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DVD A LA LOUPE


THE THING (1982) - EDITION COLLECTOR 2005

Lui écrire SebsokK

The Thing (1982) - Edition Collector 2005 DVD sorti le 08/11/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle : 03 novembre 1982

Durée du film : 1 h 48 min.

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Nombre de visites :
2430


   

Le Film : 10/10

Résumé : Le maître de l'horreur John Carpenter ("Halloween", "New-York 1997") met en scène l'exceptionnel Kurt Russel au milieu d'incroyables effets spéciaux pour réaliser cette version frissonnante de "The Thing From Outer Space", un grand classique.
Hiver 1982 au coeur de l'Antarctique. Une équipe de recherche composée de 12 hommes découvre un corps enfoui sous la neige depuis plus de 100 000 ans. Décongelée, la créature retourne à la vie en prenant la forme de celui qu'elle veut ; dès lors, le soupçon s'installe entre les hommes de l'équipe.
Où se cache la créature?
Qui habite-t-elle?
Un véritable combat s'engage.

Avis : Difficile d'être objectif devant ce chef d'oeuvre... Vous ne m'avez pas souvent vu mettre des 10/10, mais avec "The Thing" cela va être le cas, et sans aucun remords. Ce film a été au top de mon panthéon personnel pendant de très longues années. Aujourd'hui, il se "tire un peu la bourre" avec "L'Antre de la Folie" pour être mon film préféré. Tout les deux sont vraiment sensationnels, et je suis encore un peu indécis... Les deux films sont différents dans le genre fantastique, n'ont pas les mêmes références, le même type de héros et surtout la même ambiance... Une seule chose est sûre: ces deux films sont des chefs d'oeuvre incontestables du Prince des Ténèbres: John Carpenter.

Dès le départ, le long métrage ne manque pas d'atouts pour séduire. Kurt Russel en acteur principal est toujours synonyme de qualité.... et dans "The Thing" plus qu'ailleurs, l'acteur est vraiment au top! Quel bonheur de le voir l'air exténué à la lueur de son lance-flammes, l'oeil complètement hagard, au bord de la folie... Pour être franc, j'ai rarement vu un acteur aussi crédible dans un film d'horreur. L'acteur assure et porte le film du début à la fin, soutenu par des seconds rôles pas mauvais non plus qui lui rendent la réplique de façon plus que convaincante.
Second point fort: les effets spéciaux. Je vous l'accorde, ils ont peut être un peu vieilli aujourd'hui, mais ils ont néanmoins cette touche incroyable de réalisme que le numérique n'arrive toujours pas à restituer. Tout simplement bluffant, "La Chose" se transforme dans les ténèbres et dans la lumière de façon convaincante, répugnante, abjecte et blasphématoire (ca se voit que je lit du Lovecraft en ce moment?) devant nos yeux. Les effets spéciaux sont toujours surprenants et prendront de court les spectateurs qui n'ont encore jamais vu ce chef d'oeuvre. A l'heure actuelle, "The Thing" est sans doutes le film le plus terrifiant et violent jamais réalisé par John Carpenter, et c'est en partie dû à la grande maîtrise des effets spéciaux et à leur mise en scène...
Enfin, dernier as dans la manche du long métrage: son ambiance. Jamais un huis clos n'aura été aussi angoissant. John Carpenter transcende le genre en lui ajoutant une dose de fantastique, d'horreur et surtout de paranoïa a l'état pure! "La Chose" peut être n'importe qui, et au fur et à mesure que les membres de l'expédition disparaissent, les probabilités qu'un des hommes soit "La Chose" augmente... Jusqu'au final incroyable, la pression montera progressivement jusqu'à en devenir insoutenable. Le spectateur a l'impression de manquer d'air, et le film ne lui laissera aucune occasion de souffler. Même après le générique final il sera difficile de respirer à pleins poumons... "The Thing", plus qu'un film, c'est une véritable expérience à vivre dans le noir, enfermé chez soi et dans le froid!

