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DVD A LA LOUPE


SNOWPIERCER, LE TRANSPERCENEIGE - EDITION STEELBOOK (BLU-RAY + DVD)

Lui écrire montana62

Snowpiercer, Le Transperceneige - Edition steelbook (Blu-ray + DVD) DVD sorti le 02/04/2014


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle 30/10/2013
nombre d'entrée 678 049
Durée du film 2h06mn12s


Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
982


   

Le Film : 9/10

Résumé :  2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais...

Avis : Avec ces alertes climatiques récurrentes, snowpiercer s’érige comme une mise en garde face à l’insolente cécité humaine. Pour autant, n’est-ce qu’une fable écologique ?

Le réalisateur teutonique Emmerich avait déjà bien fait le tour sur les dangers planétaires qui nous guettent, notamment avec 2012 et le jour d’après. Ici, Bong Joon-Ho se sert de la causalité des apprentis-sorciers humains comme tremplin d’une fable sociale sur fond d’arche de Noé ferroviaire.

La nouvelle ère glaciaire a pratiquement ruiné toute vie sur terre. Seul un échantillon humain a pu prendre place dans ce train effectuant une boucle planétaire constante. Pour ces passagers, on pourrait penser à des privilégiés. Mais très vite, on déchante en découvrant les conditions de vie de certain. Les conditions d’hygiène déplorables viennent s’ajouter à une terreur militaire imposée.

D’emblée plusieurs questions nous assaillent. Si par un prologue original, on devine qu’avoir réussi à monter dans ce train s’est fait par la force, certains agissements nous interpellent. Sans avoir de repère sur la très libre interprétation de la BD du trio Rochette-Legrand-Lob, on peut se brider sur l’évolution du scénario. Et pourtant….

Ce huis-clos se décompose comme un véritable jeu de plateaux vidéo. Chaque passage dans une rame amène une nouvelle découverte ou de nouveaux adversaires à combattre. Et quand on parle de découverte, ce n’est pas un euphémisme. Si le postulat de départ se base sur une révolution bien légitime des passagers de queue de train, la structure narrative va répondre et surtout mieux cerner les protagonistes au fil de leur évolution. Difficile d’en dire plus sans spoiler, il serait regrettable de dévoiler la trame même pour ceux qui ont eu l’occasion de se procurer le triple volume du trio français.

Bong Joon-Ho s’est exporté pour réaliser ce film, mais cette internationalisation n’en est pas pour autant signe de dilution artistique. En effet l’œuvre regorge de trouvailles et réussit le tour de force malgré son huis-clos à ne présenter aucun temps mort. Le coréen amène son savoir-faire dans les multiples chorégraphies guerrières. Mais malgré son aspect ludique, le film présente des scènes très dures à ne pas montrer à un public sensible ni trop jeune.

Cette réalisation internationale se traduit également par un casting hétéroclite. Chris Evans, L’ultra nationaliste Capitaine América, déchire son image de super héros pour endosser le rôle d’un leader bien malgré lui et aux lourds secrets. Sa quête de la rédemption et de la justice répond tout en soulevant beaucoup d’interrogations sur le devenir de la race humaine. Face au chaos total, des choix cornéliens risquent d’effacer toute notion d’humanité lorsque des maux deviennent intolérables.

Des mots contre les maux, voilà un difficile combat bien schématisé par cette arche d’acier reconstituant la hiérarchie sociale. Mais Bong Joon-Ho a la bonne idée par un humour décalé, d’éviter tout plaidoyer larmoyant . Equilibre, voilà bien le mot juste à employer, au propre comme au figuré pour ce métrage américano-franco-sud coréen. Tout le monde devrait y trouver son compte, les addicts aux jeux de baston, les adeptes de la réflexion, les fans du post-apocalyptique. Avec un tel sujet, commercialement aux antipodes des mièvreries et productions édulcorées dont nous abreuvent les USA, il est difficile de parier sur un succès même d’estime dans ce pays. D’ores et déjà il est prévu de saucissonner le film en le débarrassant de certaines valeurs fondamentales américaines bafouées.

