montana62
Scott Pilgrim (Blu-ray) |
DVD sorti le
05/04/2011 |
Le Film :
9/10 |
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Résumé : Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie - en rollers - l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien "over".
Fiche technique : Film américain réalisé par Edgar Wright, Scénario : Edgar Wright, Michael Bacall, Direction artistique : Nigel Churcher, Décors : Marcus Rowland, Costumes : Laura Jean Shannon, Photographie : Bill Pope, Montage Jonathan Amos, Paul Machliss, Musique : Nigel Godrich, Production : Eric Gitter, Nira Park, Marc Platt, Edgar Wright.
Distribution : Michael Cera : Scott Pilgrim, Mary Elizabeth Winstead : Ramona Victoria Flowers, Ellen Wong : Knives Chau, Mark Webber : Stephen Stills, Alison Pill : Kim Pine, Kieran Culkin : Wallace Wells, Anna Kendrick : Stacey Pilgrim, Brie Larson : Nathalie V. "Envy" Adams, Johnny Simmons : "Young" Neil Nordegraf, Aubrey Plaza : Julie Powers, Erik Knudsen : Luke "Crash" Wilson, Tennessee Thomas : Lynette Guycott.
La Ligue des Ex Maléfiques : Satya Bhabha : Matthew Patel - 1er ex de Ramona, Chris Evans : Lucas Lee - 2ème ex de Ramona, Brandon Routh : Todd Ingram - 3ème ex de Ramona, bassiste de The Clash At Demonhead, Mae Whitman : Roxanne "Roxy" Richter - 4ème ex de Ramona, Shota Saito et Keita Saito : Kyle et Ken Katayanagi, 5 et 6ème ex de Ramona, Jason Schwartzman : Gideon Gordon Graves, dernier ex maléfique de Ramona, "leader" de la Ligue et propriétaire du Chaos Theater.
Avis : Avec la sortie vidéo en ce début d’année de blockbusters comme Inception, les petits mouchoirs ou Raiponce, Scott Pilgrim avait tout du petit poucet d’autant que le passage éclair dans les salles obscures ne jouait pas en sa faveur.
Scott Pilgrim, jeune canadien de 23 hommes traîne ses baskets dans un groupe surnommé Sex Bob-omb, sans boulot et ne courant pas après, il semble plus dynamique avec les filles en particulier avec ce fantasme éveillé symbolisé par Ramona. Disposer de ses faveurs semble être la quête du Graal, Scott doit faire face avant cela aux 7 maléfiques et ex-petits amis de la ravissante livreuse.
Complètement structuré sur la base d’un jeu vidéo, ceux qui ne sont pas du tout accroc à la culture geek risquent très vite de lâcher prise. Pour les autres, ce comic plus vrai que nature, réussit à faire rentrer dans son cercle les non-initiés de la BD avec une facilité déconcertante. Les bulles associées aux images assurent au-delà de la dérision une immersion jouissive favorisant la complète adhésion de ce glandeur bien sympathique. On peut parler véritablement de claque visuelle tant chaque plan fait l’objet d’un soin particulier. La rencontre entre Scott et Ramona illustre parfaitement les propos, alors que sur le mur on peut lire "This one girl...", au fur et à mesure que ce dernier se rapproche de la fille, il efface progressivement le texte.
Ce rapprochement physique et hormonal sonne le glas de sa tranquillité. Déjà encombré d'une petite amie dont il ne sait comment se débarrasser, la demi-heure du film marque le début de combats dont les onomatopées rythment les points. « Krak, sock, pow, pom... » les bourre-pifs s’égrènent au rythme du bruit digital si familier pour les gamers, nous sommes entrés de plein pied ou plutôt de plein écran dans ce Scott Pilgrim vs. The world. La première rencontre avec Matthew Patel permet de mesurer le délire dans lequel Edgar Wright veut nous entrainer, la physique terrestre n’a plus de sens, nous sommes devenus des joysticks à l’insu de notre plein gré. Matthew ce pirate d’eau douce sous ses faux airs de Prince nous délivre un premier combat complètement délirant, il est inutile de résister, il est temps d’affuter nos manettes et d’ouvrir nos mirettes.
Chaque confrontation amène son lot d’effets spéciaux ponctué de clins d’œil dévastateurs. On compte les points autant qu’on sourit à cette revue en chaîne d’ex-déjantés bien décidés à mener la vie dure à ce bassiste zonard. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, Scott derrière cette nonchalance latente a des arguments frappants et se sert au passage de quelques neurones bouillonnants pour abattre l’adversité.
C’est drôle et visuellement étourdissant, avec une œuvre loin d’atteindre la densité d’un watchmen, le rythme décapant imprimé avec ses personnages hauts en couleur contournent aisément un scénario basique et enfantin.
