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DVD A LA LOUPE


LE PARFUM - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Le parfum - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 04/05/2007


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle: 4 Octobre 2006
Nombre d'entrées : 880 000 env.

Durée du film : 2 h 27 min.

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Nombre de visites :
1711


   

Le Film : 9/10

Résumé : Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat. Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens surdéveloppé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d'oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage....

Avis : Il aura fallu presque 20 ans pour qu’un film tiré du best seller de Patrick Süskind voit le jour. En effet, alors qu’en moins de deux ans auront suffi au tâcheron Ron Howard pour livrer une adaptation bien fade du « Da Vinci Code », livre au succès commercial et critique comparable à celui précité, de nombreux grands réalisateurs aussi célèbres que géniaux tels que Stanley Kubrick, Martin Scorcese, Milos Forman ou encore Tim Burton se sont cassé les dents sur une œuvre où la notion d’odeur, d’odorat et d’olfaction sont le véritable véhicule des sentiments de l’histoire. Enormément descriptif mais passionnant, au héros aussi introverti que son comportement minimaliste est révélateur des ses sentiments profonds, la principale difficulté de cette œuvre était donc de faire visualiser son ‘action’ sans être plombé par une voix off redondante et pesante.
Alors, qu’est ce qu’un obscur réalisateur allemand, certes responsable du trépidant « Cours Lola, cours » et de l’ignoré « Heaven », grâce à des capitaux européens ont pu apporté à ce roman, instantanément culte et reconnu par toute l’intelligentsia littéraire comme un chef d’œuvre inégalable et inadaptable au même titre que le « Nom de la rose » ?? Cela s’est il fait au détriment du livre ? Y a-t-il eu trahison alors que son auteur a toujours refusé de vendre ses droits ? Qu’est ce que le film peut apporter à ce bouquin alors que le style et la qualité littéraire avaient réussi le pari de faire visualiser au lecteur des images fortes qui n’appartenaient qu’à lui et surtout de le plongée dans une marée d’odeur comme à nulle part autre pareil ??

Pour annoncer la couleur de suite, je dois bien avouer que ce film a été une claque. En effet, il est un condensé de virtuosité visuelle qui n’appartient qu’au réalisateur, de richesse scénaristique qui sont le fruit de l’œuvre originelle et empreint d’une puissance de jeu car porté par un casting sans faille et au jeu rigoureux.
Sans vouloir sombrer dans la comparaison poussive, le style est ici comparable à celui d’un Chan Wook-Park période « Sympathy for Mr Vengeance ». Sur une photographie volontairement terne et sombre, aux teintes majoritairement ocres, se détachent quelques couleurs très vives dont le rouge et le roux sont les plus flagrants exemples. Bien sur, Tom Tykwer ne fait pas du plagiat du génie sud coréen mais même dans sa narration, son montage volontairement lent et contemplatif, ses protagonistes mystérieux et mutiques, cette « histoire d’un meurtrier » ne peut manquer de faire allusion à la trilogie de la vengeance asiatique.
Mais la performance ultime du metteur en scène aura été, juste par l’image, de faire ressentir au spectateur, sans artifices gadgetaires comme le cinéma a pu connaître (diffuseur d’odeurs dans les salles pour un film dont j’ai oublié le nom) ces odeurs soit nauséabonde soit plaisantes et ce juste à la vision des images qui défilent à l’écran. Pour ce faire, nul besoin de la description par une voix off de ce qui était écrit sur les pages du livre mais l’utilisation savante du montage tout d’abord et d’un cadrage ensuite qui font que nous autres, public ébahi par tant de savoir faire, rentrons en symbiose totale avec ce personnage si particulier car au nez surdéveloppé.

