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DVD A LA LOUPE


LE CHâTEAU AMBULANT

Lui écrire surfeur51

Le château ambulant DVD sorti le 18/01/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Miramax
Distributeur :
Buena Vista

Date de sortie en salle : 12 Janvier 2005
Nombre d'entrées : 1 305 500

Durée du film : 1 h 54 min.

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Nombre de visites :
1141


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Sophie, une jeune fille de 18 ans, fait la connaissance du magicien Hauru, jeune homme séduisant et mystérieux. Se méprenant sur leur relation, une sorcière jalouse jette un épouvantable sort à Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans... Quel destin attend alors Sophie ?

Avis : "Le château ambulant" est le huitième long métrage de Hayao Miyazaki et lors de sa projection en salles, il bénéficiait de l'aura nouvelle acquise dans le grand public par ce maître du dessin animé japonais grâce aux sorties de "Princesse Mononoké" et "Le voyage de Chihiro". Comme ce film constitue en quelque sorte une synthèse d'éléments présents dans ses œuvres précédentes, il est très caractéristique du style de son auteur, bien que, pour la première fois, il ne s'agisse pas d'une œuvre originale, mais de la transcription animée d'un roman de l'anglaise Diana Wynne Jones, "Le château de Hurle", paru en 1986.

Avec une jeune fille en personnage central, des éléments fantastiques incorporés à la vie de tous les jours, une grande poésie sous-jacente à la fois au scénario et à la mise en image, le réalisateur japonais nous livre une œuvre touffue, qui aborde les thèmes de l'amour, le passage de la jeunesse à la vieillesse, mais aussi la guerre et les drames qu'elle entraîne, le film apparaissant comme un pamphlet antimilitariste qui atteint d'autant plus sa cible que tout est narré avec mesure. Comme à son habitude, le public visé est plus les adolescents et les adultes que les enfants, encore qu'ici les plus jeunes s'y retrouveront assez facilement, grâce en particulier à deux personnages savoureux qui sauront réjouir les plus petits sans la moindre mièvrerie, Calcifer, un petit démon de feu, et Navet, un épouvantail, tous deux ayant pris ces formes en étant victimes de sortilèges. L'histoire a pour fil conducteur les tribulations de Sophie, une jeune chapelière qui se voit vieillir en quelques instant pour devenir une femme de 90 ans suite à un sort. Elle va se retrouver par hasard dans le château du magicien Hauru, un séduisant jeune homme qu'elle avait croisé auparavant et qui est indirectement responsable du sort jeté à Sophie par une fée jalouse, la sorcière des landes. Le château est une construction abracadabrante, multiforme et baroque, où une technologie rudimentaire digne de la machine à vapeur côtoie des propriétés fantastiques dues à la magie pure, et c'est là que Sophie, immédiatement adoptée par Marco, le jeune aide d'Hauru, va s'imposer petit à petit en maîtresse de maison, tout en "apprivoisant" Calcifer.

A travers Sophie, Miyazaki nous montre la naissance et l'aboutissement de l'amour envers le beau magicien, mais aussi la transformation inéluctable de toute personne qui vieillit mais qui n'en garde pas moins l'esprit et l'enthousiasme de la jeunesse même quand le temps a fait ses dégâts irréversibles sur le corps. Et à travers Hauru, Miyazaki mous montre la dualité de la personnalité humaine où l'héroïsme côtoie souvent la lâcheté et où l'enthousiasme cède parfois la place au découragement. Comme dans toute son œuvre, Miyazaki évite la facilité du manichéisme où les bons luttent contre les méchants, et l'on verra les bons côtés de la vilaine sorcière responsable du sort de Sophie, et les mauvais de la sorcière Suliman, figure a priori sympathique mais responsable de la guerre. Le scénario est malheureusement aussi alambiqué que les dédales du château de Hauru, et il faut voir le film plusieurs fois pour en appréhender toutes les ficelles. Mais il n'est pas indispensable de tout comprendre pour se laisser bercer par la magie d'images d'une grande beauté, le style épuré du dessin (qui, comme d'habitude chez ce réalisateur japonais, figure des personnage plus européens qu'asiatiques) lui donnant une grande lisibilité, malgré les nombreux détails des décors, rehaussés par des couleurs chatoyantes et de nombreux et magnifiques jeux de lumières. A la beauté et la poésie des images se superpose un humour toujours présent, et quelques scènes dramatiques, l'ensemble, très équilibré, ayant beaucoup de charme. Le tout est soutenu par la musique merveilleuse de Joe Hisaishi, compositeur désormais attitré de Miyasaki, les deux hommes sachant aujourd'hui parfaitement marier la poésie de l'image avec celle de la musique.

"Le château ambulant" n'est peut-être pas le meilleur dessin animé de son auteur, peut-être parce qu'il se veut trop universel en terme de public visé, et rappelle trop de points déjà vus dans des œuvres précédentes, ces défauts étant également source d'une grande qualité, à savoir qu'il représente une très belle synthèse d'une carrière déjà magnifique et que l'on espère loin d'être terminée.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Qualité technique quasi parfaite, restituant les couleurs vives des merveilleux dessins. La définition est irréprochable, et la compression pratiquement non décelable, alors que l'animation est d'une fluidité remarquable. Ce sans faute se fait au détriment des bonus, tous reportés sur un deuxième disque, donc totalement absents de cette édition simple.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Japonais, DTS en Français - Sous-titres : Français

Avis : Sans être très spectaculaire, la bande son regorge de petits détails qui viennent égayer toutes les enceintes et donnent beaucoup de relief à l'ambiance. Le caisson de basses est quand même souvent mis à contribution, la musique est enveloppante et les dialogues toujours parfaitement audibles. La VO semble un tout petit peu plus dynamique que la VF, mais il est dommage de laisser l'œil se distraire de la beauté des images en lisant des sous-titres, sauf bien sûr pour ceux qui comprennent couramment le japonais…


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Le film se lance directement à l'insertion du disque, des menus très sommaires, (fixes, muets et au format 4/3, et au graphisme très décevant) devant être appelés à la télécommande. On peut changer de piste audio et mettre ou retirer les sous-titres à la volée. Le film est découpé en 24 chapitres.


Les bonus :

Il s'agit ici de l'édition simple sans bonus, l'éditeur ayant sorti à la même date une édition collector à deux disques, avec en particulier un making of des effets numériques et un story-board complet.


Les Visuels : 1/1



La pochette / Le packaging

Boîtier amaray noir. Le visuel montre Hauru et Sophie vieillie avec en fond le château enchanté qui crache de la fumée noire. Ce visuel reprend l'affiche du film, assez représentative de l'ambiance, contrairement au visuel choisi pour l'édition collector, centré seulement sur la jeune Sophie.



La sérigraphie

La sérigraphie, très fine, reprend le visuel de la jacquette. Les textes et logos sont assez discrets, l'indication disque 1 prouvant que ce disque est identique à celui de l'édition collector. A noter un hologramme anti-contrefaçon en pourtour du trou central.

[ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


Note Finale : (16/20)

Commentaires concernant cette critique

- le 17/08/2006 à 19:28 par asiafan : Je partage totalement ton avis: un petit goût de déjà vu. Et pourtant ça reste magique...

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