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DVD A LA LOUPE


MICHOU D'AUBER

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Michou d'Auber DVD sorti le 12/12/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Europa
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 28 février 2007
Nombre d'entrées : 954 800

Durée du film : 2 h 14 min.

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Nombre de visites :
2277


   

Le Film : 8/10

Résumé : 1960 : la France est en pleine crise algérienne. Messaoud, 9 ans, enfant immigré d'Aubervilliers est placé dans une famille d'accueil. Gisèle, mère d'adoption, décide de travestir l'identité de Messaoud aux yeux de la population de son village du Berry, mais aussi - et surtout - aux yeux de son mari Georges, ancien militaire. Messaoud devient alors Michou, et c'est sous cette identité, porté par l'affection de Georges et Gisèle, qu'il tente de s'intégrer à la France profonde. Mais le mensonge de Gisèle, bientôt révélé, va mettre en péril cette relation naissante...

Avis : Inspiré de l'histoire vraie de son scénariste Messaoud Hattou, "Michou d'Auber" est une comédie dramatique qui nous ramène dans la France de 1960, alors que la guerre d'Algérie n'en finit pas et qu'une tentative de coup d'état vise à renverser le Général de Gaulle et son gouvernement. Le film ne s'intéresse pas aux faits eux-mêmes mais seulement à leurs répercussions sur la vie de tous les jours de gens simples dans un village du Berry où un couple a recueilli un jeune garçon d'origine algérienne dont la mère est hospitalisée. Réalisé par Thomas Gilou et réunissant deux des acteurs les plus connus du cinéma français, Gérard Depardieu et Nathalie Baye, ce film humaniste, plein de tendresse et d'émotion, montre sans juger et sans manichéisme comment l'intégration des immigrés fut difficile à l'époque et peut expliquer aujourd'hui les problèmes des banlieues qui naîtront plus tard avec la génération de leurs enfants. Il montre également la vie dans les campagnes, avec l'importance de l'école, des petits commerces, et l'ensemble porte une dimension nostalgique indiscutable.

Désireuse d'adopter un enfant, Gisèle (Nathalie Baye) est bien embarrassée quand la seule possibilité que lui offre la DASS est un enfant d'origine algérienne. En changeant son nom et décolorant ses cheveux en blond, elle espère donner le change à son mari Georges (Gérard Depardieu), un ancien militaire devenu postier, au ton bourru, un peu raciste, mais au cœur plus tendre qu'il n'y paraît, et aux habitants du village parmi lesquels on trouve quelques sympathisants d'extrême droite très opposés à l'indépendance de l'Algérie. Gisèle aura bien du mal à cacher la vérité, et après le maître d'école (Mathieu Amalric), le curé et Georges, tout le village va finir par apprendre la supercherie. Et si Michou (le jeune Samy Seghir, remarquable dans son rôle), un petit bonhomme sympathique, s'attire l'amitié de beaucoup de monde, il doit aussi faire face à tous ceux dont les préjugés ou les idées sont renforcés par les nouvelles des évènements qui se passent à Paris et à Alger. La transformation de Georges au contact du petit garçon est remarquablement jouée par un Depardieu tout en nuance, dont le personnage doit en plus composer avec la relation naissante entre sa femme et Jacques, l'instituteur. Nathalie Baye donne également beaucoup d'humanité à son personnage, à la fois idéaliste et pragmatique, et à travers elle passe le message de l'amour maternel, alors même qu'il ne s'agit pas de son propre enfant. Enfin le scénario se place également selon les différents points de vue des immigrés, à travers les personnages du père et, surtout, du frère de Michou.

Le film se déroule sur un rythme calme mais jamais ennuyeux malgré une durée conséquente de plus de deux heures, le scénario étant parsemé de moments tendres, humoristiques, pleins d'émotion mais sans mièvrerie, mais aussi quelquefois tendus. La reconstitution est soignée, avec voitures, costumes et coiffures d'époque, et une attention particulière donnée aux décors et accessoires. L'absence de moments de bravoure ou de scènes vraiment choc font que ce film n'est pas réellement marquant, mais son visionnage est agréable et fait pour tous publics. On appréciera son côté didactique vis à vis des jeunes qui pourront comprendre à travers ce genre de film les vertus de la tolérance, et de ce point de vue, il est incontestable que le réalisateur a atteint le but qu'il s'était fixé, tout en évitant l'écueil du discours moralisateur.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Le transfert a été soigné, avec une image disposant de belles couleurs naturelles et des contrastes bien marqués. La définition est bonne, et la compression ne pose pas de problèmes. Les aspects artistiques sont également soignés, avec une mise en valeur incontestable de la campagne française par la photographie de Robert Alazraki.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et 2.0 en Français

Avis : Aucun effet vraiment spectaculaire, mais les enceintes restituent bien une richesse de détails sonores plutôt subtils. Les dialogues sont clairs, et la belle musique d'Alexandre Desplat remplit bien la pièce. La piste 5.1 surpasse évidemment la piste stéréo, assez dynamique mais réservée à ceux qui utilisent le son de la télé.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Au lancement du disque, on a les bandes annonces de "Love, et ses petits désastres", "Un château en Espagne", et "Arthur et les Minimoys". Les menus sont animés et sonorisés, mais le film n'est découpé qu'en 12 chapitres.


Les bonus :

Intérêt moyen, un commentaire aurait probablement apporté beaucoup sur ce genre de film.

  • L'histoire de Michou d'Auber. Documentaire de 25 minutes en 4/3, en forme de making of qui commence par relater la vraie histoire de Messaoud Hattou, illustrée de photos d'époque de la vraie Gisèle et du vrai Georges et du jeune "Michou". Longue interview du réalisateur et du scénariste, et quelques images de tournage.
  • L'album photo de Gisèle : 20 photos N&B qui défilent, montrant la vie des vrais Gisèle et Georges. Michou apparaît à partir de la seizième photo.
  • Avants-premières. Documentaire de 10 minutes en 4/3 montrant des images d'une avant-première privée, la projection ayant été suivie d'une table ronde avec le réalisateur et le scénariste, puis de l'avant-première officielle.
  • Scène coupée, de 1 minute en 4/3, format cinéma respecté, avec des propos racistes illustrant une des problématiques du film.
  • Film annonce en 16/9.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray transparent, sans que soit utilisée la possibilité d'imprimer les chapitres au verso de la jaquette. Le boîtier est inséré dans un étui cartonné, les visuels de l'étui et de la jaquette étant identiques et basés sur l'affiche du film à laquelle on a rajouté en surimpression les visages des trois personnages principaux.



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend également l'affiche du film. Le rond central est imprimé, et textes et logos sont globalement discrets à l'exception de l'affreux "Interdit à la location", qui jure en taille et en couleur, heureusement à un endroit pas trop gênant.


    Note Finale : (14.5/20)

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