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DVD A LA LOUPE


LE GRAND BLEU + ATLANTIS / 3 BLU-RAY (BLU-RAY)

Lui écrire ninnin4

Le grand bleu + Atlantis / 3 Blu-ray (Blu-ray) DVD sorti le 26/11/2008


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Gaumont
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle : 11 mai 1988
Durée du film : 2 h 43 min.


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Nombre de visites :
2676


   

Le Film : 9/10

Résumé : Déjà, lorsqu'ils étaient enfants, Jacques et Enzo partageaient la même passion, la plongée sous-marine. C'était à celui des deux qui resterait le plus longtemps sous l'eau, sans respirer, en apnée. Le père de Jacques plongeait lui aussi, mais avec un scaphandre bricolé : un jour, sous les yeux de son fils, il n'est pas remonté. Vingt ans plus tard, Jacques conserve encore de cette mort un souvenir qui pèse lourdement sur son comportement Timide, taciturne, il ne paraît dans son élément que sous l'eau - il est le collaborateur du professeur Lawrence, un savant qui étudie les réactions de l'organisme dans les profondeurs marines et en compagnie des dauphins avec lesquels il joue, des heures durant...

Avis : « Le Grand Bleu », film évènement de l’année 1988. De mémoire, il rassemble 6 millions d’entrée, un record pour l’époque et révèle à la France et à une bonne partie du monde (les Etats-Unis notamment) un réalisateur génial, Luc Besson, adulé alors par des nerds en mal de sensations fortes au cinéma et dans le même temps un artiste maudit et conspué par la critique, cette intelligentsia qui ne peut supporter l’idée qu’on puisse, en France, faire du cinéma à la fois populaire et intelligent. Toujours tiraillé entre ses envies de réussite immédiate et massive et des visions plus auteurisante, ce film est donc, dans son contexte, à marquer d’une pierre blanche dans la filmographie du gros Luc car il est à mon avis celui qui est le plus représentatif de ce que le bonhomme a été et sera par la suite. En effet, selon moi, « Le grand bleu » est l’œuvre la plus représentative du personnage Besson. Attention ! Je n’ai pas dit la meilleure (quoique…) mais aussi ambiguë que son auteur, il fait comme j’ai dit en introduction le grand écart entre film d‘auteur et blockbuster et se retrouve tiraillé en même temps entre œuvre intimiste (une simple histoire entre frères ennemis) en l’envie de faire une grande fresque mondiale, limite film d’aventure, limite biographie gigantesque Si on replace la gestation de cette œuvre dans son contexte, le parti pris est plus qu’osé. En 88, le cinéma français n’a véritablement aucune ambition internationale. Les grands polars, c’est terminé. Plus de Verneuil, plus de nouvel vague qui a influencé les cinéaste jusqu’en Asie (Melville et Woo par exemple). Ces derniers grands cinéastes français sont morts (artistiquement ou physiquement) et leur soit disant héritiers font du cinéma chiant, pompeux, bavard…la prise de tête quoi du soit disant décortique notre société et nos travers. Seule alternative à tout cela, la comédie qui, bien franchouillarde, ne relève pas le niveau et ses plus fidèles représentant (Belmondo en particulier), à force de redondance ne suscite alors qu’un intérêt poli. Pourtant, au de là de ça, commence à se dessiner une ligne de futurs grands réalisateur, des jeunes qui aiment le cinéma en général et au lieu de contempler le petit nombril français, s’inspire du cinéma international pour accoucher d’œuvres, adulées ou décriées mais qui ne laissent personne indifférent, ceci étant l’apanage des grands. Jean-Jacques Annaud s’est déjà fait une sacré réputation (cette année sortira « L’ours ») mais d’autres jeunes sortent de l’ombre. A leur tête, Luc Besson, dont le succès d’estime sur « Le dernier combat » et « Subway » permettra de financer ce « Big blue » qui lui permettra d’obtenir ses titres de noblesses cinéphiliques. La méthode Besson, critiquée par ses détracteurs est simple. Le scénario doit être simple (c’est lui qui écrit la plupart du temps), le personnages un tantinet stéréotypés, la réalisation soignée et stylisée. Ici, on n’échappe pas à la règle. L’histoire du « grand bleu » tient sur une feuille de papier à cigarette. C’est l’histoire d’un jeune garçon, Jacques, orphelin d’un père pécheur d’éponges mort sous ses yeux et d’un autre garçon