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DVD A LA LOUPE


STAR TREK III : À LA RECHERCHE DE SPOCK - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

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Star Trek III : À la recherche de Spock - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 23/01/2003


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Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

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Nombre de visites :
775


   

Le Film : 7/10

Résumé :  L'USS Enterprise, toujours dirigée par le commandant Kirk, décident de partir à la recherche du corps de Spock laissé sur Génésis. De leurs côtés, le lieutenant Saavik et le docteur Marcus commencent l'exploration de cette même planète, désormais interdite mais détenant le secret du renouveau de la vie. Tous sont menacés par le sinistre seigneur de la guerre Kruge prêt à tout pour s'emparer du secret...

Avis :  Star Trek II a été un succès confortable au cinéma et est resté plutôt apprécié par les trekkies. Qualité du scénario, intrigue à tiroirs multi-référentielle, un bad guy charismatique, tangible, au contraire de V’Ger et d’une grande qualité, nonobstant une refonte partielle de la franchise, au niveau de ses bases, plutôt salutaire.

Ajoutez à cela une fin aussi impressionnante qu’inattendue et il était alors presque logique d’être en attente d’une suite.

De plus, lors de la campagne de promotion de La colère de Kahn, de nombreuses rumeurs ont couru sur la présence ou non de Nimoy au casting. Celui-ci récupérant le siège de réalisateur pour un temps de présence réduit au minimum à l’écran, le film suivant peut être monté et on repart alors en une poignée de mois sur ce que sera « Star Trek III : à la recherche de Spock ».

Fait intéressant, le troisième film, à l’image des Star Wars, fait virer Star Trek sur un aspect sérial puisqu’il s’agit d’une suite directe , résumé de l’épisode précédent inclus , les premières images de cet opus reprenant à l’identique les plans du précédent, la charge émotionnelle étant d’autant plus forte que le fan ne peut que se demander au vu du titre comment les scénaristes vont réussir à ramener Spock , pourtant déclaré mort et enterré.

Pouvant passer dans une première vision pour un film un peu lent tant au niveau du rythme et du scénario que légèrement bâclé au niveau de son bad guy du jour (chaque film instaurant dès lors un méchant d’envergure pour donner un nouveau motif de mission à l’équipage de l’Enterprise , avec dans l’ordre la sonde aux baleines, le frère de Spock, les Klingons et Vulcains renégats de Kitomer, McDowell et le ruban, les borgs et leur reine, les Sonas et enfin le nouvel empereur romulien himself sans compter le nouveau gus pur race encore non identifié qui se profile dans les bandes annonces du futur Star Trek 11), Star Trek III se révèle pourtant impressionnant dans la continuité récente et dans l’analyse d’une vieillesse et d’une mort omniprésente, l’Enterprise étant bon pour la casse au profit de l’Excelsior et le fils de Kirk étant sur la sellette.

Prenons donc logiquement le temps de quitter nos tubes de Jeffries et consacrons quelques minutes à nos aventuriers du 23ème siècle.

Spock est mort. Son cadavre a été envoyé au son de la cornemuse de Scotty sur Genesis, planète née de la non vie, au milieu de nulle part, sur les cendres de Kahn. Spock n’est plus. C’est sur ce casse tête que les scénaristes ont du travailler afin de pouvoir rendre son retour possible est plausible.

Rarement dans l’univers Star Trek un cliffhanger aura paru être aussi insoluble, à l’exception peut être de l’assimilation de Picard par le collectif Borg à la fin de la troisième saison de TNG.

Et pourtant, lors du tournage du second opus, un seul geste et un seul mot de Spock (le fameux « remember ») vont rendre la chose possible. Car, c’est un fait établi ici, quand un vulcain meurt, s’il le peut, il transmet son savoir voire son essence afin que ce qu’il ait été ne soit pas perdu (bien que nous ne reverrons jamais plus cette faculté en action dans le reste des films et séries tv ….). Et c’est le pauvre McCoy qui va faire les frais de ce squat spirituel.

