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DVD A LA LOUPE


A BITTERSWEET LIFE - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

A bittersweet life - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 27/11/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle: 10 mai 2006

Nombre d'entrées : 19 000 env.
Durée du film: 1h 58 min.

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Nombre de visites :
2013


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Un chef de gang suspecte sa petite amie Hee Su d'avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit, Sun Woo, de suivre Hee Su et de l'éliminer s'il la surprend en galante compagnie...

Avis :  Il y a un an et demi, l’année qui suivit la présentation triomphale de Old Boy au festival de Cannes, « A bittersweet life » faisait lui aussi sensation sur la croisette dans la sélection officielle et, sa catastrophique sortie cinéma (moins de 20 000 entrées en France » ne fut pas le reflet de l’engouement qui s’empara de la presse spécialisée qui développa un véritable Buz autour de ce film au point de provoquer une attente interminable pour la sortie dvd de ce petit bijou de film noir. On a très vite catalogué ce film comme un renouveau du film de mafia mais nous allons voir que les qualités de ce chef d’oeuvre ne s’arrête pas à ça et qu’en s’inspirant de multiples genres, il crée à lui tout seul un melting pot tout fait réussi qui pulvérise tous les codes et donne à la fin une pure merveille de film noir.

Il est évident que le réalisateur s’est inspiré de bon nombre de ses homologues aux styles visuels ou scénaristiques bien différents. Mais il ne s’en cache pas ! Ainsi, le chapitrage du dvd reprend des titres aux noms aussi prestigieux que « Trop belle pour toi » (Bertrand Blier), « True Romance » (Tony Scott/Quentin Tarantino), Irréversible (Gaspard Noé), « Combat sans code d’honneur » (Kinji Fukasaku), « The way of the gun » (Christopher McQuarrie), « La dolce vita » (Frederico Fellini). On voit donc que se distingue d’une part l’envie de réunir ce qui se fait de mieux au cinéma dans le monde, du plus fort ou du plus extrême mais aussi de brasser les genres, de la love story impossible au film de combat de rue en passant par la saga mafieuse ou la chronique d’une vie. Il manque néanmoins deux artistes majeurs que le cinéaste Kim Jee-Won ne peut nier avoir citer. C’est John Woo, pour ses scènes de flinguage déambulatrice façon « Le syndicat du crime » mais surtout, c’est Martin Scorcese pour son goût des petites et des grandes frappes et sa façon de filmer à la « Casino » l’activité de cette pègre coréenne. Mais alors que le maître italo américain se fourvoie complètement depuis plusieurs films jusqu’à délivrer un remake du trop récent chef d’œuvre « Infernal Affairs » peut être pour de sombres histoires pécuniaires ou tout simplement pour prouver qu’il existe et conserve sa maestria technique, KWJ lui apr. contre rend hommage au réalisateur des 3affranchis » tout en se réappropriant le genre qui n’appartenait jusque là qu’à ce type et nous offre à voir un spectacle qui nous met une claque comme a su le faire Marty avec « Taxi Driver » et propose une fin aussi grandiose que le « Scarface » de DePalma, en moins bavard quand même.
Ce film est cependant très représentatif du cinéma coréen. Un peu à la manière de « Old Boy », il tend à livrer une vision des bas fonds de son pays en lui donnant une identité qui lui est propre. Des décors aux personnages en passant par une maîtrise de la mise en scène et des acteurs soit décalés, soit introvertis au possible, « Une vie douce-amère » partage beaucoup de points communs avec son illustre prédécesseur sur les marches cannoises. A commencer par la bande originale ! Il y a bien quelques morceaux pas très judicieusement choisis ça et là car trop à l’orgue électronique façon musique pop des années 80 mais la majeure partie se révèle du pur génie, ces morceaux, principalement à base de cordes permettent, à l’instar du film de Chan Woo-Park de vous arracher les tripes car collent parfaitement aux images et semblent exprimer le ressenti le plus profond des personnages
Ce film s’inscrit aussi dans la volonté du cinoche coréen de rivaliser avec les blockbuster américains, chose tout à fait réussie par ailleurs. Il s’agit en effet d’un film à gros budget au scénario suffisamment ‘formaté’ pour ratisser un large public mais se permettant non seulement de faire preuve d’une maestria visuelle (c’est ce qu’on vient de voir) mais surtout qui se permet de ne pas hésiter à mettre mal à l’aise ses spectateurs en leur proposant des scènes ouvertement provocatrices (« Old Boy ») ou d’une violence quasi insupportable (comme ici) égalant facilement Tarantino et son « Reservoir dogs » voire Gaspard Noé et son « Irreversible »….c’est pas peu dire ! Et le pire de tout, c’est que Kim Jee-Won se permet de faire une volte face complète sur son personnage principal en imposant à la fin de son film une espèce d’envers de décor qui permet de découvrir le comportement de ce type qu’il avait alors caché jusque là puisqu’on le voyait de dos. Un tour de force considérablement osé et qui permet de se rendre compte de l’intelligence de ce bijou.