de son village, Enzo. Ces deux là ne vivent que pour la mère et la plongée ce qui les conduira à se disputer l’honneur d’être champions du monde de plongée en apnée….A la vie à la mort pourrait on conclure. Rien de plus simple comme histoire. Mais y a t il besoin de créer des imbroglios scénaristiques pour pondre un chef d’œuvre (regardons « Kill Bill) ? Si le scénar est simple, il se doit d’être rehaussé par un traitement particulier soit en terme de qualité de mise en scène, soit dans le traitement des personnages et Besson (tout comme Tarantino) sont des maîtres à ce jeu là Si « Le grand bleu » est devenu un tel succès et instantanément un film culte pour toute une génération, c’est parce que les sentiments qu’ils véhiculent sont certes simples mais très forts. L’amitié a toujours été un thème porteur au cinoche et celle qui unit le jeune Jean-Marc Barr au déjà confirmé Jean Reno est de celle qu’on dit à fleur de peau. Ces deux acteurs, rigoureusement trouvés, aussi dissemblables par leur physique que par leurs mentalités sont l’objet principal même du succès du film. Jouant, pour l’un un personnage quasi mutique, complètement introverti dans l’expression de ses sentiments, un candide vivant (trop) pleinement sa passion de la mer et des dauphins, pour l’autre un italien vantard et expansif, généreux mais jaloux, ils sont ce qu’on oublie pas du film même après des années. L’oublié Jean-Marc Barr avait peut être bien trouvé là le rôle de sa vie et Jean Reno, hormis dans « Léon » du même Besson quelques années plus tard, n’a jamais retrouvé un tel rôle à la mesure de son (immense) talent. Autour d’eux, gravite une multitude de seconds rôles comme Besson sait les choisir pour relever un casting déjà bien formidable. On notera ainsi la présence de l’alors toute jeune Rosanna Arquette qui interprète la compagne malheureuse car trop amoureuse de Jacques Mayol. Son rôle d’écorchée vive par l’indifférence de son homme poisson est bouleversant. A ses côtés, on retrouve aussi le regretté Jean Bouise qui joua jusqu’à sa mort (après la sortie de « Nikita » dans tous les films de Besson. Il est la pointe tragicomique du film avec son rôle de vieil oncle sourdingue de Mayol L’autre grand point fort du film, c’est sa mise en scène, tout simplement grandiose qui donne cette impression épique au film. Besson utilise aussi bien le noir et blanc (scène d’intro) que la couleur (le reste du film), les courtes focales (certains gros plans), que les longues (d’autres gros plans). Il marie les scènes intimistes aux scènes marines, les scènes nocturnes, à celle écrasées par le soleil….Son montage est doux, ses mouvements de caméra à la fois audacieux sans être agressif. Pour moi, on frise la perfection Et il suffit de voir ces scènes où Jean-Marc Barr nage au milieu des dauphins, sur fond de pleine Lune pour comprendre que malgré un côté parfois surréaliste (certains plan rappellent « La lune sur le Caniveau »), ce film ait marqué si durablement les rétines du public On notera enfin une bande originale très basique et fortement estampillée 80’s avec l’utilisation massive de clavier électrique mais qui au final se révèle être en adéquation absolue avec les images. Composée par le musicien attitré de Luc Besson jusqu’à « Angel-A » (la seule ‘trahison’ entre les deux compères), on ne peut imaginer un seul instant quelconque des ces morceaux dans un autre film tant celle-ci a été crée pour le besoin du film. Celle-ci rehausse la atonalité des images. Retraçant de façon romancée et pas tout à fait exacte la vie de Jacques Mayol, « Le grand Bleu » et LE film qui a révélé Luc Besson à la face du monde. Fort d’un succès plus qu’estimable il lui permettra de se lancer dans une carrière internationale et ouvrira ainsi la porte à ses jeunes frères cinéastes français). « Le grand bleu » quant à lui, reste pour beaucoup un film culte, traversé d’images splendides, habité par une histoire d’amour/amitié à fleur de peau, belle et tragique à la fois, baigné dans une musique aussi intemporelle qu’elle colle aux images de façon parfaite. Une grande œuvre épique et romanesque à laquelle certains reprochent une durée bien trop longue et une lenteur ainsi qu’une superficialité dans le traitement des personnages mais ceux là sont des esprits chagrins qui ne savent pas plonger dans la mer des sentiments.


