Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer "Game War" n'est pas un film de guerre, il s'agit en fait d'un thriller fantastique dont le personnage principal est un soldat revenant de la guerre en Irak. Il n'y aura donc ici aucune scène de guerre à proprement parler, puisque les seules scènes montrant la guerre en Irak seront composées de quelques flashs lui revenant après le lavage de cerveau qu'il a subi avant son retour chez lui. Un lavage de cerveau tel qu'il ne pense n'avoir fait que jouer aux jeux vidéos pendant quasiment tout le temps passé là-bas où il pense avoir été avec quelques camarades dans un bâtiment s'occupant uniquement de la logistique. Le film baptisé à l'origine "Minuteman" comme le nom du jeu vidéo auquel il joue, puis rebaptisé "Universal Squadrons", avant de s'appeler "Game War" chez nous, est réalisé par Mark Millhone ("Christmas in New York"), qui signe également en partie le scénario. Ce qui surprend pas mal dans ce long-métrage, c'est son approche parfois proche du film d'horreur, avec des moments d'angoisse assez bien gérés. Le réalisateur brouillera parfois les pistes en incluant des hallucinations du héros, ce qui fait qu'on doutera par moments de la véracité de ce que l'on verra à l'écran. Peu à peu le film va prendre une tournure fantastique, en dévoilant les pouvoirs liés au programme MinuteMan, une expérimentation scientifique de l'armée rendant les soldats plus rapides et plus forts. Le casting du film sera plutôt bien choisi avec dans les rôles principaux, Riley Smith ("Arac Attack", "Radio") dans le rôle du capitaine Lance Deakin, la jolie Willa Ford ("Friday the 13th", "Impulse"), dans celui de Becca, sa fiancée, mais aussi Barry Corbin ("No Country for Old Men", "WarGames", "Honkytonk Man") dans le rôle du père de Lance et Marshall R. Teague ("Roadhouse", "Armageddon", "Rock") dans celui du Docteur White. Des seconds couteaux certes, mais de qualité! Malgré de bonnes choses et le fait que le film se laisse voir agréablement, il ne convaincra malheureusement qu'à moitié, dû en partie à un final quelque peu risible (surtout à cause des effets spéciaux), tourné un peu à la manière d'un western spaghetti et nous laissant surtout sur notre faim, car ne nous apportant pas toutes les réponses attendues. Dommage! D’autant plus que le thème était intéressant. De la même manière que dans "Rambo", la précarité des soldats revenant de la guerre (ici, le héros est criblé de dettes et la banque menace de saisir sa ferme) et leur fragilité psychologique, due au syndrome de stress post-traumatique, sont bien montrés. Le thème des expérimentations scientifiques militaires était aussi bien vu…
Malgré ce sentiment mitigé, on ne s’ennuie pas un instant, intrigué par les flashbacks et les visions du héros, mais surtout ne vous attendez pas à voir un film de guerre, car la jaquette (tout comme celles des éditions US ou anglaise d’ailleurs) induit pour cela en erreur.
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