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DVD A LA LOUPE


MOONRAKER - EDITION SPéCIALE

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Moonraker - Edition spéciale DVD sorti le 10/01/2001


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Editeur : MGM
Distributeur :
Pathé Fox Canal+

Date de sortie en salle : 11 Septembre 1979
Nombre d'entrées : 3 171 300

Durée du film : 2 h 02 min.

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Nombre de visites :
3100


   

Le Film : 6/10

Résumé : La navette Moonraker, prêtée au gouvernement britannique, a disparu. James Bond se voit assigner la mission de la retrouver. Il rencontre alors l'homme dont l'entreprise a conçu et réalisé les navettes, Sir Hugo Drax. Celui-ci se prétend scandalisé par la perte de la navette, mais semble prêt à coopérer aux recherches. Néanmoins, 007 le soupçonne de ne pas être étranger à la disparition de Moonraker...

Avis : Onzième film de la série des James Bond, "Moonraker", réalisé par Lewis Gilbert dont c'est la troisième film, a bénéficié d'un budget double par rapport à "L'espion qui m'aimait", à 34M$. Il contient des scènes d'action spectaculaires, a été tourné dans des endroits variés et très esthétiques, bénéficie de décors très élaborés et, comme d'habitude, met en scène de fort jolies filles. Et malgré tous ces ingrédients, "Moonraker" est probablement le moins réussi de tous les films de Bond, à cause principalement de scènes totalement irréalistes, voire extravagantes, qui font qu'on ne rentre jamais vraiment dans l'histoire, se contentant de profiter d'un spectacle divertissant mais trop peu consistant et parodique. Néanmoins, cela ne l'a pas empêché de connaître un réel succès en salles.

Bien qu'inspiré d'un roman de Ian Fleming, le scénario de "Moonraker" a été entièrement réécrit par Christopher Wood, le roman de 1955 étant trop démodé par rapport à ce que l'on connaissait de la conquête spatiale au moment du tournage du film. Broccoli voulait profiter à la fois du succès de "L'espion qui m'aimait", qui venait de relancer l'engouement du public pour les James Bond, et de celui de Star Wars, lançant la mode des aventures spatiales. Il débloqua donc ce budget imposant pour l'époque et fit réaliser des décors qui immobilisèrent la totalité des studios parisiens, en plus de celui de Pinewood en Angleterre, habituellement utilisé. De plus il déplaça les équipes de tournage sur de nombreux lieux, Brésil (Rio et les chutes vertigineuses d'Iguaçu), Floride et Californie, Venise et France (le château de Vaux-le-Vicomte).

Le film souffre essentiellement de son caractère exagéré et d'épisodes parodiques qui dénotent, comme la sortie de la gondole sur coussin d'air à Venise qui ridiculise le pauvre Bond. De même, le prologue très spectaculaire, avec des bagarres entre parachutistes (dont Bond qui lui n'a pas de parachute), et qui a demandé 88 sauts pour être tourné, est gâché par sa fin invraisemblable, Requin, le tueur aux dents d'acier de retour après "L'espion qui m'aimait", se sauvant sans une égratignure d'une chute libre seulement ralentie par un chapiteau… D'ailleurs le choix de faire de Requin un méchant plutôt bouffon, puis qui devient l'allié de Bond, participe également au décalage du film. Le scénario manque aussi d'originalité, étant de fait un remake de "L'espion qui m'aimait", bien déguisé dans sa forme mais avec une trame narrative très proche: dans les deux cas, un mégalomane veut provoquer la destruction du monde, pour repartir avec une nouvelle civilisation, l'une sous la mer, l'autre dans l'espace. Dans chacun des deux films, le méchant donne en pâture à ses fauves (requins ou molosses) une femme qui l'a trahi. Et chaque film se termine par une bataille conduisant à la destruction du repaire du méchant, alors que Bond est associé à une espionne, du KGB ou de la CIA.

Michael Lonsdale (Hugo Drax) est bien dans son rôle de méchant, froid et cynique, mais la James Bond girl principale, Lois Chiles (Holly Goodhead, agent de la CIA, docteur scientifique, et astronaute), n'est pas inoubliable à cause d'un jeu trop fade. Corinne Cléry (Corinne Dufour, la pilote de l'hélicoptère de Drax) se met beaucoup plus en valeur, mais sera mangée toute crue bien trop tôt dans le film. Quant à Blanche Ravalec (Dolly), elle joue la nunuche de service qui tombe immédiatement amoureuse de … Requin! Roger Moore est très à l'aise dans son rôle, mais en le jouant en frôlant la dérision, comme le reste du film, il en accentue l'effet de décalage. Pour l'anecdote, on notera que ce film marque la dernière apparition de Bernard Lee en tant que "M", l'acteur devant décéder d'un cancer début 1981.

