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DVD A LA LOUPE


FLESH - PAUL MORRISSEY / LA TRILOGIE I

Lui écrire Hotkiller

Flesh - Paul Morrissey / La trilogie I DVD sorti le 16/04/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Carlotta Films
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

Date de sortie cinéma : 1968
Nombre d'entrée en salle :
Non communiqué

Durée du film : 1 h 26 min.



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Nombre de visites :
3112


   

Le Film : 7/10

Résumé : 24 heures de la vie de Joe, marié et père de famille et qui se prostitue non seulement pour entretenir sa petite famille, mais également pour payer l'avortement de la petite amie de sa femme...

Avis : Flesh constitue le premier film d'une trilogie du réalisateur underground new-yorkais, Paul Morrissey. Viendront ensuite Trash (en 1970), puis Heat (en 1972). Ces films ont été produits par Andy Warhol et sa société Factory. Le rôle principal est tenu par Joe Dalessandro, jeune éphèbe américain et égérie du réalisateur.

Le moins que l'on puisse, c'est que Flesh fait partie de ces films que l'on aime ou que l'on déteste et ce, sans modération. Mais si l'on dépasse l'aspect purement "racoleur" du film et que l'on prend un peu plus de temps à examiner la façon de filmer de Morrissey, il faut bien admettre que ce dernier a véritablement quelque chose à nous dire.

D'abord Morrissey, à travers ce long métrage nous montre sa fascination pour la beauté des corps masculins. Cette fascination s'incarne à travers le jeune héros, interprété par Joe Dalessandro. Le début du film commence par plusieurs plans montrant Joe endormi (hommage au film "Sleep" de Warhol ?), présenté dans sa nudité la plus complète. Néanmoins Morrissey ne fait pas dans la pornographie de bas étage : il s'amuse à filmer un corps, à filmer un homme dans sa plus stricte "banalité". Et c'est ici qu'est le maître mot du film : la banalité. En effet, quoi de plus banal que de suivre les errances d'un homme pendant 24 heures. Mais Paul Morrisssey n'a surtout pas envie d'enfermer son spectateur dans cette banalité du quotidien d'un homme. Ainsi, la vie de Joe, faite de rencontres et de faveurs payantes s'inscrit en totale rupture avec la banalité d'une vie bien organisée ; la caméra de Morrissey vagabonde autour de son personnage, nous montrant l'itinéraire d'un homme qui bien qu'obligé de se prostituer semble très détaché de ce(ux) qui l'entoure. De même, au premier abord, la façon de filmer de Morrissey pourrait renforcer cette impression de banalité : la caméra est bien souvent posée devant l'acteur, lui laissant une totale liberté de création de son rôle. Mais au final, le spectateur a parfois l'impression de voir un curieux enchaînement de saynètes décousues, impression renforcée par l'alternance de close-ups souvent très serrés et de plans plus flous souvent montés sans raccord. Impression qui se confirme quand on sait que le film fut shooté en deux week-end, en l'absence totale de script. Là encore, au final, Morrissey prend son spectateur à contre-pied, utilisant une technique de caméra et de montage assez peu banale.
Par ailleurs le film de Morrissey présente également quelques passages assez drôles (notamment dans la description de Geraldine, la femme de Joe, sorte de mégère non apprivoisée complètement hystérique) s'inscrivant en totale rupture avec l'itinéraire parfois glauque du personnage principal.

Flesh est donc un film à (re)découvrir, sorte de témoignage d'une certaine époque, d'une certaine Amérique et qui sans forcément faire l'apologie de la génération "Sex and Drugs and Rock'n'Roll" montre le cheminement d'un homme dans New-York, juste histoire de dire : l'Amérique c'est aussi ça, que cela vous plaise ou non.
De même, certains diront que le cinéma de Morrissey n'est pas inventif, consistant principalement à laisser filmer une caméra en attendant de voir ce qui se passe. A l'inverse on pourra traiter Morrissey de génial réalisateur visionnaire et précurseur, car après tout, cette façon de filmer ne vous rappelle-t-elle pas certaines émissions de "real TV" actuelles ?


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Ratio : 1.33 - Format video : 4/3

Avis : Le master utilisé bénéficie d'un beau retraitement (on pourrait presque parler de copie neuve) : exit les rayures, les points blancs et autres tâches. De même les couleurs et les éclairages sont assez bien contrastés, la qualité se faisant sentir même dans les plans très rappochés sur le visage des personnages. Tres belle restauration.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Mono d'origine 1.0 en anglais - Sous titres : français

Avis : L'éditeur a eu la bonne idée de ne présenter qu'une seule version audio, à savoir le mono d'origine. Là aussi, on peut parler de bonne restauration, les dialogues se dessinant très bien par rapport à la musique du film. Néanmoins, certains d'entre nous risqueront peut être d'être surpris de n'avoir du son que sur une seule enceinte, alors que nous sommes plus coutumiers des remixages ultra dynamiques. Une bonne note quand même au final ne serait-ce que par le choix de l'Editeur de respecter l'oeuvre originale de Morrissey.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Après la courte présentation du logo de l'Editeur, apparaît le seul et unique menu du DVD précédé de 3 images de Joe Dalessandro dans les trois films de cette trilogie. En effet, bien que le film soit chapitré, ce chapitrage ne fait pas l'objet d'un menu à part. De même, on ne trouvera pas de menu audio. L'ensemble des bonus est donc accessible dès le sommaire


Les bonus :

Bonne idée de l'éditeur qui ne présente que des bonus consacrés au film :

  • Scène coupée (11 mn 48s) : une scène assez longue où Joe discute avec sa feme Geri
  • Scène coupée avec les commentaires du réalisateur : Morrissey revient sur son choix de supprimer cette scène au cut final ainsi que les motivations pour lesquels il habille ou deshabille son héros
  • Clip Joe Dalessandro (2mn 30s) : plusieurs photos ou videos de l'égérie de Paul Morissey
  • All aboard the Dreamland Choo-Choo (13mn 05s): court-métrage de Paul Morrissey : on y voit déjà son amour pour les jeunes garçons à la recherche de paradis artificiels. Ce court métrage est présenté dans sa version originale muette.
  • Flesh en 1968 (1mn 30s) : montage photos des principaux évènements de 1968 (assassinat de Bob Kennedy et de Martin Luther King, guerre du biafrat...) sur fond de musique 70's.


  • Il est à noter que les purs fans du réalisateur underground new-yorkais peuvent retrouver pas moins de 4 heures de bonus dédiés à l'univers de Morrissey dans l'édition Collector numérotée de cette trilogie éditée par Carlotta et qui, en plus des 3 films contient un DVD supplémentaire de bonus.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Comme quoi, même avec un simple boîtier Amaray il est possible de faire quelque chose d'attrayant et visuellement sympathique. En effet, le boîtier est d'une couleur jaune fluo transparent permettant de voir le verso de la jaquette qui présente l'édition collector et quelques critiques de la trilogie. Les couleurs de la jaquette sont volontairement criardes rappellant en cela les tons du pop art new-yorkais de la fin des années 60. Bref, un ton visuel qui détonne et finalement pas si désagréable à l'oeil.



    La sérigraphie

    Rien d'extraordinaire par contre du côté de la sérigraphie qui reprend le bleu de la jaquette. Techniquement bien faite, cette sérigraphie n'apporte rien du point de vue visuel. Un peu dommage.


    Note Finale : (14/20)

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