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DVD A LA LOUPE


STAR TREK : ENTERPRISE - SAISON 3 / 7 DVD - EDITION BELGE 2005

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Star Trek : Enterprise - Saison 3 / 7 DVD - Edition belge 2005 DVD sorti le 06/10/2005


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Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

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Nombre de visites :
761


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : 100 ans après le premier contact avec les Vulcains et 100 ans avant les missions du Capitaine Kirk, l'Enterprise NX-01 initie les premières missions humaines d'exploration spatiale dirigées par le Capitaine Jonathan Archer...

Avis : Enterprise revient donc après deux saisons en demi teintes pour une nouvelle volée d'épisodes. Pour mémoire , nous étions alors en pleine guerre foide temporelle, Archer et ses comparses étant entourés de Klingons plus que belliqueux avec à leur tête un Duras assez remonté, nonobstant une grappe de Sulliban accrochés au célèbre vaisseau comme une nuée de tiques sur le dos d'un chien de race en plein été. Avant cela, nous avions eu droit à une très , mais alors très longue introduction, riche (?) en épisodes de présentation et de pseudo approfondissements frôlant assez souvent le zéro absolu en intérêt et permettant de se demander si la 3ème saison mériterait une seconde chance...

Et bien, contre toute attente, les créatifs et autres producteurs ont revu leur copie et ont corrigé toutes les erreurs du passé pour nous proposer une intrigue unique qui s'étale sur plus de 20 épisodes dans un souci étonnant de continuité non seulement avec ses arcs internes mais aussi avec l'univers déjà mis en place dans les deux précédentes saisons. Ainsi, les Sullibans et les Klingons giclent joyeusement au profit de superbes Andoriens, qui rappelez vous n'étaient qu'à peine abordés lors de Star Trek TOS via une réunion assez houleuse d'ambassadeurs alors qu'ils recélaient une mythologie propre et un background d'intrigues politiques assez passionnant, sans compter l'excellente (comme toujours) interprétation de Jeffrey Combs en Commander Shran (qui jouait déjà Weyoun dans Ds9 et une quantité impressionnante d'autres rôles dans l'ensemble des franchises, réussissant l'exploit d'être l'acteur ayant interprété le plus d'Aliens de tout l'univers Star Trek , et même le seul à jouer deux rôles différents dans un même épisode) et d'une intrigue incluant l'exploitation d'une toute nouvelle race subdivisées en 6 sous espèces (faisant écho à Babylon 5 puisque coexistant sur un même fond politique d'alliances internes ?) et d'une menace qui marche toujours , celle de la destruction de la Terre. Et contrairement à l'excellent début de la série Odyssey 5 où la planète explosait dans l'espace, obligeant nos 5 humains survivants entraînés par un Peter Weller en grande forme à retourner 5 ans en arrière pour sauver l'espèce de l’intérieur, Star Trek va y aller progressivement, en commençant ni plus ni moins par l'annihilation de la Californie et de 7 millions de personnes, rien que ça! Faites chauffer les tubulures d'injection et purgez les tubes de Jeffries, car on nous propose là ce que nous aurions du avoir dès le départ en tant que première saison, un véritable must en devenir de la Franchise.

Pour la première fois dans l’histoire de la licence, Star Trek va s’offrir le luxe d’une intrigue majeure s’étalant mais aussi se résolvant sur l’ensemble d’une seule et unique saison. Pour ce faire et afin de trancher radicalement avec les écueils de la première et de la deuxième saison, les créatifs vont passer au crible les aventures sur grand écran de la Fédération et tâcher de croiser box office et bon pitch scénaristique. Sans surprise, les deux opus se distinguant du lot sont bien évidemment First Contact et Retour sur Terre où l’enjeu principal reste la survie de l’humanité menacée rétrospectivement par une espèce extraterrestre à volonté hégémonique, une anomalie temporelle et des aliens restant non identifiés mais se faisant mortellement connaître par une sonde dévastatrice (en mal de baleines…).

La synergie d’idées émulant notre petit groupe, on se retrouve pour Enterprise avec une sonde étrangère passant au toaster une partie de la Floride, envoyée par un peuple encore inconnu de Starfleet (et dont on n’entendra jamais plus parler, comme les Sulliban, malgré une louable tentative de Daniels (le voyageur temporel) voulant démontrer que des Xindis oeuvrent à bord de l’Enterprise J, dont la taille, si elle suit exponentiellement la logique des autres vaisseaux éponymes, doit approcher celle de la station Babylon 5 à lui tout seul), le tout sous une égide temporelle d’étrangers transdimensionnels voulant annexer une bonne partie du quadrant Alpha , histoire d’avoir un nouveau terrain de jeu….