Toute la force du film repose sur le traitement du personnage et comme la totalité de l’histoire n’est vue qu’à travers ses yeux, son évolution dramatique force l’œuvre et son scénario à une tension crescendo dont le point d’orgue sera bien évidemment la fin, insupportable sur bien des points tant au niveau violence qu’au niveau ressenti. Alors qu’il apparaît au début du film comme une sorte de ‘Transporteur’ d’une certaine fadeur puisque visiblement invincible dans son costume tiré à quatre épingle et ses manières de dandy, il se voit obligé, dés les premières minutes et à cause de sa mission, à se dévoiler comme un personnage mélancolique et faillible puisque pouvant être amoureux, jaloux, irascible puis à se montrer fragile et imparfait puisqu’à l’instar de Clint Eastwood dans « Pour une poignée de dollars », son invincibilité sera réduite à néant et que son entêtement vengeur le poussera au pire, un peu à la manière d’une ‘Punisher’. On voit une fois de plus que ce film ne ressemble à aucun autre puisque il est le mélange d’un bon nombre d’entre eux. En tout cas, si les trois premiers quarts d’heure pourront vous paraître pépère malgré quelques scènes d’arts martiaux totalement originales (le personnage se bat avec classe, au corps à corps et dont la rapidité, la brutalité et la précision des coups laisse pantois), c’est qu’en bon dramaturge, le réalisateur veut prendre le temps de présenter son héros et son entourage et veut nous comprendre à déceler ses failles malgré son impassibilité. Alors pour cela, il va s’attarder sur ses tics, notamment du visage et souvent par un simple du regard nous réussirons à percer la personnalité de ce type. Cette dramaturgie ira donc croissante et un peu à la manière d’un ‘Hamlet’, il prendra au fur et à mesure que les images défilent une dimension toute particulière qui font de simples films de véritables chefs d’œuvres.
Habité par une violence sauvage des fois insupportable, elle se révèle par bien des points fort inspirée par l’œuvre de Martin Scorcese entre mutilations et sacrifices inutiles. Il y a ça et là aussi un côté rédempteur qui sied parfaitement la comparaison avec le réalisateur de « Casino ». De plus, comme dans « Irréversible », par sa non gratuité cette violence stigmate le film, les gunfigts sans merci, les combats à la planche de bois plantée de clous étant autant de ballets morbides que nous nous mettons à vibrer à leur vision.

Alors je ne saurais que vous conseiller de vous ruer sur ce film qui à mon avis fera autant date dans l’histoire du cinéma mondial que le fit « Old Boy » un petit peu plus tôt et pour d’autres raisons. Parfaitement maîtrisé techniquement, magnifiquement interprété par Lee Byung-Hun, le tom Cruise de là bas, on peut aisément oser la comparaison avec « The Killer » ou « A toute épreuve » tant le tout est magnifique. Mais là où les de Woo frisait le romantisme avec des chorégraphies ultra léchées et une violence plus graphique et esthétique qu’autre chose, elle est ici plus âpre dure et sans pitié et le final permet au film de gagner ses galons de grand drame mafieux.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Master impeccable pour une photographie majoritairement sombre mais aux pointes de couleurs respectées notamment les teintes verdâtres. Le piqué est tout à fait exceptionnel et il faut vraiment s’approcher pour détecter quelconque grain sur les noirs. Master HD ???