D’un autre côté , le fait que le corps même de Spock se régénère n’était sûrement pas un fait logique prévu dans le dogme vulcain.

Spock, en apparence mort , l’Enterprise rentre sur terre, au siège de Starfleet et va connaître une douloureuse expérience. Kirk avait déjà été mis au placard à deux reprises avec son nouveau poste d’amiral mais était légalement parvenu à deux repris à récupérer le commandement de son vaisseau fétiche (à Decker puis à Spock, dixit les articles précédent pour plus de détails).

Il était donc normal de croire qu’il continuerait à occuper ce poste par un moyen ou un autre sur cet épisode.

Las, le retour endeuillé de l’équipage va s’accompagner de l’annonce officielle de démantèlement de l’appareil au profit du tout nouvel Excelsior. Il faut alors souligner que les thèmes de la vieillesse et du renouveau tant soutenus par de nombreux dialogues et les forts contrastes entre novices et officiers aguerris sont cette fois portés sur les vaisseaux eux-mêmes.

L’Enterprise rentre au spatiodock couvert de plaies, de cicatrices, quasi handicapé de son affrontement avec Kahn et fait face à un Excelsior flambant neuf (futur maquette de l’Enterprise – C pour ceux que ça intéresse) et aux lignes modernes, relève annoncée d’une ère qui entrera rapidement dans la mythologie de la Fédération. L’équipage en propre va se retrouver éclaté et réaffecté tandis que McCoy (le plus âgé d’entre tous) perd la raison à vitesse grand V et qu’en tout état de cause, et malgré son brillant passé et ses capacités, il va se retrouver destiné à finir ses jours en asile, chez les « diminués de la Fédération ».

Uhura se retrouve agent de liaison sur un site de transit, aux côtés d’un bleu rêvant d’aventures et étant assez indélicat sur son âge et sa carrière. Sulu et Chekov n’ont même plus d’affectation et se contente de traîner près de Kirk habillés en civils. Notons au passage le superbe traitement des costumes de nos principaux héros, du simple collier d’origine africaine d’Uhura aux vestes travaillées d’influences japonaises et russes de Sulu et Chekov. On sent que le carcan de l’uniforme n’est plus imposé et ce mélange culturel passe remarquablement bien à l’écran. On relèvera aussi la finesse apportée à la retranscription de la culture vulcaine, essentiellement basée sur les gemmes et les couleurs chaudes. Kirk pour sa part, suite à la visite de Sarek sur laquelle nous allons revenir n’en finit pas de se remémorer les derniers instants de Spock tout en affrontant les nons successifs du président de Starfleet pour remonter une expédition vers Genesis. Ce dit président est judicieusement joué par un acteur noir , montrant que Star Trek continue d’être porteuse d’espoir et d’ouverture annonciatrice d’un avenir possible avec un noir dans une USA désespérément WASP (white anglo saxon protestant) , qui se concrétisera avec l’élection d’Obama. Certains me diront que le raccourci est facile mais les médias ont énormément aidé à faire accepter cette idée, comme avec la série 24 et le Président Palmer par exemple. Notons aussi que dans on pilote de 1966, The Cage, avec le Capitaine Pike aux commandes, premier capitaine officiel historiquement parlant de l’Enterprise (après Archer aujourd’hui) , l’officier en second était une femme, ce qui pouvait relever de l’hérésie pour une époque machiste au possible et dans laquelle le rôle de la femme obéissait à tous les clichés qui sont dépassés aujourd’hui . D’ailleurs, les producteurs d’alors avaient contestés puis refusés ce premier épisode, en partie à cause de cette audace. Majel Roddenberry restera malgré tout dans la licence avec le rôle de l’infirmière, puis de Lwaxanna Troi et enfin en étant la voix officielle des ordinateurs de la Fédération.