Si le tout vous semble familier, pas d’inquiétude car c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs targs et celui là va avoir un goût terrible.

L’unité de lieu de cette saison reste basée sur une innovation. Afin de mettre la main sur les Xindis, l’Enterprise va devoir se rendre dans l’Etendue Delphique. Derrière ce nom semblant sortir tout droit d’un livre de Tolkien se dissimule en fait une zone de l’espace réputée pour sa dangerosité et pour bon nombre d’anomalies spatiales. Comme à l’accoutumée dans le show, les Vulcains connaissent son existence, tout comme les Klingons d’ailleurs, mais se refusent à y envoyer un vaisseau pour sauver la Terre. Et c’est là le premier signe de faiblesse de la toute puissante Vulcain face aux terriens. Jusqu’à maintenant, ce sont les éminences grises à oreilles pointues qui ont tout fait pour rester des pygmalions de l’espèce humaine, manipulant dans l’ombre les arcanes du pouvoir afin de limiter au maximum l’expansion humaine dans l’espace, ralentissant les découvertes sur la distorsion et obligeant ces derniers à multiplier les batteries de tests pour démonter qu’ils étaient dignes et surtout qu’ils étaient prêt à explorer l’espace.

Les Vulcains, lorsque l’Etendue Delphique pointe le bout de son museau vont même jusqu’à exhumer une ancienne vidéo démontrant à quel point celle-ci affecte la réalité pour la modifier de la pire manière qui soit. Les exemples proposés sont nombreux, qu’il s’agisse de vulcains ayant régressé jusqu’à leur ère primitive et s’entretuant, ne contrôlant plus leurs pulsions meurtrières (des romuliens ayant pris du Klingon au petit déjeuner en somme) aux Klingons dont certains représentant sont revenus de l’Etendue le corps coupé en deux mais vivant toujours. Peu importe, la destinée de la planète est en jeu et ce ne sont pas quelques avertissements qui vont faire reculer l’équipage volontaire de l’Enterprise, d’autant plus que les choix sont limités car en parfait fleuron de la flotte de Starfleet, le NX-01 est de toute manière le seul vaisseau capable d’atteindre Warp 5 et de fait, le seul capable de rallier la contrée Xindi avant une nouvelle attaque.

L’Enterprise file donc vers la dite étendue et va être soumis à bon nombre d’épreuves permettant de faire ressurgir le meilleur de la philosophie Star trek via des épisodes au sujet déjà abordé dans d’autres spin-off comme avec « La fin justifie les moyens » où Archer se fait littéralement piller par des pirates, à l’image de Janeway dans Voyager lorsqu’à mi-parcours, elle tombe elle aussi sur une anomalie spatiale la conduisant sur du vide et où la piraterie semble le seul moyen de survivre. Mais d’autres aspects vont être approchés, comme le dépassement de soi via une violation totale des attributs et valeurs habituelles de la Fédération. Les personnages eux-mêmes vont ressortir bouleversés de cette aventure et même le vaisseau fétiche de Roddenberry va connaître un traitement jusque là réservé à un voir deux épisodes et non pas à une saison complète. La saison 3 d’Enterprise en termine donc avec la sacro sainte exploration et ses missions de trois, cinq ou sept ans pour se concentrer sur une épopée guerrière pure et dure, confirmée et concrétisée par la mise en place, et c’est là aussi une première, d’un deuxième équipage, exclusivement composé de commandos militaires, sous les ordres d’un officier supérieur lui-même placé sous l’autorité d’Archer. Et comme les officiers se multiplient à des postes clefs, les intégrations et confrontations typiques de ce type de cohabitation vont également se mêler à la partie.

