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Résumé "Le Vampire de la
soif" : L'inspecteur anglais Quennel (Peter Cushing) enquête sur d'étranges
disparitions : les victimes sont totalement vidées de leur sang. Mais que fait
ce professeur habitant dans les environs et qui est passionné par les papillons
? Pourquoi certains témoins parlent d'une créature à taille humaine capable de
voler ?
L'avis "Le vampire a soif" : Que dire devant un tel spectacle : rire ou
pleurer? C'est assurément l'un des plus gros nanars de tous les temps. Avec un
scénario à 2 euros, le réalisateur n'a pas pu faire grand chose. Techniquement,
euh, comment dire ? Imaginez que c'est Ray Charles ou Stevie Wonder qui sont à
l'éclairage et que les dialogues sont signés Le mime Marceau, ou Bernardo, le
fidèle serviteur de Zorro...! Pour résumer, artistiquement on a rien et
techniquement on a dépassé le zéro absolu avec une mise en scène véritablement
pitoyable. Tellement pitoyable que cela en devient comique : l'utilisation de
"stock shots" (plans sans réel rapport avec le propos du film et rajoutés au
montage histoire de meubler et de tenir plus d'une heure...!) est vraiment
drôle.
Une fois que vous avez dépassé ce cap, alors là, on passe véritablement un
grand moment : on se plaît à voir les perles des raccords (plusieurs
personnages entrent par la même porte mais débarquent toujours dans une pièce
différente...!), les erreurs de mise en scène (ombres du perchman par ex.), les
décors repris à différents endroits (notamment un foutu escalier que l'on
retrouve sur 3 décors différents), les trucages grossiers (le papillon
carnivore à taille humaine est une grande leçon pour les truquistes et
maquilleurs)...bref un fabuleux moment de cinéma.
Rajoutez à cela quasiment aucun mouvement de caméra (je n'ai noté qu'un seul
travelling latéral dans tout le film) donnant une impression de théâtre filmé
(acteurs stoïques récitant leur texte sans bouger, de peur de sortir du champ),
des bruitages complètement délirants (quand un carrosse est tiré par deux
chevaux, c'est quasiment la charge de la brigade légère ou également, la
sonnette du manoir qui fonctionne pour certains personnages mais pas pour
d'autres...)... et là on se paie une franche partie de rigolade.
Plus sérieusement, on comprend aussi qu'avec peu de moyens, ce n'était pas
forcément aisé de faire du bon cinéma mais quelque part, c'est courageux de la
part du réalisateur d'essayer de réaliser quelque chose. Seconde chose :
comment Peter Cushing est venu se perdre dans un tel film ? D'abord Cushing est
un immense acteur : il rentre dans une pièce : il remplit la pièce. Le scénario
lui demande de débarrasser sa veste de toiles d'araignées, il le fait avec
grande classe et talent. Alors voilà, heureusement qu'il y a Cushing et son
indéniable présence. Et pour lui, comme tous les grands comédiens, jouer,
c'était avant tout jouer, non seulement pour donner du plaisir au spectateur
mais également pour se faire plaisir. Alors un grand merci à ce sacré bonhomme
et ce p... d'acteur !
Résumé "L'île de la terreur" : Dans une petite île irlandaise on
retrouve un cadavre dépourvu de ses os sans marque de coups ou traces de
lacération. Puis un autre. Un éminent spécialiste des os (Peter Cushing)
débarque, aidé d'un autre confrère pour résoudre ce mystère. Au fait pour quoi
le docteur de l'île qui fait des recherches sur le cancer vit tout le temps
isolé ?
Avis "L'île de la terreur" : réalisé par Terence Fisher (celui qui
immortalisa Christopher Lee dans le rôle de Dracula, ainsi que Peter Cushing
dans le rôle du Dr Van Hesling, en lutte contre Dracula), ce film est beaucoup
plus intéressant que le précédent. On retrouve dans ce film tout ce qui a fait
les beaux jours de la maison de production Hammer Films : une intrigue
"fantastique", un soupçon de science-fiction, une bimbo amoureuse du héros, une
créature maléfique et qui bouffe de l'humain, un héros pas très "aware" mais
dont la connaissance de son ennemi va s'étoffer au fur et à mesure du film.
Peter Cushing délaisse le costume de policier pour endosser celui de Docteur,
celui qui "Sait" et qui peut être en mesure de lutter contre la bestiole
infernale. Un rôle sur mesure pour l'immense acteur et parfaitement mis en
valeur : en effet le scénario lui adjoint un autre Docteur, plus jeune, qui
même s'il en connaît plus sur la question que le personnage de Cushing, ne
pourra trouver la solution sans l'aide de ce dernier.
Du point de vue de la mise en scène, on regrettera, un peu comme le précédent
film, mais dans une moindre mesure tout de même, la tristesse et parfois la
répétition des décors. Du point de vue du scénario, l'intrigue est assez
prenante et bien réalisée pendant la première moitié du film tandis que la
seconde moitié est plus lente, s'enlise un peu tandis que les créatures qui
attaquent les humains révèlent la faiblesse des trucages.
