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DVD A LA LOUPE


J. EDGAR (BLU-RAY + DVD)

Lui écrire montana62

J. Edgar (Blu-ray + DVD) DVD sorti le 11/05/2012


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle: 11 janvier 2012
Nombre d'entrées : 1 428 613 env.

Durée du film : 2 h 16 min 54s.

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
1337


   

Le Film : 7/10

Résumé : Arrivé à la fin de sa vie, mais toujours à la tête du FBI, J. Edgar Hoover se livre à de jeunes agents chargés d'écrire ses mémoires. Il se remémore son parcours, en commençant par l'éducation de sa mère omniprésente. Il explique comment il a voulu créer un bureau fédéral d'investigation pour contrer à l'époque les gauchistes radicaux et les anarchistes américains qui menaçaient le gouvernement. Il se rappelle aussi sa bataille contre le Congrès pour être financé, avoir des locaux, autoriser ses agents à porter des armes, etc. Hoover a pour cela pu compter sur le soutien sans faille de sa secrétaire Helen Gandy et surtout de son bras droit, Clyde Tolson, avec qui il a entretenu des relations extra-professionnelles.

Avis : 

Est-ce la peur de la mort, survenue rapidement pour son père, qui pèse sur l’hyperactivité de Clint Eastwood ?

On peut se poser la question quand on voit l’enchainement des réalisations sur des thèmes empreints d’une noirceur si profonde. Impitoyable, Mystic River, Million dollar baby ou Gran torino résonnent comme des comptes à régler avec sa conscience et son passé, partagés entre le bien et le mal.

Cet acteur-réalisateur qui prend son temps pour raconter ses histoires s’intéresse une fois de plus au passé avec ce premier directeur du FBI.

J. Edgar Hoover y est dépeint comme un précurseur dans la police scientifique et concepteur d’un fichier identifiant tout américain ne marchant pas dans les clous.

Ce fou du travail à l’éducation stricte et à la sexualité incertaine représente une véritable encyclopédie du renseignement. Il va emmagasiner toutes les indiscrétions sous le règne de 8 présidents, lui permettant de détenir de véritables moyens de pression jusqu’au sommet, expliquant un règne aussi long.

Ce carriériste est loin d’attirer la sympathie, méfiant de tout à commencer par sa propre équipe, il tisse les toiles d’un réseau implacable de surveillance. Ondulant sur la loi et ses limites, on voit défiler près d’un demi-siècle d’histoires pro-américaines au travers des yeux d’un homme sachant manier la communication à sa guise. La mécanique administrative infernale prend le pas sur un homme n’assumant ni ses sentiments ou actes en dehors de ses intérêts.

La fascination historique de ce personnage ayant marqué les Etats-Unis se traduit par une narration ciselée méthodiquement au travers de nombreux flash-back. On suit sa biographie décrite par quelques moment clés dans sa carrière : Dillinger, l’enfant kidnappé de Lindbergh ou encore la famille kennedy. Deux failles également apparaissent sur ce monolithe aussi lisse qu’une feuille de papier, sa mère Anne-Marie et Clyde son adjoint. Glaciale pour l’une et épris pour l’autre, cet antagonisme des personnages marque les turpitudes d’un homme avide de reconnaissance.

Clint Eastwood propose une fois de plus un exercice de style dominé par une certaine pudeur. Il s’attache à décrire un homme aussi fragile qu’implacable prenant au passage certaines positions en cassant toute ambigüité sur les rapports de Hoover avec son adjoint.

Si le personnage reste un peu trop ancré à l’histoire des Etats-Unis, on ne peut rester indifférent au sujet traité. En dehors de certains creux, on suit méthodiquement l’évolution de la trame comme ces agents du FBI devant leur machine à écrire.

Le réalisateur une nouvelle fois se passe d’esbroufes. Tout comme au-delà, il s’offre juste une scène spectaculaire en prologue pour s’occuper ensuite de l’essentiel : les personnages.

Sa première association avec Leornardo Di Caprio est une réussite au delà de toute espérance. Cet acteur caméléon pour la circonstance laisse éclater une nouvelle fois toute la richesse de son répertoire. Sa transformation est fulgurante de réalisme, sa prestation tout simplement époustouflante. La richesse du rôle pèse forcément sur les autres personnages, mais Judi Dench assure encore une fois une présence et une force égale à celle de DiCaprio. Naomi Watts plus en retrait et malgré un manque de dialogue assume plus qu’honnêtement sa part de réussite au casting. Si Armmie Hammer hypnotise les premières rencontres avec son futur boss, il n’évite pas de surjouer à mon sens dans la seconde partie surtout dans les scènes de vieillesse. On notera également un maquillage nettement moins réussi que celui de DiCaprio.

L’association depuis 1981 de Tom Stern - Clint Eastwood est bien sur reconduite et fait encore des merveilles. Ce directeur de la photo s’amuse une fois de plus avec les couleurs désaturées et les ombres. Le travail est remarquable, accentuant à foison ce directeur du FBI épris de reconnaissance.