Résumé : Luc Besson dit d'Atlantis que c'est sa ville, son rêve, le rêve d'un homme devenu poisson. Les êtres humains n'y ont pas place et seule règne la beauté des fonds où évoluent par centaines dauphins et requins, accompagnés par la musique d'Eric Serra...

Avis :  « Atlantis » se dessine comme un film sans parole, un documentaire sans commentaire. Il est un peu l’ancêtre d’œuvres telles que « Microcosmos », « Un jour sur Terre » etc… Hormis une voix off en tout début de film, l’œuvre se déroule ainsi, dans une succession d’images d’êtres venus des fonds marins. Alors bien sur, pour sublimer une telle œuvre, il faut des atouts esthétiques et Besson, qui n’est pas un manche en la matière, a rechercher la belle image, celle qui transcende les ballets de ses animaux fascinants et parfois inconnus, celle qui met de la poésie dans les parades nuptiales, le tout étant accompagné d’une superbe musique D’Eric Serra, le vieux compagnon d’arme de Besson, qui a peut être ici écrit ses plus belles compositions car les plus naturelles, les moins électroniques, des séquences d’une légèreté qui colle parfaitement aux plans parfaitement cadrés et recherchés du blondinet rondouillard
Par la même, le film devient une sorte d’immense clip symphonique sans les clichés qui vont avec. Cela devient un hymne à la mer avec un montage ample des plans qui privilégie ainsi la beauté de chaque scène, de chaque être. Et il faut véritablement apprécier la beauté de chaque mouvement de caméra sachant les contraintes que l’univers marin impose. Le côté symphonique, donc en quelque sorte magistral est aussi rendu par l’absence de ces commentaires. Le film se suffit à lui-même dans la plus pure expression : image, musique et il faut bien avouer que l’ennui ne pointe jamais d’autant que Besson y a glissé une forme de métaphore, un fond qui amène chacun à réfléchir.

En effet, Besson a chapitré son œuvre en des items quelques peu bibliques et qui en même temps symbolisent l’évolution de la vie. A chaque chapitre, son style de mise en scène, notamment le rythme du montage est différent. Il a attaqué pour commencer par la lumière. Cette première partie, qui suit l’introduction orale est la plus graphique, la plus épurée, mettant surtout en valeur des effets d’éclairages naturels sous la couche d’eau. Vient ensuite l’esprit, où on ressent l’influence du grand bleu puisque mettant en avant le dauphin, sa beauté et son intelligence ainsi que la notion de famille. S’ensuit de façon logique le jeu où Besson s’est attardé a mettre en image, de façon bien plus nerveuse que jusqu’alors où on était plus dans la contemplation, l’allégresse de la vie marine, et la complicité même au-delà de la notion d’espèce. Viennent ensuite une autre notion très largement développée et qui est aussi le symbole même du film, il s’agit de la grâce et du mouvement. ce sont les raies manta, une forme de douceur s’en dégage de certaines espèces, qui en se baladant, que ce soit seul ou en bandes, aux sons de la musique de Serra, donnent l’impression d’un grand opéra, d’un ballet tranquille et muet.
Puis vient la nuit. On passe dans des zones où la lumière n’est plus, des zones profondes où pour nous faire découvrir les secrets, Besson utilise la lumière artificielle et constitue ses plans comme devrais tableaux sur fond noir, donnant une impression de photos de scène, laissant une grande part de suggestion dans l’image. Avec la foi, Besson nous invite à croire à l’incroyable car peu d’hommes ont eu la chance d’assister au spectacle qu’il nous offre là : des cathédrales de granite et de coraux, des paysages marins à couper le souffle par leur finesse et leur côté hiératique. C’est aussi croire en la présence d’une vie, foisonnante, là où penserait naturellement qu’elle ne serait pas envisageable.
Toute la dernière partie se rapproche plus de l’anthropomorphisme car utilisant les sentiments humains : la tendresse où règne la sérénité de certains espèces et de certains lieux malgré leur côté parfois impressionnant et pataud. Plus fort que la tendresse, l’amour, l’essence même de la vie. Cet item rejoint une bonne partie des précédents items puisque mettant en scène des grandes parades amoureuses. Lié à l’amour, il y a la haine et là, ce sont les grandes espèces prédatrices qui font leur apparition, dans leur grâce sauvage, purement animale, et surtout la violence lors de l’attaque de leur proie. Mais Besson ne se laisse pas aller au sensationnalisme et n’hésite pas à mettre en exergue le côté placide de certaines branches de la même espèce (requin blanc/requin baleine). La dernière partie s’intitule : dernier jour, la naissance. Le réalisateur boucle ici sa boucle en illustrant ce qui est à l’origine de tout, un instant magique et merveilleux…avec une bonne partie quelque peu ésotérique.

