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DVD A LA LOUPE


THE RAID 2 - EDITION BOîTIER STEELBOOK / 2 BLU-RAY (BLU-RAY)

Lui écrire montana62

The Raid 2 - Edition boîtier SteelBook / 2 Blu-ray (Blu-ray) DVD sorti le 26/11/2014


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle: 23 juillet 2014
Nombre d'entrées : 97 329 env.
Durée du film : 2h30mn33s.

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
1702


   

Le Film : 9/10

Résumé : Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.

Avis : Nous avions quitté dans le 1er opus un Rama bien mal en point après son escalade mortelle dans cet immeuble. Nous le retrouvons en fait, quelques heures après le carnage, de nouveau embarqué dans une nouvelle mission.

Un verrou de W-C qui menace de sauter sous les coups d’une meute de taulards. Rama qui fixe ce minuscule corridor pour une corrida dont il est l’objet de mise à mort. La porte claque, les hommes de main s’engouffrent 1 par 1, le début du ballet commence et démontre comment un homme rompu au silat peut incroyablement élargir un couloir.

Si The raid, par son aspect fauché, s’était limité à concentrer l’intrigue dans un immeuble, Garet Evans élargit considérablement son champ d’action pour cette suite hallucinante qui constitue son 3ème métrage.

Dans les gros points la donne n’a pas changé : un minimum de paroles pour un maximum d’actes, un jeu d’acteurs minimaliste pour un maximum d’effets chorégraphiques. Seul le scénario s’évertue à densifier son intrigue dans cette plongée au coeur des triades et des luttes de pouvoirs père et fils pour justifier les 2h30. Mais cette infiltration dans le milieu maffieux n’est qu’un prétexte au final, il en faut bien un, pour afficher ce ballet de torgnoles qui compte bien entrer dans le livre des records de coups assénés.

On compte 3 actes pour notre héros, l’infiltration, l’intronisation et l’explosion. Le film multiplie les lieux pour sublimer la photographie et la mise en scène de combats homériques, prison, discothèque, W-C, Bordel, métro et même la route. Le réalisme et la fluidité des coups sont d’une incroyable précision, la violence et la beauté des combats s’entrechoquent avec une rare intensité. Il est difficile de détacher un moment fort tant ils sont nombreux mais la scène des W-C, du combat dans la boue de la prison et du final dans la cuisine constituent indiscutablement le summum dans les scènes d’action.

100 pour sang action

S’il faut parler de choses qui fâchent, on peut regretter un scénario qui part un peu dans tous les sens et des personnages manquant singulièrement d’épaisseur quant ils ne sont pas éphémères. Le « père-clochard » ou ce couple « batteur-marteleuse » débarquent sans mode d’emploi et nous interpellent sur les motivations. On flirte de temps en temps avec Kill Bill, on regrette un manque d’humour, on désespère sur les dialogues desséchés.

Et pourtant le réalisateur trouve le moyen d’effacer tout temps mort de ces 2h30 de projection avec une facilité étonnante. Tel un jeu vidéo, les niveaux des plateaux s’escaladent à un rythme à couper le souffle jusqu’à la confrontation finale et inéluctable. Dix huit mois ont été nécessaires pour élaborer les chorégraphies dont 6 semaines rien que pour la « gigantomachie finale » et ses 10 jours de tournage.

Cette montée d’adrénaline interpelle, un tel étalage de violence gratuite devrait donner mauvaise conscience, mais la maestria des combats rejette nos restrictions et fondamentaux cinématographiques. Qu’importe les dialogues, les acteurs, la trame et surtout les invraisemblances, Gareth Evans titille nos plus bas instincts en expulsant un voyeurisme jubilatoire. Néanmoins il est important de souligner que l’extrême violence parcourant linéairement ce métrage oblige une interdiction aux moins de 16 ans justifiée.

Il est difficile de détacher un acteur dans ce punching-ball de 2h30, délaissant l’artistique au profit d’une chorégraphie chirurgicale, Iko Uwais, Julie Estelle, Yayan Ruhian et Cecep Arif Rahman servent la star indéniable du film : le silat.

Trouver une seconde vie grâce à la vidéo est un doux euphémisme au vu des recettes mondiales et du nombre de spectateurs en France ne parvenant même pas à atteindre les 100 000 entrées.