Genesis étant la cible d’un embargo spatial mutli racial il est devenu quasiment impossible de s’y rendre. Ce qui permet de revenir quelques secondes sur McCoy. Personnage souvent complémentaire du trio de tête, force est de constater qu’il n’a pas souvent eu son heure de gloire dans la série classique au contraire de Spock et de Kirk, ces deux derniers étant souvent au cœur d’intrigue rocambolesques, allant du vol de cerveau (épisode proprement irregardable) à l’échange de personnalité avec d’anciennes conquêtes. Seul l’épisode avec Joan Collins et le Gardien de l’Eternité (honteusement sous exploité par la suite) lui donne la part belle, et encore, il est devenu fou et amnésique et on ne le voit quasiment pas de tout l’épisode. Dans The Motion picture, il est rappelé sous un prétexte fallacieux par Kirk et est réintégré in extremis alors qu’il possède le statut de réserviste et que l’Enterprise possède d’ores et déjà une médecin chef. Dans la Colère de Kahn, il fait une prestation remarquée mais aussitôt dénigrée par Kirk via le test du Kobayashi Maru et reste essentiel mais anecdotique dans la mort de Spock. Star Trek III va enfin le placer sous les feux des projecteurs , puisqu’il est le seul survivant du trio de base avec Kirk. Possédé par l’esprit logique de Spock, il va lui aussi essayer de monter une expédition parallèle vers Genesis, ce qui va donner lieu à une scène assez savoureuse dans le bar stellaire. Ayant organisé une rencontre avec un passeur assez louche et au look qui n’aurait pas déplu à Georges Lucas , il fait preuve d’une remarquable causticité d’esprit et complètement perdu, essaie même la prise vulcaine sur l’agent de sécurité qui le suit depuis un petit moment. On apprend alors deux choses, c’est que Starfleet ne doit pas avoir confiance en ses hauts gradés pour les faire suivre de la sorte, car même l’imposition du secret sur Genesis ne justifie pas une mise sous surveillance (de plus, si les 400 membres d’équipage sont logés à la même enseigne, cela doit faire pas mal de monde qui se balade dans les coursives et n’explique pas comment Scotty a pu pendant ce temps pirater l’Excelsior….) et que la prise vulcaine ne marche que lorsqu’elle est effectuée par un vulcain , n’en déplaise à Homer Simpson qui l’utilisera à plusieurs reprises dans le show tv éponyme.

Entouré de quidams sortant de l’ordinaire, d’une serveuse dénuée d’humour (alors que Spock indirectement parvient enfin à maîtriser cette forme d’émotion sous l’impulsion de McCoy) et d’un clin d’œil remarqué aux tribules, McCoy profite pleinement de ce moment d’exposition et rend son personnage d’autant plus attachant.

C’est d’ailleurs dans cette partie du film qui semble à priori s’essouffler après l’emphase communicative et jubilatoire des affrontements avec Kahn que les officiers et amis de toujours vont révéler leur plus grande force.

Tandis que Starfleet accepte le décès de Spock , un autre personnage récurrent va faire sa réapparition en la personne de Sarek , le père de Spock ; interprété avec justesse par Mark Lénard, qui assurera également le rôle du premier Romulien de la franchise et celui du capitaine Klingon dans The Motion Picture.

La mythologie vulcaine avait été la plus développée des peuples extraterrestres dans TOS, via bien sûr le rôle de Nimoy. On citera en comparaison les formidables approfondissements de la culture Klingon rendus possibles dans TNG et DS9 grâce à la présence du personnage de Mickael Dorn, Worf. Indirectement, les Bétazoïds et les androïdes ont eu aussi leur moment de gloire avec Data et Troi et les vulcains par la suite avec T’Pol. Un personnage étranger entraîne des liens culturels et sociaux qui ne peuvent qu’enrichir le show, tout comme Babylon 5 en son temps (mais là, de manière réfléchie et pas toujours dans une optique opportuniste, ce qui reste une force).

Elle avait bénéficié d’une exposition de premier plan dans The Motion Picture et va ici présenter un nouvel aspect qui lui apportera un plus indéniable, qui trouvera un écho lointain avec Enterprise 20 ans plus tard ( !).

