DVD A LA LOUPE

Résumé : Un ascenseur commence à afficher un comportement anormal, tout commence par des fêtards prêts à étouffer dû au dysfonctionnement de la climatisation, et pire encore, décapiter un garde de la sécurité qui à coincé sa tête dans le portes. Felix, le technicien de la société de réparation et d'entretien, ne trouve rien dans les circuits. L'enquête suit son court mais Felix et une journaliste curieuse commence à poser des questions au partenaire électronique de la société d'ascenseur, Rising Sun Électroniques. Dés lors son patron le met en congé pour 4 semaines. Mais alors qu'un agent de l'entretien est retrouvé mort dans les ascenseurs la police pense avoir enfin trouver le coupable de toute cette étrange affaire...

Avis : Histoire : Un budget incroyable pour ce film Hollandais de 350K$ «des années 80», et qui voit le réalisateur se faire renvoyer par le producteur faute de se mettre d'accord, pourtant sous la pression, dès le lendemain il revient. Prix du meilleur réalisateur en hollande et Grand prix du festival d'Avoriaz 1984 face à Dead Zone et Christine, ce film est réalisé en 30 jours, et la musique en 1 journée. Pas de cascadeurs tous les acteurs ont réalisé leurs cascades, et en fait ce film ne possèdera qu'une pièce pour son tournage à Amsterdam, transformée pour chaque scène. Le film est sous-titré rapidement et montré au festival de cannes, la Warner est emballée lors de la projection et achète les droits du film. Pour un film interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salle. Alors que les américains souhaite un remake le réalisateur n'acceptera que 18 ans plus tard.

Équipe : Pas grand chose à dire sur ce film a part l'auteur réalisateur Dick Maas très peut productif avec Amsterdamned et the Shaft (L'ascenseur 2).

Avis : Ce film novateur est basé sur les dérives probable pour l'époque de l'intelligence artificielle, évidement le film a l'époque reçu un franc succès pour son coté novateur à l'époque, pour ce genre en pleine gloire aux début des années 80. En effet ici c'est l'anticipation qui prime et la tension au confins des personnages tissés de façon génial pour leurs traits caricaturés de cette époque à la manière d'un bon thriller très sanglant. Rien d'étonnant que ce film eût un tel succès en salles.

Film : Le film commence directement avec un très long générique hollandais dans une image d'origine et d'époque, avec un thème au son très kitch, dans une ambiance tendue. Le film démarre de manière excellente en pleine orage. Malgré le format d'origine l'image est parfaite, et l'interlude du générique sympathique nous renvoie très rapidement dans le vif du sujet, la réalisation est impeccable et les dialogues intéressants, alors que cette 1ere longue scène se révèle audacieuse, osée et particulièrement intense pour l'époque. Une fois l'interlude finit nous voici dans le film a proprement parlé, une transition nette s'opère dans une ambiance différente afin d'introduire le personnage principal. Les décors sont d'époque tous comme les musiques, alors que l'histoire se met en place avec les fameuses pannes.

Le rythme est plutôt lent avec de longs dialogues alors que l'histoire est parfaitement linéaire et les acteurs sont excellents. Le film se focalise sur le personnage principal, le dépanneur, alors que l'ascenseur refait des sienne. Cependant on note quelques défauts comme la porte qui se referme avec l'arrivé d'un personnage, ou la photo d'Alain Delon sur un journal d'époque (humour). Judicieusement on entre de plus en plus dans le vif du sujet et la tension monte avec la scène violente du gardien. Une enquête commence forcement dans un style toujours très sérieux et forcement kitch, car le film est de plus en plus troublant.

Des personnages de plus en plus nombreux apparaissent au fur et a mesure, comme la journaliste. Une réalisation très académique, alors que le film est de plus en plus intéressant comme la scène de la voiture ou du bowling. On est désorienter par le style si particulier et très «intellectuel» du réalisateur, enchainement et raccord parfait, mouvements de camera excellents, des plans fixes extrêmement précis, c'est très agréable. Déjà la mi-film avec la scène culte de l'affiche du film alors que la tension monte d'un cran toujours dans le même style. Une transition s'opère sur le thème de la technologie de manière bien avant gardiste, ca parle électronique et microprocesseur. L'histoire accélère délivrant des détails sympathiques, avec une ambiance qui semble tourner en rond, bien que maintenant le sujet devient bien plus prévisible.

Nous voici donc arriver dans la dernière partie et donc dans le point central du film à savoir les terribles ascenseurs, malgré le fait que le film garde le suspense depuis un bon moment, et fait trainer une issue qui semble inévitable.

On s'approche de la fin pour découvrir l'origine de cette étrange affaire, ce qui a pour effet de lancer le dénouement dans un style toujours impeccable, sérieux et très détaillé, un mot sur les acteurs qui sont excellents dans leur rôle respectif. Le dénouement au style très troublant démarre et livre un combat stimulant entre l'homme et la machine ou le réalisateur déchaine son talent pour l'anticipation avec une redoutable intensité, dans un final violent et étonnant. Un classique du genre !

 
L'ascenseur