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DVD A LA LOUPE


FIGHT CLUB

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Fight Club DVD sorti le 15/11/2000


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : 20th Century Fox
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 10 novembre 1999
Nombre d'entrées : 1 087 000 env.

Durée du film: 2 h 13 min.
Acteurs: Edward Norton Brad Pitt

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Nombre de visites :
2370


   

Le Film : 9/10

Résumé : Jack, employé d’une grosse firme automobile est au bout du rouleau. Devenu insomniaque, il fréquente les groupes de discussion de malades quasi incurables. Dans l'avion qui le ramène chez lui, il fait la connaissance de Tyler Durden, un pseudo représentant en savonnettes. Quelques temps après, ils décident tous deux de fonder le Fight Club, club de combats à mains nues, qui n’est autre qu’un exutoire pour quiconque veut évacuer la rancœur générée par une société en crise...

Avis : Pour son quatrième film, David Fincher se lance dans une adaptation fidèle du roman de Chuck Palahniuk qui, à travers l'histoire d'un club de boxe, s'intéresse à la quête d'un homme pour retrouver sa virilité dans une société où tout le monde est formaté pour une vie de consommateur protégé et sans histoire. Si l'expression "coup de poing dans la gueule" s'applique parfaitement à ce que reçoit le personnage principal du film lors des séances de tabassage mutuel entre membres du club, elle s'applique tout aussi bien à ce que ressent le spectateur devant un film volontairement dérangeant, et au dénouement apocalyptique. Le scénario, astucieux, bénéficie en outre d'un twist final difficile à voir venir avant le dernier quart d'heure, et qui incite presque immédiatement à un deuxième visionnage, beaucoup de choses étant alors vues de manière bien différente, mais dont il est impossible de parler sans qu'elles ne constituent des spoilers impardonnables par quelqu'un qui n'aurait pas vu le film.

"Fight Club" démarre sur un avertissement au lecteur, dès avant le menu, dont on n'a guère le temps que de lire la première phrase. Décrivant la philosophie de la vie prônée par l'un des personnages principaux, Tyler, ("Si vous ne revendiquez pas votre humanité, vous deviendrez une statistique"), ce texte mérite d'être découvert par une capture d'image, après le premier visionnage quand on connaît toute l'intrigue, et avant de revoir le film. Après un générique original figurant les méandres du cerveau, le prologue nous amène à une séquence choc : un homme (Edward Norton), le visage tuméfié, a un revolver enfoncé dans la bouche. En voix off, en position de narrateur, il nous raconte ce qui l'a amené là, à ce point où on le retrouvera peu avant la fin du film… Il y a encore quelque temps, il travaillait pour l'industrie automobile, menant une vie insignifiante, tout seul dans son appartement doté de tout le confort permis par notre société de consommation. Mal dans sa peau et victime d'insomnies, il se met à fréquenter plusieurs groupes de discussions entre personnes atteintes de maladies graves, mentant sur son propre sort et trouvant un certain réconfort au contact des autres, goûtant à nouveau le plaisir de communiquer. Il n'est pas le seul à se livrer à cette activité aux limites du voyeurisme, et repère bien vite une jolie fille au style punk, Marla Singer (Helena Bonham Carter) qui elle aussi ne souffre de rien d'autre que du mal de vivre. Mais ce qui va vraiment bouleverser sa vie, c'est sa rencontre avec Tyler Durden (Brad Pitt), un négociant en savonnettes un peu allumé qui va lui faire connaître les clubs de bagarre, dans lesquels les membres se livrent à de sauvages combats de boxe à poings nus. Vivant désormais dans un appartement crasseux qu'il partage avec Marla et Tyler, Jack va se couper de son travail après une violente altercation avec son supérieur hiérarchique, et plonger dans la marginalité et le chaos avec ses amis du "Fight Club", mais en retrouvant une totale liberté d'action lui permettant de décider seul de son destin…

Ce film sombre, dont la plupart des scènes sont nocturnes, bénéficie d'une esthétique recherchée mais assez glauque, caractéristique de ce que Fincher nous avait déjà montré sur "Alien 3", "Se7en", et dans une moindre mesure "The Game", et mise au service d'une ambiance qui apparaît vite malsaine, soulignée par la musique tout à fait appropriée des "Dust Brothers" (John King et Michael Simpson). Le scénario fait preuve d'un humour très noir (la scène devant la carcasse de la voiture accidentée en est un exemple frappant), et le film doit être bien évidemment pris au second degré, puisqu'il a choisi de faire passer ses idées à travers une démonstration par l'absurde. Les scènes de bagarre sont d'un réalisme poussé, avec une incontestable violence visuelle et sonore. Le caractère déjanté et cynique des trois personnages principaux, tous magnifiquement interprétés par un trio d'acteurs époustouflant achève de donner au film sa connotation toute particulière, et très marquante. On notera enfin l'image subliminale qui précède de peu le générique, présentant en gros plan un sexe masculin, et qui constitue un dernier pied de nez du réalisateur au conformisme de notre société bien pensante…

Un tel film ne peut laisser indifférent, et si la plupart des spectateurs en ont vite fait un film culte, on peut aussi le détester, bien qu'il soit objectivement difficile d'en nier les qualités. Peu fait pour le grand public (il est d'ailleurs justement interdit aux moins de seize ans à cause de la violence qu'il semble prôner), il a néanmoins connu un succès très correct lors de sa sortie en salles et commence à devenir, près de dix ans après sa réalisation, un grand classique.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Un sans faute pour restituer l'image très sombre et très contrastée. Il n'y a aucun défaut de pellicule, la définition est excellente, avec un léger grain, et la compression réussie. La photographie due à Jeff Cronenweth est alors parfaitement mise en valeur et contribue incontestablement au charme vénéneux du film.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais, Grec

Avis : Les cinq voies restituent parfaitement l'ambiance sonore, soit à travers des effets subtils, soit lors des scènes d'action où le caisson de basses est utilisé à plein. La dynamique est excellente, les voix sont bien séparées, et la musique des "Dust Brothers" parfaitement mise en valeur.

[ Voir le Top Son pour ce DVD ]


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal est animé et sonorisé, les autres sont fixes et muets. Les graphismes sont assez sommaires, et en plus une magnifique coquille plombe le menu principal (Chaptires). Le film est assez finement découpé en 36 chapitres, mais il faut repasser par les menus pour changer de langue ou de sous-titres. A noter qu'on ne peut pas faire d'arrêt sur image pour lire tranquillement l'avertissement au lecteur (voir la troisième photo des menus).


Les bonus :

Edition simple à un disque, avec néanmoins un commentaire passionnant.

  • Commentaires du réalisateur, et des trois acteurs principaux, Brad Pitt, Edward Norton et Helena Bonham Carter, en VOst. On apprend beaucoup de choses sur le tournage, à la fois en termes d'anecdotes et sur le plan technique. Il faut noter que si le réalisateur et les deux acteurs se renvoient la balle, Helena Bonham Carter intervient seule.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray transparent, la liste des chapitres étant imprimée au verso de la jaquette. Le visuel n'a rien à voir avec l'affiche du film, mais est assez réussi, avec les deux personnages principaux et la symbolique dérisoire de la savonnette.



    La sérigraphie

    La sérigraphie est centrée sur Tyler, dans des tons criards, peu en adéquation avec la colorimétrie généralement sombre du film. A noter que le titre du film n'apparaît pas. L'impression est soignée mais ne comprend pas le rond central. Textes légaux et logos restent assez discrets.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (16.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 15/10/2008 à 23:23 par drouvre : Ca vaut les 16,5.

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