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DVD A LA LOUPE


MAD MEN : SAISON 7 - PARTIE 2

Lui écrire montana62

Mad men : Saison 7 - Partie 2 DVD sorti le 18/12/2015


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie : 05 avril 2015 - 17 mai 2015
Durée : 5h36mn10s

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Nombre de visites :
722


   

Le Film : 9/10

Résumé : Janvier 1969. Don Draper est un homme déchu. L’homme qui incarnait la réussite new-yorkaise part s’installer à Los Angeles pour tenter de renaître de ses cendres

Avis : Mad Men avec cette 7ème saison ferme définitivement ses portes, et comme toutes les grandes séries un petit pincement s’opère sur le dernier générique.

Fini les hectolitres de whisky avalé, les milliers de cigarettes fumées, en 92 épisodes, jamais nous n’avons vu autant de matières toxiques consommées à la minute. Mais ce serait une énorme injustice de résumer cette série à ces seules consommations, car Mad Men dans ce volet final démontre une constance rare dans les séries par l’intelligence de son scénario.

S’il faut émettre une critique pour cette dernière saison, ce n’est pas sur le fond mais sur la forme avec ce saucissonnage inutile en 2 parties. C’est malheureusement dans l’air du temps, les franchises ou séries se voient de plus en plus divisées sur le volet final pour des raisons mercantiles.

On retrouve donc Don Draper / Dick Whitman dans cette dernière ligne droite qui a de sacrés comptes à régler avec lui-même. Ce surdoué de la communication qui voit partir en fumée son second mariage, va au fil des épisodes se débarrasser de l’identité qu’il s’est créé artificiellement.

Le rêve américain

Don Draper a incarné pendants ces 6 saisons et demi le rêve américain, son personnage a reposé sur le mensonge et l’apparence. Fuyant sans cesse des fantômes, son identité usurpée lui a permis de se construire de toute pièce le costume d’un directeur artistique, reconnu, envié et surtout jalousé. Son physique lui a ouvert beaucoup de portes, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. Mais la star de la pub détient plusieurs faiblesses qui vont peu à peu ouvrir la boîte de Pandore.

A vouloir trop vendre du rêve, Don s’imprègne de cette méthode jusque dans sa vie privée. Et le constat est édifiant, car derrière les apparences, cet homme qui a été élevé dans un bordel sans repères, sans amour, se révèle être une coquille vide.

Cette ultime demi-saison constitue donc pour Don Draper l’occasion d’affronter ses démons (la fuite et le mensonge) et ses fantômes (son reflet). Après une ultime fusion qui marque l’aube d’une nouvelle ère économique, Don décide de plaquer son entreprise pour une longue quête initiatique identitaire.

Mad Men puise sa force dans de multiples domaines, l’interprétation, le scénario, l’incroyable richesse de reconstitution (décors, costumes). Nous sommes pendants ces 9 années (2007-2015), au cœur des années 60 d’une Amérique qui va être sérieusement chamboulée. L’assassinat de Kennedy et Martin Luther King, la conquête spatiale de l’homme sur la lune, le mouvement hippie, le Vietnam et la naissance des premiers ordinateurs.

Mais avant tout, nous plongeons au cœur de Sterling Cooper, agence publicitaire où gravitent les principaux personnages. Si le «combat» se concentre avant tout à gagner ou garder de gros clients, l’affrontement est beaucoup plus pernicieux au sein de ses employés. Beaucoup de thèmes majeurs sont traités durant cette décennie (1960 – 1970) vécue au sein de la société : le racisme, l’adultère, l’homophobie, l’alcoolisme. Mais avant tout, ce qui frappe le plus l’état d’esprit dans cette boîte de pub, c’est le sexisme. Bafouée, humiliée, dégradée, le personnel féminin est perçu, à l’image de la boîte, comme un produit de consommation qu’on utilise et qu’on jette à volonté.

Mais décidemment dans cette décennie le monde bouge très vite, et on assiste à une véritable révolution de la société taillée à la base pour l’homme.

Cette révolution de comportements est personnifiée par deux femmes qui travaillent dans la boîte Sterling, Peggy Olson et Joan Holloway. Tout juste bonnes au début à taper des rapports et apporter le café à ces messieurs, elles vont graduellement gravir les échelons dans la société non sans avoir du endurer les pires brimades et humiliations.