Il faut bien dire que le traitement scénaristique du personnage s’y prête de façon idéale. Bien qu’ils s‘agisse d’un des pires meurtriers de l’histoire littéraire mais au passé si trouble que l’auteur aurait pu lui trouver milles excuses, le réalisateur, tout comme l’écrivain, ne prennent jamais parti pour ou contre les agissements de ce pauvre être. Se bornant à la description de son comportement et de ses agissements, nous nous retrouvons plongé à sa place et nous ne pouvons nous y résoudre. Sa quête du parfum ultime pouvant lui donner l’amour des autres, son manque total de charisme qui font qu’il est quasi invisible aux yeux d’autrui, tout nous renvoie à un moment où à un autre de notre vie et de ce besoin fondamental de reconnaissance. Il y a une grande part de questionnement philosophique ( la reconnaissance de l’individu dans une société, les mouvements de foules destructeurs et irréfléchis, la notion de pouvoir et le besoin de se distinguer…) dans cette œuvre et c’est ce qui à mon avis en a fait son succès malgré son aspect général qui n’est ni plus ni moins qu’un thriller, captivant certes mais très classique dans sa construction : un tueur, des crimes, une recherche du meurtrier.
Pour apprécier pleinement ce film et ce qui le distingue des autres, il faudra donc lui reconnaître les qualités suivantes qui font qu’il est à classer à part dans ceux du même genre. Premièrement, La reconstitution historique est exemplaire. Exit les beaux romans de cape et d’épée avec des personnages fringants et des villes à la propreté reluisante. Ici, tout est crade, malgré une volonté des habitants de se distinguer du point de vue vestimentaire ou odorante (boutique de parfum pour les grands de ce monde), chacun porte les marques d’une hygiène désastreuse dont la ville en porte les stigmates. On colle ici on ne peut mieux à une réalité bien plus sordide que le cinéma se plaît à nous présenter à l’accoutumé. Les déchets envahissent les rues des cités, les places de marché sont un refuge des pires immondices. Les gens sont sales, détruis par le manque de propreté (tous ont les dents jaunes et pourris, le héros porte des marques de maladie dermatologiques courantes à cette époque).
Deuxièmement, c’est de l’inclure dans une société violente et volontairement partiale. Ça rejoint bien sûr la reconstitution historique mais elle fait écho aussi à notre monde actuel et les coups de folie destructrice de certain (serial killer, attentats, meurtres massifs comment dans les lycées américains…). Sans verser dans les effets gores qui auraient nuit au film, il n’en demeure pas moins que ce film n’est pas forcément regardable par tout le monde. Les images chocs mais à l’esthétisme indéniable dignes de Chan Wook-park, encore lui, (une fille flottant dans un bain d’huile odorante, une partouze géante encore jamais vue mais dans le plus hard des films de cul) sont légion mais on ne compte pas non plus le nombre d’exécutions rapides et sèches (pendaison) et la violence urbaine dans lequel baigne tout le métrage.
Enfin, il faut avouer que la force de ce film aura été de ne pas se laisser aller aux débordements actuels qui font que pour chaque nouveau film, il faille plus d’action, plus d’effets spéciaux, plus de tout. Le réalisateur prend son temps pour narrer son histoire. On n’échappe pas à quelques longueurs notamment dans la seconde moitié mais il s’avère que le spectateur est captivé de bout en bout sans que tout verse dans a surenchère. Des effets spéciaux numériques il y en a peu voir pas du tout (ils sont en tout cas invisibles), de l’action, elle se fait rare. Hormis quelques cavalcades dans les champs du sud, quelques tabassages à mains nues dans le détour d’une ruelle, on ne peut pas dire que ce soit un standard du genre. Quant au personnage principal, il est quasiment mutique. Les rares scènes où il parle sont d’ailleurs celles qui plombent le film. On voit bien qu’ainsi, nous sommes face à un chef d’œuvre car refusant de se plier aux ‘normes’ actuelles du toujours plus et n’hésitant à prendre des partis pris qui risqueraient de choquer certains.

Ce film est porté par un casting exceptionnel. Le rôle de Jean-Baptiste Grenouille est tenu par le jeune Ben Whishaw que certains auront pu voir dans les peu connus mais pourtant excellent « La tranchée » et « Layer Cake ». Le choix de donner ce rôle à un quasi inconnu été de bonne augure. Il a évité ainsi au public de transposer son image sur d’autres rôles et de l’accepter immédiatement dans celui-ci. Il faut dire qu’il donne parfaitement corps à son personnage. Son physique famélique, son visage si figé mais ses yeux si expressifs, tout concours à ce qu’il s’impose comme une évidence même dans ce rôle tellement difficile. Tout passe par son regard et le rendre muet tout au long du film n’aurait pas été vain tant il a été inutile de la faire parler. A ses côtés on trouve le grand Alan Rickman. Vieillissant, il trouve chaussure à son pied dans son rôle de noble, père protecteur de la beauté recherchée par Grenouille. Cette beauté, c’est la craquante Rachel Hurd-Wood qui jouait Maggie dans le correct mais oubliable « Peter Pan » de P.J Hogan.. LA rousseur enchanteresse de ses cheveux, sa peau si diaphane, son minois angélique. Elle est le seule élément véritablement beau et pur du film. Son jeu est une fois de plus parfait et on peut que regretter son temps de présence trop limité. Enfin, les cinéphiles apprécieront la présence de Dustin Hoffman, meilleur que jamais dans les habits d’un parfumeur autrefois célébrissime mais actuellement rongé par la vieillesse et la perte de son savoir.
J’ai volontairement mis cette note au film car malgré mes louanges dithyrambiques, il y a deux passages qui ont à mon goût ont été moins bien traités que l’ensemble de l’œuvre. Sans vouloir trop en révéler, il s’agit du long passage chez Baldini en milieu de métrage et cette fausse fin tout au bout du film. Elles dénotent un petit peu et malgré leur maestria, ralentissent le rythme du film pourtant lent.