Car Sarek, en tant qu’ambassadeur apporte tout Vulcain avec lui, ainsi que les a-prioris de son peuple sur les humains (qui seront eux aussi repris dans la série précitée). Il a une basse opinion sur ces derniers et n’hésite pas à le faire savoir à Kirk en lui demander de lui épargner l’hypocrisie qui caractérise les Terriens quand celui-ci lui présente ses condoléances. Evidemment, les rapports entre les deux hommes ne peuvent être que tendus, l’ignorant les coutumes de l’autre et inversement. On peut d’ailleurs s’interroger sur la prédominance de la culture humaine dans la Fédération. Spock est un vulcain, et à sa mort, qu’est ce qui autorisait Kirk à lui donner des funérailles à échelle humaine ? Pourquoi ne pas avoir ramené le corps à ses proches. Si nous faisons abstraction du fait que c’est justement ce geste qui va sauver Spock au final, on ne peut alors que comprendre le ressentiment de Sarek et il est vrai que par la suite, qu’il s’agisse de n’importe quelle espèce, en particulier les Klingons via Worf toujours, les us et coutumes de chacun seront respectés. C’’est d’ailleurs cette tolérance qui permettra à la fédération de mieux s’impliquer dans les conflits stellaires en essayant de jouer le rôle le pus souvent de médiateurs.

Devant l’incompréhension de Kirk et se basant sur une suspicion de mensonge, Sarek n’hésite pas à proposer une fusion mentale à laquelle Kirk se prête de bon cœur et le forçant d’une part à revivre encore une fois ce triste moment en partageant le dialogue avec le père ( le bénéfice du nombre passe avant le bénéfice d’un seul) , d’autre part de partager sa tristesse avec Sarek qui comprend et apprécie toute la chaleur qui existait alors entre les deux individus. Chaleur qui cède place à un autre désespoir, tout vulcain cette fois et toute en retenue alors que les gros plans se succèdent sur les yeux embués de Shatner. Moment fort, basé sur le dialogue et l’empathie du spectateur ressentie à la disparition de l’une des icône de ce microcosme particulier, provoquant un chagrin renouvelé que la mort de Vador n’atteindra jamais (et encore moins aujourd’hui avec la trahison qu’a été la prélogie Star Wars) ), sans aucun effets spéciaux si ce n’est une qualité indéniable de mise en scène et de composition musicale. La fusion s’arrête alors et tous les espoirs se portent sur l’éventualité d’un autre hôte qui se révèlera sans surprise être McCoy et qui permettra à Kirk de ne plus sauver un seul mais deux de ses amis. Il ne lui reste plus alors qu’à regagner Genesis, à récupérer la dépouille de Spock et de purger sur Vulcain l’esprit du Docteur.

