montana62
| Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? (Blu-ray) |
DVD sorti le
24/09/2014 |
| Le Film :
7.5/10 |
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Résumé : Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt "vieille France". Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit...Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.
Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.
Avis : Dans une société tourmentée par l’intolérance grandissante, le mariage mixte sert de point d’ancrage à Philippe de Chauveron pour étaler les divergences communautaires dans leurs préjugés les plus idiots.
Alors peut-on encore rire du racisme en ce début du XXIème siècle ?
Le prologue cerne très vite les personnages, en essuyant 3 mariages mixtes de suite, Claude et Marie les parents, sont au bord de l’apoplexie. Il faut dire que le réalisateur caricature pas mal cette famille en brassant au maximum les cultures avec un juif, un chinois, un arabe et un noir. Quand on est catholique pratiquant et un rien xénophobe, il est difficile de faire bonne figure et parfois le naturel peut vous échapper.
S’appuyant très vite sur la dérision, Philippe de Chauveron ne nous laisse pas le temps de choisir notre camp. Si chaque communauté s’égratigne, c’est plus caustique que méchant. Les préjugés s’amusent aux dépens de la raison, le comique de situation fait souvent mouche.
Après un repas aux dérapages plus maladroits que malveillants, l’heure est aux réconciliations. La famille l’emporte sur les communautés et ce n’est pas un 4ème mariage mixte qui peut nuire aux bonnes volontés de tolérance. Après tout l’amour n’est-il pas fédérateur ?
Les 4 gendres sont sympathiques, jouant de leurs différences tout en titillant savoureusement leur beau-père. Les 97 minutes passent plutôt vite avec un creux logique au 2/3 en passant de la comédie mordante aux bons sentiments.
Si la marseillaise est dispensable, la scène de l’ascenseur et le repas regorgent de gags qui ne peuvent laisser indifférent. La confrontation finale entre les 2 beaux-pères n’évite pas toujours les clichés, heureusement un repas bien arrosé vient débrider l’humour qui s’enlisait.
En usant et abusant des clichés les plus grossiers, finalement Philippe de Chauveron frappe là où il faut. Alors oui, « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu » est une comédie franchouillarde, débordant de bons sentiments et « politiquement trop correct », mais l’aspect comique omniprésent efface sans soucis une mise en scène légère. Après le visionnage on se sent bien, du reste on laisse un bon moment se dérouler le générique comme pour prolonger cette bonne humeur.
Bien sur on pense inévitablement aux "Aventures de Rabbi Jacob" mais ici le film ne fait pas que reposer sur les épaules d’un seul acteur. Le quatuor masculin, Ary Abittan, Medi sadoun, Frédéric Chau et Noom Diawara (plus en retenue) fait preuve de fraicheur revigorante, personne ne cherche à tirer la couverture, on peut parler de complémentarité. Les 4 filles, Frédérique Bel, Julia Piaton, Emilie Caen et Elodie Fontan ne font pas non plus tapisserie et assument leur part de boulot. Le couple Chantal Lauby - Christian Clavier fonctionne à merveille grâce à un jeu évitant toute démesure. Ce dernier a beau irriter une partie des français tout comme Louis de Funès, il démontre en plantant 4 de ses films dans les 20 meilleurs scores français qu’il n’est pas si détesté que ça.
Et effectivement côté box-office c’est le jackpot avec plus de 12 millions d’entrées en France et un bon accueil en Europe. Il est à noter que la conscience américaine n’a pas jugé bon de distribuer le film sur son territoire. Se moquer des races étant jugé politiquement incorrecte, on préfère qu’elles s’entretuent avec des armes vendues librement que de les titiller.
Au final, la dérision semble être la meilleure arme pour admettre les différences. Même si les ficelles sont grossières, la bonne humeur communicative efface tout message pompeux et fait un bien fou au milieu d’informations actuelles pesantes. La durée de vie du film semble assurée et promise à de multiples rediffusions.
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| L'Image :
2.5/3 |
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Détails techniques
:
Format 1.85 - 16:9 - Disque 38.81 Go
Avis :
Immanquablement l’image fait penser à un téléfilm, sans doute par un manque de « chaleur » dans certaines scènes. Sinon l’ensemble reste de grande tenue avec une définition précise sur un format 1.85. Le bitrate s’affole avec une moyenne à quasi 35 Mbps et un chiffre qui descend rarement sous les 30. On est proche de la note maxi.
