DVD A LA LOUPE

Résumé : Ce qui aurait dû être un vol tranquille pour Los Angeles devient un cauchemar lorsque le terroriste Charles Rane prend en otage les passagers et menace de tout faire exploser. Mais à bord se trouve le passager n°57, John Cutter, le meilleur agent de la sécurité aérienne, prêt à agir....

Avis : Film d'action sans grande prétention, "Passager 57" fait partie des thrillers où un avion est pris en otage par des terroristes, dans la veine de "Air Force One", "Ultime décision" ou "Turbulences à 30 000 pieds". Ici l'intrigue est simpliste, la courte durée du film ne permettant de développer ni un scénario compliqué, ni un approfondissement du caractère des personnages. Il est donc surtout l'occasion des scènes de bagarre et de cascades périlleuses centrées sur les deux protagonistes principaux, joués par Wesley Snipes (John Cutter) et Bruce Payne (Charles Rane). Le film ne se passe pas entièrement en huis-clos à bord de l'avion, puisqu'on a également droit à une escale ravitaillement qui va donner lieu à des péripéties supplémentaires au sol, une des meilleures séquences du film se déroulant dans une fête foraine.

Le casting est plutôt bon, en particulier Wesley Snipes dans son rôle d'expert de la sécurité aérienne, qui a été récemment à l'origine de la mort de sa femme, et qui se trouve par hasard au "bon" endroit, style Bruce Willis dans "Die Hard" avec des aptitudes particulières aux arts martiaux. Bruce Payne incarne, de manière tout à fait convaincante, le méchant, un terroriste mentalement instable en passe d'être jugé pour de nombreux attentats. La touche féminine est apportée par Alex Datcher, qui joue une hôtesse de l'air (Marti) qui va tout faire pour aider John Cutter, et par la magnifique Elisabeth Hurley, une autre hôtesse de l'air (Sabrina) qui, elle, est en fait une complice de Rane. Elle lui permettra de prendre le contrôle du Lockheed Tristar dans lequel il avait pris place, en logeant une balle dans la tête des agents du FBI qui l'accompagnaient lors d'un transfert de sa prison jusqu'à Los Angeles, pour son procès. Tom Sizemore joue pour sa part le responsable de l'aéroport, Silvester Delvecchio, qui coordonnera au sol les actions anti-terroristes. La mise en scène est due à Kevin Hooks, un réalisateur peu connu ayant à son actif essentiellement des œuvres destinées à la télévision. Mais ce n'est pas sur ce point que le film pêche le plus, c'est plutôt sur le scénario de Stewart Raffill et Dan Gordon, peu fouillé, manquant totalement de crédibilité et à la fin très conventionnelle. La scène où Cutter est neutralisé au sol par des flics bornés est le type même de situation invraisemblable inventée pour permettre à l'action de rebondir, mais d'une manière qui apparaît comme très artificielle. La musique de Stanley Clarke, elle aussi assez ordinaire, ne permet pas de relever un niveau globalement moyen quelque soit l'aspect considéré.

"Passager 57" ne fait pas partie des films que l'on peut conseiller à coup sûr, mais il peut faire passer une soirée sympa aux amateurs d'action musclée qui n'ont pas envie de se prendre la tête, d'autant plus qu'avec sa faible durée, il est terminé avant qu'on ait eu le temps de se lasser des exploits de Wesley Snipes. Le niveau correct du jeu des acteurs, les scènes d'action assez plaisantes, le charme sympathique d'Alex Datcher et la beauté vénéneuse d'Elisabeth Hurley, évitent à ce film une critique trop sévère.

 
Passager 57