Le vol de l’Enterprise va se dérouler en deux grandes étapes. Il faut d’abord récupérer McCoy pour ensuite quitter le Spatiodock sans encombre et vous conviendrez sans mal que le vaisseau stellaire n’a pas la taille d’une deux chevaux et que le tout ne vas pas être une partie de plaisir. Comparé àà la tonalité que le film va ensuite emprunter, il est fort agréable d’avoir droit à un véritable moment de comédie et d’action simple qui fera la force de tout l’épisode suivant, empreint d’un second degré salvateur et qui renouvellera la franchise avant de revenir à un sérieux qui plombera sévèrement le cinquième opus. Kirk joue donc de toute son autorité pour effectuer une visite express auprès du malade, accompagné par Sulu qui offre malheureusement une scène de racisme primaire inattendu démontrant que les préjugés ont la vie longue et tenace. Sulu doit faire diversion auprès du gardien et se fait tout simplement traité de « jaunisse » ce qui est en soit aussi insultant que si Uhura s’était fait traitée de négresse. D’un autre côté, comme son âge sera souligné sans vergogne par son jeune interlocuteur, elle ne sera guère à la noce non plus. D’un autre côté, cela apporte une belle action de Sulu qui sauve son honneur et remet l’ostrogoth à sa place. Suite à cette jolie prise d’art martial tout en retenue, tout ce petit monde regagne Scotty sur la passerelle de l’Enterprise (excepté Uhura qui rejoint directement Vulcain pour des raisons de rythme, son utilité étant en fait réduite à peau de chagrin) qui a pendant ce temps réussi à combiner sabotage de l’Excelsior (plus la plomberie est complexe, plus il est facile de la détarquer, surtout quand on l’aide) et automatisation complète bien que précaire du vaisseau historique. Là où il fallait 400 personnes pour faire tourner la machinerie, cinq suffisent à présent et ce, sans quitte la passerelle ! Le vaisseau se met en branle et se dirige vers les spatio portes tandis que le capitaine de l’Excelsior commence lui aussi les manœuvres pour entamer la poursuite, sûr de son succès. Les deux astronefs sortent et gagnent l’espace et tandis que l’Enterprise , toujours abîmé et marquant un coup de vieux s’élance vers l’espace Warp, le rutilant et jeune Excelsior câle purement et simplement dans un joyeux brouhaha interne (l’ordinateur se croit sur un vieux topaze et émet des digressions sonores amusantes) marqué par un arrêt complet dans l’espace. On est presque déçu de ne pas voir de la fumée s’échapper de la soucoupe principale mais on se dit que l’aventure reprend de plus belle après cette parenthèse au second degré inattendu. L’expérience et la confiance ont encore une fois triomphé de la jeunesse de et l’assurance.

Les vulcains ont bénéficié d’un bien beau traitement dans cet opus, mais ce n’est rien comparé à celui dont vont bénéficier les Klingons. A la recherche de Spock fait office d’écho à ce qu’il y avait de meilleur dans The Motion Picture et conforte et approfondit tous les apports culturels à ces deux peuples. Rien que dans Star Trek III, on va pouvoir découvrir la nouvelle version graphique de l’Oiseau de proie classique, en complément des croiseurs du premier film, mais aussi et surtout la première version (et celle qui fera longtemps office de référence) du bouclier d’occultation qui va se révéler diablement efficace. Tous les repères sont mis en place, de son fonctionnement, via sa perturbation spatial caractéristique au fait que, comme le souligne Kirk, il doit redevenir visible au moment de faire feu ; principe qui sera remis en cause dans Terre Inconnue. Le comportement de l’équipage de bord va lui aussi connaître ses bases scénaristiques avec son lot d’exécution pour des ordres non respectés, la crainte de son capitaine plus que le respect, les promotions internes suite au décès des gradés (le plus souvent commises par les subalternes, dixit TNG et l’épisode d’échange d’officier où Riker va même être amené à trahir provisoirement l’Enterprise) et les différents uniformes portés selon les occasions avec leurs typographies appropriées. Le vocabulaire va aussi être étendu au-delà des trois mots mis en place par James Doohan autrefois et on va rapidement se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’un charabia quelconque mais bien d’une nouvelle langue avec sa syntaxe et sa grammaire, spécialement conçue pour apporter un soupçon de crédibilité (la langue est d’ailleurs connue de milliers de personnes aux USA et dans le monde et il existe même des cassettes et des méthodes pour apprendre le Klingon comme d’autres apprendrait l’anglais ! Un des exemples de cette dérive amusante peut être cité dans Ecole Paternelle où Eddie Murphy n’arrive pas à se faire comprendre d’un des petits dont il doit s’occuper jusqu’à ce qu’un des ses amis lui parle en Klingon….) . Le fameux « Kapla » fait même ici son apparition. Dans cet opus, en prolongement de TOS , les Klingons restent présentés comme un peuple fier, profondément lié à l’Empire mais également viscéralement guerrier, ce capitaine n’hésitant pas à risquer une guerre pour avoir en sa possession l’arme de destruction ultime alors que ambassadeurs sont au même moment en pleines négociations de paix ! Cette velléité à vouloir s’étendre et tuer tout ce qui bouge va d’ailleurs se retrouver non pas dans TNG mais dans l’un des nombreux arcs scénaristiques gravitant autour des Klingons de DS9, avec un Empereur complètement fou qui brisera l’alliance faite avec la fédération à Kitomer pour des raisons d’orgueil et qui poussera Worf à un régicide puis à refuser le siège de chef absolu pour rester conseiller de l’Ombre.