Pour finir, on citera quand même les points positifs de "Moonraker", qui comporte quelques scènes très spectaculaires. Outre le prologue, la course poursuite sur les canaux de Venise (avant sa fin ridicule), la bagarre sur le téléphérique à Rio, l'envol en deltaplane au-dessus des chutes d'Iguaçu, le combat de Bond contre l'anaconda et la bataille autour de la station spatiale, sont des passages très bien réalisés et fort divertissants. Les décors sont somptueux, et le rythme enlevé, il ne nous manque que de croire (un peu) à l'histoire...


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Le master est propre, l'image est de bonne qualité, mais la définition manque quelquefois de précision. La compression conduit aussi à un peu de fourmillement dans les scènes sombres, particulièrement dans l'espace. Les couleurs sont naturelles mais pas toujours très contrastées. On notera la qualité des décors (la station spatiale, le château de Drax) qui font beaucoup pour le ressenti artistique de l'image. Les effets spéciaux sont bien réalisés, sauf peut-être le décollage des navettes qui fait un peu toc, aucune image de la NASA n'ayant pu être utilisée, le programme de lancement de la navette réelle ayant pris du retard par rapport à ce qu'espérait la production.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Anglais, Dolby surround en Français et Italien, stéréo en Hongrois- Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Néerlandais, Grec…

Avis : La VO a été remixée en 5.1, mais n'est pas beaucoup plus spectaculaire que la VF en surround d'origine, qui apporte une bonne ambiance sonore et restitue la quasi totalité des effets, relativement nombreux, surtout pour un film de cette époque. On pourra néanmoins déplorer un peu de distorsion, et des dialogues pas toujours très clairs. La musique de John Barry, de retour après l'intermède de "L'espion qui m'aimait", est une de ses plus réussies et soutient constamment l'action. La chanson du générique est interprétée par Shirley Bassey, pour la troisième fois après "Goldfinger" et "Les diamants sont éternels".


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés, sur un modèle normalisé pour tous les films de la série, assez esthétiques mais avec des transitions un peu longues. Le film est découpé en 32 chapitres et on peut changer de pistes audio et sous-titres sans repasser par le menu.


Les bonus :

La nature des suppléments est semblable aux autres titres. Les documentaires sont en 4/3 VOst.

  • Commentaires du réalisateur Lewis Gilbert, le scénariste Christopher Wood, et les producteurs associés William Cartlidge et Michael Wilson. "Comme sur l'espion qui m'aimait" et contrairement aux autres DVD précédents, il ne s'agit pas d'un montage d'interviews, mais bien d'un commentaire direct de ce qui se passe à l'écran. Malheureusement ces commentaires ne sont pas sous-titrés, d'autant plus dommage que les anecdotes sont nombreuses, et certaines amusantes.
  • Les coulisses de "Moonraker". Making of de 42 minutes constitué d'interviews assez récentes et de documents d'époque pris pendant le tournage, et commenté par Patrick Macnee. Ce documentaire insiste sur la volonté de Broccoli de surfer sur la vague du succès de Star Wars, et de réaliser quelque chose de grandiose. Le travail sur les différents décors, et la technique utilisée pour les images dans l'espace sont décortiqués.
  • Les hommes derrière les effets spéciaux : Reportage de 19 minutes sur les effets spéciaux, surtout centré sur les innombrables explosions qui figurent dans l'ensemble de la série
  • Bande annonce (en 4/3). Contrairement aux DVD précédents, il n'y a pas d'autres documents promotionnels, style teasers TV ou spots radio.
  • Galerie d'une centaine de photos rangées en 14 catégories, comprenant des images du tournage et des affiches du film dans différents pays.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir contenant un livret de 8 pages, avec photos, anecdotes et liste des chapitres. Le visuel est centré sur le buste de James Bond en combinaison spatiale, tenant son célèbre Walther PPK, avec en arrière-plan la station spatiale de Drax. Ce visuel est réalisé dans un souci de cohérence avec le reste de la série, la tranche du boîtier étant conçue pour figurer un 007 suivi de son pistolet sur l'ensemble des DVD.



    La sérigraphie

    La sérigraphie représente l'intérieur d'un canon de revolver, le rond central figurant la bouche, allusion évidente à la scène d'ouverture précédent le prologue. Le titre du film est indiqué en anglais et italien, les textes légaux et logos sont discrets. Ce graphisme est identique pour tous les disques de la série. La couleur dominante pour "Moonraker" est le violet-bleu.


    Note Finale : (12.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 11/10/2005 à 22:46 par dale cooper : Je te trouve assez dur avec ce film. Il ne me semble pas être une copie râtée du précédent opus même s' il est vrai les analogies que tu fais quant au scénario des deux films sont assez justes. Quant à l'aspect parodique c'est un peu la marque de fabrique des Bond avec Roger Moore. Sinon tu as oublié de souligner l'apparition "mémorable" de Georges Beller dans le film!

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