L’autre gros avantage de cette poignée de très bons épisodes repose sur le traitement infligé à l’Enterprise. En effet, celui-ci étant à priori parti pour une mission sans retour, il va connaître le baptême de feu le plus violent de toute son histoire, faisant même passer son sacrifice dans Star trek III : A la recherche de Spock pour un aléa sans conséquences véritables de sa longue carrière, la version de l’époque étant alors complètement obsolète et destinée au démantèlement. Ici, il va subir des viols, des transformations et des confrontations avec son double temporel sans compter un aspect visuel qui va aller du flambant neuf en quittant la station Jupiter à celui de quasi épave lors du season final avec la sonde Xindi. Car il n’est évidemment plus question de faire croire que Reed et Tucker sont polyvalents et tout à fait capable de réparer n’importe quelle avarie en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. L’Enterprise, de vaisseau d’exploration passe à un statut de vaisseau de guerre, et son origine première , bien que rappelée au détour d’un dialogue entre Archer et Degra , s’efface totalement, pour s’engager dans des actions que le Défiant de Ds9 n’aurait pas reniée. L’Enterprise, véritable fer de lance de la Fédération va se défendre jusqu’au bout, même en étant complètement en ruine, qu’il sorte du ventre d’un vaisseau Xindi aquatique où qu’il doive faire face à un vortex risquant de le détruire totalement, sans compter une pénétration toute en métaphore pré natale lorsqu’il rejoint la sphère 41 en fin de saison pour conduire à une réaction entraînant la disparition de l’espèce transdimensionnelle de notre réalité. Autre fait marquant, le vaisseau , outre une souffrance exacerbée, est montré comme une entité à part entière et non plus seulement comme un simple moyen de transport pour se rendre d’une pseudo planète inconnue à une autre , puisque les vulcains ont déjà établis une bonne partie de la carte stellaire locale et que T’Pol, à chaque rencontre inter espèce est quasi toujours capable d’en décrire les comportements. Dans cette saison, il est filmé dans sa douleur la plus simple, chaque explosion étant magnifiée et retranscrite comme une nouvelle agression avec moults détails et même la disparition de plusieurs membres d’équipage dont certains se retrouvent plongés dans un espace froid et silencieux, sans leur avoir vraiment laisser le choix. Cette saison, à l’image de son vaisseau, est aussi la plus sombre de la saga d’exploration entamée par TOS et achevée par The Next Generation, tant par son traitement et les thèmes abordés que par l’évolution de tous les personnages qui ne sont finalement pas aussi lisses et parfait que l’on désirait le faire entendre dans les deux premières saisons mais qui apparaissent enfin torturés et assumant leurs côtés sombres.

Véritable catalyseur des peurs contemporaines, Enterprise Saison 3 va aborder le terrorisme, la génétique, le clonage, la maladie, la dépendance à la drogue, la peur de l’autre et l’affrontement d’une nation sûre de son bon droit contre un Axe du mal qui se révèlera lui aussi plus que manipulé, sans compter un détour par des notions de totalitarisme et donc de résistance.