Si nous suivons avec beaucoup d’intérêt le sort des personnages de cette société, c’est avant tout Don Draper qui focalise notre attention. Ses infidélités chroniques, son alcoolisme récurent ajoutés au refus constant d’affronter la vérité de face rythment les saisons entre 2 idées de génie pour les pubs.

Mais voilà, tout à une fin comme cette série, et Don ne leurre plus personne ayant usé tous ses artifices. Cette quête identitaire va se matérialiser par un dépouillement inexorable à mesure que l’on évolue dans les épisodes. Il sera financier, matériel (voiture) et pour finir physique. En combattant ses fantômes (croyant les aider) il va peu à peu faire table rase du passé.

Avant d’en terminer définitivement avec Don Draper, cette résurrection doublée de rédemption passe par de véritables adieux envers les femmes qui ont comptées dans sa vie. Comme pour enfoncer le clou, le dernier épisode « Confessions intimes » (Person to person) démontre à quel point Don fuit le face à face. C’est par téléphone, que nous assistons à ces 3 adieux (Betty sa 1ère femme, Sally sa fille et Peggy son « négatif »). Pour la 1ère fois, il se met vraiment à nu devant les personnes qui l’ont percé à jour. Ses femmes qui ont tant cru en lui jadis, hypnotisées par ses apparences, voient enfin tomber les faux semblants de la part de cet homme qui ne veut plus leur mentir. C’est l’occasion d’assister à une merveilleuse scène entre Betty et Don tous 2 libérés de leur beauté superficielle.

Chute ou résurrection ?

La chute inexorable de notre anti-héros symbolisée par l’ombre chinoise de ce génial générique va-t-elle se matérialiser par sa mort sous nos yeux ?

Matthew Weiner ayant toujours privilégié l’intelligence au spectaculaire nous gratifie d’un final dont seules les grandes série ont le secret.

spoiler :Cette scène de méditation contemplative enchainée par une des plus célèbres pubs de coca-cola de l’époque nous renvoie à notre propre fin (2 hypothèses) non sans avoir torturé quelque peu notre sens de l’observation et du détail. Beaucoup ragent de cette fin volontairement trouble de son auteur, mais elle est la parfaite illustration d’une série qui n’a jamais bradé son scénario.Fin spoiler

Face à des mastodontes qui surenchérissent sur le cliffhanger ou le sexe, Mad Men à misé sur la classe de sa mise en scène et surtout son casting.

Jon hamm : Don Draper/ Dick Whitman est bien sûr l’âme de cette série. On plaint ses pauvres poumons vu la quantité phénoménale de cigarettes consommées à chaque épisode. Ce personnage torturé qui aimerait tant être aimé ne sait malheureusement comment aimer.

Elisabeth Moss / Peggy Olson est le parfait symbole de cette révolution féministe. Privilégiant sa carrière professionnelle aux dépens de sa vie personnelle, elle n’hésite pas à prendre dès la 1ère saison des solutions radicales. Elle va supporter à peu près tous les outrages qu’une femme peut subir dans le milieu professionnel à cette époque. Mais cette femme au caractère bien trempé, drivé par son mentor dans ses moments faibles, va réussir à surmonter les préjugés sexistes pour s’adjuger le titre professionnel honorifique de "Draper au féminin".

Vincent Kartheiser / Pete Campbell amène sans aucun doute dans la série les plus beaux moments de comédie. Ses compliments hilarants sont plus dévastateurs qu’élogieux et si le verbe s’enflamme vite, malgré son aspect chétif, il n’hésite pas à donner de sa personne. Détestable à souhait, on aime le voir se prendre des valises dans sa vie professionnelle comme personnelle. Mais même chahuté, son abnégation force le respect, tirant toujours le côté positif d’une situation bancale. C’est contre toute attente, en dehors d’être un opportuniste, l’élément masculin le plus "mûr" de la bande.

Christina Hendricks / Joan Holloway est avec Peggy, celle qui va se révolter contre un système un peu trop sexiste. Cette femme aux formes généreuses dignes de Marylin Monroe, va également gravir les différents échelons de la société. Elle est la colonne vertébrale de l’entreprise, colmatant au fur et à mesure les voies d’eau. Partagée entre sa vie privée et professionnelle, elle va subir dans la dernière saison les pires humiliations, mais pliant en ne rompant jamais, elle a le courage de mener de face ce double combat sans renoncer à ses rêves.

