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DVD A LA LOUPE


HANTISE (THE HAUNTING - 1999) / EDITION 2000

Lui écrire ninnin4

Hantise (The Haunting - 1999) / Edition 2000 DVD sorti le 06/12/2000


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Dreamworks
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle: 27 octobre 1999

Durée du film: 1 h 53 min.

Acteurs: Catherine Zeta-Jones

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Nombre de visites :
2608


   

Le Film : 5/10

Résumé : Hugh Crain, richissime industriel du XIXe siècle a construit Hill House, un monstrueux manoir labyrinthique et ténébreux. La légende veut que son fantôme l'habite encore, entouré des enfants qu'il retenait prisonniers dans ses usines...

Avis : Sorti à l’aube du troisième millénaire et réalisé par Jan DeBont, metteur en scène avec le succès qu’on lui connaît 6 ans plus tôt de « Speed », « Hantise » avait marqué les esprits lors de son passage dans les salles obscures grâce à des effets spéciaux non seulement révolutionnaires pour l’époque mais aussi pour la qualité tout à fait bluffante. Le casting n’était pas en reste puisque des noms aussi prestigieux que Liam-Oscar Schindler-Neeson était à nouveau en tête d’affiche aux côtés de la trop sexy et en pleine gloire Catherine Zeta-Jones et l’alors jeune talent Owen Wilson.

On peut d’ailleurs considérer cette partie là du film comme l’un des points les plus positifs du film. Le rôle du Docteur en psychiatrie tenu par Mr Neeson lui sied en tous points et il évite ainsi nombre d’écueils d’habitude dans ce genre de production hollywoodienne (souvenez vous de Bruce Willis et Scott Bakula dans « Color of Night »…lol). Me Douglas, elle, inonde l’écran de ses yeux de chattes et de son physique de bombe sexuelle à la sexualité même pas ambiguë puisque annoncée dés les premières minutes du film. Quant à Owen Wilson, quasiment inconnu à l’époque, il est un peu le troublion grande gueule de l’équipe, se préfigure déjà la grande partie de ses rôles qu’il aura par la suite. On notera enfin la présence, dans le rôle quasi principal, de Lili Taylor qui incarne ici une femme introvertie mais forte bien que d’apparence fragile, minée par une vie au service des autres et notamment de sa mère mourante et qui dans cette expérience, trouvera le pourquoi de sa destinée.
Car le thème du film est celui de la maison hantée, idée largement rabachée dans le cinéma américain mais auquel l’ancien directeur de la photographie attitré de Paul Verhoeven, reconverti depuis peu dans la réalisation de parfaits navets hollywoodiens à succès (« Speed », « Tomb Raider II », « Twister » et ses vaches qui volent), a cru bon de faire le remake de « La maison du diable » (1963) du grand Robert Wise et que je n’ai pas encore vu à l’heure où j’écris ces lignes). On ne peut pas blâmer l’envie d’apporter du sang neuf au film d’horreur surtout à l’époque (1999) où la vague de remakes de films horrifiques n’était pas encore amorcée aux USA. Le problème avec ce film, c’est qu’il comporte toutes les qualités mais aussi tous les défauts de ce qu’on est en droit d’attendre de ce genre de film, d’où une note moyenne…pour un film moyen.