Dans ce casting varié, même si le train endosse le statut de star du film, on peut apprécier un Chris Evans très appliqué étant débarrassé de ses attributs physiques trop clinquants. John Hurt fait le boulot sans vraiment nous étonner et Song Kang-ho et Ed Harris évitent de trop tirer la couverture. Mais dans cet univers propice aux gros bras, la gente féminine se taille une bonne part du gâteau avec notamment une Tilda Swinton cartoonesque et surtout méconnaissable.

Le budget le plus important à ce jour pour un film coréen a rencontré un succès plus qu’honorable. Pour un investissement de 40 M de dollars, les entrées hors USA ont permis de doubler la mise. En France, avec 600 000 entrées on ne parlera pas d’échec mais de déception compte tenu de la qualité de l’œuvre proposée.

Snowpiercer ne joue pas que les bulldozers pour se frayer un chemin dans la glace. Il amène ce rafraichissement salvateur dans un monde cinématographique actuel un peu trop formaté et surtout édulcoré. La claque qu’on se prend n’est pas seulement pour nous mettre en garde de nos errances trop confortables. Mais surtout pour nous rappeler que le plus grand ennemi de l’homme reste l’homme.

Au final, un film coup de poing à multiple lecture à redécouvrir d’urgence.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Blu-ray encodage MPEG 4 - AVC - Format 1.85

Avis : Bong Joon-Ho fait de la résistance et a tourné à la traditionnelle avec les bonnes vieilles bobines de pellicule. Si la moyenne n’est pas exceptionnelle (22Mbps)la qualité est belle et bien au rendez-vous. Le passage des wagons permet d’apprécier les différentes teintes proposées avec une parfaite saturation. Le contraste est en béton avec des noirs profonds, à noter tout de même sur écran PC une lisibilité limite dans la queue du train qui pousse à modifier un peu les réglages. Le piqué est irréprochable, on peut le noter sur les scènes de vision infrarouge. Au final un régal pour les yeux


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Français et Anglais 5.1 DTS-HD - Sous-titre Français

Avis : L’encodage est identique pour les 2 versions proposées avec une moyenne de 2 200 Kbps sans pour autant dépasser les 3 000 Kbps. Les puristes choisiront la VO, mais sincèrement la VF n’accuse pas une différence énorme en dehors d’un mixage un peu plus marqué dès lors où les voix se mélangent aux effets plus nombreux. Le doublage est plus que correct, les effets jouent avec notre home-cinéma en poussant par moment le caisson dans ses derniers retranchements et Les surrounds ne sont pas oubliés. Saluons une fois de plus Wild Side de jouer le jeu en proposant une fois de plus une VF en DTS-HD avec une scène finale qui risque de vous fâcher avec vos voisins.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal propose Film - Chapitre (16) - Bonus - Versions. Proposé sur un fond neigeux et d’une image fixe, on retrouve le logo de Wilford qui permet sous forme de verrou de passer d’un menu à l’autre. Simple mais plutôt esthétique et cela change des traditionnels menus que l’on rencontre.


Les bonus :

Les bonus se retrouvent sur la même galette que le film. Pour une durée totale de 1h25mn50s, on comprend mieux le peu de langues proposées ainsi que les sous-titres. N’oublions pas qu’on dispose d’une version HD pour la VF.