Les personnages, donc, vont connaître, tout comme leur vaisseau, une déstructuration progressive de leur image qui se traduira par un attachement prononcé et même insoupçonné pour le spectateur. Le capitaine Jonathan Archer a commencé les quarante premiers épisodes comme un idéaliste, héritier du passé scientifique et des espoirs de son père à l’origine de la découverte de la distorsion. Jusqu’à présent, en tant que Capitaine, il a toujours sur faire preuve de flexibilité mais aussi de justesse dans ses décisions, toujours prêt à accorder sa confiance à n’importe quel vaisseau perdu ou réclamant de l’aide. C’était là le capitaine issu de la mission d’exploration, dont les qualités pouvaient s’approcher de celle de Picard ou Janeway, car même confronté à des situations éthiquement difficiles (contamination technologique d’une espèce, camp de prisonniers sulliban et consort) , il était toujours parvenu à faire le bon choix, du moins, le moins préjudicable pour l’ensemble des partis en présence. La donne change avec cette mission désespérée de survie et la mort de 7 millions de contemporains. Il devient volontaire, téméraire et beaucoup plus sombre, n’hésitant pas à condamner un équipage Alien à errer trois ans dans l’Etendue en volant leur bobine de distorsion, et ce avec l’appui de l’équipage. Il ne faut pas oublier non plus la présence d’une équipe de militaires, toujours présente afin de rappeler que les enjeux ne sont plus les mêmes. Entre entraînement à la manipulation des armes et au combat rapproché et missions commando, l’équipage n’est plus tout à fait adapté aux missions diplomatiques. Le peu d’humanité et de bons sentiments d’Archer va d’ailleurs disparaître au prix de tragiques méprises, suite à l’enlèvement d’une esclave qui se révèlera rapidement être une espionne au service des Xindis ou au sauvetage d’un vaisseau en péril qui conduira au sacrifice inutile d’un membre d’équipage et de l’ensemble de la base de données sur les sphères et l’Etendue (je resterais assez évasif sur ces dernière afin de ne pas révéler l’ensemble de l’intrigue et pour ceux qui voudraient en savoir plus, je ne peux que conseiller d’aller visiter l’excellent site : http://uss-france.strangewc.com/index.htm). Néanmoins, le côté paternaliste demeure, non pas au sens moralisateur, mais au sens responsabilité de vies humaines car lors de sacrifice ou de mission suicide, c’est toujours lui qui se proposera pour ne pas gaspiller inutilement une vie supplémentaire. Malgré les allers retours de Daniels et ses avertissements quand à son importance historique, Archer finira toujours, envers et contre tous, par effectuer les sales besognes. Et lorsqu’il s’agit de traiter avec l’ennemi, il devient impitoyable. Pour exemple, on citera l’évolution psychologique suivante : pour soutirer des informations à Degra, il n’hésite pas à manipuler sa mémoire immédiate et à lui faire croire qu’ils ont été emprisonnés trois ans ensemble, à grand renforts de subterfuges. Toujours dans cette quête de données capable de sauver son espèce, il va jusqu’à placer un prisonnier dans un sas de décompression allant même jusqu’à le tuer sous le regard inquiet et atterré de Reed et lors de son combat final contre le chef reptiliens des Xindis, il va jusqu’à le faire littéralement valdinguer en mille morceau dans le décor à l’aide d’un explosif, et comble de noirceur, prend le temps de regarder et de considérer l’exécution de son ennemi, moment d’expiation de ce dernier pour avoir tué autant d’humains. Sa mission achevée (en bien comme en mal) , on le retrouve plongé dans un camp nazi, assez gravement brûlé et inconscient. Conservera t il ces nouvelles caractéristiques dans le champ du cygne de la licence ?

T’Pol va également connaître une évolution majeure. Rappelons pour mémoire que les vulcains sont à l’origine du Premier contact, qu’ils sont révulsés à la moindre idée de contact intime avec les humains et que la télépathie et autre fusion mentale sont pour cette époque aussi prisées que la syphilis pour les humains d’aujourd’hui. Déjà richement développé dans la seconde saison du show via une diatribe acerbe contre les maladies sexuellement transmissibles et le droit à la différence, T’Pol va en remettre une couche avec une dénonciation des effets de la drogue, non pas par le traditionnel « se piquer (ou sniffer, avaler, inhaler, fumer ou ce que vous voudrez) c’est pô bien » mais par une explication toute en nuance. Contaminée par son expérience traumatisante par le Trelium-D et les vulcains à la sauce Romero dans « Piégée », elle va partir à la découverte de ses émotions et vouloir les explorer toutes, aussi nombreuses soient elles. Néanmoins, étant vulcaine et de plus haut gradée, elle se doit de rester à limage que les humains ont d’elle et va se droguer afin de pouvoir contenir les dites émotions. A la longue, l’exploration de ce côté refoulé de sa personnalité va devenir obsessionnel et la conduire à se laisser aller, allant jusqu’à coucher avec Tucker puis se reprenant en prétextant une simple volonté d’expérimenter la sexualité humaine (passage savoureux dans le mess des officiers). Dommage toutefois de na pas avoir plus exploité sa démission du haut conseil vulcain mais choix heureux d’avoir tant voulu développer son humanité, que ce soit en s’occupant d’Archer dans un futur alternatif ou en s’ouvrant émotivement à ce dernier et au Dr Phlox.

