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DVD A LA LOUPE


COFFRET CHABROL / 6 DVD - EDITION AVENTI

Lui écrire Hotkiller

Coffret Chabrol / 6 DVD - Edition Aventi DVD sorti le 01/07/2003


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Editeur : Aventi
Distributeur :
Aventi

Ce Coffret contient :
- Le Boucher
- Noces Rouges
- Que la bête meure
- Juste avant la nuit
- La femme infidèle
- La ligne de démarcation

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Nombre de visites :
4084


   

Le Film : 7.5/10

Résumé "Le Boucher" : Dans un petit village français, Popaul, ancien combattant d'Algérie et d'Indochine, est un boucher apprécié et reconnu. Il est secrêtement amoureux d'Hélène, institutrice avec qui il a sympathisé. Tout se passerait bien si un beau jour, le cadavre d'une jeune enfant ne soit retrouvé, mortellement lacérée à coups de couteaux...

Avis : Le Boucher est une oeuvre éblouissante de Claude Chabrol. En effet, pour une fois, le réalisateur délaisse son registre habituel de la critique de la bourgeoisie provinciale, de ses habitudes et de ses non-dits, pour nous livrer un récit poignant mettant en scène deux personnages principaux (l'institutrice et le boucher) confrontés à un meurtre atroce. On suit avec intérêt le parcours de cette institutrice qui découvrira l'atroce vérité au même moment où elle pourrait commencer à éprouver des sentiments pour un homme. Parrallèllement, Chabrol aborde avec discrétion et tact les conséquences de certaines guerres françaises et des traces qu'elles ont pu laisser sur la psychologie des acteurs qui ont pu y participer.
A noter une excellente prestation d'acteur de la part de Jean Yanne incarnant un personnage à la personnalité un peu fruste et simple et poursuivi par d'anciens démons. Eblouissant.


Résumé "Noces Rouges" : Un ingénieur marié à une femme malade des nerfs prend pour maîtresse l'épouse du député maire local. Ils décideront tous deux d'assassiner leurs conjoints respectifs

Avis : Inspiré d'un fait divers réel, ce film permet à Chabrol de faire ce qu'il dépeint le mieux avec une caméra : l'étude de moeurs dans une micro-société (la bourgeoisie de Province), les rivalités, les jeux du pouvoir et des sentiments. Pour ce faire, Chabrol utilise le personnage de Michel Piccoli comme un épicurien débonnaire et qui, mal marié, finira par tomber dans le crime. Il est à ce titre intéressant de voir le spectateur prendre fait et cause pour Michel Piccoli lorsqu'il décide d'assassiner sa femme. Pour autant cette compassion s'arrête lorsque petit à petit le spectateur découvre la vraie personnalité des acteurs ainsi que la noirceur de leur âme. La fin du film est néanmoins plus optimiste : on prend le film comme un témoignage d'une quête d'amour absolu entre deux personnes.
Pour la petite histoire, il est à noter que le film subit quelques problèmes avec la censure lors de sa sortie en France, ne serait-ce que par le portrait taillé à la serpe que Chabrol dresse des élus locaux gaullistes (grâce surtout à l'excellente performance d'acteur de Claude Pieplu) ou de droite, à une époque où le général de Gaulle présidait au sommet de l'Etat...!


Résumé "Que la bête meure" : Par un après-midi calme, la vie d'un père de famille bascule : son fils vient de se faire tuer par une voiture passant à vive allure dans un petit village de Bretagne. Devant les hésitations et les errements de la police il va mener sa propre enquête avec une seule obsession : tuer celui qui l'a définitivement privé du plaisir de voir grandir son fils.

