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DVD A LA LOUPE


JAMAIS PLUS TOUJOURS + L'AMOUR VIOLé

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Jamais plus toujours + L'amour violé DVD sorti le 28/10/2005


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Editeur : Doriane Films
Distributeur :
Zalys Distribution

Date de sortie en salle :
- Jamais plus toujours : 10 Mars 1976
- L'amour violé : 11 Janvier 1978
Nombre d'entrées : L'amour violé : 1 859 481

Durée du film :
- Jamais plus toujours : 1 h 17 min.
- L'amour violé : 1 h 55 min

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Nombre de visites :
30894


   

Le Film : 9/10

Résumé "L'amour violé" :  Nicole, infirmière à Grenoble, est violée un soir par quatre hommes. Traumatisée, elle pense ne jamais pouvoir se remettre de ce choc. Sur les conseils d'une amie, elle finit tout de même par porter plainte afin que cette affaire puisse avoir une suite judiciaire.

Avis : Tourné à une époque où le viol restait encore un sujet largement tabou, "L'amour violé" cherche à montrer le traumatisme durable causé par ce genre d'agression sur sa victime, et que le refuge dans le silence ne fait qu'empirer les choses. La nécessité de dénoncer les auteurs du crime est aussi rappelée avec force, pour permettre à la victime de retrouver une certaine sérénité, et aussi pour éviter la banalisation de tels actes. Et même si le film apparaît aujourd'hui comme un peu daté, et fortement connoté d'une touche féministe, il constitue un avertissement à caractère éducatif qui n'a malheureusement pas perdu de sa pertinence.

La force du film réside d'abord dans la scène du viol. Celle-ci est longue, plus de dix minutes, tournée avec un tact qui contourne la vulgarité et le voyeurisme sans négliger une crudité destinée à montrer le caractère odieux et révoltant de l'agression, le viol lui-même étant suivi de sodomie et fellation forcée. La scène comporte des moments franchement insoutenables, lors des gros plans sur le visage ravagé de la jeune femme dont la détresse n'émeut pas le moindre du monde les quatre violeurs, des hommes plutôt ordinaires et qui n'ont rien de "criminels", qui cherchent "seulement" à "s'amuser" sans mesurer le mal qu'ils provoquent. La réalisatrice a voulu aller jusqu'au bout de cette scène pénible pour donner de la force à un message qui se veut militant de la cause des femmes. Tout le film est porté par Nathalie Nell, qui incarne sans jamais surjouer une Nicole poignante, une brave fille tournée vers les autres à travers son métier d'infirmière et qui va devoir trouver le courage de dénoncer ses agresseurs pour réussir à se reconstruire. Elle doit pour cela passer outre l'avis de sa mère qui considère "qu'on ne doit pas en parler", et de son fiancé Jacques (Alain Fourès), qui, après une réaction violente mais surtout égoïste, a du mal à comprendre que Nicole continue de ressasser cette affaire et n'ait plus envie de lui faire l'amour. Seule son amie Catherine (Michèle Simonnet) la soutiendra dans cette démarche difficile, alors qu'elle subit des pressions de la part de la femme d'un des violeurs et des parents d'un autre pour abandonner les poursuites. Les hommes sont peu épargnés dans ce film, et c'est son seul défaut car la charge pourrait de ce fait paraître un peu caricaturale. On voit des bidasses avec leurs plaisanteries graveleuses, les quatre violeurs assez cyniques (remarquablement interprétés par Daniel Auteuil, Bernard Granger, Alain Marcel et Gilles Taniz) et Jacques incapable de comprendre le mal-être de celle qu'il aime. Seul Julien, le mari de Catherine (Pierre Arditi) se comporte à peu près correctement. Et la dénonciation de mœurs patriarcales à travers les dessins des enfants est également éloquente.

La réalisation de Yannick Bellon est intelligente, et la qualité des dialogues, l'enchaînement des évènements et le caractère juste des réactions des différents protagonistes soutiennent en permanence l'attention des spectateurs. Et si l'on ne peut pas dire que la vision de ce film militant constitue un divertissement, on en sort néanmoins avec l'impression qu'il était vraiment nécessaire qu'il ait été tourné.


Résumé "Jamais plus toujours" :  A la salle des ventes de l'Hôtel Drouot, Claire, de retour à Paris après avoir longtemps fui la capitale, se promène parmi les objets qui ont appartenu à son amie Agathe qui vient de mourir. Tout un passé ressurgit.