Eastwood est reconnu pour faire avec des «bouts de ficelle» des films rentables. Sand doute le salaire de DiCaprio revu nettement à la baisse a largement contribué à éviter l’échec commercial. Car aux Etats-Unis, le film n’a pas rameuté les foules, un sujet déjà maintes fois repris à l’écran n’était à l’évidence pas assez porteur. On parlera d’opération neutre puisque les recettes couvrent tout juste le budget de 35 millions de dollars. Heureusement, son exploitation dans le monde a permis de rectifier un peu le tir et de soulager ses producteurs. En France, l’acteur-réalisateur conserve toujours un capital confiance de son fan-club avec un succès plus que correct de près d’ 1,4 millions de spectateurs.

Au final la vie de ce personnage ayant marqué l’histoire américaine est intéressante mais guère passionnante. Bien maitrisée techniquement et étayée par une remarquable performance de DiCaprio, l’œuvre d’Eastwood n’arrive cependant pas à insuffler assez d’énergie et de rythme pour une adhésion pleine au projet. Est-ce dû à cette pudeur qui suinte tout au long du film ou une neutralité trop marquée qui désamorce cette émotion nécessaire pour qu’on s’implique ?

Quantité ne rimant pas toujours avec qualité, il est peut-être temps pour ce monstre sacré du cinéma de faire une petite pause.

A ma mère...


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.40:1 - Encodage MPEG4 - AVC

Avis : L’association Clint Eastwood – Tom Stern fait encore des merveilles. Accentuant les effets d’ombre dans les scènes d’intérieur, les couleurs et la lumière explosent sur les extérieurs. Le grain est parfois présent mais n’offre aucune gêne. Le contraste est royal, les noirs sont profonds à l’image de l’œuvre et la compression reste d’une grande discrétion, à l’inverse du personnage. L’encodage AVC offre des moyennes plus que convenables avec 20 Mbps, s’offrant souvent des pointes à 30 Mbps. Les couleurs désaturées limitent mais collent parfaitement à la reconstitution de l’époque. Pas de défaut constaté sur la vidéo-projection.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : DTS-HD Master Audio : Anglais - Dolby Digital 640 Kbps : Français;Anglais, Italien, Allemand, Castillan, Portugais, Thaï

Sous-Titres : Anglais, Français, Italien, Allemand, Castillan, Néerlandais, Danois, Finlandais, Islandais, Norvégien, Portugais, Suédois, Thaï, Coréen, Mandarin

Avis : Warner l’éditeur minimaliste par excellence frappe une nouvelle fois en nous offrant une bien tristounette version Dolby Digital à 640 kbps pour la VF. Le mixage ne souffre pas trop et offre un rendu propre sur la centrale. La composition musicale de Clint Eastwood diffuse ses notes avec une certaine pudeur, ça manque un peu de spatialité. L’explosion lors du prologue tente bien de jouer avec le matériel mais la comparaison n’a pas lieu dès lors qu’on bascule sur la version HD. Là les compteurs s’affolent pour dépasser les 5 Mbps, la fluidité, la spatialité et le dynamisme retrouvent toute la vigueur propre à un tel support. Pour résumer la VO mérite un 3/3, la VF un 2/3


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal propose le lancement du film, la sélection de chapitres, la version audio, les sous-titreset le bonus. Ceci se fait sur l'image fixe du personnage central.


Les bonus :

18’09, voilà ce à quoi nous avons droit en tout et pour tout comme bonus. Le boitier métal arborant fièrement « Ultimate Edition »a de quoi laisser songeur. Le sujet proposé concerne bien sur J Edgar Hoover, on y apprend pas grand-chose en plus. A coups d’images d’archives et de quelques commentaires de l’équipe on suit ce reportage vite fait vite emballé.

  • Il manque donc un coulisse de tournage où nous aurions aimé suivre quelques maquillages de l’acteur vedette. Tout le boulot sur la reconstitution de l’époque aurait également mérité un peu d’attention. La photographie de Tom Stern est belle et bien passée dans l’ombre du mépris si cher à Warner qui se moque comme à l’habitude de bonus pouvant peser sur un budget qui viendrait à rogner ses marges bénéficiaires.

  • Warner livre donc une version « Ultimate » frisant la publicité mensongère pour ne pas dire plus avec une VF bridée au maximum et un unique reportage qui ne touche que le personnage en oubliant complètement l’œuvre.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Sur un boitier métal gardant le format DVD, on retrouve le personnage Hoveer sur fond de bannière étoilée aux couleurs désaturées et marqué par les tâches et usures du temps. A l'intérieur, on retrouve un DiCaprio tourmenté, admirablement photographié par Tom Stern. Le verso du boitier segmente en 3 parties les informations. Le contenu des bonus est vite survolé compte tenu du nombre. Quelques vignettes photos encadrent le synopsis. On trouve ensuite un schéma rapide du téléchargement. On termine par la partie technique clairement séparé par type de support pour la partie audio et vidéo. Et enfin on retrouve l'interminable partie mentions légales.



    La sérigraphie

    Pour distinguer les 2 supports, warner ne s'est pas franchement cassé la tête. Couleur pour le Blu-ray et noir et blanc pour le DVD. Le visuel reprend à l'identique l'illustration du boitier. On notera quand même un effort louable pour ne pas avoir envahi les galettes de logos. Même les mentions légales se font discrètes. Le pack reste fidèle à l'image du film : austère


    Note Finale : (14/20)

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