Les malversations klingonnes vont participer au rythme du film et déboucher sur un premier affrontement avec l’Enterprise au cours duquel les deux vaisseaux vont se retrouver immobilisés et sans défenses ou presque, avec un avantage pour l’oiseau de proie qui n’est pas automatisé. On retombe alors sur des négociations relevant de la réminiscence de celles effectuées entre Kirk et Kahn à ceci près que le capitaine Klingon n’a pas de griefs particuliers contre Kirk , qu’il veut seulement atteindre son but et qu’il est prêt à sacrifier les otages qu’il détient sur la planète. En peu de temps, alors qu’il est sans défense, Kirk va devoir composer en accéléré tout en apprenant que son fils et Saavik sont sur la planète (depuis le début du film en fait, vu qu’ils sont les seuls rescapés de l’équipe scientifique initialement envoyée avec l’USS Grissom, vaisseau qui s’est fait dessouder en cours de route alors qu’ils étaient déjà sur la planète) et qu’ils sont en compagnie d’un Spock rajeuni, dont les cellules ont été purifiées et relancées dans leur processus de création par Genesis elle-même. De plus, devant son absence de décision, David, va être tué au hasard, bien qu’ayant essayé de défendre la vie du groupe, ce qui va anéantir l’amiral de la Fédération et le pousser à une solution extrême, gardant les pleurs et les regrets pour plus tard (dans Star Trek III, il tombe par terre devant le choc, dans Star Trek VI, on vit véritablement son ressenti, sentiment qui lui coûtera assez cher. Il ne se remettra en fait jamais vraiment de ce meurtre injuste et inutile).

L’Enterprise que nous connaissons, l’original que nous suivons depuis les années 60 et qui a été remis au goût du jour , qui s’est battu vaillamment depuis trois films, ce vaisseau emblématique…. Kirk va l’offrir aux Klingons et pour la première fois de son histoire, il va être victime d’une autodestruction menée à terme et lancée par son propre commandant ! Le décompte mortel est porte lui aussi à l’écran et la destruction est spectaculaire et superbement mise en scène. A peine les Klingons embarqués à bord, le piège est éventé par le capitaine Klingon resté sur l’Oiseau de proie mais il est trop tard. Les premières explosions commencent, extérieurement, le vaisseau semble consumé de l’intérieur avec moults détails sur la coque en décomposition puis c’est la soucoupe complète qui implose avant que le reste du vaisseau ne s’échoue sur Genesis en brûlant dans l’atmosphère devant son ancien équipage. Le plan est onirique, l’Enterprise est devenu une étoile filante devant un Kirk soudain conscient de son geste et ce sont tous les espoirs mais aussi toutes les peines d’une époque révolu à présent qui disparaissent devant lui .

Une page vient de se tourner avec la fin de l’Enterprise, sa carrière a volé en éclat à l’image de son vaisseau et les sacrifices de Spock à David continue d’alourdir une liste qui semble sans fin. Il ne peut alors pas laisser mourir son équipage sur cette planète moribonde et va jouer ses dernières cartes de façon brillante, titillant une fois de plus son adversaire sur le fait qu’il a tout perdu et que lui est toujours en vie et en forme et qu’il possède le secret tant espéré. La seule condition est de venir la chercher sur Genesis même.

Ce qui ne saurait tarder, puisqu’il se téléporte aussitôt devant eux tandis que Spock connaît une ultime crise de Pon’ Farr et atteint son âge d’adulte mature. L’ensemble de l’équipage est sauvé à l’exception de Kirk et Spock qui restent sur la planète. Le film perd alors de sa superbe dans une quinzaine de minutes sans saveur correspondant aux échanges entre les deux ennemis. On commence déjà à tiquer quand le Klingon refuse de téléporter Spock avec les autres sous le principe que Kirk « serait trop content » . On était en droit d’attendre une punchline plus efficace que celle d’un gosse trop gâté qui refuse de faire une faveur à son adversaire.

