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DVD A LA LOUPE


LES NERFS à VIF (1991) / 2 DVD - EDITION BELGE

Lui écrire surfeur51

Les nerfs à vif (1991) / 2 DVD - Edition belge DVD sorti le 06/01/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle : 18 Mars 1992
Nombre d'entrées : 1 376 000 env.

Durée du film : 2 h 02 min.

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Nombre de visites :
3789


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Max Cady, condamné à quatorze années de prison pour viol et voie de fait sur une mineure, est à nouveau libre. Avec détermination et rigueur, il entreprend de se venger de l'avocat Sam Bowden, qu'il estime responsable de son incarcération.

Avis : "Les nerfs à vif" est un remake par Martin Scorsese d'un très bon film réalisé en 1962 par John Lee Thompson, en adaptation d'un roman de John D. MacDonald. Scorsese rend d'ailleurs hommage à son prédécesseur en faisant jouer dans son film des acteurs qui tenaient des rôles principaux trente ans plus tôt (Robert Mitchum, Gregory Peck et Martin Balsam) et en réutilisant les thèmes musicaux, la partition initiale de Bernard Herrmann, décédé, étant reprise par Elmer Bernstein. Thriller très violent (beaucoup plus que la version de Thompson), ce film connut un beau succès dans le monde lors de sa sortie et reste l'une des oeuvres les plus réputées de son réalisateur.

Le scénario est basé sur l'histoire d'une vengeance menée méticuleusement par un homme qui estime, non sans raison, avoir mal été défendu par son avocat, et qui veut lui faire payer ses années de prison à travers sa femme et sa fille. Robert De Niro interprète à la perfection un Max Cady effrayant, tatoué sur tout le corps, masquant une agressivité extrême derrière un abord doucereux, et utilisant toutes les ficelles du droit pour exercer sa vengeance sans en subir les conséquences, réussissant même à mettre en mauvaise posture la victime de ses agissements. On va voir l'avocat Sam Bowden, joué avec beaucoup de nuances par un excellent Nick Nolte, tomber petit à petit dans les filets de Cady, incroyablement sûr de lui alors que qu'il se rapproche de plus en plus de la femme et la fille de Sam, Leigh (Jessica Lange) et Danielle (Juliette Lewis, dans un de ses premiers rôles sur grand écran). La situation est d'autant plus difficile pour Bowden qu'il doit également faire face à des difficultés au sein de son couple, et que sa fille pose les problèmes habituels de l'adolescente qui cherche à voler de ses propres ailes. La scène de "séduction" entre Cady et la jeune Danielle dans l'amphithéâtre désert de la fac est un des moments forts du film, alors que l'on avait vu le sort que ce violeur sadique était capable d'infliger à une femme, Lori Davis (Illeana Douglas), quelques moments plus tôt lors d'une des scènes des plus violentes. La tension monte crescendo en nous mettant "les nerfs à vif", le dénouement se passant sur un bateau pris dans la tempête. Malgré la réussite sur le plan du suspense de cette fin à grand spectacle, elle constitue le point faible du film par son côté un peu grand-guignolesque alors que tout le reste du film bénéficie d'un bon degré de réalisme des situations. La réalisation de Martin Scorsese est rigoureuse, avec un travail d'orfèvre sur les cadrages, utilisant plongées et contre-plongées, les gros plans sur les visages des protagonistes étant d'autant plus réussis que les acteurs réussissent à faire passer toute une gamme d'émotions auxquelles on croit vraiment. Un soin tout particulier est également apporté à la photographie du film, avec des effets de soleil couchant, et de feux d'artifice ou d'éclairs d'orage sur des cieux nocturnes.

Le scénario pose évidemment le problème de l'éthique d'un avocat qui se doit avant tout de défendre son client sans juger ce qu'il a fait, laissant ce rôle aux juges sur des éléments objectifs. Mais cet aspect du film, qui sert de ressort aux mobiles du monstre froid qu'est Max Cady, est largement occulté par l'aspect purement thriller qui tient le spectateur scotché tout au long des deux heures du métrage.