Pour autant ce film se laisse voir agréablement sans prendre la tête du
spectateur.
Résumé "La chair du Diable" : De retour de Nouvelle-Guinée, Emmanuel
Hindern (Peter Cushing) ramène un squelette humanoïde très ancien. Il va
découvrir accidentellement que la chair de ce squelette peut se recomposer.
Pourquoi son frère qui dirige un asile d'aliénés semble si intéressé ? Et
pourquoi le professeur interdit-il à sa fille d'entrer dans la chambre de sa
défunte mère ?
Avis "La chair du Diable" : Il s'agit du film le plus récent de ce
coffret (1973). C'est à ce titre l'occasion de redécouvrir sur écran un couple
mythique du cinéma : je veux parler du duo Peter Cushing/Christopher Lee,
immortalisé par les Dracula de Terence Fisher. Du reste, ce film nous permet
d'une part de retrouver ensemble ces deux magnifiques acteurs mais il nous
permet également de voir, pour une fois, sans véritablement révéler la fin,
Christopher Lee prendre le dessus sur Peter Cushing. Ce dernier se distingue
également par un rôle attendrissant et émouvant, avec un scénario nous
permettant de le voir pour une rare fois, véritablement terrorisé. On est
véritablement aux antipodes de ses rôles habituels de docteur ou de policier
froid et méthodique.
De même, en guise de clin d'oeil, le réalisateur Freddie Francis fait un autre
clin d'oeil à la carrière de Cushing en lui adjoignant un aide à qui il
explique sa démarche scientifique. Tout ceci n'est pas sans rappeler un certain
Sherlock Holmes, flanqué d'un certain Dr Watson s'employant à résoudre une
énigme dans les baskervilles... Un film hommage, un film-référence, témoignage
d'une époque maintenant révolue.
Peter Cushing tournera assez peu par la suite, mais on se souviendra très
clairement d'un autre film réalisé 3 ans après....je crois que ça s'appelait
Star Wars, sans oublier Top Secret (la comédie des "ZAZ" avec Val Kilmer) où
l'acteur anglais s'auto-parodie (cf copie d'écran de l'un des menus ci-dessous)
non sans un certain humour.
Résumé "Le train des
épouvantes" : 5 hommes se retrouvent passagers dans le même wagon d'un
train. Arrive alors un étrange personnage, le docteur Schreck (Peter Cushing)
qui leur propose de leur tirer les tarots. 4 cartes pour décrir l'avenir, la
cinquième donnant le moyen de pouvoir changer cet avenir. Pourquoi cette
cinquième carte est-elle pour chacun d'entre eux la carte symbole de la mort ?
Avis "Le train des épouvantes" : Encore un magnifique exercice de style
pour le grand Peter Cushing. Pour une fois, il délaisse le rôle du héros
sympathique pour endosser le costume du héros sombre, noir et méchant.
Ce film est une petite merveille. D'abord parce que l'intrigue quoique tracée
d'avance (5 hommes se font tirer les cartes dans le train, leur futur réservant
5 minis sketchs différents) est remarquablement mise en scène. D'autre part
parce que le casting voulue par le réalisateur est remarquable : Cushing fait
le rôle du méchant et est assis dans le film juste à côté de Christopher Lee,
son ennemi de toujours (dans la série des Dracula principalement), qui, dans le
film, sans interpréter un ange, joue un personnage beaucoup moins "noir" que
Cushing. On trouve également dans ce film Donald Sutherland, alors tout jeunôt
et inexpérimenté, interprétant un rôle de jeunot inexpérimenté...! De même,
vous retrouverez pas mal d'acteurs où vous vous direz : "je le connais lui,
mais c'était dans quoi ?". Citons notamment Bernard Lee (futur M dans les James
Bond de la grande époque) ou Michael Gough, futur majordome d'un certain Bruce
Wayne. Derrière la caméra, c'est à nouveau Freddie Francis que nous retrouvons
: futur responsable photo d'Elephant Man, il savait déjà à l'époque manier une
caméra et éclairer ses acteurs le bougre !
Un film vraiment intéressant servi par une pléiade d'acteurs hors pair.
Une note globale de 10/10 pour ce coffret d'un point de vue artistique pourra
sembler un peu démesurée mais 2 raisons principales expliquent ce choix :
d'abord Peter Cushing est un si grand acteur et si présent à l'écran que peu
importe le film ou son scénario, il fait toujours des merveilles. Deuxième
raison : je pense qu'il faut tout particulièrement remercier DVDY Films d'oser
sortir ce type de coffret dans un si beau packaging (voir rubrique appropriée)
permettant de visualiser des trésors du cinéma; d'autant plus que ces films à
l'unité ne sont pas disponibles (information non vérifié pour la Z1 par
contre). Un tel choix d'édition ne peut être que souligné et encouragé, de
surcroît lorsque le prix constaté (23 euros) est très "sympathique"
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