Avis : Adapté d'une nouvelle américaine, ce film de Chabrol est une véritable "merveille". Le scénario place le spectateur dès le départ dans une position subjective, à savoir celle du père de l'enfant. Après le meurtre de son fils (car il s'agit ni plus ni moins d'un meurtre puisque le chauffard s'est enfui), on suit lentement et pas à pas le cheminement psychologique du Père qui, ivre de douleur, se décide coûte que coûte à retrouver l'assassin de son fils. Pour celà Chabrol fait parler son personnage en voix off sur de nombreuses scènes et l'effet est atteint : le spectateur n'a plus qu'un seul point de vue, qu'une seule vision de l'affaire et "mène l'enquête" avec le principal personnage.
Mais le film de Chabrol est encore plus magnifique dans sa deuxième partie : le Père va, par un ingénieux concours de circonstances découvrir l'assassin de son fils. Il est vrai qu'une fois que la mort a un visage (en l'occurence, celui de Jean Yanne), il peut paraitre plus difficile d'ôter la vie à un être humain malgré la peine et la douleur. Mais le scénario nous réserve une nouvelle surprise en nous présentant cet assassin comme un personnage pas du tout rongé par le remords. Dès lors la quête du Père de l'enfant trouve sa légitimité : si au départ, son désir de vengeance pouvait choquer (car au fond, ce qu'il veut et il le dit à plusieurs reprises, c'est "tuer un homme"), l'assasinnat d'une personne ne trouve-t-il pas sa légitimité s'il s'agit de supprimer un être insensible, cynique, petit bourgeois, vil, méchant et sans coeur ?
Michel Duchaussoy interprète de façon très convaincante un père rongé par la douleur et la peine. Il est encore plus convaincant dans son jeu d'acteur dans les scènes mettant en valeur l'obstination et l'entêtement de son personnage. Le regretté Jean Yanne est quant à lui "énorme" : son interprétation d'une brute épaisse, d'une "sale bête" que l'on a envie d'écraser comme un cafard est sans limites : à la fois vulgaire, macho, violent, Jean Yanne, par son jeu, accentue la répulsion qu'inspire son personnage. Une très grande performance d'acteurs pour un très grand film de Claude Chabrol.


Résumé "Juste avant la nuit" : Un directeur d'agence de publicité décide d'assassiner sa maîtresse qui n'est autre que l'épouse de son meilleur ami. Rongé par le remords il décide de tout avouer à sa femme qui ne le condamnera pas...

Avis : Ce film est l'exemple le plus criant du meilleur du cinéma de Chabrol dans son talent à décrire les athmosphères feutrées et les secrets de famille. On pourra peut être reprocher à Chabrol une certaine lenteur à décrire les sentiments et les actions de ses personnages mais c'est pour donner plus de profondeur à la psychologie "détraquée" de ceux-ci. Un film intéressant même si ce n'est pas le meilleur, servi par des acteurs très convaincants (Michel Bouquet et François Perrier notamment).


Résumé "La femme infidèle" : Un assureur qui mène une existence bourgeoise et cossue (bureau dans le VIIème arrondissment de Paris et Maison dans les Yvelines) commence à a voir des doutes quant à la fidélité de son épouse. Il décide d'engager un détective privé. Les découvertes de ce dernier ne seront pas sans conséquence...

Avis : L'indéniable atout de ce film somme toute ordinaire est la très bonne composition de Michel Bouquet qui campe un bourgeois bien établi et bien équilibré entre son travail dans un quartier cossu et une épouse aimante qui l'attend tous les soirs dans son pavillon chic de grande banlieue. Mais le tableau n'est pas si idyllique : l'épouse aimante s'ennuie de cette vie toute tracée d'avance et recherche l'aventure. Son mari, soupçonneux décidera d'engager un détective privé : et c'est là que le film de Chabrol devient intéressant : comment un personnage effacé, affable va réagir face à un évènement qui n'entre pas dans son mode de fonctionnement ou de pensée. Comment un personnage bourgeoisement installé va-t-il réagir à l'annonce de la tromperie de son épouse ? Voici le grand intérêt du film à qui l'on reprochera une certaine lenteur dans la présentation des personnages (1ère partie surtout) mais dont le grand intérêt est de faire le portrait sans concession d'une certaine société bien établie.


Résumé "La ligne de démarcation" : En 1941, en France, l'histoire d'un village coupé par la ligne de démarcation et qui prend fait et cause pour un aviateur anglais.

Avis : Plusieurs réalisateurs se sont à maintes fois essayés à rendre hommage à tous ces héros anonymes qui ont subit ou qui ont fait ce que nous appelons aujourd'hui la seconde guerre mondiale. Chabrol n'échappe à la règle et, en cinéaste des choses simples (qui ne sont pas forcément les plus faciles à filmer), s'attache à dépeindre la vie d'un petit village coupé par cette ligne immatérielle qu'est la ligne de démarcation. Le film est intéressant et plein d'humour (notamment la scène de retour du baron local confronté à un soldat allemand) et se laisse regarder sans déplaisir. Il nous permet de voir certains prersonnages hauts en couleurs (Maurice Ronet par ex.) mais également la jeune actrice américaine Jean Seberg dont la fraîcheur et la jeunesse crèvent l'écran.
A noter, c'est le seul film en noir et blanc de ce coffret.