J'ai longtemps cru que "The Thing" était un des Carpenter les moins symboliques... Je me contentais de me dire que ce n'était "qu'un" remake de l'excellent "The Thing From Outer Space" d'Howard Hawks, et que John ne s'était pas forcément préoccupé d'autre chose que de l'ambiance qui est à elle seule fantastique... C'est vrai je l'ai bien vu des centaines de fois sans y voir un quelconque double sens. Cependant, après la lecture de quelques ouvrages très intéressants sur les longs métrages de John Carpenter et le rererererevisionnage du film pour écrire cette loupe, je me suis soudain rendu compte d'une métaphore que je m'étonne encore de n'avoir jamais remarquée!
Si "The Thing" se démarque sur un point par rapport à l'ensemble des "John Carpenter's", c'est à mon avis sur son absence de présence féminine humaine... Dans "The Thing", la féminité est symbolisée (et je tiens à préciser que tout le délire qui va suivre est issu de mon cerveau et de divers ouvrages sur John Carpenter). C'est vrai: tout les films de Big John sans exceptions ont souvent des héroïnes fortes qui vont à la fin sauver les meubles. Nous pouvons citer par exemple Laurie Strode dans "Halloween", Stevie Wayne dans "Fog", Melanie Ballard dans "Ghosts of Mars"... Les exemples ne manquent pas... Et même si dans d'autres films ces rôles sont moins centraux, ils sont néanmoins importants et nous montre des femmes "guerrières" comme Hershe Las Palmas dans "Los Angeles 2013". Et enfin, parfois Carpenter symbolise la Femme comme dans "Christine"... ou dans "The Thing"...
Et là vous allez me dire "Ok mais tu vas quand même pas dire que la femme du film c'est Kurt Russel avec ses cheveux longs et sa coupe de Beatles?". Non je vous rassure: la Femme, c'est la Chose elle même... Sur quoi je fonde cette théorie? Tout d'abord certains plans sont évidents: rappellez vous la première autopsie, où le medecin "ouvre" "La Chose" et en extirpe une espèce de tête de chien... Le plan, la forme de l'incision, et la tête qui en ressort rappelle clairement un accouchement... Pareil pour la scène où le même medecin se "prends les mains" dans le ventre de son patient... Césarienne?
Mais on peut pousser plus loin l'analyse... Lorsque l'on observe "la Chose" au microscope, on s'aperçoit qu'elle réagi directement sur les cellules humaines, comme une maladie. Et là, je pense que vous ne serez pas surpris si je vous annonce que c'est notamment au Sida que je pense: les deux se propagent pas contact, et en particulier lors de rapports sexuels. "La Chose" pour moi "est" la Femme avec laquelle les hommes du camp vont attraper cette maladie... Les analogies avec les relations sexuelles et le SIDA sont nombreuses: on retrouve les vêtements des "contaminés" (la Chose les aurait elle deshabillés avant de les absorber?), la cultissime scène du test sanguin peut être vue comme un test de depistage, "la Chose" entraîne une certaine paranoïa dans les rapports humains... Bon OK je vais chercher loin, mais comme je vous l'ai dit c'est ma vision de "The Thing" après une bonne centaine de visionnages. Dans sa Croisade pour décrire le Mal, Carpenter choisi ici, à mon avis, de montrer un virus et une épidémie.

Au final, je pense que vous m'avez compris quand je dis que "The Thing" est un film d'exception, une pièce maîtresse de l'horreur fantastique, un monument d'angoisse, une claque visuelle et une performance d'acteur au moins aussi impressionnante... Mais attendez: je n'ai pas fini! Comment ne pas parler de la musique dans un film de John Carpenter? Surtout que dans "The Thing", ce n'est pas Big John qui s'y est collé... mais Enio Morricone! Ne vous en faites pas: le maestro respecte l'esprit Carpenterien avec une musique minimaliste, angoissante et axée sur les basses et le rythme...
A tout les points de vue, "The Thing" est un fabuleux long métrage, et vous n'avez AUCUNE excuse pour passer à côté de ce chef d'oeuvre.


L'Image : 1/3

Détails techniques : Format Vidéo: 4/3 - Ratio: 2.35:1

Avis : Bon alors là... Ca me fait très mal de devoir saquer le film sur ce point, mais c'est vraiment du n'importe quoi... Comme les éditions précédentes, le master est toujours 4/3 (avec des énormes barres noires en haut et en bas de l'écran), ainsi l'image perd en définition et l'on est obligé de zoomer sur un diffuseur 16/9
C'est d'autant plus frustrant que ce défaut était déjà présent sur l'édition simple! C'est inadmissible... Surtout qu'en plus l'image n'est pas non plus excellente au niveau qualité... C'est parfois un peu flou, la compression se fait aussi un peu trop visible par moment et enfin les couleurs sont un peu fades aussi...
L'image a été ma grosse déception de cette "Edition Collector"... J'esperais sincèrement que sous cette nouvelle pochette magnifique se cachait une véritable remise à niveau visuelle du film... Ca sera pour une autre fois (j'espère...).


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais, Dolby Digital 2.0 en français - Sous-titres: Français, Espagnol

Avis : Là encore, l'"Edition Collector" est semblable à l'édition classique. Les Anglophobes vont être déçu car la VF n'est toujours pas en 5.1... Ca se remue pas trop pour nous ressortir une édition digne de ce nom de ce chef d'oeuvre...
Quoiqu'il en soit, en Anglais, le 5.1 est toujours honnète, voire même très bon par moments (surtout dans les scènes avec l'hélicoptère). Maigre consolation pour cette édition qui ne cesse de nous décevoir...


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Encore une déception... Et une grosse... Et je commence à douter serieusement de l'honneteté d'Universal sur le coup... Quel foutage de gueule: il n'y a pas d'autres mots! Regardez les images! Elles parlent d'elles même! On nous resort le même menu pourri digne d'une édition Belge (sans vouloir offenser nos amis du plat pays), avec des musiques ridicules, des icones flashies formatées et des menus désespérement figés. Pour les transitions, on repassera plus tard car bien sûr elles sont absentes...
Au moins, les menus sont claires et il est difficile de s'y perdre... Mais pour tout le reste c'est tout simplement horrible...