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 EX sans flag en français et coréen, DTS ES sans flag en coréen – Sous titres : Français

Avis : Le doublage français est correct. On n’échappe pas à quelques accents horripilants sur certaines voix mais cela concerne surtout des personnages très secondaires. La qualité de cette Vf est de très bon aloi avec des fusillades, des effets discrets (pas, voix) et la B.O.F très bien aérés sur les 6 enceintes pour peu qu’on active le dématriçage de son amplificateur. Mais la Vo, surtout DTS, gagne en ampleur et en authenticité…alors n’hésitez pas


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus en 16/9ème animés et sonorisés par des images du film. On notera de très belles introductions aux pages principales des deux disques et de magnifiques transitions. La lisibilité est excellente.


Les bonus :

Disque 1

  • Bandes annonces dont celles de la trilogie Infernal affairs


  • Disque 2

  • Excellent making of de 68’ divisé en de nombreux modules qui parlent des décors, de la musique, des combats, des armes, du son, des maquillages et des effets spéciaux
  • Making of de 26’, plus classique mais commenté par le réalisateur et axant son intervention sur l’équipe technique et les acteurs
  • 17 scènes coupées ou allongées, d’intérêt variable mais faisant au total pas loin de 23’.
  • 2 fins alternatives qui n’arrivent pas à la cheville de l’originale
  • Inutile module sur la présentation du film à Cannes
  • Suffisamment de suppléments pour bénéficier de l’appellation Collector. Les acharnés en auront pour leur compte tant les bonus balayent l’ensemble de la production.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Un surétui mat renferme un boîtier amaray transparent à la jaquette complètement indissociable de cet étui puisqu’elle ne contient que deux photos (une au recto, une autre au verso) de l’acteur principal et rien d’autre. Peu de logos, juste le nom le titre en dessous du portrait de l’acteur, flingue à la main. C’est très sobre mais on aurait préféré un digipack, même slim.



    La sérigraphie

    La définition des sérigraphies laissent franchement à désirer. Extrêmement granuleuses, aux couleurs délavées, elles ne sont en aucun cas à l’image de la photographie du film. Sinon, les logos sont plutôt bien situés et il en est de même pour les mentions légales. Elles complètent néanmoins l’arrière plan du boîtier.


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 31/12/2006 à 10:48 par Niko06 : Je l'ai enfin vu et en effet c'est une bombe, un vrai film noir réalisé et interprété avec classe. Par contre s'il faudrait le comparer à un film ce ne serait pas the killer ou a toute épreuve mais plutôt aux syndicats du crime, avec son héros mutilé par sa propre famille. Ainsi, comme le disait justement asiafan aussi excellent soit-il ce film manque quelque peu d'originalité mais ce n'est pas grand chose en comparaison de ses qualités ;) A noter que selon des sources sures la musique du final (très "morriconienne") n'est pas la musique originale, studiocanal l'a changé!!! Les enfoirés!
    - le 12/12/2006 à 09:42 par ninnin4 : Et bien les gars...merci beaucoup....mais vous allez me faire rougir....
    - le 12/12/2006 à 09:28 par Niko06 : Comme tu me l'avais déjà dit, là en plus développé, en effet ce film m'intéresse énormément et la comparaison avec les 2 chefs d'oeuvre (il n'y a pas d'autre mot) de John Woo m'interpelle. Car si c'est du même niveau, c'est clair que ça doit être grandiose. Je vais laisser passer les fêtes avant de le voir (il me semble avoir perçu une discussion comme quoi quelqu'un aurait eu la bonne idée de me l'offrir pour noël... wait and see) mais une fois de plus ton excellente critique me donne très envie de le voir ;)
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