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DVD A LA LOUPE


LES ANGES EXTERMINATEURS - EDITION 2007

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Les anges exterminateurs - Edition 2007 DVD sorti le 20/03/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle : 13 Septembre 2006
Nombre d'entrées : 35 000

Durée du film : 1 h 40 min.

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Nombre de visites :
3090


   

Le Film : 7/10

Résumé : François, cinéaste, s'apprête à tourner un film policier. Il fait passer des essais pour une scène de nu à une comédienne qui lui révèle le plaisir qu'elle a éprouvé en transgressant un interdit érotique. Fasciné et intrigué, il décide de mettre en scène un film mi-fiction mi-réalité, tournant autour de ce qui se révèle de façon inattendue une énigme et un tabou : les petites transgressions qui donnent du plaisir...

Avis : "Les anges exterminateurs" doivent être replacés dans le contexte de la vie personnelle du réalisateur Jean-Claude Brisseau, qui a été condamné en 2005 suite aux plaintes déposées par deux jeunes actrices l'accusant de harcèlement sexuel lors des essais de casting pour son film "Choses secrètes", sorti en 2002. Ayant depuis longtemps le projet de faire un film sur le plaisir sexuel féminin, il s'attache ici à démontrer sa bonne foi, tout en traitant un sujet délicat car encore tabou et en illustrant les risques pris par un cinéaste quand il s'approche trop près des limites. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2006, ce film a été très critiqué à cause de ses nombreuses scènes de masturbation féminine et d'amour lesbien, mais il est loin d'être dénué d'intérêt artistique, et pose clairement le problème du pourquoi une activité pratiquée par tout un chacun est toujours sujette à autant de tabous.

Le scénario est du type "film dans le film", puisque l'on suit la réalisation d'un long métrage depuis sa préparation avec la recherche du casting jusqu'à son tournage. François (Frédéric Van Den Driessche), un réalisateur connu et réputé pour la qualité de ses films, est à la recherche de comédiennes qui accepteraient de tourner un film sur le plaisir féminin, idée qu'il a eu en voyant une jeune actrice atteindre l'orgasme lors d'un essai pour un de ses films précédents. Entre les filles qui sont intéressées mais qui n'osent pas, celles qui quittent précipitamment son bureau, et celles qui vont finalement accepter de tourner des essais, on a une galerie de portraits qui semblent assez justes et montrent bien la nature des tabous liés à l'activité sexuelle. Est aussi évoqué le problème de la manipulation, car on ne sait si lors des tests les filles prennent vraiment du plaisir ou se contentent de simuler l'orgasme pour être retenue pour un rôle qui lancerait leur carrière. Quant à François, qui s'interdit tout geste équivoque pendant ces essais plutôt torrides, il a forcément un rôle de voyeur qui ne le laisse pas indifférent, comme le montre la scène où il "saute" sur sa femme, pas dupe de ce qui arrive, à la fin de la journée. Il y a une forte représentation de Brisseau lui-même dans le personnage de François, à tel point que la voix off par laquelle s'exprime François est celle de Brisseau, et non celle de l'acteur Van Den Driessche. Les rôles les plus délicats à jouer concernent les trois actrices principales, Lise Bellynck (Julie), Maroussia Dubreuil (Charlotte) et Marie Allan (Stéphanie) que l'on voit à plusieurs reprises toutes nues se caresser, seules, à deux ou à trois. Mais leur rôle ne se limite pas à ces ébats, et la partie texte qui permet de comprendre leurs motivations, leurs difficultés, et l'ambiguïté de leur relation avec François, est assez développée, Marroussia Dubreuil étant celle qui fait preuve du jeu le plus nuancé. Deux autres filles passent les fameux tests, Virginie Legeay (Virginie) et Apolline Louis (Céline), leur rôle étant plus restreint, et Sophie Bonnet joue Nathalie, la femme de François, qui ne cesse d'alerter son mari des risques qu'il prend, sans que la jalousie ne paraisse être le moteur de ses avertissements.

