Résumé : D'origine européenne, Oeil de Faucon a été élevé par les Indiens mohicans. Dans une Amérique en proie à la guerre entre Français et Anglais, Oeil de Faucon fait une rencontre qui marque son destin : Celle de Cora, jeune aristocrate anglaise. Pour elle, il ira jusqu'à Fort William Henry, assiégé par les Hurons et les Français, prêts à se livrer à une sanglante bataille…
Avis : Adapté du roman de Fenimore Cooper, paru en 1826, "Le dernier des Mohicans" se présente comme une aventure épique et romantique, magnifiée par deux acteurs éblouissants, Daniel Day-Lewis et Madeleine Stowe, et une musique d'une rare intensité dramatique. Cette version de Michael Mann fait suite à de nombreuses adaptations précédentes, mais est de loin la plus réussie. Une fois de plus, ce réalisateur fait preuve ici d'un sens aigu de la mise en scène. Sur fond de guerre anglo-française au début du dix-huitième siècle, dans un territoire nord-américain encore peuplé principalement par les indiens, le réalisateur déroule, dans des paysages absolument grandioses, une histoire d'amour sobre et tragique, avec des scènes d'action spectaculaires et des affrontements entre les personnages empreints d'une grande intensité dramatique. Il dépeint avec brio les sentiments amoureux, mais aussi la haine, l'orgueil, la vengeance, et le sens du sacrifice. Il nous permet également de prendre conscience de la vie à cette époque, avec ses mœurs cruelles, et la nécessité de se battre pour survivre dans une nature magnifique mais parfois hostile, peuplée de tribus rivales ignorant la pitié. On évite également tout manichéisme, même les personnages les plus antipathiques ayant quelques côtés attachants ou émouvants (l'amour de Magua pour Alice, et celui de Duncan pour Cora). Daniel Day-Lewis, qui s'est beaucoup investi dans son rôle fait preuve d'un charisme époustouflant qui donne un relief particulier à son personnage. Madeleine Stowe, belle et émouvante, tient là le plus beau rôle de sa carrière. Entourés de d'acteurs d'origine indienne et de seconds rôles tous excellents, ils nous font vivre une aventure forte et poignante qui trouve son apothéose dans un final exceptionnel, un moment magique d'émotion pure presque sans dialogues mais porté par une partition musicale mélancolique et sublime.
Ce film exceptionnel mériterait vraiment une édition DVD particulièrement soignée, ce qui n'est pas tout à fait le cas ici.
L'Image :
2/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1
Avis :
Image techniquement assez réussie, avec des couleurs vives parfaitement saturées. Bonne définition, avec une petite restriction en ce qui concerne les scènes nocturnes, d'autant plus que le contraste est quelquefois trop appuyé avec des noirs trop intenses. Rien à dire sur la compression. Sur le plan artistique, c'est un modèle du genre, le travail de Mann et de son chef-opérateur Dante Spinotti étant absolument remarquable. Décors et paysages somptueux, contre-jours artistiques, gros plans des visages cadrés judicieusement, tout concourre à un enchantement visuel. Par contre, il est dommage que les sous-titres inclus dans le master, lors des dialogues en langue indienne, soient dans le cadre de l'image au lieu d'être dans la bande noire.
Le Son :
3/3
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Anglais, Français, ...
Avis :
Bande son très riche, avec une dynamique remarquable et une utilisation ciblée des enceintes arrières. Les scènes de batailles bénéficient de détails sonores précis, et d'une utilisation musclée du caisson de basses. La musique de Trevor Jones et de Randy Edelman, magnifique et envoûtante, est ample et remplit tout l'espace. Cette musique, qui donne un souffle lyrique aux images, est une des plus belles réussites pour une B.O. de film (elle avait fait l'objet d'une nomination aux Golden Globes) et justifie le choix de pouvoir regarder le film avec cette seule musique isolée. La VF est un peu moins ample que la VO. A noter qu'en VO, on a la chanson "I will find you" vers la 84ème minute, mais que la VF en supprime les paroles.
L'Interactivité
:
1/3
L'ergonomie
des menus :
Menus fixes et sans musique. Il faut repasser par le menu pour changer la langue, mais il est possible de changer les sous-titres à la volée, ce qui est précieux, car les sous-titres imposés lors des scènes parlées en huron sont en anglais ; on peut alors faire appel au sous-titrage français si on ne lit pas l'anglais, mais l'image devient vraiment chargée. Dommage quand même d'avoir utilisé un master américain… Le film est découpé en 31 chapitres, mais le menu chapitre ne permet d'en atteindre qu'un sur deux. Ensuite, il faut se recaler avec la télécommande.
Les bonus :
Il est décevant que le DVD d'un film d'une telle qualité soit doté d'aussi peu de suppléments.
Musique isolée des bruitages et dialogues, en DD 5.1
Bande-annonce en 16/9 et VO.
Les Visuels :
0.5/1
La pochette / Le packaging
Boîtier cartonné dont la pochette reprend avec bonheur l'affiche du film. A l'intérieur, le volet gauche en regard de l'emplacement du disque présente le chapitrage.
La sérigraphie
Belle sérigraphie reprenant la photo de la pochette, avec rond central imprimé, et des mentions légales assez discrètes. Le titre est resté en anglais.