Edgar Wright réussit là un challenge qui n’était pas gagné d’avance, mais sa réussite puise ses sources dans une collaboration de premier ordre avec notamment Bill Pope comme directeur de la photographie, ce dernier ayant à son actif la trilogie de Matrix ou spider-man 2 et 3.
Michael Cera est absolument formidable dans le rôle du anti-héros, sa bouille nous avait interpellé dans Juno, il démontrait déjà qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et que sous un physique ingrat se cachait une personnalité profondément attachante et humaine. Ici visiblement, il s’attache à sa tignasse et nous gratifie de numéros savoureux avec sa panoplie de coiffes en tout genre. Mary Elizabeth Winstead et Ellen Wong assurent un maximum dans le registre jolies mais teigneuses, mention excellent également pour son colocataire Kieran Culkin.
Scott Pilgrim est complètement passé au travers de l’exploitation française, puisqu’à peine 20 000 spectateurs ont découvert ce personnage canadien. La raison sans doute à un flop outre atlantique, le film n‘a malheureusement pas rentabilisé un budget conséquent mais pas énorme de 60 millions de dollars. Dans ce monde cinématographique où pointent à tout va les adaptations de super héros avec une réussite mitigée, l’absence de têtes d’affiches avait sans doute condamné d’avance ce héros glandeur.
C’est pourquoi cette sortie vidéo permet de donner une seconde vie à Scott Pilgrim, véritable pépite « vidéographique » dont seule une redondance pugilistique entrainant 2 ou 3 longueurs dispensables prive le film d'une note maximale.
Un Ovni à découvrir d’urgence !
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L'Image :
3/3 |
Détails techniques
:
Format : 1.85:1 - Encodage MPEG4 AVC
Avis :
L’encodage Mpeg4 s’avère un véritable régal, c’est bien évidemment la palette colorimétrique qui fait l’objet de toutes les attentions avec des couleurs parfaitement saturées. Le contraste fait également preuve d’une solidité supportant sans faille les scènes les plus sombres nous procurant un confort appréciable. Les chiffres d’encodage affichent une moyenne remarquable, descendant rarement en dessous des 30Mbps, les contours nets et précis, la profondeur ainsi que la compression achèvent tout regret de l’investissement dans cette copie
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Le Son :
2.5/3 |
Détails techniques
:
DTS-HD Master Audio 5.1 - Anglais, DTS (768Kbps) - Français, Allemand, Italien, DD 448Kbps - Espagnol, Portugais (Brésil), Russe,
Sous-Titrage : Anglais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Danois, Finnois, Néerlandais, Norvégien, Suédois, Portugais, Chinois, Grec Coréen, Russe.
Avis :
Les 46Go qui occupent le disque laissaient peu d’espoir de disposer d’une piste HD pour la VF. Il faut donc se contenter d’une piste DTS mi-débit présentant un mixage assez réussi pour les effets, les concours de basses jouent diaboliquement avec notre système et surtout le caisson, mais certains effets plus anecdotiques surprennent également par leur limpidité. Je dois dire que par 2 fois je me suis fais avoir avec la sonnette pensant que cela se passait chez moi. Malheureusement le doublage n’est pas à la hauteur des effets surtout la voix de Mary Elizabeth Winstead, bien plus sexy dans l’original. La VO avec ses 3,5Mbps de moyenne et des pointes à 5,5 fait une nouvelle fois cavalier seul faute de véritables adversaires.
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L'Interactivité
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2/3 |
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L'ergonomie des menus :
Le menu principal du disque propose l’envoi du film, les chapitres (20), Configuration pour le choix de la version audio, des sous-titres et du son des boutons, Mes scènes permet avec des signets de sélectionner ses propres scènes, Bonus, U-Control pour la partie interactivité et enfin Pratique permet d'avoir quelques explications sur l'utilisation de la fonction U-Control et mes scènes. L’interface se fond dans les images du film avec un compte à rebours. Il est possible de changer à la volée la version audio et les sous-titres
Les bonus :
On démarre avec les scènes coupées au nombre de 21 (27'12) avec l'option des commentaires du réalisateur mais seulement en VO non sous-titrée :
- Knives rencontre Scott (0'45) Scène rapide sur leur rencontre où on aperçoit la mère de Knives, pas franchement utile même si la chute est drôle
- Knives dit au revoir (0'37) Scène furtive toujours inutile mais aussi drôle
- Appel de Stacey alternatif (0'49)Toujours inutile mais drôle
- Scott invite ramona - version longue (1'05)
- Scott et ramona dans le parc - 1ère version (3'02) La scène ralentit certes le rythme, mais mérite le détour
- Scott et ramona dans le parc - 2ème version (1'24)
- Le lendemain de la veille au soir (0'41) Scène toujours drôle, mais la répétition des effets sur le film auraient finis par lasser
- Chanson supplémentaire de crash and the boys (0'46) scène effectivement inutile
- Je m'appelle Matthew Patel (0'45) Scène drôle qui pouvait être conservée
- Scott et Ramona - scène de la chambre supplémentaire (0'34) Scène qui pouvait être conservée
- Les cheveux de Ramona - version longue (0'56) scène effectivement inutile
- Néga-scott 1er (0'52) scène très furtive où apparait son "double" négatif
- Duel de basse - fin originale (0'37)
- Pizza pizza - version longue (1'17) scène inutile ralentissant le rythme
- Néga-scott 2 (0'37)
- Le combat de roxy - 1er montage (1'20) scène dont le seul intérêt permet de voir la véritable "arme" utilisée
- Deuxième montage du bus (1'30)
- Le combat est terminé (1'27)
- 1er combat bobo - version longue (1'14) On voit facilement les plans rajoutés grâce au sabre utilisé, mais encore une fois la redondance des combats pouvaient lasser
- Le rêve du désert et la vie supplémentaire - originales (3'35) scène un peu longue mais qui mérite le détour
- Fin alternative (3'12) on s'éloigne peut-être du happy end, mais cette fin me convient mieux dans l'esprit
Le bêtisier (9'42) Comme souvent uniquement drôle pour l'équipe, comme anecdote on voit les 33 prises nécessaires du paquet jeté en arrière atterrissant directement dans la poubelle.