  • On démarre tout de suite par le plus gros morceau avec «De la feuille blanche à la feuille noire 54'28
  • C'est dans la BD "A suivre" numéro 57 qu'apparait pour la 1ère fois "le transperceneige" de Jacques Lob (scénariste) et Jean-Marc Rochette (dessinateur). Il faudra attendre 30 ans pour en voir l'adaptation par le réalisateur coréen. Le reportage permet de revoir des images d'archives de Jacques Lob décédé en 1990. On retrouve ensuite le nouveau duo Rochette et Benjamin Legrand (scénariste) remontant le temps de l'adaptation sous un angle pour le moins comique. En effet, on apprend que la BD a été traduite 2 ans avant les droits achetés, ce qui signifie simplement qu'elle a été piratée. Cette version est du reste validée par le réalisateur qui l'avait découverte en 2004 par hasard, cherchant son inspiration pour le tournage de son film "The host".
    L'adaptation au cinéma était une chose que ne désirait pas jacques Lob, refusant au passage de vendre les droits à Robert Hossein. On retrouve le duo français en Corée, assez ébahi de voir leur oeuvre encore vendue. Le parcours initiatique de snowpiercer est savamment détaillé, 2008 rencontre d'une partie de l'équipe technique avec les français. 2011 nouvelle rencontre du réalisateur et de Legrand à cannes. La volonté de l'adaptation se précise de plus en plus, il ne manque que le script final, d'emblée le réalisateur précise qu'il s'éloignera de l'histoire originale tout en gardant l'esprit et le sens. Le projet se concrétise tellement, qu'il a la volonté de faire apparaitre dans son film le duo français. Plus le projet se précise et plus Rochette désire voir ce que peut donner cette transcription cinématographique. On se retrouve ensuite à Prague en 2012, lieu principal du tournage où se trouve l'immense décor du train. On sent Rochette excité mais surtout ému de voir son projet aboutir, cette BD quasi inconnue du public français il y a 30 ans prend forme sous ses yeux et cela reste pour lui une grande fierté avec un sentiment également d'étonnement. On a droit ensuite à 2 interviews, du responsable des décors et du comédien qui joue le dessinateur. Aucune langue de bois, on est aux antipodes des traditionnels interviews où tout le monde se congratule et se trouve excellent. Ici, même le sujet transpire sur l'équipe, chacun a sa propre vision qu'un tel évènement pourrait engendrer et le ton reste neutre presque grave. A la 26ème minute du reportage, la matérialisation de leur oeuvre est totale puisqu'on retrouve nos 2 français faisant partie de la queue du train, on ressent alors vraiment une grande émotion de leur part. L'émotion et l'humilité sont d'autant plus grandes lorsqu'apparait John Hurt aux côtés de Rochette pour un plan. On sent le français terriblement impressionné face à cet immense acteur à ses côtés. On le retrouve ensuite dans son atelier qu'il a installé à Berlin. La dure réalité refait surface avec un métier où il est bien difficile de gagner sa vie. Le dessinateur revient au final sur l'immense chance que son oeuvre est été découverte par hasard en Corée. Sans ce coup du destin, sa BD serait tombée aux oubliettes et sa carrière n'aurait pas connue une telle fulgurance.
    Après ce constat amer pour la profession, les 2 français sont conviés à venir découvrir le film en Corée où le succès est déjà immense avec + de 6 millions de spectateurs. Le résultat semble au delà de leurs espérances et l'émotion est telle qu'ils ne peuvent cacher leurs larmes. Après la tournée promotionnelle, on revient sur le regard froid et lucide de Rochette qui met en avant l'affection des coréens à leur venue par opposition à un public français froid qui ne reconnait que ceux qui ont réussi à l'étranger. Sa phrase claque tel un fouet "tu sais c'est comme quand tu es aimé pour ton argent"... silence... un oiseau passe....
    On apprécie la neutralité du reportage qui donne à Rochette l'occasion de montrer qu'il s'est trompé au sujet des français, et ce dernier avoue son étonnement que la presse s'intéresse à son métier et pas seulement au film. Malgré tout leur expérience coréenne reste très fortement ancrée dans leur esprit avec cette starisation soudaine et surtout inattendue.
    Le dessinateur revient une dernière fois sur son pays qui lui a tourné le dos au travers d'une de ses oeuvres "Le tribut", alors que le 1er tome avait très bien marché, le second était bouclé et n'a malheureusement pas été publié. Cela explique très certainement son exode et cette amertume latente qui suinte tout au long du reportage.
    Malgré tout le film veut terminer sur une note positive au travers de ce sigle dessiné par Rochette, il symbolise une paix intérieure mais également la chance qu'il a rencontré.