Ainsi, on retrouve une idée de départ plutôt sympa avec ce docteur qui invite ces insomniaques à passer un week-end dans une sombre demeure pour soit disant explorer les mécanismes de leur maladie mais en fait il cherche à explorer les mécanismes de la peur. Plutôt alléchant non ?! D’autant que ces 4 jeunes gens sont très vite assimilés à 4 rats de laboratoire dans un gigantesque labyrinthe, celui-ci étant remplacé par des somptueux décors gothiques que n’aurait pas renié le farfelu Tim Burton s’il n’avait pas été si chargé en fioritures arabisantes. On passe sur le traitement de l’insomnie complètement oublié (on ne fait que parler d’angoisses ou de difficultés à dormir mais on pète le feu et on a un teint des plus lisses…même au petit matin) pour mieux apprécier une instauration de l’angoisse progressive. Les acteurs jouent bien et le film, dans ses 40 premières minutes prend le temps de développer ses personnages…et puis, comme on s’en doutait par le titre, il s’avère que cette maison est hantée. Chic ! On va pouvoir bouffer notre pop corn en regardant se faire déchiqueter la bande alors qu’on commençait à les apprécier. Les premiers effets spéciaux arrivent et c’est la claque. Malgré leur 8 ans d’âge, ils n’ont pas pris une ride, s’intégrant parfaitement au décor et surtout, dans cette première, servant intelligemment l’histoire. Je me suis alors senti conquis par un film dont je n’attendais pas grand-chose si ce n’est de me faire frissonner de temps en temps. Il y a quelques bonnes trouvailles scénaristiques, un ou deux rebondissements pas trop forcés donc on se dit qu’on a tapé dans le haut du panier de la série B… Las ! Bien mal m’en a pris de penser ceci.
La dernière partie s’avère littéralement catastrophique : le réalisateur et les scénaristes s’amusent alors à enfoncer les portes ouvertes que ce soit du point de vue du script ou de la mise en image. L’histoire devient brutalement incompréhensible avec de prétendus liens entre une des héroïnes et les fantômes. Alors que tout était posé et plutôt serein, l’ensemble devient vite hystérique avec d’interminables courses poursuites sans queue ni tête d’un bout à l’autre du château, faisant plus croire à un jeu vidéo qu’à tout autre chose, des apparitions ça et là, sans réel motif donc complètement injustifiées et un scénario qui prend l’eau jusque dans les douves (du château). Véritablement énervant et dommageable. Enervant car pour moi, ce film est l’archétype du genre de production qui ont détruit Hollywood ces dernières années car on y a trop cherché à faire du tape à l’œil et de l’esbroufe au détriment d’une histoire au préalable bien pensée et construite intelligemment. Dommageable car quand on voit la qualité du travail gâché par quelque chose qui au final est tout ce qu’il y a de plus moyen, on se dit qu’il était vraiment inutile d’abuser du temps de si grands talents : superbe casting, décors faramineux, effets spéciaux à couper le souffle, effets sonores extraordinaires qui font de ce film une véritable démo home cinéma….tout ça pour ça comme dirait l’autre !

Alors oui, « Hantise » est un film tout ce qu’il y a de plus regardable…..lors d’une soirée pizza entre potes. Jan DeBont reste un excellent technicien : il l’a prouvé avec « Speed » mais malheureusement, ses réalisations restent totalement sans âme car sacrifiant trop la surenchère technique sur l’autel de la qualité scénaristique et psychologique de ses scripts. Il n’en demeure pas moins que malgré ses 8 ans d’âge, ce film, au niveau des effets spéciaux, n’a pas à rougir face à nombre de ses concurrents directs, les remakes de films d’horreur de ces 3 dernières années.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Master impeccable pour une photographie majoritairement sombre mais aux pointes de couleurs respectées notamment les teintes verdâtres. Le piqué est tout à fait exceptionnel et il faut vraiment s’approcher pour détecter quelconque grain sur les noirs. Véritablement incroyable pour un dvd aussi ancien (2001)


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 EX sans flag en français et anglais, italien et espagnol – Sous titres : Français, anglais, espagnol et italien

Avis : Digne des meilleures démo avec une superbe utilisation des surrounds arrières. Doublage français vraiment pas mauvais alors pourquoi s’en priver ? N’hésitez pas à activer votre dématriçage EX pour profiter pleinement de l’enceinte centrale arrière qui a un rôle important.

[ Voir le Top Son pour ce DVD ]


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
On retombe ici dans l’âge préhistorique du dvd avec de certes très beaux menus 16/9ème très sobre, reprenant le design de la jaquette mais qui malheureusement sont fixes et non sonorisés. De plus, il n’y a aucune transition entre chaque page de menu.


Les bonus :

  • Maigre making of en VoSt, se rapprochant plus de la featurette si ce n’était sa durée de 27’.
  • 2 bandes annonces du film
  • Edition très maigre à laquelle il faut cependant rajouter un petit livret explicatif de 4 pages seulement.


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Banal boîtier amaray noir on ne peut plus banal. La jaquette quant à elle relève le niveau. Derrière un brouillard verdâtre se cache le visage des trois acteurs principaux et le fameux château hanté en ombre chinoise. Peu de logos, un ensemble relativement sobre.



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend le visuel général de l’affiche du dvd, un titre relativement discret, peu de logos mais plutôt volumineux et des mentions légales bien disposées dans la partie inférieure.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (11.5/20)

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