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DVD A LA LOUPE


LA PIANISTE - EDITION COLLECTOR 2002 / 2 DVD

Lui écrire Hotkiller

La pianiste - Edition collector 2002 / 2 DVD DVD sorti le 15/05/2002


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Mk2 Editions
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie cinéma : 5 Septembre 2001
Nombre d'entrée en salle :
768 464

Durée du film : 2 h 05 min.



Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
2310


   

Le Film : 2/10

Résumé : De nos jours en Allemagne, Erika Kohut est une distinguée professeur de piano.
Habitant toujours avec sa mère, ne vivant que pour Schubert et Bach, elle cache sous des airs austères et rigides une vie sexuelle faite de voyeurisme morbide et d'auto-mutilations masochistes. Au hasard d'un récital privé, elle rencontre Walter qui, amoureux, tentera par tous les moyens de l'extraire de cette "misère" sexuelle, au risque d'y perdre sa propre santé mentale.

Avis : Le Festival de Cannes a su parfois accorder des prix à des films qui nous ont marqués (la ballade de Narayama, Pulp Fiction par ex.). A l'inverse, bien des fois il nous a surpris dans les films qui étaient lauréats (Sous le soleil de Satan par ex.). Pas moins de 3 prix à Cannes en 2001 pour La Pianiste (Grand Prix, Interprétation féminine, Interprétation masculine). Donc par définition, il s'agissait d'un film à voir.

Filmer des gens rongés par des tortures intérieures, des démons qui les poussent à adopter une personnalité ou une vie hors du commun n'est pas une chose facile. Milos Forman avait fait un film formidable avec Vol au dessus d'un nid de coucou, Lars Von Trier rendait l'inacceptable et le surréaliste très poétique avec Breaking the waves tandis que Requiem for a Dream nous bouleversait sans jamais tomber dans le voyeurisme de bas étage.

Dans le cas de la Pianiste, on assiste malheureusement à un échec complet.

Pourquoi : pour plusieurs raisons.
D'une part, filmer le "glauque" et le "malsain" n'est pas donné à tout le monde. Le rendre intéressant (c'est à dire digne de compréhension, faire en sorte que le spectateur se prenne au jeu) l'est encore moins.
La caméra de Michael Haneke tente misérablement de nous placer en voyeur, témoin muet de la personnalité détruite d'une femme, mais rien à faire : ça ne prend pas. D'autant plus que le réalisateur semble plutôt vouloir en rajouter toujours plus : rien ne nous est épargné, depuis les séquences de peep-show scabreuses jusqu'au jeu du rasoir sur des parties intimes en passant par une séquence de vomissement absolument infecte.
Si la volonté d'Haneke était de choquer voire de "violer" son spectateur au même titre que son héroïne, c'est réussi. Pour autant ça ne fait pas un film, encore moins un film qui se veut être un film d'auteur.

Car le problème est là : encensé par ses prix cannois, ce film est précédé par des critiques élogieuses et jouit ainsi d'une certaine aura auprès d'une pseudo-intelligentsia cinéphile.
Désolé Messieurs, mais on ne peut pas filmer l'abominable et dire que c'est génial ; 30 ans auparavant, John Waters et son travesti fétiche, "Divine" signait des plans similaires mais sur le ton de l'humour outrageusement décalé, et était traîné dans la boue.

Alors, sous prétexte qu'Haneke a sa barbe bien coupée et la cravate bien droite, il faudrait le considérer comme un génial réalisateur et ce serait nous qui serions incapables de comprendre son cinéma. Pas d'accord : il filme les égouts et les égouts, ça reste les égouts : ça sert à évacuer ce que vous savez, faudrait pas me faire croire qu'un étron sentira un jour la violette…!

De plus, si l'on met de côté les scènes les plus choquantes et que l'on s'intéresse uniquement à la psychologie des personnages, on s'aperçoit très vite que le film est d'une platitude et d'une banalité navrantes : en effet une femme psychologiquement perturbée rencontre un étudiant qui tombe amoureux d'elle. Bien évidemment elle le repousse pour s'apercevoir plus tard qu'elle est encore plus amoureuse que lui. Franchement, du point de vue scénario, l'originalité n'est pas au rendez-vous non ?
La complexité des rapports humains a été traduite maintes et maintes fois au cinéma que ce soit sur un registre comique (Quand Harry rencontre Sally, le Goût des Autres par ex.) ou plus intellectuel (Eyes wide shut par ex.). Mais là ou Kubrick savait rendre le sexe et les rapports amoureux les plus bizarres qui soient, dignes d'intérêt, Haneke, pour faire en sorte que le spectateur ne décroche pas se sent obligé de rajouter dans la surenchère du morbide. Bref l'action ne sert pas le discours, elle l'occulte afin d'en effacer la pauvreté.

