DVD A LA LOUPE

Résumé : Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix. Harold et Krokmou vont se battre pour défendre leurs valeurs et préserver le destin des hommes et des dragons.

Avis : A la fin du 1er opus, Harold perdait une jambe mais gagnait un ami. Pour cette suite, Dreamworks perd 1 de ses réalisateurs (Chris Sanders), il restait à savoir si une contrepartie allait équilibrer la balance.

Notre jeune héros n’a pas étoffé sa musculature comme tout bon viking qui se doit, préférant découvrir de nouvelles contrées pour étancher sa soif d’aventures. Délaissant son village en proie à des joutes ludiques clonant largement ceux d’Harry Potter, on retrouve Harold chevauchant son nouvel ami et dragon Krokmou. Ses découvertes l’amènent à croiser de nouveaux chasseurs de dragons, mais surtout des retrouvailles aussi fortes qu’inattendues. Le méchant de service, Drago, sans être très charismatique a de solides arguments à proposer et va mettre à mal l’harmonie qui régnait dans ce village. Comme dans le 1er opus, l’humour est présent mais pas trop démonstratif, le scénario continuant de s’adresser à tout public. Pour cette suite synonyme d’émancipation et de choix cornéliens, Dean Deblois confronte notre jeune adulte aux dures épreuves de la vie. A mi-parcours, l’œuvre offre 2 évidences qui se confirmeront jusqu’au générique de fin : un scénario trop convenu pour un visuel étourdissant.

En effet, tout semble avoir été dit dans l’original sur les personnages en dehors d’un rebondissement qui ne sera pas dévoilé ici pour raison de spoiler. Les seconds rôles assurent le minimum en se contentant de jouer la continuité de la franchise. La défection de Chris Sanders a t-elle jouée sur l’écriture ? Dans tous les cas, pour avoir poursuivi le projet, les conditions de Deblois ont été claires, si suite il y a, trilogie se fera.

Si on suit avec une relative passivité mais sans ennui les tribulations de ce village, d’un point de vue visuel on s’harponne à notre fauteuil. Le seigneur des anneaux et l’empire contre attaque sont passés par là. Les chutes vertigineuses au milieu des combats ou des nuages sont loin de nous laisser passifs, tant l’immersion est impressionnante avec la 3D. Cette fameuse 3D native où la plupart des scènes ont été pensées pour ce procédé et non l’inverse. La profondeur est fabuleuse et requiert un minimum d’attention ne serait-ce que pour les facéties effectuées en second plan. Les morceaux de bravoure sont légions, que ce soit lors du prologue avec cette joute aérienne dans le village, les vols en rase en motte de krokmou ou les scènes de combat. C’est une véritable démonstration technique qu’elle soit dans les effets ou les couleurs. A ce niveau, l’œuvre écrase son frère ainé de 5 ans qui n’était pourtant pas dénuée de qualités à l’époque.

Dragons 2 s’affiche comme une suite luxueuse visuellement mais surtout financièrement. Elle réussit à diminuer le coût de production tout en faisant plus de bénéfices que le 1er numéro. En France on retrouve le même engouement avec 3,3 millions de spectateurs acquis à la cause d’Harold et Krokmou.

Au final ce Dragons 2 par un scénario plus faible que son ainé rebondit astucieusement sur un visuel ébouriffant. En évitant d’abandonner petits ou grands sur la route ou plutôt dans les airs, Dean Deblois a notre crédit pour finaliser son triptyque. D’ores et déjà ce spectacle familial devient incontournable pour les fêtes de fin d’année.

A ma n

 
Dragons 2 (Blu-ray 3D + Blu-ray + DVD + Copie digitale)