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DVD A LA LOUPE


KLUTE

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Klute DVD sorti le 11/03/2008


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Editeur non référencé
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle : 8 septembre 1971
Nombre d'entrées : 669 000 env.

Durée du film : 1 h 54 min.

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Nombre de visites :
1779


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : John Klute est détective privé. Un jour, l'épouse et l'associé de son ami Tom Gruneman, disparu depuis six mois, lui demandent de le retrouver. Il se rend de Pennsylvanie à New York pour mener l'enquête. La seule piste est une call-girl à qui Tom aurait adressé des lettres obscènes...

Avis : Avec "Klute", Alan J. Pakula nous concocte un polar noir à l'atmosphère poisseuse, où les aspects psychologiques comptent beaucoup plus que la résolution de l'intrigue, le "méchant" étant d'ailleurs dévoilé avant la fin de la première moitié du film. Si celui-ci doit son titre au patronyme du héros masculin, John Klute, joué avec beaucoup de sobriété par un tout jeune Donald Sutherland, la vraie héroïne est incontestablement Bree Daniels, une call girl à la personnalité complexe, rôle troublant qui vaudra un Oscar à l'actrice Jane Fonda. Le film apparaît comme porteur des idées féministes de la fin des années soixante, et présente quelques audaces pour l'époque sur le plan de l'érotisme, bien affadies aujourd'hui.

C'est dans le monde de la prostitution et de la drogue que John Klute est amené à enquêter sur la disparition de son ami Tom Gruneman, le FBI se révèlant incapable de le retrouver malgré la piste constituée par des lettres adressées à une protituée, Bree Daniels. Alors que la femme de Tom continue d'affirmer que son mari a toujours eu une conduite irréprochable, Klute va chercher à reprendre l'enquête au niveau de Daniels, mais celle-ci, méfiante et indépendante, ne lui facilite pas la tâche, d'autant plus qu'elle est régulièrement harcelée au téléphone par un ex-client sadique. Le détective, à la fois obstiné et respectueux de la jeune femme, va petit à petit réussir à briser la glace et obtenir son aide. Alors que tous deux se rapprochent de la vérité, les menaces qui pèsent sur Bree deviennent de plus en plus précises, quand elle retrouve son appartement saccagé, ses vêtements découpés et ses dessous souillés… En parallèle, des sentiments plus tendres vont commencer à naître entre eux deux.

Si le film se présente comme une vraie enquête, avec recherche de témoins et découverte de cadavres, il permet aussi d'analyser trois personnalités bien différentes. Klute est droit et discret, même légèrement énigmatique, et son respect des autres en fait paradoxalement un personnage un peu fade, tout en restant attachant derrière une certaine froideur. Le contraste est étonnant avec la personnalité de Bree, sûre d'elle et dominatrice avec les hommes qu'elle sait manipuler en jouant de ses charmes. La scène où elle feint l'orgasme en regardant furtivement sa montre illustre son caractère, donnant également à Pakula l'occasion d'une digression sur le plaisir féminin, thème encore tabou à l'époque. Mais Bree se montre beaucoup plus fragile quand elle discute avec sa psychanaliste, et son désir de passer de la prostitution au vrai métier d'actrice est réel, mais se heurte à ses besoins matériels et la nécessité de gagner de l'argent, et aussi à son désir de liberté, ne devant répondre à personne d'autre qu'elle-même de ses actes. Quant au "méchant", il est le type même du maniaque sexuel sadique qui frappe les femmes pour les entendre hurler, et qui enregistre au magnétophone leurs conversations et les cris qu'il leur arrache. Le fait que ces scènes restent, pour le spectateur, uniquement au niveau de la suggestion puisque vécues à travers une bande magnétique qui défile, amplifie leur impact et donne au film un caractère très sombre et très pessimiste sur la noirceur de l'âme humaine.

La ville de New York, principalement à travers la vie nocturne de marginaux, est le quatrième personnage que Pakula met en scène, insistant sur son atmosphère et sur une réalité souterraine assez peu reluisante. Malgré un rythme globalement lent, le réalisateur suscite un intérêt permanent par la variété de sa mise en scène, alternant les cadrages peu conventionnels, et jouant sur un éclairage minimaliste lors de nombreuses scènes aussi sombres que l'est l'atmosphère du film. Seul le dénouement apparaît comme un peu trop vite expédié. Véhiculant une forte tension psychologique, bénéficiant du jeu remarquable des acteurs et d'une ambiance lourde et envoûtante assez caractéristique du réalisateur (on retrouvera de nombreux points communs dans l'excellent "Présumé innocent" qu'il tournera vingt ans plus tard), "Klute" est devenu un grand classique, incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au genre.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Les scènes en général très sombres sont bien rendues grâce à une excellente qualité technique qui apporte un soin particulier à la gestion des contrastes. Le master est parfaitement propre, les couleurs sont naturelles, normalement saturées, la définition est excellente et la compression pratiquement invisible. Tout cela permet de mettre parfaitement en valeur l'excellent travail du directeur de la photographie Gordon Willis.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français

Avis : Les bandes son, en stéréo, sont de bonne qualité, la VO apparaissant un peu plus claire que la VF. L'absence de spatialisation avant-arrière nuit assez peu au film dans la mesure où les dialogues prédominent, et la musique de Michael Small, plutôt lente et mélodique, est bien rendue et accentue le côté sombre du scénario.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont fixes, seul le principal étant sonorisé. Le film est découpé en 18 chapitres, et on peut changer de langue et mettre les sous-titres à la volée.


Les bonus :

Quelques suppléments, mais pas tout à fait à la hauteur du film.

  • Klute à New York. Petit reportage de 8 minutes en 16/9 VOst, à mi-chemin entre le making of et le reportage sur la grande ville. Le document étant d'époque et non restauré, sa qualité technique est moyenne et en fait on n'apprend pas grand chose de passionnant, car trop court, mais on voit quelques images du tournage.
  • Bande annonce en 16/9 recadré en 1.85:1, VO sans sous-titres.
  • Galerie de six affiches dans différents pays, sur cadres au format 16/9.
  • Crédits du DVD, en une page 16/9.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir, inséré dans un étui cartonné qui reprend les mêmes visuels que la jaquette. L'affiche originale du film a été abandonné au profit d'un montage d''une solarisation et d'une photo qui mettent en valeur Bree et John Klute, avec la symbolique du téléphone, si présent dans le film.



    La sérigraphie

    La sérigraphie est à la fois très originale et très réussie, sur la base d'une solarisation de Jane Fonda en rouge et blanc, le titre du film ressortant en noir. L'impression est fine, incluant le rond central, les logos sont assez discrets, les textes un peu moins.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 18/04/2008 à 09:08 par dale cooper : Je ne connaissais pas ce film mais après avoir lu ta critique je sais qu'il fait déja partie de mes prochains achats.

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