January Jones / Betty Draper, 1ère femme de Don, a tout sacrifié pour son mari. Ses multiples trahisons et la révélation d’un être qui a tout fondé sur le mensonge auront raison de leur mariage. Cette désillusion n’est pas sans répercussion, car l’apparence peut laisser des traces.

John Slattery / Roger Sterling le patron de Don et plus fidèle ami est sans doute le moins mûr de la bande. Usant et abusant des plaisirs de la vie, malgré ses innombrables écarts et alertes cardiaques, il défie l’entendement médical. Partant du principe que l’argent est fait pour être dépensé ou utilisé pour le plaisir, ses collaborateurs coiffent à maintes reprises sa casquette de capitaine pour sauver l’entreprise. Il est un peu la doublure de Don dans les excès et laisse filer les êtres qui lui sont chers.

Jessica Paré / Megan Draper la seconde femme de Don va comme Betty subir les mêmes désillusions. Mais elle n’est pas Betty et n’est pas prête à faire les mêmes concessions. L’apparence reste un dénominateur commun avec Don.

Le paradoxe de Mad Men repose sur un avis critique unanime encensant la série, alors que les résultats d’audience frisent la confidentialité avec une moyenne inférieure à 2 millions de téléspectateurs en dehors de l’épisode final. Cette confidentialité peut s’expliquer par l’absence de cliffhangers ou de rebondissements spectaculaires. Matthew Weiner préfère prendre son temps sur une étude profonde de cette décennie américaine et des personnages. Il faudra donc pour le spectateur une relative patience, mais ça serait vraiment dommage d’abandonner en cours.

Ce succès critique se matérialise sur ces 8 années avec 81 nominations et 20 prix remportés avec en point d’orgue le Golden Globes en 2016 du meilleur acteur dans une série dramatique pour Jon Hamm.

Au final si sur la forme foie et poumons sont malmenés, c’est plus le cœur et l’esprit qui souffrent de maux profonds. Cette série se démarque avant tout par sa mise en scène d’une classe folle et la richesse dans sa reconstitution. Indiscutablement Mad Men rentre au panthéon des séries les plus passionnantes et intelligentes de ce début du XXIème siècle.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format 1.78 - Disque 1 : - 8,03 Go - Disque 2 : 7,09 Go – Disque 3 : 7,64 Go

Avis : Ce qui frappe avant tout pour l’image, c’est l’incroyable richesse de la palette colorimétrique. La photographie est vraiment mise à l’honneur et rend hommage au travail formidable de Janye Bryant (costumes) et Claudette Didul (décors). Le piqué reste à la hauteur du support tout comme le contraste assurant un visionnage confortable.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Langues : Anglais et Français DD 5.1 448 Kbps
Sous-Titres : Français

Avis : Un dolby digital 5.1 qui ne va pas pousser dans ses derniers retranchements votre installation home-cinéma, mais le sujet ne s’y prête pas vraiment. L’encodage égal des 2 versions (448 Kpbs) reste de bonne qualité pour la restitution des dialogues, les effets étant mineurs. Enfin on peut légitiment préférer la VO ne serait-ce que pour la voix de Jon Hamm.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Sur des images fixes des personnages on dispose comme menu : Lire tous les épisodesChoix des épisodesLanguessuppléments


Les bonus :

Disque 1

  • Commentaires en VO non sous-titrés pour l’ensemble des épisodes
  • Episode 8 : (Matthew Weiner, Janie Bryant et Scott Hornbacher)
  • Episode 9 : (Matthew Weiner et Tom Smuts)
  • Episode 10 : (Matthew Weiner, Jennifer Getzinger et Jonathan Igla)

  • Episodes :
  • 8 - Rupture (45’50)
  • 9 - Nouvelles Bases (46’15)
  • 10 - Rêves d’avenir (45’43)

  • Disque 2 :

  • Les Baby Boomers (24’44) : Michael Goss et quelques spécialistes décrivent cette génération d’après-guerre. Ayant subi toute l’attention de leur parent, cette génération atteint un égo qui va forcément provoquer une mutation de la société. Quatre traits illustrent ces baby Boomers : des gens réfractaires à l’autorité, idéalistes, individualistes et ne croyant qu’à la jeunesse. Cette vingtaine de minutes nous replongent dans cette mutation et révolution qui ne fera pas que des heureux. Si certains s’adaptent par la création, d’autres se perdent dans les paradis artificiels. Un module qui se contente de nous replonger dans l’histoire sans jamais chercher à faire un parallèle avec la série.

