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DVD A LA LOUPE


L'ORPHELINAT - EDITION ULTIME / 3 DVD

Lui écrire ninnin4

L'orphelinat - Edition ultime / 3 DVD DVD sorti le 30/09/2008


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle: 5 mars 2008
Nombre d'entrées : 200 000

Durée du film: 1 h 46


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Nombre de visites :
1292


   

Le Film : 9/10

Résumé : Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...

Avis : Le cinéma hispanique et plus particulièrement mexicain est en pleine ébullition depuis quelques années. Il y a bien sur Guillermo del Toro, qui depuis son « Cronos » alterne films hollywoodiens et d’autres tournées sur sa terre natale mais on commence aussi à voir apparaître certains de ses congénères qui surfe aussi brillamment sur la vague fantastique qui balaye le cinéma mondial. Jaume Balaguero nous a fait frémir avec son « Fragiles » où Calista Flokhart était infirmière dans un hôpital hanté, c’est maintenant au tour de Juan Antonio Bayona de se jeter dans la fosse aux lions, sous la coupelle de del Toro producteur du film avec l’histoire d’un ex orphelinat hanté qui veut récupérer le fils d’un des nouveaux acquéreurs. Quelle originalité me direz vous : les fantômes à l’hosto, les fantômes à la DDASS. ET bien non, car à chaque fois, ces cinéastes là tentent de réinventer le genre comme l’a fait Shyamalan en en son temps avec « Sixième sens » ou un autre espagnol, Amenabar avec son sublissime « Les autres ».

En effet, d’un point de vue scénaristique, le film sait faire preuve d’une très grande originalité. Il distille tout d’abord une menace suggestive dans la bonne première moitié, instaurant un climat tendu sans être tout à fait réel, ce qui jette le trouble dans la tête du spectateur. Le rythme du film y est aussi pour beaucoup car alterne de façon agréable des scènes de présentations des personnages et d’autres plus vives, vécues au gré d’une sorte de chasse au trésor où l’action s’emballe de façon rapide et impose un rythme effréné, haletant qui accentue cette inquiétude sous jacente.
Cette chasse au trésor est d’autant plus primordiale qu’elle sert à montrer une forme de fantastique réel, qu’elle mêle au sein même des scènes qui la concernent un bizarre mélange de légèreté et d’anxiété qui obligent le public à se maintenir en éveil d’autant que cette course aux indices est obligée de se refaire (sans se répéter) dans la deuxième moitié du film pour arriver à des découvertes particulièrement horribles psychologiquement parlant.
On notera aussi de très grands moments de suspens avec notamment la scène du lit où par des artifices extrêmement simples (simplistes ?!) on vit l’angoisse de cette femme et l’amour qu’elle porte pour son fils. Ou bien encore, une scène de spiritisme particulièrement géniale, rappelant les premiers volumes des « Aventures d’Adèle Blanc-Sec » pour ceux qui connaissent et où on découvre aussi que le travail sonore, n’a pas besoin de verser dans l’exagération pour mettre à mal les nerfs du public même averti. Le film prendra un certain envol lyrique à partir de la fin où un retournement de situation entraîne un véritable dérèglement de l’histoire et en fait une œuvre à part.
le film ne s’arrête pas cependant à la virtuosité de son scénario et la distillation savamment dosée de scènes chocs et mémorables. Il est particulièrement bien écrit. Sorte de Peter Pan (référence qui traverse l’œuvre d’un bout à l’autre) tragico fantastique, il est aussi une formidable histoire d’amour entre une mère, ancienne orpheline de l’établissement en question et son fils, malade du SIDA qu’elle a adopté. Toute l’intrigue tourne autour de la relation entre cette mère et son fils et l’attirance maladive qu’il a pour des amis imaginaires, rencontrés lors de leur arrivée dans cette maison qu’ils espèrent transformer en foyer d’accueil pour enfants handicapés. Le sentiment de malaise viendra aussi d’ailleurs de cette démonstration sans démagogie de l’handicap et du trouble qu’il sème chez nous. On appréciera particulièrement le jeu très puissant des deux protagonistes principaux qui portent littéralement le film sur leurs épaules et cette actrice, au physique rappelant celui de Linda Hamilton arrive très aisément à se hisser au niveau de la performance de Nicole Kidman dans « Les autres ».

La mise en scène n’est néanmoins pas en reste. J’ai certes longuement parlé de la construction même du film qui est en quelque sorte le fond, la forme n’est pas à négliger. L’ensemble de l’histoire évolue dans des décors absolument superbes, grandioses, rappelant l’hôtel de « Shining » à la fois dans sa masse inquiétante, son environnement austère mais aussi dans son traitement avec des prises de vue particulièrement incroyables. Il est un personnage à lui tout seul. L’intérieur n’est pas en reste avec une ambiance visuelle qui rappelle celle que Chan Woo-Park a mise en place sur sa trilogie de la vengeance et évite ainsi un peu l’écueil de la décrépitude qui habite un peu trop souvent le cinéma d’horreur actuel. Les couleurs désaturées, sauf les primaires font de la photographie quelque chose de très beau et original et il y a derrière cela certainement un code à découvrir comme cela avait été fait sur « Sixième sens » avec le rouge. L’utilisation répétitive des clairs obscurs contribuent eux aussi à l’ambiance tendue citée plus haut tout comme ces flash back issus de films super8 dont l’aspect soudain granuleux en opposition à la photo hyper léchée viennent autant suggérer qu’ils ne montrent.
On notera enfin quelques brusques effets gores, qui surviennent la plupart du temps de façon complètement impromptue à la manière d’un « destination finale » et qui auront le bon goût de vous secouer brutalement. Ils sont principalement visuels, très courts et tranchent avec une fin doublement terrifiante car usant bien plus sur la psychologie des personnages et ce que les évènements vous renvoie à vous, pauvres spectateurs qu’elle n’est réellement sensationnelle d’un point de vue visuelle malgré une utilisation parcimonieuse et judicieuse des effets numériques qui servent là le film et non pas l’inverse. (Scène du lit, scènes des retrouvailles)