Le dénobulien n’est d’ailleurs pas en reste lui non plus, nous offrant deux superbes épisodes dont l’un avec tout le débat moral entourant l’utilisation de clone comme ressource médicale également utilisé comme plaidoyer pour le droit à la vie du dit nouvel individu. On pourrait de fait établir un parallèle entre plusieurs autres épisodes de Star Trek, comme celui où Riker doit prouver le non-droit des androïdes avec un passionnant débat autour de Data, celui ou un alien est poursuivi dans une optique unique de chasse et de proie sur DS9 , la proie n’ayant alors pas d’autre droit que celui de se défendre et mourir ou bien encore les nombreux arcs centrés sur le docteur holographique de Voyager et ses droits d’auteur (pour le plus drôle) à la condition de vie des hologrammes dans les mines de la Fédération (pour le plus touchant) ces deux éléments étant d’ailleurs le ying et le yang d’une seule et même histoire. Ainsi, « Le clone » non content de renouer avec ce qui faisait la matrice de TOS, à savoir un discours philosophique entouré de science fiction à échelle humaine, permet de faire écho à une actualité tout ce qu’il y a de plus récent tout en proposant un excellent épisode mettant en avant les doutes et les nécessités de médecin à bord d’un tel vaisseau en temps de crise, le tout soulignant bien sûr la descentes aux enfers moraux d’Archer qui est prêt à tuer cet homme de valeur pour en sauver un autre, plutôt que d’écouter sa conscience et de perdre les deux (le clone étant à la base crée pour sauver Trip). Mais le Dr Phlox se révèle intégralement (sans mauvais jeu de mot, ce dernier ayant du voir une rediffusion d’Austin Powers à l’occasion) dans « seul dans l’Espace » où , à l’instar de Seven of Nine dans une histoire semblable de Voyager, il doit veiller sur tout un équipage en stase, en compagnie uniquement de T’Pol , tant d’un point de vue médical que technique. On en apprend plus sur lui et son rôle latent dans le show mais lui-même est alors conduit à une introspection lui faisant d’autant plus apprécier ses compagnons de bord et la confiance que ces derniers portent en lui. Sa valeur n’étant plus à prouver, elle reste quand même soumise à rude épreuve dans « Les ennemis de la vérité » où il n’hésite pas à mettre sa vie en péril pour sauver d’autres membres d’équipage. C’est ce côté «serment d’hyppocrate jusqu’au boutiste qu’on apprécie chez lui, indépendamment du fait qu’il va parfois passer outre, toujours pour le bien collectif alors que cette guerre en le concerne qu’indirectement, Dénobula n’étant jamais mise en péril au fond , par les Xindis. Ainsi, il n’hésite pas à faire adapter la fréquence des phasers pour blesser les aliens étrangers qui envahissent le vaisseau, rompant de fait son serment de sauver une vie quelqu’elle soit.

Enterprise va aussi considérablement étoffer la psychologie des trois rôles les plus fades du show : Hoshi , le Lieutenant Reed et le commander Tucker. Jusqu’à présent ces trois là étaient de parfaits petits soldats, chacun à l’origine passée ou future d’un élément clef de la future licence Star trek (rétrospectivement la matrice de traduction unilangage, le canon phaser à la puissance démultipliée , les champs de force et autre protocole d’alerte tactique, future Re(e)d alert ou bien encore la possibilité de passer outre la disloquation du vaisseau post Warp 5) et ne se distinguant pas particulièrement par une sympathie exacerbée à la Scotty ou par un je ne sais quoi marquant à la Uhura. Hoshi, brillante linguiste va faire la connaissance d’un extra terrestre dans une parabole de la Belle et la Bête qui ne va pas la laisser indifférente quand à ses propres capacités. Elle est également capable de traduire n’importe quel dialecte en très peu de temps et va être au final kidnappée par les reptiliens et subir deux doses d’un traitement conduisant à un lavage de cerveau total là où une seule dose aurait à priori descendu un bœuf. Malgré cela, elle va être capable, alors qu’elle risque d’être indirectement la cause de la disparition de son espèce, de transcrire une base de donnée cryptée qui permettra de réparer son erreur, avec une cervelle proche du légume en purée faite avec trop de lait. C’est avec ce genre de passage qu’elle démontre son utilité et son caractère irremplaçable, bien plus qu’avec le falot épisode où elle jouait les Casper dans la saison précédente. Reed , le plus effacé de tous, sempiternellement accroché à son fauteuil tactique et procédurier au possible va lui aussi faire preuve de caractère et d’humanité, d’abord en voyant d’un mauvais œil l’arrivée du commando et de son chef, véritable contre pouvoir à son autorité et conduisant inévitablement à un intéressant combat de coqs. L’intégration sera alors aussi difficile pour l’étranger que pour l’officier en poste dans l’un et l’autre des camps jusqu’à une rixe finale de trop entre les deux hommes et la disparition de l’un des deux en mission. Reed va aussi être le Gimini Criquet d’Archer (puis de l’équipage) en tant que conscience positive face à un homme qui a enfermé progressivement la sienne à double tour. Ainsi, dans chaque instant difficile, il sera présent aux côtés de son capitaine pour souligner l’immoralité de telle ou telle décision mais aussi auprès de Tucker pour l’aider à comprendre les sentiments qui l’animent face à T’Pol. Apprécié de l’équipage et porteur d’un lourd héritage familial de service dans la Royal Navy, il va devenir un membre respecté à la fois par ses comparses mais aussi par le Commando qui finira par voir en lui plus qu’un supérieur, un véritable chef charismatique et digne de confiance, comme lors de l’annonce de la mort de Hayes.

