DVD A LA LOUPE

Résumé : Frank, un jeune homme à la recherche de plaisirs inédits, se porte acquéreur d'un "casse-tête" aux allures de cube, dont il parvient à percer l'énigme à force de persévérance. La résolution des mystères du cube provoque, comme il l'espérait, la venue des Cénobites, des créatures démoniaques issus de l'enfer dévoués à la recherche des limites du plaisir. Mais leur appréciation du plaisir, basée sur la souffrance, diffère de celle de Frank, et il l'apprend à ses dépens lorsqu’ils l’emmènent avec eux en Enfer. Le frère de Frank, Larry emménage rapidement dans la maison abandonnée de Frank avec sa deuxième épouse, Julia, qui eût une relation secrète avec Frank. Ils supposent que Frank est partis dans ses étranges aventures. La Fille de Larry, Kirsty choisit de ne pas vivre avec Julia qui n'est pas sa mère. Mais après une blessure à la main, Larry va à l'étage, dans la salle où se trouve Julia, et où Frank fut tué par les cénobites et le sang que perd Larry est utilisé par l'âme de Frank comme nourriture pour régénérer partiellement son corps. Plus tard, Frank profite de sa relation passé et ambiguë avec Julia pour la convaincre de lui redonner sa forme humaine en trouvant du sang frais...

Avis : L'histoire du Film : Juste un mot concernant l'auteur anglais Clive Barker, qui est décrit par Stephen King comme encore plus dérangé que lui, en effet auteur de roman à succès, il va suivre le conseil d'un ami et il livre son 1er film à partir de son court roman non édité à l'époque intitulé The Hellbound Heart, donnant naissance en 1987 aux origines d'une saga culte et en s'offrant au passage le prix spécial de la peur Avoriaz 1988. En lisant le Script la production avait pensé au titre les masochistes de l'au-delà, et aucun nom à part le chef des cénobite n'avait été trouvé, ce sont les fans qui donneront son nom au terrible Pinhead. Dans la ligné de ses prédécesseurs du genre, il trouvera le succès avec peu d'investissements, car pour un budget d'1 million $, ce film rapporte 20 millions dans les salles. Pour info de nouvelles réglementations en matière de censures obligent à changer de nombreuses scènes du scénario, et les effets peu importants et trop couteux seront réalisés en 2 weekend «assez chargés en alcool». Le film compte tenu du faible budget est principalement tourné dans une maison à Londres (la même que celle d'une scène d'orange mécanique), et les techniciens ont du limiter les plans horizontaux, ils ont donc forcé sur les effets Zoom... Mais peu importe me direz-vous car c'est le résultat qui compte et dans ce cas précis, la nouveauté, l'atmosphère, le choc malsain et les frissons évidemment. Quelques Promo «Ils déchireront vos âmes», «Anges pour certains, Démons pour d'autres»... Une dernière idée géniale du film réside dans le fait d'avoir choisi un acteur différent pour Franck lors de sa régénération, il s'agit en effet d'un acteur beaucoup plus vieux.

L'Equipe du Film : L'auteur, réalisateur Clive Barker, qui dessinera très tôt, et écrira sa passion mêlant l'érotisme à l'horreur et surtout sa vision étonnante de la frayeur. En réalisateur il tourne Nightbreed, Candyman, et enfin Le maître des illusions... Pour comprendre Stephen King, déjà à l'époque dira «j'ai vu le futur des films d'horreurs, son nom est Clive Barker», et pourtant il en connait quelque chose... La musique de Christopher Young un monument du cinéma avec récemment la composition pour the Grudge 1&2, Ghostrider, Lucky You, Spider-man 3. Aux effets on retrouve Bob Keen, qui participe à Superman, StarWars, Alien.

Coté Acteur, comment évoqué la série sans son personnage principal, le 1er Cénobite, Pinhead, interprété par Doug Bradley, un ami de Clive Barker et il fallait pas moins de 6 heures de maquillages pour devenir Pinhead. Concernant le casting que des acteurs de séries, comme Claire Higgins qui joue dans A la croisée des mondes en 2007, ou Andrew Robinson acteur de série au palmarès de 103 rôles dont Mask en 1985, bien sur Ashley Laurence et Sean Chapman...

A cette époque de la fin des années 80, le genre commence à s'essouffler, mais ce film va indéniablement relancer l'épouvante de façon géniale, grâce au concept et un esthétisme extrêmement original et précurseur des films d'épouvantes des années 90. En effet, c'est l'intensité, une atmosphère totalement déjantée et surtout l'arrivée des ses nouvelles créatures les Cénobites avec les somptueux dialogues chocs de Pinhead, chef des cénobites, qui glacent le sang ou font sourires...

