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DVD A LA LOUPE


LA MôME - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire surfeur51

La Môme - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 23/08/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : TF1 Vidéo
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle : 14 Février 2007
Nombre d'entrées : 5 108 000 env.

Durée du film : 2 h 10 min.

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Nombre de visites :
4233


   

Le Film : 9/10

Résumé : De son enfance à la gloire, de ses victoires à ses blessures, de Belleville à New York, l'exceptionnel parcours d'Edith Piaf.

Avis : Pas tout à fait une biographie, "La Môme" nous permet de découvrir quelques épisodes de la vie d'une des plus grandes chanteuses populaires françaises, Edith Piaf. Sa vie, ses frasques, ses succès et ses drames furent suivis et commentés par toute la presse durant des années, et le réalisateur-scénariste Olivier Dahan, en décidant de lui rendre cet hommage, prenait le double risque d'occulter une partie de la réalité en idéalisant le mythe, ou de fâcher les très nombreux admirateurs de la chanteuse en montrant toutes ses faiblesses. En faisant le choix de relier les comportements quelquefois fantasques d'Edith Piaf à des évènements qui remontent à son enfance difficile au sein d'un milieu très modeste, dans les années qui suivent la première guerre mondiale, Dahan a réussi à trouver un équilibre satisfaisant au prix d'un découpage non linéaire de la vie de la chanteuse, qui peut apparaître décousu et en a déconcerté plus d'un. Néanmoins, la beauté formelle des images, l'émotion véhiculée par des scènes poignantes, et surtout l'interprétation fantastique de Marion Cotillard dans le rôle titre, ont conquis la grande majorité des cinq millions de spectateurs qui se sont déplacés pour voir le film en salle.

Le scénario se focalise sur quelques moments clés de la vie de "la môme" que l'on va suivre sporadiquement de sa jeune enfance plutôt misérable (c'est la petite Manon Chevalier qui interprète Edith à 5 ans, et Pauline Burlet à 10 ans), jusqu'à ses débuts parisiens grâce à la perspicacité d'un gérant de cabaret, Louis Leplée (Gérard Depardieu). Puis il y aura son apprentissage avec le compositeur Raymond Asso (Marc Barbé) et ses triomphes à New York et à l'Olympia. Mais on est aussi spectateur de ses névroses, de son penchant pour l'alcool et la drogue, et des malheurs qui s'abattent sur elle, comme la mort de Marcel Cerdan qui va précipiter sa propre déchéance physique. On peut également mesurer son amour pour la chanson, et son exigence pour elle-même, et pour ceux qui travaillent avec elle, envers le public à qui elle doit tout, mais aussi à qui elle donne tout. On fait la connaissance des personnages qui ont croisé ou accompagné Edith durant son parcours, interprétés par une pléiade de vedettes du cinéma français dont Sylvie Testut (Simone Berteaud, dite Momone, la grande amie d'Edith), Clotilde Courau (Anetta, sa mère), Jean-Paul Rouve (Louis Gassion, son père), Catherine Allégret (Louise, sa grand-mère paternelle), Pascal Greggory (Louis Barrier, l'impresario d'Edith) et Jean-Pierre Martins (Marcel Cerdan). Des grands noms du spectacle apparaissent également dans le scénario, comme le compositeur Charles Dumont, le directeur de l'Olympia Bruno Coquatrix, ou Charles Aznavour, mais si le film se déroule évidemment dans le monde de la chanson, c'est avant tout la vie de la femme plus que de la vedette internationale qu'Olivier Dahan a voulu illustrer. Il n'a pas non plus hésité à inventer des personnages qui n'ont pas existé, comme Titine (Emmanuelle Seigner) ou au contraire à escamoter des séquences qui ont fait la une des journaux. Ainsi Jean Cocteau, Georges Moustaki, Yves Montand et Théo Sarapo sont pratiquement absents du film, car plus qu'une biographie fidèle, Dahan a voulu une biographie explicative du parcours d'une femme qui fut l'ombre et la lumière, la joie et la détresse, l'incarnation de l'amour et de la mort. De fait, des nombreuses amours de l'artiste, il n'a gardé que l'idylle vécue avec Marcel Cerdan, peut-être parce que c'est celui qui illustre le plus le lien tragique entre l'amour et la mort que l'on retrouve dans presque toutes les grandes chansons de Piaf.

Le film est bien sûr l'occasion de revivre certaines de ces chansons, à travers des extraits interprétés soit par la chanteuse elle-même, quand les enregistrements d'époque avaient la qualité requise, soit par Jil Aigrot pour les chansons de ses débuts, avant sa célébrité. Les plus de deux heures de visionnage sont illuminées par l'interprétation de Marion Cotillard, qui réussit à faire revivre une vedette universellement connue de façon incroyablement réaliste, y compris concernant sa gestuelle sur scène, et grâce à un travail énorme sur le chant en play-back. Il faut souligner aussi la qualité des maquillages qui permettent à l'actrice d'être aussi crédible en Piaf à vingt ans qu'à quarante, et que lors des derniers instants de la vie d'une femme décrépite, marquée par la drogue et la maladie, à seulement quarante-huit ans. Devant cette performance, celle des autres acteurs, pourtant excellente, reste forcément dans l'ombre. On soulignera enfin la recherche esthétique poussée de la réalisation, avec une utilisation consommée des cadrages, des couleurs et des jeux de lumière.