Les bonus :

Pour les bonus c'est déjà beaucoup plus interessant... Je craignais un peu du contenu vu que tout tiens sur un seul DVD, mais finalement on s'en tire pas trop mal... Il faut croire que la qualité médiocre du film permet de mettre beaucoup de bonus sur la galette! On retrouve donc:

  • [Commentaires audio de Kurt Russel et du réalisateur John Carpenter]: Classique, et quand les deux zouaves se rencontrent le temps d'un commentaire c'est rarement triste!
  • ["The Thing" par John Carpenter: La Terreur Prends Forme]: Le gros point fort de cette Edition. Ce documentaire incroyable d' 1h20 passe au crible tout les détails du film... On retrouve des interviews des acteurs, mais aussi de l'équipe technique... Et surtout de Rob Bottin, le responsable des effets spéciaux, qui m'a l'air bien allumé! C'est vraiment dense, passionnant, et il est difficile de s'y ennuyer.
  • [Production Background Archive]: Cette featurette est purement textuelle, et n'est pas traduite en Français. Ce n'est pas très grave non plus car elle fait un peu doublon avec le documentaire. Elle parle surtout de la pré-production.
  • [Casts Production Photographs]: Encore une featurette textuelle non traduite qui reprends en gros ce que dit déjà le documentaire à propos du Casting.
  • [Production Art and Storyboards]: Toujours du texte en Anglais, mais ce coup-ci j'aime beaucoup car on revient sur les Storyboards en gros plan et surtout on a tout le temps de les admirer. J'ai toujours aimé ce genre de bonus...
  • [Location Design]: Encore du texte Anglais, mais accompagné de nombreuses photos de la création des décors comparées avec les storyboards. Là encore c'est vite vu et cela ne mange pas de pain. Dommage que ca fasse encore bien doublon avec le Docu!
  • [Production Archives]: Ohhhh... Surprise! Du Texte en Anglais! Accompagné de photos du tournage! On y apprends quelques détails en plus par rapport au Docu, mais vraiment rien d'exaltant.
  • [Outtakes]: 3 minutes 50 de CutScenes qui n'apportent pas grand chose en plus, avec une petite analyse textuelle toujours en Anglais.
  • [Post Production]: Très intéréssante elle aussi, cette featurette (textuelle en Anglais) s'attarde sur plusieurs aspects de la Post Production comme la promotion, la sortie en salle, la musique et les études préliminaires pour l'apparition du titre. Ca ressemble un peu à des photos prises en vrac, mais c'est sympa...
  • Comme vous l'avez probablement compris, outre le Docu, les bonus de "The Thing" vont vous permettre de vous améliorer dans la langue de Shakespeare au moins aussi efficacement que n'importe quel cours! Que les Anglophobes se rassurent: l'écrasante majorité des éléments expliqués en Anglais apparaissent aussi dans le Docu (en VOST). Ils ne manqueront donc pas grand chose...


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Au niveau du pack, c'est assez original malgré une base classique. Le DVD viens dans un boîtier Amaray Blanc transparent, avec une pochette psychédélique dans les tons bleus, avec ce visage déformé au premier planc. Là où ca devient intéressant, c'est le fourreau plastique mou et transparent (et fragile) qui entoure le boîtier et lui donne cet aspect givré. Par transparence, on voit donc le visage comme pris dans la glace et le titre avec sa fameuse police. Au verso, on retrouve le visage de Kurt Russel, lui aussi givré, quelques images, le résumé, et un (rapide) aperçu technique. Comme vous pouvez le voir d'après le scan: le résultat est vraiment sympathique. Tellement sympathique d'ailleurs qu'il trompe presque sur la marchandise... Si j'étais mauvaise langue, je dirais que cette "Edition Collector" n'a de Collector que le Packaging... Mais bon ce n'est pas le genre de la maison!



    La sérigraphie

    La sérigraphie est exactement la même que celle de l'édition simple, et reprends au passage la pochette de l'édition simple... Hum Hum! Néanmoins, elle est plutôt jolie. J'aime beaucoup cette illustration, et le rond central est imprimé donne à l'ensemble une touche assez classe.
    On remarquera que les logos sont assez discrets car ils sont noirs sur bleu foncé, et les mentions légales ne dérangent pas non plus. Certes leur disposition les rends assez voyantes, mais c'est malgré tout assez esthétique.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (16/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 08/03/2007 à 11:52 par Niko06 : Edition de merde pour un très très grand film, peut-être le plus grand film fantastique de l'histoire! Vive le Zone 1 toutefois, l'édition spéciale américaine est irréprochable ;)
    - le 05/03/2007 à 14:21 par SebsokK : C'est juste qu'il est encore plus visionnaire que tu ne peux l'imaginer ;)
    - le 05/03/2007 à 11:24 par ninnin4 : Pour info, à propos de la partie technique, je crois que la Version HD, qui est je ne sais plus si c'est en BluRay ou HDDVD, semble avoir corrigé nombre de ces défauts..... Très bonne critique pa
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