


   

Le Film : 8/10

Résumé : Après le viol sauvage d'Alex, jeune femme heureuse qui venait d'apprendre qu'elle est enceinte, son mari Marcus recherche le violeur avec l'aide de Pierre, leur ami. Leur vengeance sera terrible.

Avis : Film d'une extrême violence, donc sujet à polémique entre ceux qui craignent de réveiller les bas instincts des spectateurs et ceux qui pensent qu'il faut au contraire montrer ce qu'est la réalité de la vie. Parce que des drames comme celui qui est raconté dans ce film coup de poing, ça existe tous les jours, et nul n'est à l'abri de ce genre d'événement.
Pour illustrer son histoire de viol et de vengeance, Gaspar Noé a utilisé un procédé narratif original, tout en n'étant pas le premier à y avoir recours. Il s'agit de dérouler le film à l'envers, chaque scène étant expliquée par ce qui s'est passé juste avant, et que l'on visionne juste après. La curiosité du spectateur est ainsi constamment tenue en éveil. Une autre caractéristique de ce film, dans sa forme, est un montage nauséeux, avec caméra tournoyante et musique assommante ponctuée par des infra basses, le tout ayant pour but de mettre le spectateur le plus mal à l'aise possible en face des scènes très dures qui lui sont projetées. Ceci est vrai jusqu'à la scène du viol, un plan séquence de près de dix minutes, rendue encore plus abjecte par un tabassage à grands coups de pieds de la malheureuse victime. Puis le film s'éclaire doucement pour finir dans une féerie de lumière aux accents symphoniques, synonyme d'un bonheur passé. Ce montage a aussi le mérite de laisser le spectateur sur une note plus heureuse, alors qu'un montage normal aurait terminé le film sur une impression émotionnelle complètement démoralisante. Dans ses commentaires, Gaspar Noé souligne que les spectateurs ayant quitté la salle en cours de projection sont souvent plus choqués que ceux qui sont restés, car la fin du film apporte un certain apaisement.
Techniquement, et par son impact, "Irréversible" est un film incontestablement parfaitement réussi, mais il est difficile de dire que l'on aime un film pareil, qui, dans sa première partie, met franchement mal à l'aise toute personne normalement constituée. Mais on ne peut que s'incliner devant la qualité de la réalisation, et la performance des acteurs, tous parfaits, avec une mention particulière pour Monica Bellucci (Alex), et Jo Prestia (le violeur) qui furent mis à rude épreuve, la scène du viol ayant été tournée 6 fois sur deux jours. Vincent Cassel et Albert Dupontel, quant à eux, portent tout le début du film. A déconseiller néanmoins aux âmes sensibles…


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Excellent transfert de l'image, légèrement granuleuse telle que voulue par le réalisateur, avec des couleurs et des contrastes optimaux, même lors des nombreuses scènes sombres de la première partie du film (jusqu'au viol d'Alex). La fin du film présente une belle luminosité, avec des couleurs vives et chatoyantes. Les mouvements rapides de caméra de la première partie du film sont également bien rendus grâce à une excellente compression des données numériques. Mais les images tournoyantes et saccadées de la première partie sont difficiles à digérer...


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français – Pas de sous-titres.

Avis : Excellent rendu de la piste son, très présente avec une première partie aussi violente et glauque sur le plan sonore que visuel, et une deuxième partie plus douce. La musique techno du début fait place, sur la fin, à une symphonie de Beethoven. Utilisation moyenne des enceintes arrières, mais intense du caisson de basses surtout lors des scènes les plus traumatisantes (en descendant très bas dans le spectre pour augmenter le malaise, la fréquence de 27 Hz étant utilisée dans ce but). Dynamique sans reproche, et bonne séparation des dialogues dans la deuxième partie du film, la première partie étant volontairement plus confuse.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Tous les menus utilisent le graphisme du boîtier avec des lettres inversées, en lien avec le titre du film et son montage "à l'envers". Le film commence d'ailleurs par le générique. Les menus sont animés avec mouvements rotatifs et sonorisés, mais les transitions sont un peu trop longues. Le film est découpé en 16 chapitres, le titre de chaque chapitre correspondant à l'heure à laquelle l'action s'est passée. On peut passer à la volée de la bande son du film au commentaire du réalisateur.


Les bonus :

Nombreux bonus, tous en 16/9 et format cinéma 2,35:1 respecté. Le commentaire est si complet qu'il mérite à lui seul la note maximale.

  • Commentaire audio de Gaspar Noé, extrêmement prolixe et pas avare de détails passionnants. Il parle pratiquement sans interruption et explique souvent les choix qu'il a effectué pour illustrer son scénario, il s'étend sur certains trucages, et évoque le comportement des acteurs. On apprend vraiment presque tout sur le film.
  • SFX, documentaire de 7 minutes, expliquant les effets spéciaux, en particulier les nombreuses retouches et les deux scènes les plus violentes (viol et tabassage à l'extincteur).
  • Scène coupée de moins de quarante secondes, montrant Alex sur son lit d'hôpital. Compte tenu de l'heure indiquée, cette scène aurait du se trouver au tout début du film, mais Noé explique dans ses commentaires que s'il l'avait conservée, cela aurait donné trop d'indications au spectateur, à ce moment là.
  • Court-métrage de Gaspar Noé intitulé "Intoxication", qui filme un monologue de 4 minutes du réalisateur Stéphane Drouot, assis dans sa cuisine. Sans grand intérêt…
  • Bande-annonce présentant le déroulement des évènements du film dans le sens normal (donc à l'inverse du film), et 2 fois trois spots publicitaires.
  • 2 clips vidéos, tous deux étant de la musique crispante sur fond d'images tournoyantes, parfaits pour donner mal au cœur.
  • CD de la bande originale du film, 16 morceaux dont deux extraits des symphonies 7 et 9 de Beethoven.
  • Livret de 16 pages dont 8 consacrées à un interview du réalisateur, et avec des photos, des extraits de presse et le contenu du DVD.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Coffret en carton contenant le DVD, un livret, le CD de la BO, et 3 cartes postales tirées du film. Le format de la boîte dépasse un peu la taille habituelle des boîtiers classiques, sans nécessité et sans apporter de vrai plus sur le plan esthétique, ce qui ne favorise pas un rangement en rayonnage. Les lettres inversées, rouge et orange sur fond noir, sont fluorescentes, ce qui donne un effet esthétique plutôt réussi.



    La sérigraphie

    Très belle sérigraphie, d'un grain très fin, avec des inscriptions noires sur fond noir (seul la texture diffère), ce qui met particulièrement en lumière la silhouette doucement éclairée d'Alex.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17/20)

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