Dernière chose : d'un point de vue technique, la mise en scène ne suscitera pas une grande émotion : les éclairages sont très moyens, les longs plans sur le visage d'Isabelle Huppert deviennent vite lassants, et même l'action dramatique (qui devrait être le moteur d'un tel film) est lente et plate. A croire qu'Haneke a trop regardé les épisodes de Derrick. Oui, voilà c'est ça, la Pianiste, techniquement parlant c'est du Derrick….je vous laisse juge.

Reconnaissons néanmoins 2 choses à ce film : d'une part l'extraordinaire jeu des acteurs : Isabelle Huppert et Annie Girardot (dans le rôle de la Mère) sont remarquables (mais ça on le savait déjà) tandis que Benoït Magimel remplit parfaitement tour à tour son rôle de pantin et de marionnettiste.
D'autre part le film aura fait parler de lui, scandalisé, outragé certaines personnes…bref il aura suscité des réactions et c'est déjà pas si mal.


L'Image : 1.5/3

Détails techniques : Ratio : 1.77 – Format vidéo : 16/9 compatible 4/3

Avis : Un ratio qui vous permettra de profiter pleinement de ce film sur un écran 16/9 (pas de barres noires). Les éclairages de ce film étant peu soignés, le transfert sur DVD laisse apparaître un manque chronique de contrastes et de couleurs. Par ailleurs les arrières plans lors des scènes peu éclairées sont carrément désaturés, voire flous sur certains plans. Enfin, l'image, trop granuleuse (n'était-ce pas une volonté du réalisateur) risque également d'en lasser plus d'un tandis que pour la profondeur des couleurs noires


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : VF Dolby Digital 2.0 ou 5.0 – Pas de sous-titres

Avis : Le 5.0 annoncé est une totale hérésie : à aucun moment les enceintes arrière ne sont sollicitées. On était en droit d'attendre mieux de la part d'un film ou la musique joue un rôle à part entière. Bref une spatialisation uniquement concentrée vers les enceintes avant mais qui rend musique et dialogues tout a fait audibles. On notera cependant un trop fort décalage entre le niveau d'enregistrement des dialogues et la musique qui peut vous obliger à saisir la télécommande pour baisser le son lors des passages musicaux.
Pas de commentaire particulier pour la bande stéréo en


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Austères, fixes et au format 4/3 les menus sur le DVD du film ainsi que sur celui du DVD des bonus se présentent de façon identique. J'ai bien apprécié la rubrique Compléments du DVD 1 qui lorsqu'on la sélectionne vous informe que les compléments se trouvent sur le DVD 2…! Les chapitres sont présentés par liste (pas de vignette), mais on peut les faire défiler un à un avec une image plein écran du film. Pas de difficulté d'utilisation particulière.


Les bonus :

Soucieux d'harmoniser la qualité de ses éditions MK2 nous propose de multiples bonus. Les bonus se trouvent dans leur intégralité sur le DVD2. A noter que le DVD1 propose un large panel de bandes-annonces de films édités par MK2. Donc sur le DVD 2 :

  • Entretien avec Michaël Haneke
  • Scènes commentées par Isabelle Huppert : 50 mn qui ne m'ont toujours pas fait comprendre le pourquoi de certaines scènes
  • Séance de post-synchronisation par Isabelle Huppert : ou comment se prendre la tête pour une simple phrase dite en voix off durant le film
  • Festival de Cannes 2001 : Montée des marches (pas d'intérêt), Conférence de presse des acteurs et du réalisateur (belle intervention d'Annie Girardot), Palmarès
  • Entretien avec Elfriede Jelinek, auteur du roman ayant servi de base au film
  • Bande Annonce


  • Un DVD de bonus assez complet : toutefois, si vous n'avez pas aimé le film, ils ne vous apporteront rien de plus. A l'inverse ils sauront ravir ceux qui le considèrent comme un chef d'œuvre. Peut-être manque-t-il un commentaire audio du réalisateur et du chef opérateur histoire de mieux comprendre le pourquoi de ce film ainsi que la pauvreté de son éclairage.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Digipack 3 volets en carton glacé inséré dans un demi-fourreau découpé avec sortie verticale mettant bien en valeur les prix récoltés par le film. L'intérieur est soigné (plusieurs photos du film avec un effet de transparence.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Des sérigraphies identiques pour les 2 DVD et très austères, bien dans le ton du film : on n'est pas là pour rigoler…!


    Note Finale : (7.5/20)

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