« Atlantis » est donc un film à découvrir de toute urgence que ce soit par les fans de Besson qui comme moi n’avaient jamais osé franchir le pas ou ses détracteurs qui détestent la pauvreté de ses films et son côté tape à l’œil. Il faut voir dans ce film un véritable cri d’amour au monde marin et à la nature en général, un véritable tour de force technique pour la grâce de la mise en scène dans un univers plutôt hostile. Il s’agit là aussi d’une œuvre première, qui fera part la suite des émules, ce sont ces films documentaires, muet de toute intervention humaine que seront « Microcosmos » ou « un jour sur Terre ».


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : La qualité d’image est tout simplement exceptionnelle sur les deux films. Pour le grand bleu, c’est encore supérieur à l’édition spéciale 2 DVD d’il y a quelques années et pour Atlantis, c’est simplement une pure merveille

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : DTS Master audio 5.1 en français – Sous titres : anglais et pour sourds et malentendants sur le Grand bleu

Avis : le DTS HD Master audio de la bande sonore fait preuve d’une précision et d’une efficacité redoutable sans jamais verser dans l’esbroufe superflue notamment sur Atlantis qui se prête peu aux effets.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Contrairement à bien des Blu-ray les menus s’affichent dés l’insertion du disque. Ils voient défiler sur la totalité de l’écran des images du film sur fond d’un des meilleurs extraits de la B.O.F. Les titres de menus se trouvent regroupés dans un petit encart sur la partie inférieure de l’écran. Disque du Grand Bleu :

  • Aucun bonus, pas même une bande annonce


  • Disque de Bonus :
  • Enfin un making of. Celui-ci, d’époque, est conséquent, puisqu’il reprend chronologiquement l’intégralité du tournage. Il dure 95 minutes, il regroupe images et interviews dans le feu de l’action mais malheureusement, il est en SD, de qualité assez médiocre au regard des canons actuels, et sur un simple dvd
  • La conférence de presse de Besson et l’équipe du film au festival de Cannes 1988…
  • Disque d’Atlantis :
  • Bande annonce du film
  • On a jamais vu autant de bonus sur un film de Besson depuis l’apparition du support…alors que peut on reprocher : une qualité médiocre de l’image, que c’est sur un simple DVD et que rien ne concerne Atlantis.

    Les bonus :

    Disque du Grand Bleu :

  • Aucun bonus, pas même une bande annonce


  • Disque de Bonus :
  • Enfin un making of. Celui-ci, d’époque, est conséquent, puisqu’il reprend chronologiquement l’intégralité du tournage. Il dure 95 minutes, il regroupe images et interviews dans le feu de l’action mais malheureusement, il est en SD, de qualité assez médiocre au regard des canons actuels, et sur un simple dvd
  • La conférence de presse de Besson et l’équipe du film au festival de Cannes 1988…
  • Disque d’Atlantis :
  • Bande annonce du film
  • On a jamais vu autant de bonus sur un film de Besson depuis l’apparition du support…alors que peut on reprocher : une qualité médiocre de l’image, que c’est sur un simple DVD et que rien ne concerne Atlantis.


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Un pauvre boîtier amaray bleu (vous allez me dire que ça reste en rapport avec le titre du film mais l’éditeur aurait pu s’appliquer autant que sur la dernière version dvd), bluray oblige sans aucun livret à l’intérieur. La jaquette est relativement sobre, reprenant l’affiche du grand bleu avec seulement le titres des deux films.



    La sérigraphie

    Peut on parler de sérigraphie puisqu’il n’y a aucun dessin, juste une banale teinture bleue qui varie dans ses tons d’un disque à l’autre. Sont inscrits dessus le titre de chaque disque dans la partie supérieure, logos et mentions légales dans la partie inférieure


    Note Finale : (16.5/20)

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