Il serait injuste de ne pas rendre hommage à travers ce coffret à l'immense actrice qu'est Stephane Audran. Tour à tour, épouse, maîtresse ou simple femme (on la retrouve sur 5 des 6 films de ce coffret), elle est une immense actrice qui donne toute la mesure de son talent grâce aux scénarios de Chabrol et capte véritablement l'attention du spectateur par son jeu tout en finesse quel que soit le rôle qui lui est réservé.
Un dernier mot sur le coffret en général : il est à mon sens une judicieuse compilation de ce que Claude Chabrol a fait de meilleur dans la périonde fin années 60, début années 70 : Le Boucher ou Que la bête meure sont des films marquants de ce réalisateur et trouvent facilement leur place dans toute DVDthèque digne de ce nom.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Ratio : 1.66 et 1.85 - Format video : 16/9 compatible 4/3

Avis : Les films présentent une qualité d'image assez homogène, même si "Le Boucher" est un peu au-dessus du lot tandis que "La ligne de démarcation" est le film présentant la moins bonne qualité. Pour autant, on remarquera que le travail d'anamorphose sur les 6 films est remarquable : malgré le passage au format 16/9, les couleurs sont vives, et les contrastes bien respectés et l'on retrouve bien l'image un peu granuleuse chère à Chabrol. Bref une présentation qui respecte l'oeuvre de l'auteur et qui bénéficie de masters assez peu abîmés. Travail très correct.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Suivant les films : Dolby Digital 5.1 (Procédé Arkamys) - Dolby Digital 2.0 (dual mono) - MPEG 2.0

Avis : Ce coffret est assez hétérogène au niveau des bandes sonores proposées : le Boucher, Juste avant la nuit et la femme infidèle sont "arkamysés"; Noces rouges et que la bête meure sont en dual mono; La ligne de démarcation est au format sonore MPEG sur 2 canaux.
N'étant pas un gros fan de l'arkamysation à tout prix (je ne vois pas forcément l'intérêt à transformer en 5.1 une bande son dont les dialogues constituent la partie essentielle, sans compter la dénaturation de l'oeuvre originale de l'auteur tournée en mono), reste à examiner la qualité des dialogues : quel que soit le film, ceux-ci se dessinent assez bien (sauf la ligne de démarcation qui fait entendre un léger souffle assez constant). La musique des films de Chabrol n'est jamais trop envahissante et ne vient jamais se "mettre" sur les dialogues. L'essentiel est donc préservé même si on peut reprocher des remixages parfois hasardeux d'autant plus que malgré le remixage, seules les enceintes avant sont véritablement sollicitées.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
plicité est au rendez-vous avec des menus au format 4/3 mais sonorisés en dual mono. Les choix sont simples et quel que soit le film choisi, le chapitrage se fait par le choix de vignettes fixes sans effet de transition avec le menu précédent. L'ensemble donne un ton assez austère, voire triste.


Les bonus :

On ne peut véritablement pas parler de bonus dans ce coffret puisque seules les filmographies sont présentées sur les différents DVD. Rien d'exceptionnel. On notera par contre que sur le DVD de la ligne de démarcation figure en plus le reportage sur le producteur Georges de Beauregard (un peu plus de 6mn) et qui est identique au reportage présenté dans le coffret Godard précedemment critiqué dans cette rubrique. Déception donc au final.


Les Visuels : 1/1



La pochette / Le packaging

Un coffret imposant mais pas tant que ça puisqu'il contient 6 galettes. L'ensemble est assez soigné et un résumé de chacun des films figure à l'intérieur du digipack. Le fonds du digipack est également bien fait puisqu'il est "raccord" avec les sérigraphies.

[ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



La sérigraphie

Les sérigraphies présentent une assez bonne définition avec sur la partie su périeure des images des différents films, la partie inférieur étant dédiée au titre et aux logos. On regrettera juste que pour être en harmonie avec le fonds du digipack, les images des sérigraphies ne correspondent pas au film présent sur le DVD. En tout cas l'ensemble est assez harmonieux.

[ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


Note Finale : (13.5/20)

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