Ensuite, la révélation du non secret de Genesis passe aux oubliettes et les deux hommes finissent par s’empoigner devant un refus commun de céder aux exigences de l’autre. Le corps de David est oublié sur place au profit d’un combat de catch du pauvre sur fond de planète en implosion qui rappelle un peu Le Namek sur laquelle combattront plus tard Freezer et Sangoku (mais avec ô combien plus de punch sans compter l’avènement en propre du super guerrier légendaire, moment dramatique équivalent en tension à celui de la transformation de Gohan dans le même état dans la salle du temps durant l’entraînement ayant pour objectif de battre Cell, mais c’est une autre histoire). Bien sûr on adroit aux arbres qui brûlent, à la terre qui s’ouvre sous leurs pieds et même à un rocher sentant bon le studio et le carton pâte qui permet au Klingon de s’envoler littéralement pour atterir sur Kirk . Une faille achève le combat et cédant de prime abord à la pulsion d’essayer de sauver la vie de son ennemi , Kirk finit par le faire tomber dans de la lave en fusion à coups de pieds dans la tête, puis se fait téléporter à bord du vaisseau klingon en imitant le vocabulaire entendu lors du sauvetage de son équipage peu de temps avant.

Kahn est mort au moment de la création de Genesis, le capitaine Klingon est mort , précédant son explosion. Sulu et consort ayant pris possession de l’oiseau de proie, la joyeuse troupe file sur Vulcain , laissant place à un moment plus calme et lui aussi très riche , celui de l’entretien entre un Mccoy conscient et un Spock endormi.

Réutilisant les matte paintings crées pour The Motion Picture et sa director’s cut de 2001, Vulcain nous est de nouveau présenté via un sympathique panorama vu de l’Oiseau de proie dans des couleurs chaudes et sous un soleil presque couchant. La continuité est établie et le vaisseau Klingon atterrit (car lui le peut au contraire des vaisseaux de la fédération dans leur ensemble jusqu’au Voyager) à proximité du lieu de la cérémonie qui va permettre de re-fusionner l’esprit de Spock avec son corps. Le tout est codifié à l’extrême et se passe dans un silence respectueux après que mcCoy ait accepté de risquer sa vie (soulignant avec humour que pour une fois, on lui demandait son avis). C’est un Spock muet qui au final se lève, dans un nouveau costume de cérémonie entièrement blanc , synonyme de vie en opposition avec sa tunique noire mortuaire et qui passe devant ses anciens amis qui ont tout risqué pour lui . Sarek demandera d’ailleurs à Kirk s’il la résurrection de Spock valait sa carrière, son vaisseau et son fils, ce à quoi il répond qu’il n’aurait plus été le même voir lui-même s’il n’avait pas essayé.

Le souci , c’est que Spock passe devant ses amis sans un regard , les laissant dans l’expectative la plus complète, car semblant ne se souvenir de rien. Il se retourne alors, découvre son visage et parle à Kirk. Les deux personnages reprennent une fois encore le dernier dialogue de La Colère de Kahn à une différence près, mais de taille, la phrase culte devenant : le besoin d’un seul peut l’emporter sur le besoin de nombre. Spock prononce alors le nom de Jim et est rejoint par les autres membres de Starfleet . La caméra s’éloigne, la boucle est désormais bouclée et d’autres aventures sont d’ores et déjà annoncée. Notons l’emploi de la musique de la série originale qui se mêle petit à petit à celle du métrage dans un gros instant de joie partagée devant le fait que Star trek reviendra.

