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DVD A LA LOUPE


KINGDOM OF HEAVEN - ULTIMATE EDITION DIRECTOR'S CUT

Lui écrire ninnin4

Kingdom of Heaven - Ultimate edition director's cut DVD sorti le 29/11/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle: 04 Mai 2005
Nombre d'entrées : 1 249 000 env.

Durée du film: 2 h 25 min.

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Nombre de visites :
1759


   

Le Film : 9/10

Résumé : En perdant sa femme et son fils, Balian, un jeune forgeron, a presque perdu la foi. Alors qu'il pleure leur disparition, un chevalier vient le trouver. Godefroy d'Ibelin est un croisé, un baron du roi de Jérusalem ayant pour mission de préserver la paix en Terre sainte. Il révèle à Balian qu'il est son père et lui demande de l'accompagner jusqu'à la Ville sainte. C'est à Jérusalem que Balian deviendra le plus valeureux et le plus héroïque des chevaliers, accomplissant un destin que personne ne pouvait imaginer...

Avis : Ridley Scott est certainement le réalisateur , à ce jour, qui a le plus de director’s cut ou de versions longues de ses films à son actif. Doit on mettre cela sur le compte de simples raison marketing et d’autres raison bassement commerciales ou doit on le considérer comme un artiste maudit par ses producteurs et qui ne retrouve sa grâce que par le seul support DVD qui a permis de redonner à sa filmographie ses lettres de noblesse et redonné aux yeux de son public un statut d’auteur de blockbuster ? A travers une carrière en dents de scie qu’il a vu au sommet dés ses débuts (fin des années 70) avec « Blade Runner » et « Alien, le huitième passager », il a jeté les bases d’un nouveau cinéma fantastique qui a ce jour, malgré les presque 30 ans, reste aussi efficace qu’indémodable. Puis, son succès public et critique s’est vite terni au début des années 90 après « Thelma et Louise ». il retrouvera un second souffle à l’aube des années 2000 quand il s’attellera avec « Gladiator » au revival du péplum. Suivra alors une vague d’excellents films parmi lesquels on compte le contestataire film guerrier « La chute du faucon noir » et le polémique « Kingdom of heaven » dont nous allons parler. Si la director’s cut d’ « Alien » paru dans le fameux coffret quadrilogy est fortement discutable, celle de « Blade runner » se révèle capitale pour le cataloguer chef d’œuvre. Si la version longue de « Gladiator », non approuvée par Scott (c’est pour cela qu’elle n’est pas intitulée director’s cut) est foisonnante d’apports en tous genres (intrigues, psychologie des personnages….), celle de « Kingdom of heaven » (KOH) est elle revendiquée par le vieux renard qui avait vu ce dernier métrage amputé de plusieurs dizaines de minutes lors de sa sortie en salles et qui alors, sous des apparences d’un simple film historique mâtiné de scènes d’action spectaculaires faisait oublier que Ridley, depuis « Gladiator », se voulait le porte parole du blockbuster intelligent, instructif, contestataire sans être arrogant.

On pouvait retenir de la mouture cinéma un film hautement esthétique avec des paysages extraordinaires, très bien cadrés et qui faisaient la part belle à une photographie complètement atypique puisque tirant majoritairement sur le bleu. Parfaitement ‘calibré’ pour le cinéma, on y voyait, à travers une vérité plus ou moins historique de magnifiques scènes d’actions alternées avec une intrigue politique qui par son sujet résonnait en beaucoup de nous puisque faisant encore l’actualité de tous les jours. Il y avait d’un côté osé (d’un point de vue américain surtout) d’aborder de front le thème des croisades et ses malversations politiques à l’heure où les guerres que livrent les USA, en dehors des raisons économiques, n’en sont qu’une version (légèrement) plus moderne et ne visent à qu’à contrôler cette partie du monde, celle qu’on appelle Moyen Orient. Or si pour nous, spectateurs, le message était séduisant, on sentait bien au visionnage qu’il manquait un petit quelque chose pour que le film atteigne un statut de chef d’œuvre amplement mérité. Certains ont pensé qu’il était trop pauvre émotionnellement parlant. D’autres, et je fais partie de ceux là trouvaient qu’il manquait quelque chose dans l’intrigue pour que tout soit compréhensible et logique. Les derniers enfin, n’ont pas forcément apprécié un ton anticonformiste où la notion de très bon et de très méchants est absente et où la politique et l’ego est la base du conflit. la comparaison entre Isaac Rabin et Yasser Arafat à leurs derniers jours était alors flagrante, les deux vieux briscards, faisant tout pour préserver la paix mais poussé par leurs jeunes aides de camp pour raviver la flamme destructrice. Dés la sortie du dvd de cette version, Scott avait annoncé la mise en chantier d’un director’s cut qui pallierait à tout ça…et il faut bien avouer que c’est réussi, chacun des déçus trouvant dedans une réponse à ses griefs.