"La Môme" est un hommage remarquable à une artiste hors normes, parce que ce n'est ni un panégyrique béat, ni une charge contre les excès qui devaient lui ruiner la santé. C'est un tableau forcément subjectif, qui insiste volontairement sur le côté tragique, Dahan admettant dans ses commentaires une part fictionnelle qui correspond à sa propre expérience de la vie, mais il nous permet de retrouver, derrière l'immense chanteuse, la femme qu'était Edith Gassion, dite Piaf.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Le transfert restitue bien les couleurs et les beaux contrastes de l'image du film. La définition est très bonne, mais la compression montre malheureusement quelquefois ses limites, sans doute à cause de la place prise par cinq pistes audio alors que le film dépasse nettement les deux heures. Mais globalement l'image est techniquement soignée et met en valeur la très belle photographie du film, avec des ambiances très contrastées, entre la grisaille parisienne, les lumières des projecteurs sur scène, et le soleil éclatant de Californie.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 et 5.1 en Français, DTS en Français - Sous-titres : Anglais et Français pour sourds et malentendants

Avis : Le son a été particulièrement soigné, ce qui est normal pour un film où la partie musicale est prépondérante. Mais si les cinq voies donnent du volume à la musique, elles servent également à restituer de nombreux bruits d'ambiance bien spatialisés. Dans ces conditions, il est évident que la piste 2.0, même si elle possède elle aussi une bonne dynamique, doit être réservée à ceux qui n'ont pas d'installation home-cinéma. La musique du film, assez réussie, est due à Christopher Gunning.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés. Le film est découpé en 24 chapitres. Il faut repasser par le menu pour changer de piste audio.


Les bonus :

Une édition très complète, avec les bonus répartis sur les deux disques.
Sur le disque 1:

  • Bande annonce en 16/9
  • Commentaires du réalisateur Olivier Dahan, assisté de plusieurs membres de l'équipe technique ( premier assistant, monteur, chef opérateur, chef décorateur et directeur du casting). Les différents intervenants nous donnent des explications sur le scénario et nous permettent de découvrir les coulisses du film, tant sur le plan technique que celui des anecdotes de tournage.
  • Piste audio-description pour les aveugles. Une voix off décrit les scènes en superposition de la piste audio normale.

  • Sur le disque 2 (tous au format 4/3):
  • Making of de 26 minutes. Ce documentaire, un peu décevant, est trop court pour vraiment aborder en profondeur la genèse d'un tel film. Et malgré des interviews des principaux acteurs qui nous parlent de leurs personnages, et les interventions du producteur Alain Goldman , on en apprend en définitive bien moins qu'avec les commentaires du réalisateur.
  • Sept scènes coupées, pour un total de dix minutes, format cinéma respecté mais non finalisées techniquement. Ces séquences auraient peu apporté au film, la plus intéressante étant le sixième où Edith annonce à ses amis qu'elle veut divorcer de Théo Sarapo.
  • Surprise : petite séquence de une minute où les deux actrices qui jouent Edith Piaf enfant chantent "Milord" et sont félicitées par Marion Cotillard
  • La Môme à New York : reportage de 13 minutes réalisé à l'occasion de la tournée promotionnelle du film à New York. Marion Cotillard est incontestablement la vedette de ce reportage où l'on parle beaucoup de récompenses et d'Oscars.
  • La Môme Piaf : documentaire de 27 minutes qui cherche à resituer le film à travers le mythe d'une chanteuse qui a fait pratiquement l'unanimité pour elle, et la réalité de sa vie. Ce documentaire est peut-être le plus intéressant, car il nous permet d'éclairer le scénario avec des extraits tirés des mémoires de Momone, la meilleure amie de Piaf, et aussi de mieux comprendre la fascination qu'a exercé la chanteuse sur le public. La sociologue Catherine Dutheil-Pessin évoque la chanson réaliste et les rapports entre l'amour et la mort si présents dans le répertoire de Piaf.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir à deux alvéoles, inséré dans un étui qui reprend à peu près les mêmes visuels que la jaquette (les données purement techniques ne sont pas reprises sur l'étui), mais dans une impression luxueuse (titre en relief, et effet de glaçage sur la photo de Piaf). Le visuel principal reprend exactement l'affiche du film, une très belle image de la chanteuse en ombre chinoise devant son public, les bras tendus vers lui.



    La sérigraphie

    Les deux sérigraphies sont dans le même style graphique, avec Edith en ombre chinoise sous les feux des projecteurs. Le disque du film reprend le visuel de la jaquette, celui des bonus reprend une photo semblable, où Edith est de profil, les mains sur les hanches. L'impression est très fine, elle comprend le rond central. Les logos et textes légaux sont d'une rare discrétion, qu'il faut souligner.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 18/09/2007 à 09:11 par ninnin4 : Une note amplement méritée pour un film très réussi et au final particulièrement poignant (difficile de rester stoïque dans le dernier quart d'heure) tant, sans tomber dans le misérabilisme, la prestation de Marion Cotillard est tragiquement epoustouflante

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