Documentaires (49'33) est en fait le making-of découpé en 2 parties. Très bien structuré, on commence par la génèse, l'adaptation de la BD, le casting. Bill Wright nous parle de son photoblog, on voit l'intérieur de l'antre de Scott qui est en fait une cave, le coordinateur des combats est le véritable sosie de Jet Li, on peut voir preuve à l'appui que les acteurs ont beaucoup donné de leur personne gardant quelques traces au passage. Le reportage est riche en images, la bonne ambiance n'est pas feinte, les complaisances sont d'usage mais pas trop envahissantes, il ne manque que la post-production pour avoir le projet au grand complet, néanmoins ce making-of se regarde avec un grand plaisir et sans le moindre ennui.
Variantes des scènes comporte 2 modules :
- montages alternatifs (12'21) et Broutilles et bagatelles (6'51) proposent une variante de courtes scènes non retenues et d'un bêtisier bis, pas franchement utile.
Galerie photos propose un large éventail de supports photos, d'affiches ou dessins du projet, on retrouve :
- photos de la production (56)
Blog la photo du jour d'edgar (320)
Photos de Johnny Simmons (12)
Photos d'Ellen Wong (5)
Photos de Mark Webber (9)
Affiches de cinéma (10)
Affiches fictives (15)
Paperboards de Bryan (8)
Story-boards (377)
Galerie d'art conceptuel (66)
Galerie comparative de bande dessinée romanesque (157)
Mecha-Gideon combat de boss original (19)
On dispose d'un questions-réponses mais uniquement en anglais
La dernière partie et non des moindres se consacre à pas moins de 4 commentaires :
- le réalisateur avec les co-auteurs Michael Bacall et Bryan Lee O'Malley
- le commentaire technique toujours avec Edgar Wright et son directeur de la photographie Bill pope
- le 3ème regroupe une partie des acteurs : Michael Cera, Jason Schwartzman, Mary Elizabeth Winstead, Ellen Wong et Brandon Routh
- le dernier regroupe Anna Kendrick, Aubrey Plaza, Kieran Culkin et Mark Webber
Le gros point noir est le manque de sous-titrage pour ces 4 commentaires donc sans une solide connaissance de la langue anglaise...
Pour terminer le système U-control permet de suivre le film avec l'incrustation du story-board, élément inutile puisqu’on retrouve ce même story-board dans la partie «Galerie Photos.
L’ensemble de bonus proposé s’avère donc très riche mais malheureusement sans de solides connaissance de la langue anglaise, si on retire les 4 commentaires ainsi que ceux du réalisateur pour les scènes coupées et même les questions-réponses, il nous reste donc le making-of comme plat de résistance avec les scènes coupées comme déssert
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Les Visuels :
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La pochette / Le packaging
La jaquette interpelle à plus d’un titre, en dehors de la richesse des couleurs on note le pixel volontairement très visible avec un ensemble au visuel plutôt kitch, pas forcément très vendeur. Le verso fournit tous les éléments dont on a besoin dans une lisibilité correcte, le tout agrémenté de pas mal de photos. En ouvrant le boitier translucide, on découvre un petit guide des ex-maléfiques bien utile pour les non initiés, cette fois-ci la version est bien française.
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La sérigraphie
La sérigraphie se recentre plus logiquement sur son héros gardant une certaine cohérence avec les couleurs de la jaquette. Malheureusement les logos viennent une fois de plus polluer le visuel.
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Commentaires concernant cette critique
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