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| Le Son :
2.5/3 |
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Détails techniques
:
DTS-HD Master Audio 2.0 et 5.1 - Audiodescription - Sous-titrage pour sourds et malentendants.
Avis :
Il ne faut pas s’attendre à un déchainement audio, le taux a une moyenne de 1 500 Kbps dépassant rarement les 2 000 à part pour le générique de fin, c‘est peu compte tenu des 2 pistes audio présentes et une galette remplie seulement à 38,81 Go. Le thème fixe souvent la partie auditive sur le frontal mais avec une belle précision. Seules les quelques parties musicales permettent de rappeler que nous disposons de surrounds mais on doit secouer le caisson à la fin du film.
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| L'Interactivité
:
1.5/3 |
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L'ergonomie des menus :
Sur des photos extraites du film, le menu propose à la manière d’un chapitrage Le film - les chapitres au nombre de 12 - Versions et Bonus
Les bonus :
ur des photos extraites du film, le menu propose à la manière d’un chapitrage Le film - les chapitres au nombre de 12 - Versions et Bonus
4 modules composent les bonus
- Making of (21'43) : c'est par une info inattendue que démarrent ces coulisses puisqu'on y apprend qu' 1 mariage sur 4 en France est un mariage mixte. Placé sous le signe de la détente, le tournage met en lumière la rencontre de 2 acteurs Ary Abittan et Medi Sadoun qui semblent faire les 400 coups ensemble et qui n'arrêtent jamais. Le sujet ne se prend jamais au sérieux et donne l'occasion de prolonger le rire avec quelques tirades savoureuses comme le coût des 2,50 euros pour payer les figurants du mariage à Frédéric Chau. En bon blagueur, Christian Clavier ne se fait pas prier également et joue un méchant tour à Frédéric Chau en lui servant du vrai calva pendant la scène de tournage. Derrière les facéties, la pêche aux infos est évidemment difficile. On apprend malgré tout que Christian Clavier n’a pas voulu rencontrer ses « gendres » avant le tournage afin de leur mettre une certaine pression collant au personnage. Et visiblement, les acteurs sont vraiment impressionnés de tourner avec lui. On apprend également que les débordements des joyeux drilles débouchent sur le mécontentement de riverains qui ne se gêneront pas pour se plaindre. Au final un making of qui ne fait que souligner la bonne humeur constante de l’équipe pendant le tournage, cela flirte avec la promo certes, mais au moins on ne peut reprocher la spontanéité.
- Sur les routes de la tournée (10’22) : On suit effectivement la tournée promotionnelle en compagnie des 4 loustics et du réalisateur, l’occasion une nouvelle fois de voir leurs facéties. Avouons le, au bout de 5 minutes ça lasse et le sujet est plutôt à classer dans promo que bonus.
- Bêtisier (8’29) : Traditionnellement le bêtisier n’amuse que les acteur eux-mêmes, mais ici on sourit et même on rit de bon coeur sur les réparties qui se coincent entre les fou rires. A voir et revoir sans modération.
- Scènes coupées (3’50) : on termine avec 5 scènes coupées qui étaient effectivement dispensables.
Au final 4 modules sont proposés à l’intérêt assez limité d’un point de vue bonus. Heureusement que la bonne humeur et l’absence de prétention permet de compenser, le bêtisier valant sans problème le plus grand détour.
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| Les Visuels :
0.5/1 |
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La pochette / Le packaging
Sur un boitier amaray fuchsia, UGC n’oublie personne dans la famille Verneuil, le recto est pas mal chargé mais résume parfaitement ce qui nous attend. Au verso c’est un sans faute dans son ergonomie les photos, le synopsis, la partie technique avec des caractères qui ne nécessitent pas pour une fois la loupe. On dispose de toutes les infos, bonus, partie audio et vidéo, vraiment un sans-faute.
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La sérigraphie
On ne peut vraiment pas reprocher de pollution avec les logos ou mentions légales, juste une trop grande sobriété dénotant avec le pack où il faut se contenter pour tout visuel du titre.
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Commentaires concernant cette critique
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- le 23/07/2015 à 11:44 par nicofeel : Assez d'accord ton avis. Perso, je mettrais une note quasi identique au film (7/10).
Merci pour cette loupe.
- le 23/07/2015 à 09:31 par surfeur51 : Belle loupe. En plus je suis totalement en phase avec ton analyse.
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