Avis : "Jamais plus toujours" est une poésie filmée dont le fil conducteur est un album de photos à travers lequel Claire va revivre sa relation avec son amie Agathe, une comédienne, cette visite à la salle des ventes étant aussi l'occasion de retrouver Mathieu et provoquant la renaissance d'un amour réciproque latent et non encore avoué. On retrouvera à la fin du film le même album de nombreuses années plus tard, alors qu'une jeune femme du futur feuillette les photos rajoutées où l'on voit Claire qui a vieilli auprès de Mathieu, les dernières pages encore vides semblant attendre les témoignages d'une autre vie…

Le film est une sorte de méditation sur le passé et le temps qui s'écoule, et pour souligner cela la réalisatrice a choisi un rythme très lent où il ne se passe pas grand chose, la caméra s'attardant sur les objets, témoins de vies passées ou à venir et qui gardent tout leur mystère. L'interprétation est toujours juste, avec dans les rôles principaux Bulle Ogier (Claire), Loleh Bellon, la sœur de la réalisatrice(Agathe), Jean-Marc Bory (Mathieu), Marianne Epin et Bernard Giraudeau (Sylvie et Denis, un couple qui a acquis un paravent-miroir ayant appartenu à Agathe). On est bercé par le charme mélancolique d'une photographie magnifique de Georges Barsky et par la musique envoûtante de George Delerue, et si le risque de s'endormir est loin d'être nul, on peut au moins en espérer des rêves empreints de paix et de douceur. Un film à réserver aux nombreux amateurs de vieux bibelots qui pourront pour certains s'y retrouver.
Ma note pour ce film : 5/10.


Nota globale : L'éditeur Doriane Films a rassemblé dans un même boîtier deux films fort différents, leur point commun étant d'avoir pour auteur la même réalisatrice, Yannick Bellon. "L'amour violé" est une œuvre forte, saluée par la critique et qui a attiré près de 2 millions de spectateurs sur un sujet difficile. Par contre "Jamais plus toujours", resté quasiment confidentiel, se présente plus comme une figure de style, un essai contemplatif à regarder par curiosité sachant que tout le monde n'ira probablement pas au bout. J'ai donc choisi pour ce DVD à la loupe de ne réserver la notation de la critique et toutes les images qu'à "L'amour violé", qui justifie à lui seul l'achat de l'ensemble, "Jamais plus toujours" apparaissant alors plutôt comme un super bonus.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.66:1 (pour les deux films)

Avis : Les masters sont assez propres avec peu de défauts de pellicule, les couleurs sont naturelles, pas trop saturées , avec des contrastes soulignés par des noirs assez denses. La définition est bonne, du grain apparaissant dans les scènes sombres, mais la compression ne se fait pas trop sentir. Si dans "L'amour violé" la recherche artistique cède un peu à la recherche d'efficacité du propos, on a l'effet inverse dans "Jamais plus toujours", où l'image est en soi le but du film.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 1.0 en Français (pour les deux films) - Sans sous-titres

Avis : Les bandes son mono d'origine des deux films sont de bonne qualité, claires et mettant bien en relief les dialogues et la musique. Il ne faut néanmoins pas en attendre beaucoup sur l'ampleur , et bien sûr aucun effet de spatialisation n'est présent, alors que certaines scènes auraient pu le justifier, surtout sur "L'amour violé".


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus des deux films sont animés et musicaux, au format 4/3 et sur le même modèle. "L'amour violé" est découpé en 10 chapitres et"Jamais plus toujours" en 8 chapitres, ce qui est insuffisant dans les deux cas.


Les bonus :

Sur le disque de "L'amour violé" :

  • Interviews (au format 4/3) de Yannick Bellon (20 minutes), Nathalie Nell (5 minutes), Pierre Arditi (19 minutes), et Marin Karmitz, l'assistant réalisateur (18 minutes). Mis à part Karmitz qui parle en général du cinéma de l'époque, avec les problèmes de production, de distribution, et de la difficulté pour une femme d'être réalisatrice, les intervenants reviennent longuement sur le tournage, et particulièrement sur la scène du viol dont Nathalie Nell dit avoir eu beaucoup de mal à l'interpréter ("j'ai été violée par le cinéma"), le tournage durant trois nuits d'affilée. Bellon évoque aussi la polémique lors de la sortie du film où on lui a reproché de montrer cette scène en détails au lieu de la suggérer, alors que justement elle voulait montrer ce crime dans toute son horreur.
  • Filmographie de Yannick Bellon : 5 pages en 4/3, assez complètes avec une mini biographie préalable.


  • Sur le disque de "Jamais plus toujours":
  • "Varsovie quand même", court métrage de Yannick Bellon de 17 minutes en 4/3 N&B. Film sous forme de reportage rappelant le martyr de la ville sous le régime nazi, avec des images d'archives de guerre, et le début de sa renaissance après la défaite allemande.
  • Interviews de Yannick Bellon (5 minutes) et Pierre Nora (14 minutes). Tous deux reviennent sur le tournage, Nora parlant beaucoup des actrices, et de la lenteur du film.
  • Filmographie de Yannick Bellon, la même que sur l'autre disque.

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir à deux alvéoles. Le visuel est un montage original à partir de photos des deux films, sans rapport avec les affiches cinéma. Ce type de packaging qui interdit la personnalisation d'un boîtier par film est tout à fait insatisfaisant.



    La sérigraphie

    Les sérigraphies des deux films sont sur le même modèle, sobre avec une photo extraite du film et le titre dans une barre horizontale. Il y a deux logos relativement discrets, et pas de textes légaux. L'impression est fine et inclut le rond central.


    Note Finale : (14/20)

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