« Le parfum » est donc un immense moment de cinéma. En osmose totale avec le livre dont il est tiré, il est une œuvre à part dans les productions actuelles. Très marqué par un style visuel qui sied parfaitement à l’œuvre et qui permet la ‘retranscription’ des odeurs aux spectateurs, il n’épargnera pas la sensibilité de chacun car même sans verser dans les excès gores qu’affection le cinéma ces 5 dernières années, il baigne dans une violence constante dont chacun doit faire preuve pour trouver sa place dans la société. Ce film est donc une curiosité fascinante que chacun se doit de découvrir. Les admirateurs du livre y trouveront leur compte, la fidélité à l’œuvre originelle étant bien sûr de mise sans verser dans la ‘traduction’ littérale. Les autres, s’émerveilleront devant un scénario sensationnel et une mise en scène époustouflante qui font que, malgré une certain classicisme (pas d’effets numériques ou d’invention pseudo révolutionnaire) ‘on s’y croirait’.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35:1

Avis : Malgré une photographie aux rendus plus que difficile à retranscrire, il faut avouer que l’encodage s’en sort avec les honneurs. Le master est bien évidemment immaculé mais surtout, la compression est exemplaire évitant tous les écueils qui l’attendaient. Le rendu colorimétrique est par ailleurs excellent.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais et français, DTS 5.1 en français – Sous titres : Français, ainsi que sourds et malentendants

Avis : On félicitera tout d’abord l’éditeur pour avoir inclus une piste audio vision et ce dés les menus. Ensuite, on appréciera une haute tenue sonore, notamment en DTS avec une superbe aération musicale sur les 5 enceintes et quelques effets arrières bien sentis même si trouver de nombreux top sons restent difficile au sens quotidien du terme.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
les Menus en 16/9, sonorisés par la musique du film et comme pour la plupart des dvd édités par Metropolitan, la lisibilité est exemplaire.. Des images du film, voilées par un drap balancé par le vent défilent dans la partie supérieure tandis que dans la partie inférieure, dans une très belle écriture sont inscrits les titres des pages de menu.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Commentaire audio du réalisateur
  • 5 bandes annonces de films de la maison d’édition dont celle du film


  • Disque 2 :
  • Excellent making of de 53’ qui permet de visionner de nombreuses images du tournage mais aussi rempli d’une foulitude d’informations passionnantes.
  • 38’ d’interviews à l’intérêt variable et faisant parfois trop preuve de langue de bois.
  • Excellent bonus technique divisé en 4 modules revenant sur des points bien particuliers tels que les lieux du tournage, la photographie, la visualisation des senteurs et moins intéressant sur le mixage des pistes sonores
  • Bonus moins captivant, il s’agit d’un petit document de 15’ sur la création des parfums.
  • Pour finir, banale galerie de photos
  • Voilà une édition très complète et surtout passionnante transcendée par un packaging tout à fait honorable.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Ouf....à film d'exception, Seven7 s'est décidé à nous offrir un très beau packaging, à savoir un digipack 2 volets inséré dans un superbe surétui cartonné qui reprend l'affiche cinéma. l'arrière plan du digipack représente une scène du film et les sérigraphies complètent subtilement cette image. L'arrière plan représente le fameux Jean-Baptiste Grenouille dans les ruelles de Paris.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies complètent l'arrière plan du très beau digipack que nous offre Metropolitan. La qualité d'impression est vraiment très bonne mais on regrettera la surcharge de logos qui parasite un peu ce bel ensemble.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (19/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 29/06/2007 à 11:48 par sylvidra67 : Il n'y a pas grand chose à rajouter à une telle critique! Pour moi aussi, ce film a été une grande claque. C'est une oeuvre brillante de bout en bout.

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