Devenu comme son prédécesseur un classique du film noir, "Les nerfs à vif" réussit parfaitement son but consistant à distiller une atmosphère oppressante et un climat d'angoisse auprès des amateurs de thrillers qui recherchent justement ces sensations fortes. A déconseiller aux plus jeunes et aux âmes sensibles, cette œuvre qui se démarque un peu du reste de la filmographie de son réalisateur vaut largement la peine de se retrouver dans une dvdthèque qui se respecte, d'autant plus qu'elle bénéficie d'une édition très complète et disponible à bas prix.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Le master est assez propre, avec des couleurs vives, et des contrastes aptes à bien restituer les nombreuses scènes nocturnes du film. La définition est bonne, avec un grain de pellicule optimal et la compression a été réalisée avec soin. La photographie est due à Freddie Francis qui a soigné les effets de lumières pour nous offrir un spectacle très plaisant.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Anglais, et 2.0 en Français, Allemand, Espagnol et Italien. DTS en Anglais - Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais, Portugais, Danois, Finlandais…

Avis : La VO en 5.1 surpasse les autres versions qui se trouvent être bien plus plates et moins convaincantes dans les scènes d'action par une moindre utilisation des basses. Les dialogues sont correctement rendus, mais en quelques circonstances on a du mal à saisir des paroles murmurées. La musique d'Elmer Bernstein qui reprend les thèmes que Bernard Herrmann avait créés pour le film d'origine est bien rendue, et fait beaucoup pour l'atmosphère prenante du film.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Le film se lance directement à l'insertion du disque du film. Les menus fixes, muets et en anglais sont accessibles à la télécommande. Le film est découpé en 18 chapitres, et on peut changer de langue et sous-titres à la volée. Sur le disque bonus, le making of se lance directement. Pour atteindre les autres bonus, il faut appeler le menu à la télécommande. Cette ergonomie globalement désastreuse ne doit pas masquer la qualité technique du film et celle des suppléments.


Les bonus :

Les bonus sont au format 4/3, en VOst sauf les pages de texte qui sont seulement en anglais. Un contenu DVD-Rom avec un logiciel de lecture donnant accès au script complet du film en anglais, à des images, et des liens avec le site Universal se retrouve à l'identique sur les deux disques. A noter que l'ergonomie pour ce contenu DVD Rom est aussi très peu pratique car les retours menu sont impossibles

  • Making of de 1h20. Ce document très complet aborde tous les aspects de la réalisation, avec de nombreuses allusions au film original. Interviews, extraits du film, photos prises pendant le tournage sont complétées par des pages de scripts, l'ensemble étant très intéressant et justifie à lui seul une bonne note pour les suppléments.
  • Huit scènes coupées, montées en série dans un documentaire de 9 minutes, au format cinéma respecté. Comme souvent ces scènes approfondissent un peu les personnages mais auraient eu tendance à ralentir le rythme du film.
  • Détail du tournage de la scène du défilé du 4 Juillet (deux minutes).
  • Détail du tournage de la scène de la tempête sur le bateau (deux minutes).
  • Galeries de photos sous forme de trois diaporamas incluant en plus des extraits du film, montrant la transformation de Robert De Niro en Max Cady, les acteurs principaux, et Martin Scorsese derrière la caméra, l'ensemble durant neuf minutes.
  • Documentaire de moins d'une minute montrant les effets spéciaux pour les feux d'artifice et les cieux à la nuit tombante.
  • Bande annonce au format recadré 1.85:1.
  • Notes de production en huit pages de texte en anglais.
  • Une page pour un générique simplifié.

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir avec un clapet supplémentaire permettant de loger le disque des bonus. Le visuel reprend exactement l'affiche du film, un montage mettant en évidence les yeux de Cady et suggérant la menace qui pèse sur la famille Bowden.



    La sérigraphie

    Les deux disques sont sur le même modèle, constitués d'une forêt de logos et d'inscriptions diverses entourant le titre original du film en rouge sur fond noir. Bien que non strictement identiques, rien ne permet de savoir lequel est le disque du film ou celui des bonus, ce qui est assez pénible.


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 06/06/2007 à 12:09 par Niko06 : Pas mal mais c'est le plus mauvais film de Scorsese et c'est beaucoup plus mauvais que l'original...

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