Grosso modo, on peut dire que le film, par cette version, gagne sur tous les plans. Surfer51, dans sa loupe de la version cinéma louait les qualités esthétiques du film, on ne peut que confirmer ceci ici. Plus de paysages, plus de contemplations, on peut se laisser aller dans l’admiration d’un univers que le maîtres sait rendre à sa façon…..comme celle d’un peintre, R.S prouvant là une bonne fois pour toute qu’il est le plus grand paysagiste du cinéma actuel. Certains reprocheront l’utilisation massive de filtres et autres effets photographiques rappelant trop ses antécédents de clippeurs. Je leur répondrai que Ridley n’est quand même pas son frère, Tony –Domino- Scott et qu’il a une vision bien à lui de retranscrire l’environnement dans lequel évoluent ses personnages et son action.
Ensuite, et là c’est pour le meilleur et pour le moins bon aussi, ce film a gagné en action et en rebondissements. En développant massivement son intrigue, Scott a épaissi de façon importante son récit et ce sur deux points. Tout d’abord, le contenu, la morale qu’il a voulu donner à son histoire devient une charge contre la politique actuelle des USA mais aussi celle des pays arabes…de tous les pays guerriers en fait. Il diabolise les impulsifs et les intéressés de tout bord. Il prône la tolérance et le respect des peuples au détriment des convictions religieuses et autres coutumes irréfléchies. Par cela, ses personnages deviennent dans le même temps, beaucoup plus intéressant. Entre Baillan qui se détourne de plus de la religion, dégoûté par ses représentants officiels et textes sacrés qu’il découvre de plus en plus échafaudés sur une incompréhension de l’Homme, i ; détourne le sens de cette croisade en un hymne à la sauvegarde des populations de toutes religions, et Sibylle qui suite au meurtre qu’elle sera amené à commettre se détournera de la politique et de ses convictions, ce film est en fait un véritable chemin de croix pour ses personnages principaux, Saladin faisant aussi parti du lot. C’est d’ailleurs le personnage de Sybille qui trouvera le plus sa place dans cette version longue et qui, bien plus que d’un rôle de potiche dans la version cinéma, se verra octroire celui de prote parole de ce qui fait honte à nos sociétés soit disant civilisées : libertinage, anticléricalisme voire athéisme, et bien plus encore (je fais attention aux spoilers) …… son personnage devient finalement peut être le plus passionnant car le plus ambivalent.
Enfin, les amateurs d’action se verront gratifiés de quelques scènes disséminées ça et là. Les combats gagnent en violence et en flots de sang, et il y a un duel final fortement réussi même si son existence reste fortement discutable. Les scènes de combat sont tout de même bien plus lisibles (donc agréables) que dans « Gladiator ». On retrouverait presque l’odeur de sang et de chairs tranchées, le bruit de lames et des éclats d’os qui habitaient « Braveheart ». Extrêmement réalistes dans leur formes, elles sont un plus pour les amateurs d’authenticité.

Bien plus qu’un coup marketing pour un film qui a moyennement marché au box office, surtout américain, cette director’s cut se révèle tout simplement indispensable pour les fans de Ridley Scott et les amateurs de films historiques. Les rajouts sont capitaux pour la compréhension de l’histoire et transforme l’excellent film d’origine en un gigantesque péplum, très bien fait et surtout au contenu subversif au possible pour peu qu’on décode le sens du récit. A voir et à revoir pour mieux comprendre les problèmes de notre monde actuel.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : L’image est magnifiquement restituée et le master est vierge de tout défaut. Par contre, la durée du film est telle que malgré l’absence de bonus ou de pistes audio DTS, la compression se fait sentir à certains moments. Ce défaut est totalement absent de la version cinéma


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français et anglais – Sous titres : français Un travail sonore aux petits oignons avec une magnifique spatialisation qui mérite un dématriçage 6.1 si vous êtes équipés. Sans verser dans l’esbroufe nous sommes face à un top démo qui aurait mérité un bon vieux DTS qui lui est présent en Vo sur la version cinéma. <

Avis : Un travail sonore aux petits oignons avec une magnifique spatialisation qui mérite un dématriçage 6.1 si vous êtes équipés. Sans verser dans l’esbroufe nous sommes face à un top démo qui aurait mérité un bon vieux DTS qui lui est présent en Vo sur la version cinéma.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9, sonorisés par la musique du film, animés par des scènes (très courtes) du film qui défilent sur un fond bleuté. Superbes transitions et très bonne lisibilité


Les bonus :

DVD 1 :

  • Le film dans sa version salle, avec piste anglaise en DTS


  • DVD 2 :
  • Introduction par Ridley Scott
  • Excellent commentaire audio du réalisateur accompagné de Orlando Bloom et du scénariste


  • Disque 3 et 4 :
  • En presque 6h ( !?) de documentaire, tout la conception du film est relatée avec une extrême précision, de la préproduction au tournage, le tout traversant en long et en large les scènes capitales et finissant sur les projection de presse et la volonté de faire ce montage du réalisateur
  • 1seul véritable bonus pour cette édition 4 dvd mais il est de choix et s’impose comme un modèle du genre. A ne pas manquer sous aucun prétexte pour ceux qui veulent tout savoir sur ce film.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Pathé est un éditeur qui ne rechigne pas à satisfaire ses clients en terme de packaging. L'édition collector sortie en début d'année nous proposait déjà un très beau digipack mais celui explose littéralement tout. 5 volets d'une beauté à couper le souffle, magnifiquement illustrés et où les sérigraphies complètent l'arrière plan, aucun logo, juste des images du film et le titre....c'est parfait.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies complètent l'arrière plan du très beau digipack proposé par Pathé. Les logos sont judicieusement placés dans la partie inférieur ce qui permet de ne gêner en aucun cas la beauté de la fresque proposée quand les disques sont à l'intérieur du boîtier

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 13/02/2007 à 12:30 par ninnin4 : Il est vrai.....mais le master doit être amerloque et là bas, vu qu'il y a avait une piste DTS, il l'avait mis sur deux disques et donc par la même occasion avait une meilleure compression.
    - le 12/02/2007 à 08:21 par SebsokK : J'avais failli l'acheter... Mais quand j'ai vi qu'il y avait un gros bonus non coupé de 6h j'ai passé lol

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