Au final ce Raid 2 qui n’est pas à mettre entre toutes les mains nous donne une énorme claque visuelle dont on met plusieurs minutes à se remettre. La singularité de la mise en scène des combats et de son art en fait dans son genre un monument du film d’action.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format : MPEG-4 AVC 2.40 - 16/9 moyenne de 24,47 Mbps

Avis : Avec un bitrate moyen de 24,5 MO, Wild Side comme d’habitude nous propose une copie aux petits oignons. Dimas Imam Subhono et Matt Flannery se subliment pour étaler la chorégraphie des combats dans une colorimétrie froide aux rouges profonds. La définition alterne l’excellent avec le très bon, quelques plans souffrent malgré tout d’un manque de piqué, la virtuosité des caméras suivant les mouvements a du mal parfois a retrouvé son calme. La saturation des couleurs dans la scène finale assure une bonne maitrise notamment avec sa moquette d’un rouge vif aux dépens d’une netteté pas toujours flagrante.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Français 5.1 DTS-HD Master Audio - Indonésien 5.1 DTS-HD Master Audio (sous-titré français)

Avis : La Vo et la VF proposent toutes les 2 une version HD, avec un débit sensiblement supérieur de la VF (3762 Kbps contre 3687). On note un doublage plus que correct pour un film indonésien, le mixage étant plus précis sur la VO mais sans marquer un gros avantage. La musique servant ici de catalyseur rythme les combats ainsi que notre fréquence cardiaque en montant crescendo se servant utilement de notre home-cinéma. Le caisson est loin d’être oublié avec cette course poursuite hallucinante, les nombreux gun-fights et la scène de la discothèque qui risque vraiment de vous fâcher avec le voisinage. Une fois n’est pas coutume avantage du son sur l’image.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu propose Film - Chapitres au nombre de 16 - Audio - Suppléments


Les bonus :

Pour le disque 1

  • 9 scènes coupées (20'35)
  • Guerre des gangs (4'32) : un gun fight très sanglant et n'amenant rien de plus.
  • Mourir à Jakarta (3'56) : On revient au début du film avec la découverte du camion rempli de cadavres de policiers.
  • L'adieu au frère (2'07) : On reste au début du film et sur la douleur du père d'avoir perdu un fils.
  • Infiltré (4'28) : On découvre la raison pour laquelle Rama fait de la prison.
  • Une vie d'assassin (1'10) : On découvre Prakoso s'habillant juste avant de retrouver son ex-femme au restaurant, aucun intérêt.
  • Surveillance (0'53) : On voit Rama par nostalgie regarder son épouse dans un marché, caché.
  • Assassiner un flic (0'52) : comme son titre l'indique, on y voit un flic se faire assassiné.
  • Meurtre dans l'escalator (1'02) : un meurtre de plus.
  • Meurtre sous l'oreiller (1'32) : comment marier le travail au plaisir pour un énième meurtre.
  • Au final pas grand chose à retenir à part "mourir à jakarta", mais la scène aurait ralenti le rythme.

  • Pour terminer sur le disque 1 on retrouve 6 Bandes annonces dont The Raid 2

  • Disque 2
  • Tourner une suite (10'19) : Après une présentation graphique sympathique des personnages, on rentre au travers du réalisateur gallois tout de suite dans le sujet. Plusieurs acteurs parlent succinctement de leur rôle et bien sur de la préparation des combats. La course poursuite n'est bien sur pas oubliée et on peut voir la préparation des véhicules ainsi bien sur de la sécurité. Encore que l'on aperçoit un caméraman avec un harnais accroché.... à une main qui le retient. On peut parler de pré-making-of.

  • Réaliser un film d'action (12'25) : Après une seconde et inutile présentation des personnages, on rentre dans la 1ère scène forte qui se situe dans les W-C. Là on découvre l'astuce des parois qui se déplacent, un effet artisanal mais oh combien efficace à l'écran. On passe ensuite à la prison et les préparatifs du bâtiment. Là pour jouer avec la lumière, il a fallu tirer 3 immenses bâches couvrant l’intégralité du bâtiment. Gareth Evans coiffe plusieurs casquettes dont celle du monteur, on découvre ainsi le visionnage des rushs sur son ordinateur et selon le résultat il montait sur place ou il refaisait faire la scène. Cette technique sans doute économique avait également pour but de motiver les troupes les jours de tournage difficile, une scène réussie vaut tous les discours. Si on est surpris par la polyvalence du réalisateur, on s’interroge sur la présence de 2 directeurs de la photo. A l’image du film, les plans défilent rapidement, décor, armement, musique tout s’enchaine sans temps mort et pourtant ce n’est pas encore le making of.