A la recherche de Spock ne possède pas la portée métaphysique de The Motion Picture ni les allures de Western de La colère de Kahn. Il reste également privé des nombreux degrés de lecture de son successeur. Et pourtant, il réussit le tour de force d’être un excellent film à défaut d’un métrage majeur de la franchise. Remise en question et dépassement de soi sont au nombre des bonnes surprises du film, sans compter sa qualité première, réussir à boucler l’arc scénaristique entamé avec Star Trek II. L’homme vieillit, il doit faire des choix face à un avenir forcément plus court que son passé mais l’essentiel est de rester fidèle à soi même et de défendre les causes dans lesquelles on croit. Sur ce message d’espoir, Star Trek III parvient à dépasser ses aînés avec un budget en sfx pourtant moins apparent mais en prolongeant les dialogues et situations de qualité du précédent opus. Le côté caricatural du capitaine klingon ne tient pas la route face au charismatique Kahn met permet de mettre en exergue les qualités précitées. Ne reste plus qu’à l’équipage à regagner sa planète mère pour affronter ensemble leur sanction au tribunal militaire pour insubordination et vol caractérisé…. A moins qu’autre chose n’interfère d’ici là…

A venir , l’excellent Retour sur Terre, où le rafraîchissement d’une franchise qui a su dépasser les poncifs inhérent à son genre pour recréer une nouvelle mythologie.

Kapla à tous


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35.1

Avis : L'image, malgré un travail correct sur ce nouveau transfert ,reste perfectible. De petits artefacts vivotent de çi de là sans véritable conviction et les scènes sur Genesis en pleine destruction bénéficient de couleurs trop saturées. Chapeau bas par contre à l'explication en elle même de Genesis, tout en image de synthèse. Le travail est ici parfait.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby digital 5.1 en Anglais - Dolby surround en Français et espagnol - Sous-titres : Anglais, Croate, Français, Grec, Hébreu, , Portugais, Slovène, Espagnol

Avis : Terminé les tutoiements en vostf. Les dialogues (trop nombreux mais pas autant que dans le premier opus heureusement) se détachent clairement sur une musique qui ne restera pas dans les annales de la franchise. Un Star Trek en petite forme donc.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal est animé et musical via une vue sur la planète Vulcain et le site d’atterissage de l’oiseau de proie la station Regula One. (comme tous les sous menus, chapitrage) et annonce la couleur. Seul reproche, à la longue, il devient un poil trop long et répétitif, surtout qu’il se relance à chaque fois que l’on veut accéder à la page principale L’ergonomie est agréable et diablement simple et lisible. Paramount a soigné son fer de lance et a travaillé des interfaces tout à fait en adéquation avec la série. Le travail est de grande qualité.


Les bonus :

Une double galette richement alimentée en reportages peu interessants. Beaucoup de featurettes insipides qui nous ne apprenent en fait bien peu sur la mise en route de ce 3ème opus. Ce sera d'ailleurs le défaut d'une grande partie de collection spéciale dédiée aux films:

  • Commentaires audio du réalisateur Leonard Nimoy, du scénariste, du producteur Harve Bennett , du directeur de la photographie Charles Correll et de l’actrice Robin Curtis. Beaucoup de monde pour un commentaire un peu froid mais intéressant.
  • Commentaire écrit de M. Okuda.
  • Journal de bord du capitaine
  • Docs spatiaux et Oiseau de Guerre.
  • Langage Klingon / Garde Robe klingonne et Vulcaine . Un triple reportage ahurissant vous dévoilant la face cachée de ces deux peuples.
  • Terraforming et prime directive
  • Bande annonce


  • [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    On conserve la charte graphique et on propose un fourreau gris sur lequel est apposé la jaquette originale en deux morceaux. A l’intérieur , un double boîtier amaray gris pailleté (un peu comme pour Tomb raider du même éditeur) présentant les deux disques sur deux supports dont un amovible. Est également joint un encart reprenant lui aussi la jaquette de base et offrant les chapitres. La dominante de couleur est le bleu roi délavé. Le fourreau donne un effet visuel sympa sur une étagère à côté de ses petits frères.



    La sérigraphie

    Sérig imprimée massacrée par une juxtaposition de tout ce qu’il ne faut pas faire : surface de couleur unie trop importante, logos omniprésents et disgracieux, Titre surimprimé sur les visages…. .


    Note Finale : (13/20)

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