Le Film : Un générique assez long, parfaitement mis en valeur par un thème puissant, démoniaque et magnifique qui s'accorde parfaitement à ce film. Le film démarre de manière classique avec un aventurier en quête d'un cube mystérieux dans les bas fonds d'une ville à l'autre bout du monde. En quelques secondes on entre dans une atmosphère intense, parfaitement mis en valeur, avec la cérémonie du cube. On a pas l'impression d'être dans une série B, l'esthétique semble parfait. Puis s'opère ce qui fait le charme du film afin de nous dérouter, la 1ere transition radicale. Le choc des 1ères scènes est impressionnant, car rien ne semble laissé au hasard, alors que tout paraît vraiment confus et très violent...

On assiste impuissant au carnage en présence des créatures sans aucun élément d'explication ni dialogues. Autre transition radicale avec l'arrivée d'un couple, qui baigne dans une atmosphère limite, opérant ainsi la liaison avec «l'interlude». L'ambiance reste pratiquement insoutenable, en introduisant le personnages comme la fille avec le contexte si sombre du film. L'histoire avance rapidement, et les dialogues sont plutôt sérieux, le thème revient lorsque la fille apparaît, mais la femme du couple est un personnage très étrange. Elle entretien des rapports spéciaux, avec le frère de son mari, qui se révèle être l'aventurier de l'interlude, l'histoire opère donc un tournant dans une atmosphère intense et adulte, avec des flashback qui livrent les détails très malsains de cette relation.

Dans le même temps, le mari qui déménage les meubles se blesse gravement à la main, maintenant que les détails sur son couple sont plus claires, il endosse le rôle du mari faible, et ce passage ou il ne peut supporter la vue de son sang est assez parlante. Car sa femme elle reste hanté par le souvenir de son frère. Pour un passage saignant dans le grenier, ou le point clef du film vient de s'opérer, lorsque le sang est absorbé par le parquet, donnant la très longue scène incroyable et culte du retour à la vie de l'aventurier. Une nouvelle transition radicale nous fait rentrer dans une autre dimension encore plus violente et plus intense.

On regrette qu'une grosse partie du film se limite aux décors de la maison, jusqu'à la scène terrible de la rencontre entre Julia et Franck maintenant de retour «non, ne me regarde pas» car la tension monte rapidement grâce à cette abominable créature, et le sang est absolument nécessaire. Une nouvelle transition radicale, car le sujet est maintenant bien lancé. Le film se recentre sur le rôle de la fille Kirsty, enchainant des scènes biens étranges. Et des scènes en extérieur arrivent afin de trouver les victimes, ce qui transforme la créature de façon impressionnante et augmente nettement la violence du film. L'histoire étonne par son aspect vraiment réel et son ambiance malsaine, avec des dialogues très froids.

Après le 1er repas de la créature on nage en plein délire ultra violent, «tu vois je commence à me reconstituer», ce qui nous emmène à la mi-film, car la créature craint par dessus tout les Cénobites. La fille est toujours en prise avec un personnage bien étrange, la violence monte encore d'un cran, et les victimes augmentent rapidement, car la créature est littéralement assoiffée. Jusqu'à la réparation du fameux cube mystérieux, le rythme s'accélère et l'histoire s'éclaircit faisant la lumière sur l'interlude. On passe de la violence malsaine au macabre malsain et aux images chocs, avec le mari, toujours parfait en looser.

Le film opère encore une nouvelle transition, en famille, avant de sacrifier une ultime victime lors d'une scène encore plus macabre, pleine de rebondissement, avec un montée de la violence encore plus intense. Puis la découverte de l'aventurier maintenant bien plus fort dans la maison, mais on lui vole son cube, laissant présager le retour des cénobites... Niveau décor on est toujours dans la maison, pas de grand changement, axant véritablement l'intrigue sur ses «immondes» personnages et sur ses éléments violents.

On retrouve le monde étrange de la fille, avant la scène ultime qui va lancer le dénouement, en effet, les superbes cénobites réapparaissent pour donner son titre au film, soit le Pacte, avec l'arrivée d'éléments totalement incroyables, comme l'ouverture dans le mur, avec les dialogues magnifiques des créatures de l'enfer et notamment son chef qui ne fait pas dans le détail. Le dénouement reprend le cours de l'histoire, en pleine confusion «inimaginable», d'une extrême intensité avec un très long final terrible, impressionnant, particulièrement violent, et qui termine ce film comme une boucle infernale...

 
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