Tucker bénéficie de la meilleure analyse psychologique, en particulier grâce à l’intervention de son clone qui explore des sentiments qui ne sont pas les siens nonobstant bien évidemment la mort de sa sœur Elisabeth. Dans l’acceptation des Xindis, c’est lui qui devra faire le plus long chemin, passant d’une haine farouche envers ce peuple à une acceptation de ce dernier face au sacrifice de certains d’entre eux. De plus, cette gravité dans le personnage sera allégé par sa relation tumultueuse avec T’Pol, véritable oasis de détente dans cette ambiance si lourde. En fait , le seul perso qui ne bouge pas , voire qui perd de sa force de présence à l’écran par rapport aux saisons précédentes reste l’enseigne Mayweather, qui , ayant déjà eu droit à son épisode à part, est aussi utile à la manœuvre qu’un poulet dans une basse cour. Il fait partie du décor en somme.

Les Xindis font suite, dans le cortège des quelques innovations aliens de Star trek, aux Sullibans dont la menace était omnipotente dans les deux premières saison pour disparaître quasi totalement dans cette troisième saison, ce qui reste regrettable car vu la qualité des scénario et la tension de ces épisodes, il reste plaisant de s’imaginer assister un une attaque temporelle sur deux fronts , menée à la fois par l’entité mystérieuse venu du futur sur la terre elle-même et par les êtres transdimensionnels dans l’Etendue Delphique. Il est certain alors que Daniels en aurait fait fondre sa ridicule combinaison, simplement en se faisant chauffer les méninges pour trouver une solution à tout ce marasme historique… Composée de six espèces ayant perdu leur monde d’origine dans des guerres intestines, les Xindis ont réussi à s’installer sur une nouvelle planète grâce à l’aide, dans l’ombre, de ces êtres mystérieux (dont personne ne parlera dans tous les shows suivants…) qui n’ont qu’un objectif, reconfigurer notre espace selon leurs critères d’existence. Mais pour cela, ils doivent détruire l’humanité, futur berceau de la Fédération, qui en unifiant les peuples, finira par les vaincre.

C’est alors parti pour plusieurs arcs géopolitiques majeurs ou les manipulateurs vont devenir manipulés avant de tromper à leur tour les tireurs de ficelle. Et ce sans compter les luttes opposant les Xindis entre eux, ceux-ci étant composé par la caste des Primates, des reptiliens, des Insectoïdes, des Aquatiques et des Arboricoles. Ces derniers vont avoir différentes qualifications, faisant légèrement écho à la répartition des tâches chez les Minbaris de Babylon 5. Evidemment, ce sont les primates et les arboricoles qui vont les premiers rejoindre le camp des humains alors que les Reptiliens et les Insectoïdes vont trahir ces derniers et leur propre race dans une course à la domination raciale évidente. Amusant de voir au passage le chef reptilien user des mêmes méthodes qu’un tristement célèbre moustachu , via la torture, la séquestration, l’enlèvement, le recours aux produits chimiques pour endoctriner de force les réfractaires, l’élimination d’alliés passés et sa destruction dans ce qui pourrait s’apparenter à un Bunker.

Je sais que comparer le pacte germano-soviétique, les nazis et les fascistes et le bunker D’Hitler à un show Tv peut faire sourire ou inquiéter mais en y réfléchissant bien …. L’épisode traitant de terroristes pouvant se faire sauter eux-mêmes grâce à une bombe dissimulée dans leurs corps en début de saison voire même le traitement des Olmèques dans les Mystérieuses cités d’or pour sortir un peu du cadre trekkien, voire même les armées de Freezer dans Dragon Ball ou plus directement cette fois le représentant des bad guys dans BulletProof Monk ne renvoient ils pas à ce genre d’image totalitariste ? Cette part de notre histoire restera toujours présente dans l’inconscient collectif, tant la folie du troisième Reich ou celle du 11 septembre ont pu paraître inhumaine.