En parallèle à cette intrigue classique, même si elle peut être dérangeante pour certains, Brisseau a voulu donner une portée philosophico-mystico- fantastique à sa démonstration, en montrant François manipulé de manière inconsciente par deux "anges" dont les ordres mystérieux semblent d'être de le conduire à sa perte. On voit apparaître et disparaître dans son ombre deux jeunes femmes (Raphaële Godin et Margaret Zenou) habillées de noir et aux airs sévères et on entend fréquemment des extraits radiophoniques mystérieux comme sortant de l'au-delà, alors que la grand-mère de François, morte depuis dix ans, vient aussi l'avertir des dangers qui le guettent. La métaphore est assez claire et se rapporte évidemment aux ennuis qu'a connus Brisseau avec la justice. Mais, au lieu d'appuyer la démonstration, cet artifice, qui va conduire à un final grand-guignolesque, est ce qui nuit le plus au film, le réalisateur admettant d'ailleurs dans l'interview fournie en bonus que tout cette partie n'était pas dans le script original.

Le sujet scabreux et les scènes de sexe assez explicites présentaient l'écueil du porno soft que Brisseau évite avec tact en jouant sur les cadrages, les lumières chaudes et tamisées, et une gestuelle raffinée des actrices, le tout avec un sens artistique incontestable qui joue sur la poésie des corps, mais avec le risque de choquer quand même la sensibilité de certaines personnes malgré toute absence de vulgarité. Au final on a un film mi-réussi dans sa dimension érotique et mi-raté dans sa dimension fantastique, qui prouve néanmoins que Brisseau, qui a toujours aimé prendre des risques, connaît son art, et on se demande si à travers le personnage éminemment sympathique de François, ce n'est pas le spectateur qui est de fait manipulé par le réalisateur.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 4/3 - Ratio : 1.37:1

Avis : Le film ayant été tourné en 1.37:1, le format 4/3 ne nuit pas à la définition, qui est excellente. Les couleurs vives et bien saturées sont belles, dans les tonalités très chaudes pour les scènes érotiques, que ce soient celle du restaurant ou celles de la chambre d'hôtel, la gestion des contrastes étant aussi excellente. Rien à dire sur la compression. Les aspects artistiques sont soignés avec la belle photographie de Wilfrid Sempé, et les (a)mateurs du corps féminin apprécieront le charmant spectacle de cinq filles dénudées et canailles.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 et DTS 5.1 en Français - Sous-titres : Anglais et Portugais

Avis : Il est très rare de voir une piste DTS 5.1 sans qu'il y ait une Dolby Digital correspondante. Ainsi, ceux qui disposent d'un home-cinéma sans DTS ne peuvent profiter de la spatialisation du film, ce qui est d'autant plus dommage que la musique de Jean Musy est remarquable. La piste stéréo est cependant d’excellente qualité, avec des dialogues clairs et une bonne dynamique.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont animés et sonorisés. Le film est découpé en 16 chapitres, et on peut changer de piste audio à la volée.


Les bonus :

Les bonus sont, comme le film, en 4/3.

  • Le cinéma selon Brisseau : entretien avec Jean-Claude Brisseau et Lisa Garcia (42 minutes). L'interview est mené par Philippe Rouyer, entrecoupé par des extraits du film. Jean-Claude Brisseau s'exprime beaucoup plus que Lisa Garcia, et il commence par nous expliquer comment le scénario s'est bâti petit à petit, n'intégrant le côté fantastique qu'à la dernière mouture (à l'origine le film devait s'appeler "Portraits nus"). La dernière partie montre la scène de sexe entre les trois filles sans la bande musicale, faisant ressortir les gémissements de plaisir et donnant une connotation encore plus crue à leurs ébats.
  • Scène alternative (6 minutes) précédée d'une introduction par Jean-Claude Brisseau. La scène en question est celle entre François et Rebecca, qui dans le film est jouée par Raphaële Godin, un des deux anges, alors qu'ici il s'agit d'une actrice qui n'a pas d'autre rôle dans le film, donnant à la scène une signification différente.
  • Bande-annonce.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray transparent. Le visuel reprend l'affiche du film, assez stylisée et suggestive alors que la scène correspondante est beaucoup plus explicite. Le verso de la jaquette est imprimé avec une photo montrant les anges dans un escalier.



    La sérigraphie

    La sérigraphie est conçue pour correspondre à la photo vue en transparence quand le disque est dans son alvéole, mais sortie de ce contexte, l'image est plutôt décevante. Le rond central est imprimé, les logos sont discrets, sauf celui de l'éditeur, mais ce n'est pas gênant car il participe à l'équilibre global en faisant le pendant du titre par rapport au trou central.


    Note Finale : (14.5/20)

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