  • Making-of (19’03) : Après son 1er film « Merantau » Gareth Evans avait écrit en fait le script de the raid 2 avant le 1er mais faute de budget suffisant le projet avait été mis de côté. Après l’écriture, le réalisateur parle de sa passion pour tous les arts martiaux et bien sur du silat. Il revient sur le storyboard vidéo et la préparation des combats dont celui dans la cuisine qui a demandé 1 mois et demi. L’essentiel du sujet traite des techniques de combat et de l’entrainement des acteurs, on apprend quand même au rayon des anecdotes que Julie Estelle, grande star locale, a du auditionner avant d’être choisie ce qui n’arrive jamais d’habitude, quand elle se déplace, elle a le rôle. On apprend ainsi que « Hammer girl » vient à la base de son 1er film et des techniques de combat où la main reprend l’utilisation du marteau. Pour terminer, Gareth Evans dissèque le cinéma d’action, s’inspirant de Peckinpah ou John Woo. Il reproche en fait au cinéma d’aujourd’hui de jouer avant tout sur le son et non l’action. Le sujet tout comme les 2 autres sont très illustrés et intéressants, en fait ces 3 reportages constituent vraiment le makin-of, il n’était pas utile de les découper.

  • Rencontre avec le réalisateur et l’acteur (44’09) : on suit le réalisateur et l’acteur vedette au jeu de la promo après la projection dans une salle de cinéma.

  • Dans le feu de l’action (1’16mn26s) : une revue de détail du cinéma d’action indonésien sur 90 ans où comment concilier l’image à l’histoire. Un trésor de la cinémathèque indonésienne où 50 % des productions ont disparu.

  • Chorégraphie des combats (7’58) : on suit les entrainements des acteurs et leur chorégraphie. le sujet se passe de son mais ajoute les jets d’hemoglobine concluant chaque combat. Inutile mais fun.

  • On termine par une galerie photos (2’49) et les mêmes bandes annonces que le 1er disque.

  • Au final, on dispose d’un making-of en 3 parties représentant un peu plus de 40 minutes très riche en infos et images. Les scènes coupées sont un peu plus anecdotiques, tout comme la promo du film. Enfin saluons ce film sur le cinéma indonésien qui devrait passionner bon nombre d’amateurs. Ce 2ème disque remplit parfaitement ses fonctions de bonus.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Un boitier steelbook avec notre personnage central au regard inquiétant, un découpage des autres protagonistes illustrant le titre. A l’image du film et louchant quelque peu sur « sin city », on retrouve en unique couleur le rouge, couleur éclaboussant largement notre écran. Au verso, c’est l’actrice Julie estelle qu’on retrouve armée de ses 2 marteaux quelque peu teintés. La seule petite fausse note provient de cette feuille détachée pour les données techniques. L’ergonomie est impeccable, photos, synopsis, détail des bonus sur les 2 disques et enfin son et image. Le choix des couleurs permet une lisibilité correcte malgré les petits caractères. En ouvrant le boitier, on découvre à l’intérieur le face à face final toujours illusté en noir et blanc et le rouge tachant les armes. On dispose d’un code permettant d’avoir une copie numérique, d’un poster du film et des 2 galettes. On peut reprocher que le 2ème blu-ray ne soit pas fixable.



    La sérigraphie

    La double sérigraphie se veut le plus sobre possible. Aucune star n’y figure, seules les armes qui jalonnent le métrage. pour la galette 1 (le film) on retrouve pistolet, marteau et sabre et la seconde fusil à pompe, batte de baseball et couteau. C’est toujours le rouge qui domine, les logos et mentions légales sont bien regroupés et se font le plus discret possible.


    Note Finale : (17.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 04/03/2015 à 07:49 par montana62 : oui c'est une sage décision dale cooper, il y a bien d'autres excellents films à leur montrer avant :)
    - le 03/03/2015 à 22:37 par dale cooper : J'ai vu ce film récemment et c'est vrai que c'est une sacrée claque. Belle loupe en tout cas. Par contre c'est clair que l'interdiction - 16 ans est totalement justifiée. J'ai dit à mon fils de 12 ans qu'il lui faudrait attendre un moment avant de voir ce film.
    - le 02/03/2015 à 21:42 par nicofeel : Une loupe d'une grande précision, tant au niveau de la critique du film que des bonus qui sont très bien développés. J'aurais la même notation que toi au niveau du film : c'est tout de même un sacré film d'action ! Merci Montana62.
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