Cet « Orphelinat » est donc une belle réussite du cinéma mexicain, d’inspirations diverses à l’heure où les amerloques se contentent de remake foireux sans aucune intention que d’en faire toujours plus. On retrouve un peu ce qui a fait les plus grandes œuvres de cinéma fantastiques telles que « Shining », « Sixième sens », « L’échine du diable » c'est-à-dire un savoureux mélange entre une certaine forme de l’horreur dont des films comme « Ju-on » ou « The ring » ont fait leur recette et une dimension plus suggestive, le tout laissant une impression forte mais surtout une envie de revisionner le film afin d’en découvrir tous les niveaux de lecture et toutes les subtilités qui ont pu nous échapper….et n’est ce pas là même l’essence du cinéma ??


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35:1

Avis : Tout simplement exemplaire. La master est immaculé et la compression parfaite. Même dans les très très nombreuses scènes nocturnes, elle ne faillit jamais, le grain est quais inexistant et la colorimétrie pourtant extrêmement complexe est parfaitement restituée.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français et espagnol, DTS 5.1 en espagnol – Sous titres : français imposés si Vo

Avis : Les Vophiles opteront bien sur pour la version espagnole DTS, plus précise et peut être bien plus riche. Il ne faut pas moins en dénigrer la piste française, très bien doublée et fort honorable. Le travail sonore est à chaque fois magnifiquement retranscrit avec une dynamique imparable. DOmmage de ne pas avoir mis de DTS sur la Vf


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus animés par des images des films qui défilent dans un encart. En haut, le titre du film, en bas ou sur les côtés, les titres de pages de menu. Ces menus plongent tout de suite dans l’ambiance de l’œuvre et on ne leur en demande pas plus. Très belles transitions entre chaque page.


Les bonus :

Conséquente puisque avoisinant les 3h sans compter Disque 1 :

  • Quelques bandes annonces de films édités chez Wild Side et un petite présentation humoristique du film par les bonimenteurs
  • Commentaire audio du réalisateur et du scénariste en VoSt.


  • Disque 2 :
  • Quelques belles scènes coupées, commentées s’il vous plait
  • Making of assez conséquent
  • Entretien croisée entre Guillermo Del Toro et J.A Bayona, le réalisateur
  • Nouvel entretien de Bayona cette fois ci avec Belen Rueda à Cannes en 2007
  • La scène de parapsychologie, commentée par l’ingénieur du son, ce qui met en valeur son travail extraordinaire.
  • Quelques scènes commentées par leurs artisans : photo, couleur
  • Suivent plusieurs modules dont la création du générique, un très important sur les décors
  • Viennent ensuite clôturer cette galette les habituelles galeries d’affiches, de photos de story boards et de dessins


  • Disque 3 :
  • Entretien plus tardif puisque réalisé en 2008 entre Bayona et Rueda.
  • Il en est de même avec celui-ci, où on retrouve Guillermo Del Toro
  • Bayonna nous fait part dans ce module de ses influences
  • 2 conférences réalisées autour du film en 2008
  • Quelques animatics
  • Comparatif film story board
  • Essai du jeune comédien qui interprète Simon
  • Le film perdu ou l’intégralité de ce qu’a tourné le petit Thomas avec sa caméra super8

  • Pas de cd de la BOF comme annoncé....et c'est bien regrettable


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Vous vous rappelez l'édition ultime d'Old Boy que nous avait offert Wild Side, et bien celui de l'orphelinat est du même acabit. Digipack 4 volets pour y glisser le livret et les 3 disques (il n'y a pas de cd) dans des tons rouges et gris. Sur le verso se découpe 4 portraits des principaux protagonistes. Le tout est enfermé dans un très beau (mais plus fragile qu'old Boy) surétui cartonné, au décor de tapisserie, en relief. Un très beau produit et dommage que les sérigraphies ne complètent pas l'arrière plan

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Sur un fond clair, presque neutre, les sérigraphies sont toutes composées de la même façon avec un espèce de petit bonhomme en forme de poupée de chiffon sur la partie droite de la galette, le titre qui occupe la partie supérieure, les logos sur la partie gauche, assez fins et le nom de la galette en bas.


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 06/02/2009 à 09:55 par Niko06 : Belle critique pour un beau film c'est vrai, bercé de très nombreuses influences plutôt bien assimilées alors que c'est un 1er long métrage! Sinon petite précision, le film n'est pas mexicain mais espagnol ;)
    - le 05/02/2009 à 18:05 par nicofeel : Très belle critique d'un film que j'ai beaucoup apprécié l'année dernière, lorsque je l'ai vu au cinéma. Merci Ninnin4
    - le 05/02/2009 à 17:01 par ninnin4 : Merci Ivenpast....en effet trouves le vite, c'est un film passionnant
    ...voir tous les commentaires...

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