    C'est un formidable sujet patiemment filmé de Jesus Castro-Ortega montrant ce parcours initiatique jusqu’à son aboutissement. Ce making-of complètement centré sur nos français bénéficie d'un regard lucide, d'aucune complaisance mais également de beaucoup d'humilité. Passionnant de bout en bout, il ne faut surtout pas passer à côté de ce petit bijou.
  • Projet d'affiches 1'44 : On a ensuite un petit sujet sur les différentes affiches qui auraient pu illustrer le film.
  • galerie photos 6'06 : pas inintéressant, car il sert de support-image au reportage de Castro-Ortega sur le tournage.
  • On attaque ensuite les entretiens au travers de 4 acteurs. Souvent la langue de bois est employée, se contentant de promotion et d’éloges débordants. Sans conteste, l’entretien avec tilda Swinton est de loin le plus intéressant
  • Chris Evans 8'32 : Si le début nous surprend par la vision qu'il donne de son personnage, collant dans le ton du making-off, hélas très vite on retombe dans la complaisance habituelle des stars hollywoodiennes.
  • Tilda Swinton 10'15 : elle revient sur sa rencontre avec le réalisateur et son désir de faire un film ensemble malgré l'envie d'un gros break. Leur association ne pourra se faire qu'à la condition d'avoir un rôle très fun. Au vu du résultat final, on comprend pourquoi elle a accepté. Le sujet est intéressant, débarrassée de tout artifice, elle reste sans complaisance sur son personnage qui illustre hélas quelques célèbres chefs d'états dont elle tait volontairement avec classe les noms. Evidemment, on n'échappe pas non plus à quelques complaisances.
  • John Hurt 12'08 : Après avoir parlé de sa vision du sujet, on revient sur le plaisir d'avoir joué avec les autres acteurs. L'intérêt vaut surtout pour les images du tournage et des répétitions.
  • Octavia Spencer 11'13 : A son tour, elle parle du sujet et de la joie d'avoir participé au projet et encore une fois, l'intérêt vient des images proposées du tournage.
  • On trouve ensuite 6 bandes annonces et teasers du film 7’19
  • Les effets spéciaux 17'58 : On attaque le 2ème sujet le plus intéressant avec Eric Durst (superviseur) qui nous fait un petit cours sur les 3 phases de son métier pré-production-tournage et post-production. D'entrée il joue dans la pédagogie en détaillant précisément les éléments qui vont contribuer au résultat. Ces détails sont bien sur appuyés par les images sur fond vert dans un premier temps et ensuite le rendu. Le reportage est forcément enrichissant pour tout amoureux de la technique et de l’envers du décor. Le seul inconvénient réside sur le fait d’enlever un peu la magie de l’image.
  • Les décors 10’36 : On a droit à un 3ème sujet très intéressant avec ces décors. C’est logiquement Ondrej Nekvasil (chef décorateur) qui se colle au sujet et sur le gros défi d’illustrer de manière complètement différente chaque wagon. Un travail de longue haleine minutieusement préparé avec un résultat largement à la hauteur.
  • Pour terminer, On a la possibilité de calibrer son home-cinéma et on retrouve 5 bandes-annonces (9 mois ferme - Immigrant - pandémie - 100% cachemire - homefront )


  • Malgré les 2h06 du film, on dispose de près de 90 minutes de reportages variés et surtout riches, s’éloignant en dehors des entretiens de la traditionnelle promotion. A noter que pas une image ou commentaire d’Ed Harris n’est visible.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Steelbook ou Boitier métal du plus bel effet avec au recto l’image du train fendant la glace. Au verso on retrouve le logo de «Wilford» et à l’intérieur la vue d’une ville complètement prise dans la neige et la glace. On dispose d’une feuille volante avec toutes les informations et images clairement positionnées. Photos du film - synopsis - Menu et éléments techniques. On apprécie la parfaite lisibilité des 2 supports proposés. En plus des DVD et Blu-ray, on a la possibilité de se procurer la copie numérique par un code promotionnel proposé à l’intérieur.
    Sans cette feuille volante, c’était un véritable sans faute. L’injection directe sur le boitier est encore une denrée rare.



    La sérigraphie

    Le blu-ray propose une vision latérale de la locomotive alors que le DVD est une vue extérieure de l’ensemble des wagons. Les 2 sérigraphies gardent cette neige omniprésente. La définition est excellente avec un positionnement des logos très sagement rangé au bas des galettes ne nuisant nullement au visuel et les mentions légales se font également très discrètes.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

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