Et cela me permet de clore ce petit tour d’horizon sur le final de cette saison 3 avec la récupération d’Archer par un camp nazi , dirigé par une nouvelle race d’Alien encore inconnue….


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.78.1

Avis : De loin la plus belle image de toutes les franchises Star Trek. Les anomalies spatiales sont merveilleuses de couleurs et de détails et jamais un vaisseau de la fédération n’aura eu un aussi beau rendu. Les scènes d’action sont très fluides et les sfx s’intègrent remarquablement bien à l’ensemble. Un sans faute.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby digital 5.1 allemand et anglais, Dolby digital 2.1 français - Sous-titres : français, anglais, allemand,... Les pistes 5.1 sont agréables, mais le doublage étant assez bon, la perte de puissance sonore de la piste française ne vous fera pas trop défaut. Les dialogues sont bien mis en avant et les scènes spatiales ne sont pas en reste. <

Avis : Les pistes 5.1 sont agréables, mais le doublage étant assez bon, la perte de puissance sonore de la piste française ne vous fera pas trop défaut. Les dialogues sont bien mis en avant et les scènes spatiales ne sont pas en reste.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal s’ouvre sur une belle animation nous montrant l’attaque de la sphère Xindi. On arrive ensuite sur un menu de console tactique présentant le vaisseau reptilien de la race pré citée. Le tout est fluide et la navigation est très claire. On peut changer de langues et de sous titres à la volée durant la lecture. L’immersion dans Starfleet est totale.


Les bonus :

Les bonus sont à priori nombreux mais ne présentent absolument aucun intérêt, sans compter les bonus cachés qui ne sont même pas sous titrés ! Un tel mépris peut soulever l’indignation chez le geek qui se respecte. Attetnion à lui quand vous lui offrirez le coffret. Dans le détail, on aura :

  • Commentaires audio ou écrits, c’est selon, de nombreux intervenants de la sphère Star trek, des scénaristes à l’inénarrable couple Okuda. Ils sont la pièce maîtresse des bonus, assez complet et jamais ennuyeux.
  • Plusieurs documentaires : la création des Xindis, les classiques moments choisis de la saison , le portrait de Connor Trineer, une journée en compagnie d’une réalisatrice (Roxann Dawson, l’ancienne B’wellana Torres de Voyager) aisni que des scènes coupées et parfois inédites. Le tout est bien trop promotionnel pour emporter l’adhésion et sans âme pour que l’on s’y arrête. Il est loin le temps de TNG où on proposait des bonus sur tout Star Trek à l’image de celui de la siason 2 revenant sur les objets de la franchise….


  • [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Edition collector oblige, on se retrouve en présence d’un coffret imposant, s’ouvrant comme un babybel et donnant accès à un second coffret en plastique transparent rigide contenant un digipack bleu nuit. Ce dernier contient les 7 rondelles, et se consulte comme un livre. On ajoutera un livret collector sur papier glacé de grande qualité de 8 pages regroupant les résumés des épisodes de la saison . Le tout est très lourd mais assez pratqie dans son utilisation, rompant avec la fragilité d’autres éditions, comme celles de TNG première époque. Néanmoins, l’ensemble ayant un visuel assez particulier, il faut savoir qu’il dénotera dans votre étagère de coffrets Star trek.



    La sérigraphie

    Une sérigraphie lamentable de tout ce qu’il ne faut pas faire : pas d’image, peu de zone imprimée, des logos immondes. L’édition en coffret slim ne vaudra pas mieux mais sera quand même moins fragile car ici, bonjour les traces de doigts !


    Note Finale : (14.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 22/11/2008 à 11:12 par Ivenpast : tu m'étonnes! Les trailers de Star Trek 11 sont sensationnels, surtout le second. A venir, (postés la nuit dernière) Star Trek Enterprise saison 1 et 2. Merci pour tes compliments. ET continuez de réagir!
    - le 22/11/2008 à 10:19 par dale cooper : Excellente analyse cher Ivenpast, je partage ton avis quant à la qualité bien supérieure de cette saison par rapport aux deux précédentes qui comme souvent dans la franchise Star Trek ont du mal à démarrer. J'ai en ce qui me concerne terminé de visionner la saison 4 il y a quelques semaines et c'est avec regret que l'on quitte cette série fort attachante. Prochain rendez-vous important en mai 2009 pour le nouveau long métrage de la franchise!

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