  • Laurel Canyon (2’37) : Laurel Canyon est un quartier mal famé siège de la contre culture à cette époque, l’occasion de découvrir sur ce mini-module quelques groupes et chanteurs connus comme Jimi hendrix qui l’habitaient.

  • La journée de la terre (2’36) : Cette journée de la terre en 1970 démontre que le développement durable n’est pas l’affaire que du 21ème siècle et qu’à cette époque on se souciait déjà beaucoup de l’environnement.

  • Commentaires en VO non sous-titrés pour l’ensemble des épisodes
  • Episode 11 : (Matthew Weiner et Erin Levy)
  • Episode 12 : (Matthew Weiner et Semi Chellas)

  • Episodes
  • 11 – Ca déménage (45’50)
  • 12- Désillusions à l’horizon (46’15)

  • Disque 3

  • La femme d’affaire célibataire (28’31) : Le sexisme étant largement relaté au cours de ces 7 saisons, il était tout à fait légitime d’y consacrer un module détaillé. Et à la différence de celui consacré aux baby boomers, on suit le reportage s’inspirant directement de la série et bien sûr de Peggy et Joan. L’évolution des mœurs et de la place au travail pour les femmes est parfaitement décrite, et comme la série le montre, on passe graduellement d’attitudes sexistes à féministes. Un sujet diablement intéressant, traité avec classe et qui rend hommage à ces femmes qui n’ont pas choisi la facilité bien au contraire.

  • Calendrier des évènements (4’27) : Mad men sur cette décennie 1960-1970 permet de revivre les évènements marquants, Elections de Kennedy, les missiles à Cuba, les Beattles, l’assassinat de Luther King et bien sur le Vietnam. Ce module sert comme l’indique son titre à se remémorer ces évènements.

  • Commentaires en VO non sous-titrés pour l’ensemble des épisodes
  • Episode 13 : (Matthew Weiner et Carly Wray)
  • Episode 14 : (Matthew Weiner et Jon Hamm)

  • Episodes
  • 13 – Errances (51’41)
  • 14- Confessions intimes (55’06)

  • L’ensemble des bonus proposés s’avère sur la forme riche, car on dispose d’un commentaire pour chaque épisode. Malheureusement on regrette sur le fond l’absence de sous-titres privant à part les anglophones d’une bonne compréhension. C’est d’autant plus regrettable qu’à part les commentaires, aucun sujet ne concerne directement les acteurs ni l’équipe technique. On doit se contenter de modules faisant référence à cette décennie, d’un point de vue historique cela reste intéressant surtout pour « la femme d’affaire célibataire ». Mais d’un point de vue artistique, cela est plus restrictif.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    On dispose d’un très beau digipack avec son sur-étui transparent et un recto figeant notre héros dans une perplexité profonde. En ouvrant le pack on découvre les femmes principales dans la vie privée de Don (ses 2 épouses et sa fille). En dépliant tous les volets, cette fois-ci apparaissent dans une dominante rouge, les principaux protagonistes de cette dernière saison. On peut reprocher le chevauchement de 2 galettes pas toujours facile à repositionner. Enfin sur le verso toujours dans sa dominante rouge, on apprécie d’avoir tous les éléments techniques dans une excellente lisibilité.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Légitiment, les 3 galettes illustrent les 3 personnages centraux de cet ultime volet à savoir Don bien sûr, mais surtout 2 femmes, Joan et Peggy, qui révolutionnent en quelque sorte l’entreprise et la société. Coupant volontairement en 2 le visuel, on trouve d’un côté le personnage dans une excellente définition. Sur l’autre partie figurent l’ensemble des logos occupant la partie basse de la galette avec bien sûr la couleur dominante du packaging. L’esthétique (couleur) reste subjectif mais la cohérence est totale.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17/20)

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